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Tontouta

La Tontouta est un fleuve côtier de la côte ouest de la Nouvelle-Calédonie. Elle s'écoule sur les communes de Païta et de Boulouparis (Province Sud) et se jette dans le lagon néo-calédonien.

la Tontouta
Illustration
La Tontouta
Loupe sur carte verte la Tontouta sur OpenStreetMap.
Caractéristiques
Longueur 43 km [1]
Bassin 380 km2 [1]
Bassin collecteur Lagons de Nouvelle-Calédonie
DĂ©bit moyen 11,6 m3/s (Tontouta tĂ©lĂ©phĂ©rique) [1]
Organisme gestionnaire DAVAR - service de l'eau[2]
RĂ©gime pluvial tropical
Cours
Source au Mont Humboldt (1 618 m)
· Altitude 874 m
· CoordonnĂ©es 21° 50′ 39″ S, 166° 17′ 12″ E
Embouchure l'Océan Pacifique
· Localisation Boulouparis
· Altitude m
· CoordonnĂ©es 21° 59′ 40″ S, 166° 09′ 35″ E
GĂ©ographie
Principaux affluents
· Rive gauche Koé ala Goguamba ou Netaxi, Kalouéhola ou Kari Wéno
· Rive droite Hwa No ou Wano
Pays traversés Drapeau de la France France
Province Province Sud
Régions traversées Drapeaux de la Nouvelle-Calédonie Nouvelle-Calédonie
Principales localités Païta, Boulouparis

Sources : davar.gouv, OpenStreetMap

GĂ©ographie

Ce cours d'eau possède une longueur de 38 km[1]. Il prend sa source dans la ChaĂ®ne Centrale, au Mont Humboldt (1 618 m), et se jette dans le lagon sur la cĂ´te ouest de la Grande Terre.

Bassin versant

Le bassin versant possède une altitude moyenne de 530 m et une pente moyenne relativement importante de 40,6 %. Il est recouvert Ă  plus de 73 % de maquis. Les surfaces restantes sont notamment recouvertes de vĂ©gĂ©tation dense (21 %)[1]. Le sous sol du bassin versant est composĂ© Ă  plus de 72 % de roches basiques et ultra basiques et Ă  25 % de terres et d’altĂ©rites. Le bassin versant de la Tontouta est parsemĂ© de nombreuses mines notamment les mines Gallieni, Vulcain, Canon et Liliane.

Organisme gestionnaire

L'organisme gestionnaire est la DAVAR ou Direction des Affaires Vétérinaires, Alimentaires et Rurales, par son service de l'eau créée en 2012, avec deux poles le PPRE pôle de protection de la ressource en eau et le PMERE pôle mesures et études de la ressource en eau[2] - [note 1].

Affluents

  • Hwa No ou Wano (rd[note 2]),
  • KoĂ© ala Goguamba ou Netaxi (rg),
  • KalouĂ©hola ou Kari WĂ©no (rg),[3]

Hydrologie

Son régime hydrologique est dit pluvial tropical.

La Tontouta au téléphérique

La Tontouta a Ă©tĂ© observĂ©e sur une pĂ©riode cumulĂ©e de 41 ans entre 1954 et 2008. L'embouchure Ă©tant très influencĂ©e par les marĂ©es, les dĂ©bits sont mesurĂ©s au niveau du tĂ©lĂ©phĂ©rique. Son bassin versant y est de 380 km2[1].

Le dĂ©bit moyen annuel ou module du fleuve Ă  cet endroit est de 11,6 m3/s[1]. Cependant, Ă©tant donnĂ© la grande variabilitĂ© des dĂ©bits journaliers et la forte influence des Ă©pisodes de crue sur les valeurs moyennes, cette grandeur est peu reprĂ©sentative de ce que l’on observe frĂ©quemment dans les cours d’eau. Nous y prĂ©fĂ©rerons donc la notion de dĂ©bit mĂ©dian pour caractĂ©riser les dĂ©bits habituels des cours d’eau. Le dĂ©bit journalier mĂ©dian caractĂ©rise la valeur de dĂ©bit qui est dĂ©passĂ©e en moyenne un jour sur deux et vaut pour la Tontouta 6,7 m3/s[1].

DĂ©bit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : Tontouta téléphérique
(données calculées sur 31 ans)
Source : davar.gouv[1]

La Tontouta prĂ©sente des variations saisonnières de dĂ©bit bien marquĂ©es, avec des crues durant la saison humide (dĂ©cembre-avril) et un pic important au mois de mars de 21,1 m3/s.

Les basses eaux ont lieu lors de la saison sèche (juillet - novembre), entraĂ®nant une baisse du dĂ©bit moyen mensuel jusqu'au niveau de 3,7 m3/s au mois d'octobre.

Étiage ou basses eaux et DCE

Les valeurs d'Ă©tiage peuvent descendre très bas avec un DCE mĂ©dian de 2,59 m3/s et un DCE centennal sec de 1,24 m3/s[1].

Crues et temps de concentration

Le dĂ©bit de la crue annuelle de la Tontouta s'Ă©lève Ă  270 m3/s et la crue dĂ©cennale Ă  2 720 m3/s. La crue centennale, quant Ă  elle, est de 4 870 m3/s. Le maximum de crue a Ă©tĂ© observĂ© lors du cyclone Anne (en) le . Le dĂ©bit a Ă©tĂ© Ă©valuĂ© Ă  4 583 m3/s. La taille rĂ©duite des bassins versants calĂ©doniens leur confère une rĂ©activitĂ© aux alĂ©as très importantes. Ainsi le temps de concentration, qui reflète la durĂ©e qui sĂ©pare le maximum de pluie d'un Ă©pisode avec la maximum de dĂ©bit correspondant, n'est que de 5 h 6 pour la Tontouta[1].

Lame d'eau et coefficient d'Ă©coulement

Le bassin de la Tontouta reçoit annuellement une lame d'eau prĂ©cipitĂ©e moyenne de 1 787 mm/an, alors que la lame d'eau Ă©coulĂ©e est de 927 mm/an. Le coefficient d'Ă©coulement moyen interannuel est ainsi de 53 %[1].

Aménagements et écologie

Bac puis Pont

Le cours de la Tontouta étant situé sur l'axe routier principal développé dès la deuxième moitié du XIXe siècle pour desservir les différentes colonies de peuplement, à la fois libres et pénales, sur la côte Sud-Ouest de la Grande Terre, la rivière a d'abord été franchie par un bac. Celui-ci est remplacé par l'actuel pont de la Tontouta, structure métallique construite à partir de 1934, dans le cadre des grands travaux routiers lancés en 1926 par l'administration du gouverneur Joseph Guyon[4] - [5].

Grand Tuyau

Pour rĂ©pondre Ă  l'explosion urbaine de l'agglomĂ©ration noumĂ©enne et pallier les diffĂ©rentes pĂ©riodes de sĂ©cheresse estivales, les communes du Grand NoumĂ©a (Ă  travers le SIVU des eaux du Grand NoumĂ©a, dit « EGN », crĂ©Ă© en 1988, puis, Ă  partir de 2010, du SIVOM du Grand NoumĂ©a) ont lancĂ© ensemble, en 1998, la construction d'un « Grand Tuyau » de 46 km de long et de m de diamètre acheminant l'eau depuis des stations de pompage par puits de forage sur le cours souterrain du fleuve de la Tontouta, s'ajoutant Ă  la production du barrage de la DumbĂ©a. Ce « grand tuyau » est installĂ© Ă  partir de 2000 le long de la RT1 (grand route de la cĂ´te ouest de la Grande Terre) et de la Voie express 2[6] et est gĂ©rĂ©, avec les stations de pompage, par la SociĂ©tĂ© anonyme des eaux de Tontouta (SADET), filiale de la CalĂ©donienne des eaux et donc Ă©galement du groupe Suez[7].

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Renaud ALRIC, Recueil des dĂ©bits caractĂ©ristiques de la Nouvelle-CalĂ©donie, NoumĂ©a, DAVAR, , 314 p. (lire en ligne) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Les cours d'eau de la Nouvelle-Calédonie ne sont donc pas gérés, ni connus du SANDRE et de la Banque Hydro.
  2. rd pour rive droite et rg pour rive gauche.

Références

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