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Asnan

Asnan [anɑ̃] est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Asnan
Asnan
Vue générale d'Asnan.
Blason de Asnan
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Clamecy
Intercommunalité Communauté de communes Tannay-Brinon-Corbigny
Maire
Mandat
Patrick Riolino
2020-2026
Code postal 58420
Code commune 58015
Démographie
Gentilé Asnantais, Asnantaises
Population
municipale
119 hab. (2020 en diminution de 8,46 % par rapport à 2014)
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 18′ 35″ nord, 3° 33′ 13″ est
Altitude Min. 223 m
Max. 391 m
Superficie 4,77 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Clamecy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Corbigny
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Asnan
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Asnan
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Asnan
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Asnan

    Géographie

    Asnan est située à 19 km au sud de Clamecy, sous-préfecture de la Nièvre. Le point le plus haut de la commune culmine à 391 mètres d'altitude (bois des Menées). Le point le plus bas est à 223 mètres d'altitude (route de Germenay). Le bourg est à mi-pente, entourant la source d'un petit ruisseau (le Riau) qui se jette en aval dans l'Yonne.

    Le paysage, très vallonné, est dominé par le bocage au sud et à l'est, et par l'openfield à l'ouest. Au nord, le plateau de Montgué est en partie sauvage, mais le bois de pins noirs d'Autriche des Menées, soumis au régime forestier, est géré depuis sa plantation dans les années 1950 par l'Office national des forêts.

    Le sous-sol est calcaire avec des intercalations marneuses (Jurassique inférieur).

    Communes limitrophes

    Les agglomérations les plus proches sont Tannay (km), Corbigny (14 km), et Clamecy (19 km). Asnan est desservie par le chemin de fer (ligne Paris-Bercy-Corbigny) et par le canal du Nivernais : Gare de Flez-Cuzy - Tannay (à km). La route départementale D 34 (la Grande route) traverse le nord du village.

    Urbanisme

    Typologie

    Asnan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clamecy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,9 %), prairies (23,7 %), forêts (7,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,4 %), zones urbanisées (5,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Premières mentions : Aanant (1158), Aanantum (1287), Anento (1369). Ad-Nantum : ad (à côté/près) et nantum (du radical gaulois *nant- latinisé évoquant un petit cours d’eau, celui qui prend sa source au cœur du village)[8].

    Selon le Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France de Dauzat et Rostaing, le terme AD NANTUM signifierait "le village à côté de la rivière"[9]. Ce que Gérard Taverdet remet en cause par plusieurs objections dont la principale est l'absence de rivière en ce lieu mais la présence d'un ruisseau. Il préfère une autre traduction du terme gaulois NANTUM, celle encore vivante en Savoie de "torrent"[10]. La source d'Asnan alimente son lavoir. Cette source est aujourd'hui canalisée, par le passé elle jaillissait d'une pente au dénivelé supérieur à 6% et pouvait alimenter par son débit rapide, sur ce terrain accidenté, un torrent. La signification première de ADNANTUM serait alors "le village à côté du torrent"[10]. Gérard Taverdet nous donne deux autres significations de ce terme gaulois pour la commune d'Asnan, celui de creux ou de vallée à rapprocher de la proximité immédiate du village avec le site préhistorique de Mont Gué. La signification pourrait être également celle du "village au pied/au creux de l'oppidum"[10].

    Micro-toponymes

    Noms des parcelles cadastrales : La Barrière, Beauregard, Les Bobins, Le Buisson Rond, La Campagne d'Huban, Les Carelles, Cascard, La Cassarde, Le Cercueil, Challuée, Le Champ de l’Étang, Le Champ Gouté, Le Champ de la Terre Creuse, Les Champs Courté, Les Champs du Bout, Château Renaut, La Chaume de Menée, Le Clou, La Comme, La Croisette, La Croix d'Asnan, La Croix Champagne, La Croix de Mission, La Croix de Pierre, La Croix Rouge, Le Crot Guillier, Le Croto, L’Écheintre Goby, En Clair, En Forêt, L’Étang, Fossenne, La Folie, La Fonte de Pru, La Grosse Terre, Les Hâtes, Les Huit Pendus, Les Malandres, Les Melons, Le Montdié, Le Montpolin, Niar Colas, L’Orillette, Les Ouches, La Pièce du Moulin, Les Piliers, Les Plantes, Le Plessis, Le Pré Aubin, Le Pré des Planches, Le Pré de la Porte, Les Quatre Noyers, La Queue d'Erse, Les Réculons, La Riole, La Suée, Sur l’Église, Sur Le Jour, Les Terres de Menée, Les Vignes des Champs Théry, Les Vignes de la Croix.[11]

    Histoire

    Préhistoire

    Le Montgué dominant Asnan

    Le village d’Asnan est dominé au nord par un plateau se terminant en un étroit promontoire (le Montgué, 361 mètres). Ce promontoire a été aménagé il y a environ 6 000 ans en éperon barré. Il s’agissait là d’une position défensive, prototype des premières fortifications. L’éperon était barré par un rempart transversal qui permettait d’en interdire l’accès à d’éventuels assaillants venant du plateau, les pentes latérales abruptes formant des protections naturelles.

    Ce type d’habitat du Néolithique est qualifié de camp en éperon barré. Le rempart (37 mètres de long), qui n’est plus actuellement qu’un faible talus, a été fouillé en 1970-1971 par le Groupe nivernais de recherches archéologiques préhistoriques. Les fouilles ont montré que le rempart était précédé d’un fossé (largeur 4,50 m, profondeur 1,20 m) et que sa masse était retenue par une structure en bois et une palissade. Le matériel recueilli est essentiellement néolithique : tessons de poterie noire ou rouge et nombreux ossements humains calcinés et émiettés.

    Au lieu-dit les Malandres et près du Montpolin, en bordure de la route reliant Asnan à Grenois, les missions photographiques aériennes ont révélé la présence de formes géométriques qui s’apparentent à des structures arasées. La voie antique reliant Avallon à Bourges (par Nuars, Saint-Didier, Challement, Hubans, Chevannes-Changy) passait à proximité du village. Elle était encore utilisée au Moyen Âge par les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle en provenance de Vézelay.

    Ancien régime

    Asnan sur la carte du duché du Nivernais en 1631 (détail).

    Le village s'est primitivement développé autour de la source du ruisseau. Il existait au XIXe siècle une tradition orale relative à l’origine du nom du village. Selon cette légende, Asnan ne se composait à l'origine que de deux maisons : le château Boulaguet et le domaine de l'Ane. Au Moyen Âge, les moines de l'abbaye Saint-Léonard de Corbigny venaient à cette source pour recueillir de l'eau dans des outres qu'ils chargeaient sur un âne. De là le nom que l'on donna au petit domaine agricole qu'ils possédaient à côté, et ensuite, le nom d'Asnan donné au bourg qui se développa progressivement autour. Dès le IXe siècle (et jusqu'en 1790), l'abbé de Saint-Léonard de Corbigny fut en effet le nominateur et le décimateur de la paroisse. La légende aurait donc un fond de vérité, même si cette origine étymologique du nom d'Asnan est contestable.

    Le seigneur juridique d'Asnan est le baron d'Hubans (ou Huban) qui réside dans sa tour fortifiée dominant le petit hameau voisin d'Hubans (commune de Grenois). Les premiers seigneurs connus sont Hugues (en 1084) puis Mathieu (en 1095). Les familles de Saint-Vérain (XIIe et XIIIe siècles), de Mello et d'Eu (XIVe siècle), de Montaigu (XVe siècle), de Rabutin (XVe siècle et XVIe siècle) et de Jaucourt (XVIIe et XVIIIe siècles) se succèdent à la tête de la baronnie jusqu'à la Révolution. À partir du XVe siècle, ils résident dans leur château de Brinon-sur-Beuvron quand ils ne sont pas dans leur hôtel parisien. Le baron d'Hubans détenait la haute et moyenne justice du village. Le gibet et les fourches patibulaires se dressaient au lieu-dit les Piliers près de la route départementale D 34. Des seigneurs subalternes (dits fonciers) possédaient des arrière-fiefs à Asnan : l'étang et le moulin à eau du Plessis, le moulin à vent de Champs Théry, la maison Boulaguet. Le seigneur de Moraches détenait la basse justice d'Asnan.

    Village entouré de basses murailles (ville close selon Guy Coquille dans son Commentaire sur la coutume du pays et duché de Nivernais (1590)), Asnan possédait quatre foires annuelles et un marché hebdomadaire. Vauban indique dans sa description géographique de l'élection de Vézelay (1696) : "Il y a du blé et du vin assez pour les habitants et pour en faire un assez bon commerce".

    Époque moderne

    La Révolution a été mouvementée dans ce bourg qui compte alors près de 700 habitants : la rédaction controversée du Cahier de doléances dont une autre version, demeurée célèbre[12], fut envoyée directement par les habitants au ministre Jacques Necker ; la Grande Peur de l'été 1789 où près de 2500 ouvriers du canal du Nivernais faillirent ravager le village ; des luttes incessantes entre clergé réfractaire et clergé constitutionnel ; l'hébergement de militaires étrangers prisonniers ; la mort en déportation de l'ancien curé ; l'arrestation du maire et de plusieurs notables et leur traduction devant le tribunal révolutionnaire de Paris.

    Pays de vignobles, de céréales et d'élevage, Asnan connaît son âge d'or démographique au XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle : c'est avec Saint-Révérien le bourg le plus dense et le plus important du canton de Brinon-sur-Beuvron. Mais dans les années 1840, l'achèvement de la route départementale D 34 et le désenclavement du nouveau chef-lieu de canton Brinon-sur-Beuvron provoquent le déclin progressif du village, qui est détruit aux deux-tiers par un terrible incendie en 1868.

    Asnan est aujourd'hui habité principalement par des employés du secteur tertiaire et des retraités. La commune compte un nombre important de résidences secondaires. Les derniers commerces (café-boulangerie, tabac), services publics (agence postale, école primaire) et exploitations agricoles ont cessé leurs activités au cours des années 1990 et 2000.

    Politique et administration

    Pas de maire entre 1795 et 1800 à la suite de la suppression des municipalités dans les communes de moins de 5 000 habitants (Constitution du 5 fructidor an III). Pierre Rousseau (huissier) est l'agent municipal représentant Asnan auprès du canton de Tannay. En 1800, avec le nouveau découpage cantonal du département, Asnan est rattachée au canton de Brinon-sur-Beuvron.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1792 Thomas Bouquerot de Voligny magistrat
    1792 1795 Etienne Bouquerot, père du précédent notaire
    1795 1800 municipalité supprimée
    Constitution du 5 fructidor an III
    1800 1802 Jean-Baptiste Voillaud notaire
    1802 1805 Etienne-François Robin des Barres médecin chirurgien
    1805 1808 Michel-Edme Rousset avocat
    1808 1824 Jean-Baptiste Voillaud notaire
    1824 1830 Philibert Reslu propriétaire terrien
    1830 1843 Jean-Simon Cointe médecin
    1843 1868 Claude Cliquet cultivateur
    1868 1874 Jean Ranvier cultivateur
    1874 1884 Jean Jouot cultivateur
    1884 1892 Léonard Ranvier cultivateur
    1892 1909 Charles-Gabriel Cointe médecin
    1909 1919 Gabriel Cointe cultivateur
    1919 1922 Pierre Perreau cultivateur
    1922 1925 Joseph Dubois notaire
    1925 1935 Gabriel Cointe médecin
    1935 1945 Robert Cointe avocat
    1945 1953 Louis Cliquet cultivateur
    1953 1959 Pierre Ranvier cultivateur
    1959 1968 Charles Clerc cultivateur
    1968 1977 Augustin Guillerand cultivateur
    1977 2001 Jacky Lachot enseignant
    2001 2008 François Roze chargé d'études
    2008 2014 Gérard Thorin retraité (hôpitaux)
    2014 2020 Christine Favier SE
    2020 En cours Patrick Riolino SE entrepreneur de maçonnerie
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

    En 2020, la commune comptait 119 habitants[Note 3], en diminution de 8,46 % par rapport à 2014 (Nièvre : −5,1 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    681718715617664650640655658
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    618621648625591565536482468
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    446414351322285268279255235
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    216199172163145137144142129
    2014 2019 2020 - - - - - -
    130120119------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16]. |recens-prem=2004 |nombre=4.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Marché estival

    Le comité des fêtes créé au début des années 1980 propose plusieurs animations, notamment un marché de nuit qui a lieu chaque année au mois d'août.

    Vie locale

    Équipements

    La commune possède une salle des fêtes : la Grange.

    Culture locale et patrimoine

    Le chevet de l'ancienne église vers 1920.
    Les ruines de l'ancienne église d'Asnan.
    Notre-Dame en 2017 avant sa destruction.
    La fontaine et le lavoir d'Asnan.

    Lieux et monuments

    • L'église historique d'Asnan : située au cÅ“ur du village, cette église primitive a vraisemblablement été édifiée sur un lieu de culte antique christianisé et lié à la source située quelques mètres à peine en contrebas. Vouée à la Sainte-Vierge et à saint Roch, elle a été agrandie d'une nef et surélevée en voûtes d'ogives aux XIIIe puis XVe siècles. L’église a été fragilisée au XVIIe siècle par la construction de deux chapelles collatérales au chÅ“ur dont on a ôté les contreforts latéraux. Le chÅ“ur et les deux chapelles sont réparés et consolidés en 1790[17], mais l’absence de contreforts a provoqué d’importantes lézardes qui se révèlent dangereuses à partir de 1865. L'édifice a été fermé au culte en 1874 après la construction d'une nouvelle église dans la rue de Tannay. Les charpentes de sa nef semi-enterrée ont servi à la couverture des deux préaux du lavoir situé en contrebas. Les murs gouttereaux de la nef ont été ensevelis sous un jardin public. Seul le chÅ“ur a été conservé. Utilisé comme chapelle, l'édifice a été définitivement abandonné en 1943. Écroulé sur lui-même, le bâtiment est en ruines depuis les années 1950. Le chevet comprend une absidiole entre deux contreforts. Cette absidiole, qui abritait jadis la statue de la Vierge de la Confrérie[18], menace aujourd'hui de s'effondrer.
    • L’église Notre-Dame d’Asnan (1874-2018) : la construction d'une nouvelle église avait été décidée en 1869. Consacrée en 1874, cette église s’élevait rue de Tannay, à l’emplacement de plusieurs maisons détruites par un incendie en 1868. De style néo-gothique, détaché de l’architecture vernaculaire et traditionnelle du Nivernais, l’édifice répondait au principe des édifices publics de la Troisième République, conçus selon des modèles standardisés. Église à nef unique, l’édifice non orienté se terminait par un transept et un chevet à pans coupés. Dès 1877[19], l'édifice présentait d'importantes malfaçons au niveau du gros Å“uvre et de la charpente. A la fin du XIXe siècle et tout au long du XXe siècle, la commune en a assuré l’entretien et les réparations[20]. Malgré ces travaux, l’édifice a continué à se dégrader. Non protégée au titre des monuments historiques, frappée d'un arrêté de péril à l'automne 2013 et désaffectée par le diocèse de Nevers[21], l'église est démolie à l'été 2018, non sans susciter des remous au sein du village[22].
    • La fontaine d'Asnan : l'abreuvoir en pierres de taille a été reconstruit en 1755 aux frais des habitants du village (la date, avec deux 5 inversés, est gravée sur une des pierres). Il se déverse dans un bassin de la même époque qui servait de lavoir. Les deux préaux ont été édifiés en 1875 avec des charpentes de la nef de l'ancienne église. Le lavoir et l'abreuvoir ont été restaurés en 2012. Les eaux du lavoir se déversaient dans un bassin comblé dans les années 1950 : le Gueur. Ce toponyme d'origine celte évoque un plan d'eau. On le retrouve dans de nombreux toponymes locaux, notamment celui du ruisseau de la commune voisine de Grenois.
    • L'éperon du Montgué
      Le site du Montgué : (hypercorrection moderne de l'ancien toponyme Montdié prononcé localement Mon-yé), éperon culminant à 361 mètres au nord du village, il offre un panorama exceptionnel sur la vallée de l'Yonne et la façade occidentale du massif du Morvan. C'est un ancien éperon barré préhistorique. Une monumentale statue de la Sainte-Vierge y a été installée en 1893.
    • Plusieurs maisons bourgeoises des XVIIe et XVIIIe siècles ont échappé à l'incendie de 1868. Parmi elles, la maison de la famille Gasté (place du Gueur) qui compta parmi ses membres Nicolas Gasté, curé d'Asnan mort en déportation sous la Révolution. Son neveu, aussi curé à Asnan, y vécut par la suite car la commune ne possédait plus de presbytère. Cette maison abrita de 1833 à 1931 un établissement des sÅ“urs de la Charité de Nevers.
    • Un circuit pédestre jalonné de panneaux d'information est proposé par l'office de tourisme du canton de Brinon-sur-Beuvron. Il permet de découvrir Asnan et sa région[23].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason de Asnan Blason
    D'or à un âne arrêté de gueules, le museau d'argent et les sabots de sable ; au chef d'azur chargé de trois coquilles d'argent.
    Détails
    Armes parlantes.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Clamecy », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. François Falc'hun et Bernard Tanguy, Les Noms de lieux celtiques, Première série, Vallées et plaines, Éditions Jean-Paul Gisserot, 1966
    9. Dauzat A. et Rostaing (Ch.), Dictionnaire étymologique des noms de lieux de France, Paris 1963, réédition 1984
    10. Gérard Taverdet, professeur à l'Université de Dijon, Les noms de lieux de la Nièvre, centre de documentation pédagogique de l'académie de Dijon, A.B.D.O., 1987
    11. Archives départementales de la Nièvre, E Dépôt/015 état de sections (1837) 1G8, ancien cadastre (1837) 3PPLANS/015, procès-verbal d'arpentage (1789) 1C1
    12. « Cahier de doléances de la paroisse d'Asnan », Convocation des Etats Généraux et Législation de 1789, A. Labot, Paris, Librairie internationale, 1866.
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    17. Dossier « réparation de l’église paroissiale d’Asnan » 1788-1791. Archives départementales de la Nièvre, 1 C 9.
    18. « Statue : Saint Roch, le chien et l'ange », notice no PM58000755, base Palissy, ministère français de la Culture, objet monument historique du 15 mars 1972.
    19. Séance du conseil municipal d'Asnan, 18 novembre 1877. Archives départementales de la Nièvre, E dépôt Asnan, 2M1, 1D.
    20. Dossier « église paroissiale d’Asnan ». Archives départementales de la Nièvre, fonds de la préfecture et de la sous-préfecture de Clamecy, 2O15/184 et 2Z969. Idem, E dépôt Asnan, registres des délibérations du conseil municipal, 1D.
    21. Arnaud Bevilacqua, « Dans la Nièvre l'église du village d'Asnan va être détruite », sur La Croix, .
    22. Solenn de Royer, « « Une église, ça naît, ça meurt » : le désarroi des habitants d’Asnan, village sans clocher », sur Le Monde, (consulté le ).
    23. « Office de tourisme du canton de Brinon-sur-Beuvron ».

    Voir aussi

    Articles connexes

    Archives

    Généralités

    • Georges de Soultrait, Répertoire archéologique du département de la Nièvre, Imprimerie nationale, Paris, 1875.
    • Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux de la France, Larousse, 1963.
    • M. Raffeau, Une seigneurie nivernaise : la terre d'Hubans, Annales de Bourgogne, t. 54, 1982.
    • Guy Coquille, Histoire du pays et duché de Nivernois, 1610, réédition Horvath, 1988.
    • Statistique de l’arrondissement de Clamecy par Marlière, sous-préfet de Clamecy, 1860, réédition Res Universis sous le titre Clamecy et ses environs, 1990.
    • R. Adam, Rapport de prospection inventaire en Haut-Nivernais-Vaux d’Yonne, Service régional d'archéologie Bourgogne, 1993.
    • Carte Archéologique de la Gaule - Département de la Nièvre (s. dir. de H. Bigeard), Fondation Maison des Sciences de l’Homme, 1996.
    • Histoire du Nivernais, éditions universitaires de Dijon, 1999.

    Sur Asnan

    Liens externes

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