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Abbaye Saint-LĂ©onard de Corbigny

L'abbaye Saint-LĂ©onard de Corbigny est un monastère de religieux bĂ©nĂ©dictins de l'ancienne province du Nivernais, sur le finage de Corbigny dans la Nièvre, en Bourgogne. Il dĂ©pend de l'ancien diocèse d'Autun (1180-1789) et de l'actuel diocèse de Nevers (1801-2010). Il est bâti sur un monticule Ă  195 mètres d'altitude, dans la vallĂ©e de l'Anguison au nord de la ville, Ă  la jonction des routes de Nevers Ă  Dijon et de Clamecy Ă  Luzy[1].

Abbaye Saint-LĂ©onard de Corbigny
Image illustrative de l’article Abbaye Saint-Léonard de Corbigny
Présentation
Culte catholique romain
Type abbaye
Rattachement ordre bénédictin
Fin des travaux XVIIIe siècle
Style dominant classicisme
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (2001)
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Ville Corbigny
CoordonnĂ©es 47° 15′ 31″ nord, 3° 40′ 59″ est
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Abbaye Saint-LĂ©onard de Corbigny
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Abbaye Saint-LĂ©onard de Corbigny
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Abbaye Saint-LĂ©onard de Corbigny

L'ensemble des bâtiments (depuis 1950) avec confirmation pour les bâtiments plus récents du XXe siècle, ainsi que toutes les parcelles AD 164 à 170, 173, 174, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [2].

Histoire

Fondation

Saint Léonard était un moine qui mourut le . Il fut enterré dans l'abbaye de Vandœuvre sur la commune de Saint-Léonard-des-Bois qu'il avait fondée dans la Sarthe. Ses reliques furent transférées à Tournus et, trois siècles plus tard, son corps fut transporté à Corbigny au diocèse d'Autun en 882. L'abbaye prit son nom ainsi que la ville de Corbigny Saint-Léonard, qui se construisit autour.

À la fin du VIe siècle, l'endroit n'était qu'une villa dont le propriétaire, Corbon, laissa à sa mort toutes ses terres, au nombre de dix huit, à son unique fils Varé ou Vitrade, qui sera proclamé plus tard bienheureux. Celui-ci entra dans les ordres et devint abbé de l'abbaye Saint-Pierre de Flavigny-sur-Ozerain et de la collégiale Saint-Andoche de Saulieu.

Par testament passé à Semur-en-Auxois le 6 des ides de février 706, il lègue ses biens aux abbaye Saint-Prix de Flavigny et de Saint-Andoche de Saulieu, de Sainte-Reine d'Alise et de Saint-Ferréol.

La terre d'Anthouin faisant partie du lot revenant à l'abbaye de Flavigny, l'abbé Manassès-le-Grand décide en 776 d'y faire bâtir un prieuré. Il en demanda la permission à Charlemagne qui s'empressa de l'accorder et y joint une châsse d'argent avec des reliques du Saint-Sépulcre et de saint Jacques. Des événements inconnus retardèrent cette réalisation qui ne se réalisa qu'au siècle suivant.

Un des successeurs de Mannassès, saint Egilon, qui sera archevêque de Sens, présida à la fondation de l'établissement. Cet abbé, après avoir pris l'avis du chorévêque d'Autun et de plusieurs seigneurs des environs qui furent les témoins de la translation des reliques de sainte Reine à Alise, dans son abbaye de Flavigny à Pâques de l'an 854, partit dès le lendemain élever un oratoire à Corbigny grâce à l'aide financière de Louis II de France, dit Louis-le-Bègue, et de sa seconde épouse, Adélis, sur l'emplacement de la villa de Corbon. Saint Pierre en était le patron et, en l'honneur de ce saint apôtre, il plaça dans les lieux douze moines de son abbaye.

Saint Égile leur donna la terre d'Anthouin, ses circonstances et ses dépendances pour leur entretien à condition qu'ils la tiendraient dans une perpétuelle dépendance de Flavigny. Il prononça un anathème devant ses religieux s'ils venaient à manquer à cette règle.

Le roi Charles-le-Chauve donna l'abbaye de Flavigny et le prieuré de Corbigny à Adalgaire, évêque d'Autun, par une charte du qui fut confirmée la même année par le concile de Ravenne que présidait le pape Jean VIII. En 882, les moines firent venir de Tournus, où elles avaient été transférées, les reliques de saint Léonard et de saint Vétéran, ou Vétérien. L'abbaye prit le nom de Saint-Léonard, la ville suivra à cause de la grande popularité de ce saint à qui on attribuait de nombreux miracles. Saint Léonard « guérissait » les aveugles, il est invoqué pour les oreilles et les yeux et la fièvre, ainsi que pour la libération des prisonniers. Une indulgence plénière, en forme de jubilé, s'attacha au pèlerinage des lieux par décisions des souverains pontifes. Le jour anniversaire de la translation du lundi de Pâques, chaque année une procession solennelle avait lieu, les pèlerins en profitaient de la fête des pardons en l'honneur de Sainte-Madeleine à Vézelay qui se tenait le dimanche de l'octave de Pâques.

Faisant fi de leur promesse, les moines, en 998, se proclament libres et indépendants. Ils proclamèrent Robert, frère de Landry de Nevers, comte de Nevers, moine rusé et ambitieux qui venait d'être chassé de Flavigny comme étant leur doyen, remplissant les fonctions de prieur claustral. Ces dérèglements en tous genres lui valurent le surnom de Robert-le-Diable. Les biens de cette abbaye furent dilapidés.

En 1034, l'année de la mort de frère Robert, Helmuin, évêque d'Autun, rassemble un synode à la demande d'Amadée, abbé de Flavigny. Il fut décidé d'abolir le titre d'abbaye à Saint-Léonard et de replacer ce monastère sous la dépendance de Flavigny. Les moines refusèrent d'obtempérer, élurent un nouvel abbé et les divisions continuèrent jusqu'en 1053, où l'évêque Aganon demanda aux deux abbés de l'accompagner à Rome pour demander l'arbitrage du pape. Lambert, doyen de Saint-Léonard, s'y rendit mais sans l'abbé de Flavigny. Le pape donna raison à ceux de Corbigny sans pour autant faire cesser les débats. Vers 1150, le grand nombre de pèlerins fit qu'il arriva dans ces lieux des poplicains, sorte de manichéens qui firent des prosélytes et provoquèrent des troubles. L'archevêque de Sens se déplaça. Tétric, leur chef qui se cachait dans une grotte, en fut tiré et fut brûlé sur la place publique en 1166. On retrouva d'autres fanatiques vers 1198. Corbigny devint un bourg important et riche.

En 1173, Seguin de La Tournelle, seigneur-abbé de l'abbaye et de Corbigny, obtint du comte de Nevers, qui avait la garde de l'abbaye, l'autorisation de fortifier le bourg et l'abbaye à condition que l'un et l'autre seraient remis entre ses mains et celles de ses successeurs. En 1180, un incendie détruisit le bourg et l'abbaye dont il ne resta rien. Philippe-Auguste, après avoir renoncé à ses vœux de croisade prononcés à Vézelay en 1190, serait venu vénérer les reliques de saint Léonard à Corbigny. En 1200, à la demande de l'abbé, le pape Innocent III confirme à cette maison son indépendance, tous ses biens et les églises de sa dépendance, les dîmes et autres droits et lui accorda de nouveaux privilèges. La reconstruction de l'abbaye et des bâtiments ayant entraîné de grosses dépenses et des dettes importantes, l'abbé Gauthier, pour dégrever son monastère, eut recours en 1228 à un acte d'affranchissement en proposant à ses sujets de racheter leur servitude. Ils s'affranchirent en payant 500 livres monnaie de Provins et une rente annuelle de 10 sous par hôtel, et s'érigèrent en commune. Le monastère fut reconstruit sur l'autre rive de l'Anguison. Seule subsiste de l'ancienne abbaye une élévation d'un autel en plein air qui était la chapelle de Sarre.

En 1432, le bailli d'Auxerre, prisonnier à Beauvais, se voue à Saint-Léonard et lui promet un pèlerinage à pied à Corbigny.

Époque moderne

En 1754, après la réforme de Saint-Maur, les bâtiments sont reconstruits d'après les plans de l'architecte Michel Caristie. Les structures de l'ancienne abbaye restent visibles au niveau du sous-sol.

Après la Révolution

En 1789, le monastère avait un administrateur qui faisait sous le titre de simple prieur un religieux très actif, dom Landel, qui présidait à la restauration des bâtiments, lorsque survint la Révolution française qui chassa les huit derniers moines qui résidait dans cette abbaye.

Depuis cette date, elle fut successivement : hôtel de district en 1790, le siège d'un haras en 1807, puis petit séminaire diocésain en 1834 et succursale de la maison des frères de la doctrine chrétienne de Nancy. En 1858, l'école normale d'instituteurs prend possession des lieux et, en 1888, une école primaire supérieure et un cours élémentaire, avant un cours complémentaire en 1889, avec internat dans les années 1950[3] puis, en 1894, une école pratique d'agriculture qui deviendra un hôpital militaire durant la Première Guerre mondiale. De 1962 à 1963, c'est de nouveau un cours complémentaire et collège d'enseignement général[4], et c'est aujourd'hui un office de tourisme depuis 2005, abritant les Espaces de cultures du Pays Nivernais-Morvan[5].

En 2009, avec l'aval des monuments historiques et de la DRAC de Bourgogne, la municipalité passe commande d'une peinture murale à l'artiste conceptuel américain Lawrence Weiner.

Architecture

Le cloître

Dans la reconstruction de 1754, les ailes est et sud qui prolongent l'église au nord se composent de grandes galeries formant cloître.

L'Ă©glise principale

Le maître-autel en marbre d'Italie provenant de l'ancienne église abbatiale fut transporté dans l'église paroissiale de Saint-Seine. Des dessins de détails de fragments sculptés sont conservés à la médiathèque de l'architecture et du patrimoine de Charenton-le-Pont[6].

Le trésor et les reliques

L'abbé Jacques de Baudreil fit réaliser l'inventaire du trésor des reliques en 1537, après celui de 1407, qui comprend :

  • un vase transparent renfermant ce qui est donnĂ© pour du « lait de la Saint-Vierge » ;
  • une dent supposĂ©e de saint Jean-Baptiste, et une autre tout aussi supposĂ©e de saint Pierre, enchâssĂ©es en deux morceaux de vermeil ;
  • les deux bras attribuĂ©s Ă  saint LĂ©onard dans une châsse d'argent ;
  • le chef de Saint-VĂ©tĂ©rien ;
  • un ex-voto en chaĂ®nes de mĂ©tal.

Gilles Franchet, juge-prévôt de Corbigny fut appelé le à faire l'inventaire des reliquaires et vases d'argent de l'abbaye; il se trouva que leur poids montait à quatre-vingts marcs. En 1562, l'or et l'argent détachés des reliquaires consistaient en deux lingots de vingt deux marcs et en diverses feuilles d'argent de trente-trois marcs. L'ensemble tomba aux mains des huguenots en 1563.

Les bâtiments monastiques

Avec des bâtiments répartis en forme de « U » autour d'une cour centrale, ornée d'un puits circulaire à colonnes et fermée par une grille, l'aile nord est occupée par l'église abbatiale que prolonge à l'est et au sud le cloître. L'intérieur des bâtiments conservent des ferronneries et des huisseries d'origine ainsi que le dallage.

On trouve à l'intérieur un escalier avec une rampe en fer forgé à motif végétal[7]. Un porche est marqué : « Gendarmerie nationale »[8].

Archives et chartrier

Le cartulaire de l'abbaye fondée vers 864 a entièrement disparu. Deux bulles des papes Pascal II et Adrien IV ont seules échappé à la destruction et sont reproduites dans Gallia Christiana. Trois chroniques, dont une sans date, l'autre de 1656 et la troisième de 1710, forment avec l'article de Gallia Chritiana la seule source dans laquelle ont puisé les historiens. Pour remédier à ce manque d'informations, Anatole de Charmasse va publier, en 1889, vingt sept chartes qui furent copiées par dom Guillaume Aubrée, religieux bénédictin de Saint-Bénigne de Dijon. Les dites chartes étant conservées dans le volume CVIII, du folio 13 au folio 52 de la Collection de vingt volumes dite de Bourgogne, acquis par le roi en 1748, et maintenant conservés à Paris à la Bibliothèque nationale de France. Elles sont suivies de sept autres qu'il n'a pas cru devoir publier les jugeant de moindre intérêt.

Droits

  • Droit de justice reconnu par Louis, comte de Nevers en octobre 1331, il prescrit la destruction d'un gibet Ă©levĂ© par son prĂ©vĂ´t de Monceaux-le-Comte au lieu-dit Les Cros en la justice des religieux qui se plaignaient de la vue des trĂ©passĂ©s pour les pèlerins et les marchands.

Propriétés

  • 876 : terre d'Anthouin (Anthonius ou Anthien) ; Mhère ;
  • 880 : Dirol ;
  • 1147 : domaine de Montreuillon en franc alleu lĂ©guĂ© par Le Roux de Champalement en partance pour la croisade ;
  • 1152 : Ă©glise de Ruages, don de Hugues de Bourgogne, Ă©vĂŞque d'Autun, pour la rĂ©mission de ses pĂ©chĂ©s et pour y faire cĂ©lĂ©brer son anniversaire ;
  • 1158 : domaine et vignes de Longchamp, acquisition faite par Valon et Hugues 1er ;
  • 1164 : terre de Sardy (Cerdiaco), maison et vignes donnĂ©s par Pierre Chapelain de BrĂŞme, moyennant une rente de quatre livres, monnaie de Nevers et d'Auxerre, et un porc de cinq sous Ă  la fĂŞte de la saint LĂ©onard ;
  • 1180 : forĂŞt de Chereau, pour y prendre du bois tant vif que mort et pacager leur porc. Don de Raynaud de Bar-sur-Seine, qui s'y fait religieux, Ă  condition de payer vingt francs Ă  Robert son fils aĂ®nĂ© au jour de l'octave de Saint-LĂ©onard et de chanter Ă  perpĂ©tuitĂ© une messe de requiem pour le remède de l'âme de ses parents ;
  • 1192 : vigne de Mincy, don de Mathieu Chapelain, pour la fondation de son obit et rĂ©galer ce jour-lĂ  les religieux de Saint-LĂ©onard ;
  • 1199 : Thibault comte de Champagne, lègue une rente de dix livres sur le revenu de ses foires de Bar au monastère afin d'avoir des religieux ;
  • 1257 : le château de Monceaux, legs de Mahaut de Bourbon, comtesse de Nevers pour le repos de son âme et celle de ses prĂ©dĂ©cesseurs, et une rente de cent sous ;
  • 1270 : la terre de Nuaux, consistant en hommes, femmes, terres, bois, cens, justice exceptĂ© les enfants de Moret et leurs biens Ă  condition que celui-ci qui aurait la maison de Tresnay payerait chaque annĂ©e Ă  la Toussaint soixante sous Ă  l'abbaye. Don de Dreux de Mello et de son Ă©pouse Eustochie ;
  • la terre de Marcilly, au finage de Cervon, mouvait en partie de l'abbaye[9] ;
  • dans sa dĂ©pendance, divers prieurĂ©s ;
  • l'abbĂ© eut plusieurs dĂ©mĂŞlĂ©s, notamment en 1315 et 1350, avec les religieux de l'abbaye Saint-Eptade de Cervon pour la justice du hameau de Viry au finage de Cervon[10].

Prieurés dépendants

Prieuré Saint-Donat d'Abon, à Maux[11], Asnan, Chevannes-Gazeau, Frasnay, Héry, Maison-Dieu, Ruages, Sainte-Camille, Saint-Franchy-lès-Frasnay, Saint-Georges d'Anlezy, de Saint-Germain près de Lormes, de Saint-Germain, près Monceaux, de Saint-Privé, de Sardy.

L'abbé avait en plus le patronage des cures de même nom, il nommait aux deux paroisses de Corbigny, à celles de Brain, Diroles, Mhère, Maison-Dieu et ses annexes, Monceau-lès-Vézelay, Saint-Léger-du-Bois, Saint-Martin-du-Puy, Saizy, Sauzay et Vauclaix.

Abbés réguliers

  • 998 : Robert de Monceaux (?-1034) fils de Bodon et frère de Landy comte de Nevers ;
  • 1053 : Lambert, doyen ;
  • 1147 : Walo, ou Galo, abbĂ© ;
  • ? : Valon, ou Wallon, reçut de Henri Ă©vĂŞque d'Autun en legs l'Ă©glise de Ruages[12] ;
  • Hugues I (le pape Adrien IV confirme en 1458 par une bulle les acquisitions du domaine de Longchamp) ;
  • 1154 : Hugues II (fait appel au pape Adrien IV pour faire observer la règle de Saint-BenoĂ®t, dans son monastère)
  • 1173 : Seguin de La Tournelle, seigneur-abbĂ©, Raynaud de Bar-sur-Seine, religieux ;
  • 1195 : Guy Saveric, abbĂ© (?-1195) ;
  • 1195 : Guillaume Ier ;
  • 1228 : Gauthier, abbĂ© (acte d'affranchissement de ses sujets) ;
  • 1230 : Girard, abbĂ© renonce Ă  la mainmorte et Ă  certains droits fiscaux qu'il possĂ©dait sur les habitants (semble ĂŞtre Gauthier) ;
  • 1248 : Simon Ier ;
  • 1252 : Guillaume II de Viviers ;
  • 1271 : Guy Ier (1271-1286), Philippe MarĂ©chaut, prieur ;
  • 1290 : Étienne Ier ;
  • ? : Bertrand, successeur d'Étienne Ier ;
  • 1311 : RĂ©ginald, ou Regnauld, abbĂ© ;
  • 1315 : Jean Ier, abbĂ© ;
  • 1350 : Alexandre Ier de Digoine, s'engage par acte donnĂ© en chapitre le Jeudi saint, Ă  donner tous les jours Ă  chaque religieux deux pintes de vin pur pour leur alimentation en Ă©change d'un prĂŞt de quatre cents livres tournois destinĂ©es au paiement des dettes contractĂ©es par son prĂ©dĂ©cesseur[13] ;
  • ? : Alexandre II de Digoine, neveu du prĂ©cĂ©dent, doyen et du parti des Bourguignons ;
  • 1407 : Hugues III de Maison-Comte, seigneur-abbĂ©[14];
  • 1435 : Alexandre III de Digoine, abbĂ© (1435-1453) ;
  • 1453 : Guillaume des Ruaux, saint (1453-1477) ;
  • 1477 : Bertrand II de La Teillaye (1477-, issu de la noblesse des environs, dĂ©jĂ  abbĂ© de l'abbaye de Saint-Martin de Nevers, dont Jean Bongars lui disputa sa dignitĂ© pendant treize annĂ©es ;
  • 1494 : Jean des Gentils, abbĂ© jusqu'au ;
  • 1500 : Claude de Senneterre, conseiller et aumĂ´nier de la reine douairière ;
  • 1505 : Paul de La Platière (1505- ;
  • 1525 : Philibert de Chastel religieux, demande Ă  l'Ă©vĂŞque d'Autun et Ă  Jean Lombard doyen de Saulieu son vicaire gĂ©nĂ©ral au nom et comme mandataire de ses confrères de pouvoir procĂ©der Ă  l'Ă©lection de leur abbĂ© dont le siège est vacant Ă  la suite du dĂ©cès de Paul de La Platière. Guy de Baudreuil, licenciĂ© en droit, conseiller de la maison de Longueville, il rĂ©signe en 1530 au profit de son neveu ;
  • 1531 : Guy de Baudreuil, abbĂ© commendataire de l'abbaye de Saint-Martin-aux-Bois depuis 1492, Ă©change son bĂ©nĂ©fice contre François de Clèves en 1531 afin de se rapprocher de la Nièvre dont il est originaire, et plus particulièrement de Saint-Pierre-le-MoĂ»tier. Il quitte l'Oise en 1531 avec ses frères et neveux au rang desquels Jacques qui lui succĂ©dera Ă  Saint-LĂ©onard ;
  • 1530 : Jacques Baudreuil, neveu du prĂ©cĂ©dent, religieux de Saint-Augustin qui dut quitter son ordre ;
  • ? : Jean Grandrye, doyen de Saint-LĂ©onard, curĂ© de Moulins-Engilbert entre 1554 et 1570[15] ;
  • 1563 : Charles de Senneterre, abbĂ©, aumĂ´nier de la reine ;
  • 1601 : Nicolas de Choiseul-Praslin, qui faisait profession pour la religion rĂ©formĂ©e, il rĂ©signa deux ans après en faveur de Martin Couvet ;
  • 1603 : Martin Couvet, conseiller et aumĂ´nier du roi, dernier abbĂ© rĂ©gulier de Corbigny, permuta avec HĂ©rard de Rochefort. Cette abbaye fut la dernière de France Ă  ĂŞtre livrĂ©e Ă  la commende.

Abbés commendataires

  • 1626 : HĂ©rard de Rochefort, abbĂ© de VĂ©zelay et de Cernon, doyen d'Autun, premier abbĂ© commendataire de Corbigny, rĂ©signa au profit de ses neveux LĂ©onard et Charles et d'HĂ©rard II un autre neveu, moyennant rĂ©serve de deux mille livres ;
  • 1633 : LĂ©onard de Rochefort, neveu du prĂ©cĂ©dent, puis Ă  Charles de Rochefort qui moururent sans avoir pris possession ;
  • 1637 : HĂ©rard II de Rochefort, un autre de ses neveux qui mourut trois mois après sa prise de possession ;
  • 1637 : Henri Sponde, Ă©vĂŞque de Pamiers, dĂ©signĂ© par le roi, puis qui la redonne six mois plus tard Ă  Jean Sponde son neveu ;
  • 1638 : Jean Sponde, neveu du prĂ©cĂ©dent ;
  • 1642 : HĂ©rard de Rochefort, dit l'Ancien, Ă  condition de payer une pension de huit cents livres Ă  Étienne Danse (1642-1644), fils de l'apothicaire de la reine ;
  • 1644 : Armand de Bourbon, prince de Conti, donnĂ©e par le roi. C'est lui qui introduisit la rĂ©forme de Saint-Maur le et qui la cĂ©da pour se marier en 1651 ;
  • 1651 : Melchior de Harod de Senevas, baron de Saint-Romain (1651-1694) ;
  • 1694 : RenĂ© Pucelle[16], sous-diacre, conseiller-clerc de grand'chambre au Parlement de Paris[17], (donnĂ© par le roi), jansĂ©niste. (1694-1745) exilĂ© dans son abbaye[18] ;
  • 1745 : Jean Omelane, conseiller du duc d'OrlĂ©ans ;
  • 1783 : Sixte Louis Constant Ruffo de Bonneval, vicaire gĂ©nĂ©ral de Mâcon, dernier titulaire de Saint-LĂ©onard, il fut nommĂ© Ă©vĂŞque de Senez, dĂ©putĂ© du ClergĂ© aux États gĂ©nĂ©raux,contre-rĂ©volutionnaire, et dès lors considĂ©rĂ© comme "prĂŞtre rĂ©fractaire" refusant de prĂŞter serment Ă  la constitution civile du ClergĂ©, il Ă©migra et mourut en Autriche Ă  Vienne en le [19].

Moines et visiteurs notables

Festival

La cour d'honneur de l'abbaye accueille chaque annĂ©e plus de 3 000 mĂ©lomanes pour les « FĂŞtes musicales de Corbigny ».

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Ms latin 12678 Monasticon BenĂ©dictum de la BnF; Chronique de Corbigny, f.162-93.
  • Acta sanctorum : AASS, , p. 45-47.BHL 4858 d et 4859 Vita Leonardus conf. Corbiniacensis
  • Petrus Roverius, Histoire de RĂ©omaĂĽs
  • Dom Plancher, Histoire de Bourgognet, t. I, p. 100 et 110
  • Claude CourtĂ©pĂ©e, Histoire de Bourgognet, t. I, p. 106
  • Anatole de Charmasse, Chartes l'Abbaye de Corbigny, Autun, Imprimerie Dejussieu père et fils,
  • Jacques-François Baudiau, Le Morvan ou essai gĂ©ographique, vol. 3, t. II, paris, Librairie GuĂ©nĂ©gaud, , p. 98-126
  • Jacques-François Baudiau, Histoire de Mhère depuis sa crĂ©ation jusqu'en 1867
  • Le Corvaisier, Histoire des Ă©vĂŞques du Mans, p. 152
  • Bulteau, Histoire de l'Ordre de Saint-BenoĂ®t, t. I, p. 272
  • Alban Butler, AbbĂ© Jean-François Godescard, Vie des pères, martyrs et autres principaux saints, vol. 7, Paris, Impr. de Decourchant, , p. 605
  • NĂ©e de la Rochelle, MĂ©moires, Rituel d'Autun, p. 282 Ă  285
  • Jacques de Voragine, La lĂ©gende dorĂ©e, Paris, Gallimard - PlĂ©iade, , p. 850-855
  • P. Marillier, Corbigny, Paris, Le Livre d'Histoire-Lorisse, , 478 p.
  • G. Jugnot, Le Pèlerinage et le droit pĂ©nal d'après les lettres de rĂ©mission accordĂ©es par le roi de France, coll. « Le Pèlerinage, Cahiers de Fanjeaux / 1 », , 198 p.
  • R. de Lespinasse, Ă€ travers les lettres de rĂ©missions nivernaises au XIVe et XVe siècles, t. IX Ă  XIX, coll. « Bulletin de la SociĂ©tĂ© Nivernaise des Lettres, Sciences et Arts / 1 », , p. 113
  • A. de Charmasse, Chartes de l'Abbaye de Corbigny, t. XVII, coll. « MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© Éduenne / 1 », , p. 38
  • Jean de la Garde, Les Fortunes et adversitez de feu noble Jehan RĂ©gnier, escuyer en son vivant, seigneur de Garchy et bailli d'Auxerre, Paris, , p. 145

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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