Arsène Durec
Arsène Albert Gustave Durécu dit Arsène Durec, né au Havre le [1] et mort à Paris 18e le [2], est un acteur et un metteur en scène de théâtre et de cinéma français.
Nom de naissance | Arsène Albert Gustave Durécu |
---|---|
Naissance |
Le Havre |
Nationalité | Française |
Décès |
(Ã 57 ans) Paris 18e |
Profession |
Metteur en scène Réalisateur Acteur |
Films notables |
La Vierge du portail Le Désir |
Biographie
On sait peu de choses sur la formation d'Arsène Durec qui n'était encore que représentant de commerce au moment de son service militaire en 1893. Ce n'est qu'à partir de 1897 qu'il se fait connaître, d'abord comme comédien notamment dans la troupe de Sarah Bernhardt[3] puis comme metteur en scène et acteur au théâtre des Arts. En janvier 1910, il reprend le théâtre Fontaine qu'il rebaptise Le Petit Théâtre[4], mais l'expérience tourne court en raison notamment des inondations qui frappent la capitale au cours de la deuxième quinzaine de janvier, mais aussi d'une programmation trop appuyée sur de jeunes auteurs. À partir du mois de juin de la même année, il retourne au théâtre des Arts où il devient le collaborateur de Jacques Rouché en qualité de directeur technique et administrateur général de la salle, puis à partir de 1913 comme metteur en scène et acteur au théâtre des Champs-Élysées où il monte notamment des opéras.
En 1914, alors qu'il doit prendre la direction du Casino de Paris, sa mobilisation l'empêche d'occuper cette fonction[5]. Ce n'est qu'à la fin de la Première Guerre mondiale qu'il peut retrouver une activité ayant un rapport avec le théâtre : le ministère des Affaires étrangères le charge d'une mission dans les pays scandinaves[6] au cours de laquelle il présentera plusieurs pièces du répertoire national[7] - [8]. En 1920, au théâtre Marigny, il met en scène la première adaptation du roman de Pierre Benoit, L’Atlantide. Les décors et les costumes sont de René Crevel[9].
Au cours des années 1920, il est tenté par le cinéma et réalise trois films, dont deux longs métrages, qu'il signe Albert Durec, et joue dans deux autres. Mais le peu de succès rencontré lors de cette expérience le fait revenir sur les scènes de théâtre.
Mort à 57 ans des suites d'une opération chirurgicale[10], Arsène Durec était l'époux depuis mai 1904[11] de Marthe Wichouff qui se remariera par la suite avec le romancier et auteur dramatique Pierre-Georges Bourguignon dit Népomucène Jonquille (1904-1957).
Théâtre
Metteur en scène
- 1908 : L'Éveil du printemps, pièce en 3 actes et 15 tableaux de Frank Wedekind, adaptation française de Robert d'Humières, au théâtre des Arts (28 octobre)
- 1908 : La Pastorale de Noël, mystère d'Arnoul Gréban, musique de Reynaldo Hahn, au théâtre des Arts (24 décembre)[12]
- 1909 : La Marquesita, pièce en 4 actes et 8 tableaux de Robert d'Humières, au théâtre des Arts (17 février)[13]
- 1909 : Les Possédés, pièce en 3 actes d'Henri-René Lenormand, au théâtre des Arts (9 avril)
- 1910 : Le Carnaval des enfants, de Saint-Georges de Bouhélier, au théâtre des Arts (22 novembre)[14]
- 1911 : Le Marchand de passions, comédie en 3 images d'Épinal, en vers, de Maurice Magre, au théâtre des Arts (30 janvier)[15]
- 1911 : Les Frères Karamazov de Jacques Copeau et Jean Croué d'après Dostoievski, mise en scène de Jacques Copeau et Arsène Durec, au théâtre des Arts (6 avril)
- 1911 : Le Pain, tragédie populaire en 4 actes et 5 tableaux d'Henri Ghéon, au théâtre des Arts (8 novembre)[16]
- 1913 : Pénélope, poème lyrique en 3 actes de René Fauchois, musique de Gabriel Fauré, au théâtre des Champs-Élysées (10 mai)[17]
- 1913 : Les Trois Masques, drame lyrique en 4 actes de Charles Méré, musique d'Isidore de Lara, au théâtre des Champs-Élysées (23 octobre)[18]
- 1913 : Boris Godounov, opéra en 4 actes et un prologue de Moussorgski, au théâtre des Champs-Élysées (5 novembre)[19]
- 1917 : Les Épis rouges, poème dramatique en 4 actes d'Émile Sicard, musique de Lucien-Marie Aube, au théâtre des Champs-Élysées (26 décembre)[20]
- 1918 : Les Huns, pièce historique en 3 actes d'Abel Deval et Henri Béchade, musique de Maurice Fouret, au théâtre Marigny (2 mars)[21]
- 1918 : La Reine Wanda, légende polonaise en 3 actes d'André Legrand, musique de Camille Erlanger, au théâtre de la Renaissance (30 avril)[22]
- 1920 : L'Atlantide, pièce en 3 parties et 9 tableaux d'Henri Clerc d'après le roman de Pierre Benoit, musique de Tiarko Richepin, au théâtre Marigny (18 décembre)[23]
- 1921 : Arlequin, comédie féérique en 3 actes et 2 rêves, en vers, de Maurice Magre, musique d'André Gailhard, à l'Apollo (11 mars)[24] - [25] puis à Bruxelles (9 mai)[26]
- 1924 : Les Burgraves, drame lyrique en 4 actes de Léo Sachs d'après la pièce de Victor Hugo, à la comédie des Champs-Élysées (18 juin)[27]
- 1926 : La Garçonne, pièce en 3 actes de Victor Margueritte, au théâtre de Paris (4 juillet)
- 1927 : Lorenzaccio, drame romantique en 5 actes d'Alfred de Musset, au théâtre de la Madeleine (3 décembre)[28]
Comédien
- 1897 : Allô ! Allô !, comédie en 1 acte de Pierre Valdagne[29], au Cercle militaire de Paris (12 janvier)[30]
- 1897 : Le Flirt, comédie en 3 actes d'Albert Clairouin, au théâtre Mondain (17 janvier) : le vicomte de Ponbriac
- 1897 : L'Habile méprise, comédie en 1 acte de Mme de Séméac, au théâtre Mondain (17 janvier) : le marquis de Blainville[31]
- 1898 : Les Deux Gosses, drame en 5 actes de Pierre Decourcelle, au théâtre des Variétés de Toulouse (24 octobre) : Georges de Kerlor[32]
- 1900 : L'Aiglon, drame en 6 actes d'Edmond Rostand, au théâtre Sarah-Bernhardt (15 mars) : le vicomte d'Otrante
- 1901 : La Tosca, drame en 5 actes de Victorien Sardou, au théâtre Sarah-Bernhardt (28 novembre) : Spoletta
- 1902 : Théodora, drame en 5 actes et 7 tableaux de Victorien Sardou, musique de Jules Massenet, au théâtre Sarah-Bernhardt (7 janvier) : Faber
- 1902 : Théroigne de Méricourt, pièce en 6 actes de Paul Hervieu, au théâtre Sarah-Bernhardt (23 décembre) : Brissot
- 1903 : Andromaque, tragédie en 5 actes de Jean Racine, musique de Camille Saint-Saëns, au théâtre Sarah-Bernhardt (7 février) : Pylade
- 1903 : La Samaritaine, évangile en 3 parties d'Edmond Rostand, musique de Gabriel Pierné, au théâtre Sarah-Bernhardt (25 février) : le Prêtre
- 1903 : La Sorcière, drame en 5 actes de Victorien Sardou, au théâtre Sarah-Bernhardt (15 décembre) : Oliveira
- 1904 : Polyeucte, tragédie en 5 actes de Pierre Corneille, au théâtre Sarah-Bernhardt (janvier) : Félix
- 1904 : Varennes, pièce en 6 tableaux d'Henri Lavedan et G. Lenôtre, au théâtre Sarah-Bernhardt (22 avril) : Lafayette
- 1905 : Esther, tragédie en 3 actes de Jean Racine, au théâtre Sarah-Bernhardt (8 avril) : Monsieur
- 1905 : Jules César, tragédie de Shakespeare, traduction de François-Victor Hugo , musique de Gabriel Fauré, au théâtre antique d'Orange (7 août) : Metellus Cimber
- 1905 : Le Masque d'amour, de Daniel Lesueur, au théâtre Sarah-Bernhardt (10 octobre) : le comte de Prézarches
- 1908 : Le Grand soir, drame en 3 actes de Léopold Kampf[33], adaptation française de Robert d'Humières, au théâtre des Arts (9 mars) : Anton
- 1908 : Quand on tenait la poule, comédie en 1 acte d'Ernest Gaubert, au théâtre des Arts (9 mars) : Julien Vallier
- 1908 : Candida, pièce en 3 actes de George Bernard Shaw, adaptation française d'Augustin et Henriette Hamon, au théâtre des Arts (8 mai) : James Morell
- 1908 : L'Éveil du printemps, pièce en 3 actes et 15 tableaux de Frank Wedekind, adaptation française de Robert d'Humières, au théâtre des Arts (28 octobre) : M. Gabor
- 1908 : Kaatje, pièce en 4 actes en vers de Paul Spaak, au théâtre des Arts (24 novembre) : le père
- 1908 : La Pastorale de Noël, mystère d'Arnoul Gréban, musique de Reynaldo Hahn (24 décembre) : Saint Joseph
- 1909 : La Tour du silence, pièce en 3 actes de Gustav Collijn, au théâtre des Arts (9 janvier) : le Grand Prêtre
- 1909 : En camarades, comédie en 2 actes de Colette, au théâtre des Arts (22 janvier) : Max[34]
- 1909 : La Marquesita, pièce en 4 actes et 8 tableaux de Robert d'Humières, au théâtre des Arts (17 février) : Manolo Boccanegra
- 1909 : Les Possédés, pièce en 3 actes de Henri-René Lenormand, au théâtre des Arts (14 avril) : Marcel Heller
- 1909 : L'Éventail de Lady Windermere, pièce en 4 actes d'Oscar Wilde, adaptation française de Maurice Rémon et J. Chalençon, au théâtre des Arts (7 mai) : Lord Windermere
- 1910 : Au désert, pièce en 2 actes d'Henri-René Lenormand, au Petit-Théâtre (16 janvier) : le capitaine
- 1910 : Intérieur, pièce en 1 acte de Maurice Maeterlinck, au Petit-Théâtre (16 janvier) : le vieillard
- 1910 : Le Doute, pièce en 3 actes de Daniel Jourda, à la Comédie-Royale (17 juin) : Pierre Aubry
- 1910 : Le Carnaval des enfants, de Saint-Georges de Bouhélier, au théâtre des Arts[35] (22 novembre) : l'oncle Anthime
- 1911 : Le Marchand de passions, comédie en 3 images d'Épinal en vers de Maurice Magre, au théâtre des Arts (30 janvier) : le marchand ambuland
- 1911 : Les Frères Karamazov, de Jacques Copeau et Jean Croué, d'après Dostoïevski, au théâtre des Arts (6 avril) : Ivan Fiodorovitch Karamazov
- 1912 : Un Sans-Patrie, pièce en 3 actes d'Alphonse Séché et Jules Bertaut, au théâtre Antoine (15 avril) : Julien Rousseau[36]
- 1912 : Âmes sauvages, pièce en 4 actes de Séverin-Mars et Camille Clermont, au théâtre Réjane (9 mai) : Jean Flamant
- 1920 : La Fille sauvage, pièce en 6 actes de François de Curel, au théâtre du Vaudeville (28 janvier)[37] puis à la Comédie des Champs-Élysées (26 février)[38] : Paul Moncel
- 1920 : Le Désir, légende islandaise en 3 actes de Johann Sigurjonsson, adaptation française de Ragna Guidahl, à la Comédie des Champs-Élysées (17 avril) : Loftur[39]
Cinéma
Metteur en scène
Scénariste
- 1921 : Bénitou, d'après la nouvelle de Marie Thiéry (1910)
- 1923 : La Vierge du portail, d'après le roman La Cathédrale de M. Janot
Acteur
- 1921 : Le Chemin d'Ernoa de Louis Delluc : Etchegor
- 1929 : Le Train sans yeux d'Alberto Cavalcanti : Dieufy
Film annoncé et non réalisé
- 1923 : Les Chevaliers teutoniques, d'après le roman d'Henryk Sienkiewicz, avec Roger Karl et Gilbert Dalleu[41].
Bibliographie
- Marco Consolini, « Arsène Durec : un metteur en scène oublié du début du XXe siècle », in Arts du spectacle, métiers et industries culturelles (dir. Laurent Creton, Michael Palmer et Jean-Pierre Sarrazac), Presses Sorbonne Nouvelle, 2005, p. 187-206
Notes et références
- Acte de naissance n° 281 (vue 73/469) avec mention marginale du mariage. Archives départementales de Seine-Maritime en ligne, état-civil du Havre, registre des naissances de 1873.
- Acte de décès n° 418 (vue 12/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 18e arrondissement, registre des décès de 1930.
- Il fait ses premières expériences professionnelles d'acteur à partir de 1900 dans la troupe de Sarah Bernard, indique Marco Consolini dans Spectacles en France. Archives et recherche, Éditions Publibook Université, p. 120
- Informations. Petit Théâtre. Comoedia, 27 janvier 1910, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
- Classe 1893. Matricule 2777. Archives en ligne de la Ville de Paris, registres matricules du recrutement, 4ème bureau.
- Le théâtre français en Scandinavie. La tournée Durec. La Rampe, 24 août 1919, p. 9, lire en ligne sur Gallica.
- Courrier des théâtres. Une belle tournée. Le Figaro, 9 mars 1919, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
- Courrier des théâtres. Le Figaro, 21 août 1919, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
- « Un événement théâtral », Le Gaulois,‎ , p. 2
- Un homme de théâtre. Arsène Durec est mort. Comoedia, 8 février 1930, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
- Acte de mariage n° 410 (vue 12/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 5e arrondissement, registre des mariages de 1904.
- Chronique musicale. L'Univers, 24 décembre 1908, p. 5, lire en ligne sur Gallica.
- Courrier des théâtres. Avant la Marquesita. Le Figaro, 16 février 1909, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
- Courrier des théâtres. Au jour le jour. Le Figaro, 18 novembre 1910, p. 6, lire en ligne sur Gallica.
- "Le Marchand de passions" au théâtre des Arts. Excelsior, 28 janvier 1911, p. 7, lire en ligne sur Gallica.
- La Soirée. Le Pain au théâtre des Arts. Le Figaro, 9 novembre 1911, p. 5, lire en ligne sur Gallica.
- Courrier des spectacles. Le Gaulois, 13 mai 1913, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
- Courrier des spectacles. Le Gaulois, 17 octobre 1913, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
- Courrier des spectacles. Le Gaulois, 5 novembre 1913, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
- Courrier des théâtres. Le Figaro, 15 décembre 1917, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
- Courrier théâtral. Le Journal, 2 mars, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
- Le théâtre de l'Union française. La Reine Wanda. La France nouvelle, mai 1918, pp. 253-268, lire en ligne sur Gallica.
- Courrier des théâtres. Au théâtre Marigny : l'Atlantide. Le Figaro, 14 décembre 1920, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
- Courrier des théâtres. Le Figaro, 9 février 1921, p. 5, lire en ligne sur Gallica.
- Les Premières. Le Figaro, 11 mars 1921, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
- Courrier des théâtres. Les dernières d'Arlequin. Le Figaro, 14 avril 1921, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
- Courrier musical. Le Figaro, 16 juin 1924, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
- Affiche du spectacle lire en ligne sur Gallica.
- Pièce éditée en 1886 chez Ollendorf lire en ligne sur Gallica.
- Le Monde et la Ville. Cercles. Le Figaro, 13 janvier 1897, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
- Spectacles et concerts. Le Figaro, 17 janvier 1897, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
- Courrier théâtral & artistique. Aux Variétés. La Dépêche, 25 octobre 1898, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
- Sur la mort de Léopold Kampf.Comoedia illustré, 20 janvier 1913, p. 369, lire en ligne sur Gallica.
- En camarades. Comoedia illustré, 15 décembre 1908, pp. 108-110, lire en ligne sur Gallica.
- Affiche du spectacle lire en ligne sur Gallica
- Feuilleton du Journal des débats du 29 avril 1912. La semaine dramatique. Journal des débats, 29 avril 1912, p. 1, lire en ligne sur Gallica.
- Les premières. Théâtre du Vaudeville. La Lanterne, 29 janvier 1920, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
- Théâtres. A la Comédie des Champs-Élysées. Journal des débats, 24 février 1920, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
- Courrier des théâtres. Le Figaro, 17 avril 1920, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
- Annonce dans Ciné-Journal du 21 janvier 1922 lire en ligne sur Gallica.
- Courrier cinéma. Prochain film. Paris-Soir, 24 octobre 1923, p. 5, lire en ligne sur Gallica.
Liens externes
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- (en) IMDb
- (en) Arsène Durec sur l’Internet Movie Database
- Albert Durec dans Le Chemin d'Ernoa