Agriculture de la Rome antique
L'agriculture de la Rome antique, comme pour les autres civilisations de l'Antiquité, est le secteur d'activité le plus important de l'économie romaine. Si elle a considérablement évolué en termes de paysage et de structure agricole, elle a peu évolué en termes de technique. Avec l'accroissement de la ville de Rome, le ravitaillement alimentaire devint une question de sécurité et aussi un enjeu de pouvoir, les populaires distributions alimentaires gratuites se multipliant.
Place de l'agriculture dans l'histoire de Rome
LâĂ©conomie sous la pĂ©riode royale
LâarchĂ©ologie a constatĂ© depuis le Xe siĂšcle av. J.-C. un lent dĂ©veloppement de lâagriculture dans toute la zone du Latium avec lâimplantation de nombreux villages, dont Rome nâest quâun parmi dâautres (ArdĂ©e, Lavinium, Albe la Longue, etc.). La rĂ©gion formĂ©e par le Latium est constituĂ© de vastes plateaux par endroits semi-arides, entrecoupĂ©s de sillons profonds et soumis aux vents marins. La forĂȘt pousse spontanĂ©ment en montagne. Cette rĂ©gion est toute indiquĂ©e pour l'Ă©levage. La culture de cĂ©rĂ©ale a Ă©tĂ© rendue possible avec des opĂ©rations de drainages durant la pĂ©riode prĂ©historique, les canaux de drainage Ă©taient dĂ©jĂ moins bien entretenus voire hors d'usage Ă la crĂ©ation de Rome. Les Latins et donc les Romains cultivent des cĂ©rĂ©ales pauvres (Ă©peautre ou far et orge), de vigne (Vitis vinifera est attestĂ©e dans les tombes du Forum romain), lâolivier et le figuier sont connus.
Chaque maison a son jardin, y compris dans le périmÚtre de Rome, produisant choux, raves, fÚves, lentilles.
LâĂ©levage est une activitĂ© importante, symbole de richesse (le latin pecunia a les deux sens, bĂ©tail et richesse). Les Romains Ă©lĂšvent moutons et chĂšvres pour la viande et le fromage, bĆufs, Ăąnes et chevaux comme animaux de trait. La volaille ne semble pas pratiquĂ©e.
Dans les lagunes aux bouches du Tibre on recueille le sel, produit exportĂ© vers les montagnes par le chemin qui deviendra la via Salaria, tandis que les forĂȘts cĂŽtiĂšres fournissent en abondance le bois. De nombreuses divinitĂ©s agraires tĂ©moignent de lâactivitĂ© agricole : Liber pour la vigne, Pomone pour les arbres fruitiers, Terminus pour les bornes limitant les champs, etc.
à l'origine, les terres étaient possédées par les clans des gens, la terre était partagée entre une zone partagée entre les membres du clan et d'autres lots plus petits, l'heredium, sur laquelle l'exploitant pouvait avoir sa maison et pouvait cultiver. L'hortus est le nom du jardin familial, cultivé par les femmes.
Sous la RĂ©publique
DĂšs le IVe siĂšcle av. J.-C.[1], le SĂ©nat romain crĂ©e les charges des Ă©diles puis du PrĂ©fet de l'annone pour rĂ©gler le ravitaillement de Rome. Les propriĂ©tĂ©s privĂ©es (Ă ne pas confondre avec les terres publiques qui sont une partie du territoire du vaincu qui appartient au peuple romain et qui est sous l'autoritĂ© du SĂ©nat) s'agrandissent sans pour autant atteindre des superficies trĂšs importantes. Au IIe siĂšcle av. J.-C., Rome domine la pĂ©ninsule italienne, et les structures agricoles et sociales se transforment. La conquĂȘte de la Grande GrĂšce va permettre l'introduction de techniques agricoles intensives carthaginoises et grecques qui consistent en l'exploitation de vigne et d'arbres fruitiers comme l'olivier. Cette agriculture permet de dĂ©passer le stade de l'auto-subsistance pour devenir exportatrice. La culture des cĂ©rĂ©ales, peu favorable et Ă faible rendement est, elle, dĂ©laissĂ©e. Elle est compensĂ©e par l'importation de cĂ©rĂ©ales siciliennes, moins chĂšres que les cĂ©rĂ©ales locales.
Les petits paysans, souvent obligĂ©s par la ruine d'aller grossir la plĂšbe urbaine, dĂ©sertent les campagnes. Aux petites exploitations de polyculture, s'ajoutent des exploitations basĂ©es sur de plus grands domaines Ă main d'Ćuvre servile, les latifundia. Les terres prises Ă l'ennemi parviennent prioritairement aux riches patriciens, et alors que de nombreux paysans sont sans terre, et qu'il reste des terres sans paysans[2].
L'idéal du « romain moyen » devint un vétéran devenu propriétaire d'un petit domaine. Des colonies vont d'ailleurs s'implanter, avec plus ou moins de succÚs, sur ce modÚle dans toutes les régions contrÎlées.
Les édiles céréaliers créés par Jules César rÚglent pour un temps le ravitaillement de Rome, mais ils sont insuffisants.
Sous l'Empire
Ainsi en -23 une famine éclate à Rome, preuve de l'inadaptation des curatores frumenti à l'importance de leur tùche. Le Sénat et le peuple font pression sur Auguste pour qu'il accepte de s'occuper du ravitaillement en blé de la ville, ce qu'il accepte. C'est la premiÚre compétence qu'il retire aux magistrats républicains.
Il prend donc le contrĂŽle du ravitaillement, ou cura annonae. Dans un premier temps, il se contente de dĂ©tenir fort modestement le pouvoir et non le titre liĂ© Ă ce pouvoir. Il fait ainsi tirer au sort parmi les sĂ©nateurs les plus Ă©levĂ©s dans la hiĂ©rarchie du SĂ©nat deux curatores frumenti (au singulier curator) qui portent le mĂȘme nom que les fonctionnaires rĂ©publicains chargĂ©s de cette tĂąche, nommĂ©s pour un an â ce qui respecte les principes de collĂ©gialitĂ© et d'annualitĂ©. Ils disposent de fonctionnaires pour les assister (scribae, prĂŠcones, accensi) et s'ils sont consulaires, de licteurs. Auguste cherche Ă les assimiler aux vĂ©ritables magistrats de la RĂ©publique romaine. Mais en l'an 8 de notre Ăšre une famine Ă©clate, preuve de l'inadaptation des curatores frumendi Ă l'importance de leur tĂąche, Auguste rĂ©forme la fonction de prĂ©fet de l'annone.
Les conditions des esclaves ruraux s'adoucissent au dĂ©but de l'Empire, Ă la suite des guerres serviles. Au Ier siĂšcle, l'Italie disposait d'environ 5 millions d'ha cultivables, partagĂ©s en 600 000 fermes. Sur une population estimĂ©e Ă 6,5 millions, 2,5 millions de personnes travaillaient dans ce secteur dont 1 million de fermiers. 15 % des hommes actifs Ă©taient nĂ©cessaires Ă produire les cĂ©rĂ©ales. Plus tard, beaucoup de propriĂ©taires constatent que de trop vastes terres coĂ»tent trop cher Ă faire cultiver et ne rapportent pas assez, jusqu'Ă 6 % selon certains agronomes[2]. Ils divisent leur domaine en lots entretenus par des petits paysans sans terres, contre une redevance en nature et/ou en argent. SystĂšme qui allait aboutir au servage et Ă la polyculture du Moyen Ăge.
Avec l'expansion, certaines provinces se spĂ©cialisent dans la production de cĂ©rĂ©ale, de vin, d'huile en fonction de leurs conditions climatiques et de leur sol. Ce commerce n'est Ă©galement possible que par la maĂźtrise de la MĂ©diterranĂ©e par la marine et le contrĂŽle des provinces. Il devient Ă©galement vital pour l'approvisionnement de Rome car les sols d'Italie ne sont pas assez fertiles pour permettre Ă Rome, ville qui ira jusqu'Ă un million d'habitants, de se nourrir. Vespasien prit le pouvoir en effectuant un blocus d'Ostie, le port de ravitaillement de Rome. Les plus riches propriĂ©taires prĂ©fĂšrent exploiter les terres des colonies, y trouvant une main d'Ćuvre asservie, plus docile, dans l'espoir d'obtenir leur libertĂ©.
La petite propriĂ©tĂ© continue Ă rĂ©gresser au IVe siĂšcle. En effet les petits propriĂ©taires ont de plus en plus de mal Ă satisfaire les exigences fiscales de l'Empire. Le statut de colon devient courant dans le monde rural. LĂ aussi, les colons n'ont plus le droit de quitter leur terre et les fils sont obligĂ©s de reprendre l'exploitation paternelle. Comme pour les corporations, cet immobilisme social est liĂ© aux soucis d'avoir des rentrĂ©es fiscales sĂ»res. Peu Ă peu, le paysan devient attachĂ© Ă sa terre. Sous ThĂ©odose, quand le maĂźtre vend la terre, il vend le colon avec. Mais lĂ encore, il existe des diffĂ©rences notables entre la partie orientale et la partie occidentale de l'Empire. L'Orient plus peuplĂ© subit moins le colonat. Une paysannerie de petits et moyens propriĂ©taires se maintient un peu partout et semble mĂȘme majoritaire en Syrie[3].
La question agraire
La question agraire ou la rĂ©partition entre les terres publiques et les terres privĂ©es a empoisonnĂ© la politique durant toute la rĂ©publique. Contrairement Ă d'autres civilisations, la terre peut devenir propriĂ©tĂ© privĂ©e (heredium). Les Ă©diles contrĂŽlent aussi l'utilisation des terres publiques (ager publicus), et ils peuvent infliger des amendes Ă des personnes utilisant illĂ©galement des pĂąturages de l'Ătat. Nombre de petits paysans sont ruinĂ©s Ă cause des problĂšmes alors que les Latifundia prospĂšrent. Le problĂšme agraire est une des causes de la chute de la RĂ©publique.
Le Decemviri Agris Dandis Adsignandis était le collÚge de magistrat spécialisé dans le contrÎle et la distribution de l'ager publicus.
Innovations agricoles
Lâoutillage reste mĂ©diocre et peu d'inventions ne viennent faciliter le travail humain ou animal. Les Romains inventent le moulin Ă eau, permettant de substituer Ă la force musculaire lâĂ©nergie hydraulique. Ni lâirrigation, ni lâamendement des sols, ni lâĂ©levage ne font de progrĂšs significatif. Dans lâensemble, les rendements sont mĂ©diocres. Certaines inventions viennent des provinces, comme la faucille de Gaule.
Production
La base de lâalimentation est l'orge, blĂ© dur, moins souvent millet ou blĂ© tendre. Le terme traditionnellement traduit par « blĂ© » en français, peut en fait dĂ©signer toutes sortes de cĂ©rĂ©ales : en rĂ©alitĂ©, 90 % des terres cĂ©rĂ©aliĂšres sont consacrĂ©es Ă lâorge. Si les Anciens sont bien conscients du meilleur apport nutritionnel du blĂ©, l'orge est moins exigeant et offre un rendement plus Ă©levĂ©.
Les surplus de production agricole, tant pour l'Italie et que pour les provinces, doivent ĂȘtre livrĂ©s Ă Rome sous des conditions fixĂ©es par la loi. La production, sauf exception, doit ĂȘtre livrĂ©e en nature. La vente du blĂ© reprĂ©sente un monopole, grĂące auquel l'Ătat n'a pas Ă craindre la concurrence des particuliers. Commerçant et fabricant, il vend l'ensemble des denrĂ©es dont il dispose, aux boulangers s'il s'agit de blĂ©, aux autres commerçants de dĂ©tail (suarii, pecuarii et les vinarii) pour les autres produits (respectivement porc, bĆuf, vin). Les Romains pratiquent la Rotation culturale.
En Italie
L'élevage et la transhumance (à cause des zones de montagne) sont réservés aux grands propriétaires terriens qui emploient de nombreux esclaves. Les animaux élevés étaient les bovins (pour le cuir, la viande et les travaux), les chevaux (pour l'armée, les transports), les ùnes (pour le transport), les ovins (pour le lait et la laine), seul le porc est élevé pour la boucherie. La pisciculture et l'ostréiculture n'apparaissent qu'au IIe siÚcle av. J.-C.[4]. L'apiculture est marginale.
Sous TibÚre, en se reportant à certains manuels, la production agricole est évaluée à :
- 15 % de céréales, le secteur le plus important de l'économie romaine
- 6 % de vin
- 6 % d'huile d'olive
- 13 % d'autre activité rurale.
Des estimations rĂ©centes estiment que les surplus agricoles pour les cĂ©rĂ©ales Ă©taient d'environ 30 Ă 50 % par unitĂ© de surface ce qui permettait de nourrir la population urbaine. La ferme moyenne Ă©tait d'environ une centuria soit environ 50 ha sur lequel travaillaient 6 laboureurs et 2 assistants. Elle pouvait produire 0,433 m3 par ha, soit 833 m3 en moyenne au total, sur lequel 104 utilisĂ©s comme semence[5]. Le reste de la rĂ©colte Ă©tait vendue et enfin une petite partie stockĂ©e en sĂ©curitĂ©. Ce rendement n'a de nouveau pu ĂȘtre atteint qu'Ă partir du XVIIIe siĂšcle.
Les fermes Ă vignoble, plus petites que les fermes Ă cĂ©rĂ©ale, permettent d'obtenir environ 30 amphores[6] de vin par ha. Dans l'ensemble de la pĂ©ninsule italienne, il faut distinguer les rĂ©gions qui sont astreintes Ă livrer du blĂ©, du bĂ©tail et du vin de certaines rĂ©gions de l'Italie du Sud expressĂ©ment dĂ©signĂ©es : porc pour la Campanie et le Samnium, porc et vin pour la Lucanie, vin et bĆuf pour le Bruttium. Ces quatre rĂ©gions sont placĂ©es sous l'autoritĂ© directe du prĂ©fet de la Ville. Seules les rĂ©gions astreintes Ă la livraison de vin, peuvent fournir l'Ă©quivalent en monnaie.
Les provinces
Certaines provinces sont nommĂ©ment astreintes aux livraisons en nature, par exemple l'Ăgypte pour le blĂ© jusqu'Ă la fondation de Constantinople, date Ă laquelle ses livraisons seront exclusivement rĂ©servĂ©es Ă la seconde capitale, l'Afrique pour l'ensemble du blĂ© et de l'huile, l'Hispanie et la Corse-Sardaigne pour le blĂ©. Certaines provinces ne sont amenĂ©es Ă livrer qu'en cas d'approvisionnement insuffisant, par exemple la Gaule et la Germanie pour le blĂ©.
Sources antiques
Les Romains, pour bĂ©nĂ©ficier au mieux des ressources que leur donnaient leurs colonies nouvellement acquises, ont trĂšs tĂŽt cherchĂ© Ă optimiser leur agriculture en adoptant des techniques plus productives. Les auteurs Scriptores rei rusticae, avec le soutien de l'Ătat, ont largement contribuĂ© Ă la diffusion de mĂ©thodes plus efficaces pour l'agriculture et l'Ă©levage.
Les ouvrages sur l'agriculture romaine sont le sujet le mieux conservé parmi la littérature technique romaine, malgré les pertes. Le De agri cultura de Caton l'Ancien est le plus ancien, recueil de conseils pratiques notamment pour l'exploitation des oliveraies et des vignobles. Vers 146 av. J.-C., le Sénat fit traduire en latin par Decimus Silanus le traité de Magon le Carthaginois, auteur le plus célÚbre en la matiÚre. Les traités des Saserna pÚre et fils et celui de Tremellius Scrofa sont perdus, en revanche les trois livres du Res rustica de Varron publié en 37 av. J.-C. nous sont parvenus. On possÚde aussi les douze livres de Columelle, et des livres de l'Histoire naturelle de Pline l'Ancien sont consacrés aux plantes et aux animaux domestiques, particuliÚrement les XIV, XV et XVII[7].
Les Geoponica (forme latinisĂ©e du grec ÎΔÏÏÎżÎœÎčÎșÎżÎč) est un terme qui regroupe les auteurs grecs ou romains sur l'Ă©levage et l'agriculture, dont des Ă©lĂ©ments des traductions du traitĂ© de Magon. De nombreux ouvrages et compilations (les GĂ©oponiques) visent Ă l'amĂ©lioration des techniques et sont considĂ©rĂ©s par les grecs comme des traitĂ©s d'Ă©conomie.
Les principaux ouvrages latins sur l'agriculture ont été compilés dans le Libri de re rustica, publié pour la premiÚre fois à Venise en 1472.
Autres auteurs : Cassius Dionysus, Diophane de Nicée, Palladius, Vindonius Anatolius
L'Histoire des animaux d'Aristote est aussi une source possible (grec. ΠΔÏ᜶ Ïα ζÏα ÎčÏÏÎżÏÎčαÎč) 545a ; 573a-b, 595a.
Religion et mythologie
- Romulus Ă©tait un berger
- Hercule et les bĆufs d'Evandre
- LĂ©gende de Cincinnatus
Dieu principal CĂ©rĂšs
Autre Divinités de la religion romaine :
agricole | Ă©levage | autres |
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|
Horta, déesse étrusque du jardinage.
Les fĂȘtes religieuses liĂ©es Ă l'agriculture sont :
23 février : TERMINALIA
Dieu fĂȘtĂ© : Terminus
BUT : Protéger les bornes qui marquaient les limites entre les propriétés privées. Déroulement : On sacrifiait un agneau ou une truie entre voisins. Une cérémonie publique prÚs d'une borne située à 9 km de Rome. Le nom vient de "terminus, i, m" la borne.
17 mars : LIBERALIA
Dieu fĂȘtĂ© : Liber (Bacchus)
BUT : Assurer la fertilitĂ© des champs et des hommes. DĂ©roulement : Les paysans se rĂ©unissent Ă Rome pour chanter, danser, s'amuser. Les prĂȘtresses liber (vieilles femmes couronnĂ©es de lierre) vendent dans les rues des gĂąteaux de miel. Elles en prĂ©lĂšvent une partie pour la brĂ»ler, au nom de l'acheteur, en l'honneur de Liber. Ce jour-lĂ , les jeunes gens quittent l'enfance pour passer Ă l'Ăąge adulte
19 avril : CERIALIA
Dieu fĂȘtĂ© : CĂ©rĂšs
BUT : assurer la croissance des cĂ©rĂ©ales. DĂ©roulement : Au pied de l'Aventin, le flamine de CĂ©rĂšs sacrifiait une truie, devant l'assistance vĂȘtue de blanc. On se rendait ensuite au CIRCUS MAXIMUS oĂč l'on assistait Ă une course de renards portant des torches enflammĂ©es Ă leur queue. La cĂ©rĂ©monie se terminait par une course de chevaux.
23 avril : VINALIA PRIORA (fĂȘte du vin)
Dieu fĂȘtĂ© : Jupiter
BUT : S'assurer la protection de Jupiter pour les vendanges Déroulement: On répandait sur le sol une coupe de vin de la vendange précédente pour honorer Jupiter. Il était interdit de vendre son vin avant cette date.
25 avril : ROBIGALIA
Dieu fĂȘtĂ© : Robigo et Quirinus
BUT : Faire venir la rouille (champignon microscopique qui fait dĂ©pĂ©rir la mauvaise herbe). DĂ©roulement : Le flamine de Quirinus se rend dans le bois sacrĂ© de Robigo (divinitĂ© censĂ©e envoyer au blĂ© la rouille), au Nord de Rome, accompagnĂ© de fidĂšles vĂȘtus de blanc. Il sacrifie un chien roux et un mouton.
29 mai : AMBARVALIA
Dieu fĂȘtĂ© : aucun
BUT : Purifier les champs avant la maturitĂ© des cĂ©rĂ©ales DĂ©roulement: On sacrifiait un porc, un bĂ©lier et un taureau. Cette fĂȘte fut dâabord mobile avant dâĂȘtre fixe.
19 août : VINALIA RUSTICA
Dieu fĂȘtĂ© : Jupiter
BUT : Obtenir de Jupiter qu'il retienne sa foudre et ses orages contre les vignes
21 août : CONSUALIA
Dieu fĂȘtĂ© : Consus (dieu protecteur des rĂ©serves, son nom vient de Condere : enfouir, mettre en rĂ©serve). Seia (d'aprĂšs Semen "semence") : idole protectrice des semences. Messia (d'aprĂšs Messis, "moisson") : idole protectrice des moissons. Tutulina (d'aprĂšs Tutus, "en lieu sĂ»r, protĂ©gĂ©") : idole protecteur des rĂ©serves de blĂ©.
BUT: protĂ©ger les rĂ©coltes. DĂ©roulement : Cette fĂȘte joyeuse avait lieu au pied du mont Palatin oĂč Consus avait un sanctuaire souterrain. Le flamine Quirinalis et les vestales accomplissaient un sacrifice. On ne faisait pas travailler les animaux de trait, on les couronnait de fleur et ils faisaient la course.
C'est lors de la premiÚre célébration que Romulus fit enlever les Sabines par ses compagnons
15 décembre : CONSUALIA
Dieu fĂȘtĂ© : Aucun
BUT : Sortir le blé des réserves pour le moudre Déroulement : Courses d'ùnes, de mulet et de chevaux de trait.
19 décembre : OPALIA
Dieu fĂȘtĂ© : Aucun
BUT : Vendre son blé Déroulement : le blé est vendu sur le forum de Rome (anciennement le marché)
Notes et références
- voir Tite-Live iv. 12, 13 avec quelques réserves
- Agriculture dans Lexique d'histoire et de civilisation romaines
- Alain Ducellier, Michel Kaplan et Bernadette Martin, (1978), p. 29
- Ălevage dans Lexique d'histoire et de civilisation romaines. Voir par exemple entre le Ier et le IIe siĂšcle, le Vivier des Sardinaux, en Gaule, Ă Sainte-Maxime
- Dans une ferme moderne le rapport n'est pas de 1 pour 8, mais de 1 pour 200
- 780 litre
- Claude Nicolet, Rome et la conquĂȘte du monde mĂ©diterranĂ©en 264â27 av. J.-C., Tome 1 Les structures de lâItalie romaine, Presses universitaires de France, coll. « Nouvelle Clio, l'Histoire et ses problĂšmes », Paris, 2001 (1re Ă©d. 1979), (ISBN 2-13-051964-4), p. 96-97
Voir aussi
Bibliographie
- René Martin, Recherches sur les agronomes latins et leurs conceptions économiques et sociales, Paris, 1971, 418 p.
- (en) K. D. White, Agricultural Implements in the Roman World, Cambridge, 1967.
- La vie de la Rome antique, Que sais-je ? no 596. (ISBN 978-2-13-043218-0)
- Ă. Demougeot, « Attila et les Gaules », MĂ©moires de la sociĂ©tĂ© dâagriculture, commerce, sciences et arts de la Marne, 73, 1958, p. 7-42.
- Jean-Luc Lamboley, Lexique d'histoire et de civilisation romaines. (ISBN 978-2-7298-5547-5)
Articles connexes
- Congiaire
- Ager publicus et Ager romanus
- Arpenteurs romains
- Horti
- Cura Annonae (fourniture en céréales de la Ville de Rome)
- DĂ©forestation durant l'Empire romain
- Agriculture dans l'Ăgypte antique et Agriculture en GrĂšce antique.