Affaire CĂ©dric Chouviat
L'affaire Cédric Chouviat est une affaire judiciaire française née à la suite de l'interpellation, le , de Cédric Chouviat, étranglé et plaqué au sol par des policiers à Paris. Il meurt 48 heures plus tard.
Affaire CĂ©dric Chouviat | |
Titre | Affaire CĂ©dric Chouviat |
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Fait reproché | DécÚs d'un homme peu de temps aprÚs son interpellation |
Pays | France |
Ville | Paris |
Date | |
Nombre de victimes | 1 : CĂ©dric Chouviat |
Jugement | |
Statut | Instruction en cours |
Trois des quatre policiers qui ont participé au contrÎle sont mis en examen pour « homicide involontaire » six mois aprÚs le décÚs, et une quatriÚme policiÚre est placée sous le statut de témoin assisté. La famille de la victime demande une requalification des faits en violences volontaires ayant entraßné la mort. Le Défenseur des droits s'est autosaisi dans cette affaire.
Biographie de CĂ©dric Chouviat
CĂ©dric Chouviat est un livreur Ă scooter domiciliĂ© Ă Levallois-Perret[1]. ĂgĂ© de 42 ans (nĂ© le 14 dĂ©cembre 1977), il est le pĂšre de cinq enfants[2]. La famille est de confession musulmane[3] - [4]. Ancien propriĂ©taire dâune entreprise de remorquage de deux roues, il a effectuĂ© une courte carriĂšre en tant qu'agent de joueurs de football au dĂ©but des annĂ©es 2010. Il suit son demi-frĂšre Marvin Martin puis Yacine Bammou, futur international pour le Maroc[5].
Selon sa femme, ce n'Ă©tait pas la premiĂšre interpellation violente Ă laquelle la police avait eu recours pour l'interpeller. Elle dĂ©clare : « Il y a 15 ans, mon mari se fait interpeller. [...] Le ton monte. [...] Sans mĂȘme qu'il s'en rende compte il se fait Ă©trangler. [...] Ce jour-lĂ mon mari m'a dit : « S'ils m'avaient retenu encore une seconde de plus, je ne serais pas lĂ pour te raconter mon histoire » »[6].
Selon Le Point, CĂ©dric Chouviat faisait l'objet d'une annulation de son permis de conduire depuis le . Il n'avait plus de points. Il Ă©tait propriĂ©taire de trois scooters pour lesquels l'avocat de la famille prĂ©cise que « s'agissant de moins de 50 cm3 il nâĂ©tait pas nĂ©cessaire de possĂ©der un permis pour le conduire »[7].
Faits
Cédric Chouviat est interpellé le vendredi sur le quai Branly à Paris, dans le 7e arrondissement de Paris[8]. Il subit une clé d'étranglement et un plaquage ventral[9] - [10]. Il meurt dans la nuit de samedi à dimanche à l'hÎpital européen Georges-Pompidou[8]. Les avocats de sa famille annoncent son décÚs deux jours plus tard, lors d'une conférence de presse donnée à Paris au siÚge de la Ligue des droits de l'homme. Ils portent plainte avec constitution de partie civile pour « violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraßné la mort » afin d'obtenir la saisie d'un juge d'instruction.
Point de vue des forces de l'ordre
Selon la PrĂ©fecture de police de Paris, les fonctionnaires ont contrĂŽlĂ© le conducteur du scooter parce qu'il tĂ©lĂ©phonait. Celui-ci se serait montrĂ© « irrespectueux et agressif », et aurait insultĂ© l'Ă©quipage au moment oĂč il partait. Les agents auraient alors procĂ©dĂ© Ă l'interpellation pour outrage Ă agent public, Ă laquelle CĂ©dric Chouviat aurait rĂ©sistĂ©, avant de faire un malaise cardiaque[11]. L'avocat des policiers, Laurent-Franck LiĂ©nard, prĂ©cise : « Si on sâoppose [aux policiers], ils vont faire usage de la force et si on fait usage de violences Ă leur encontre, ils vont avoir raison, parce que câest le principe dĂ©mocratique : force doit rester Ă la loi »[12].
Le , l'avocat des policiers, Thibault de Montbrial, donne une version dĂ©taillĂ©e des policiers. Tout commence Ă un feu de circulation, selon Thibault de Montbrial, « l'Ă©quipage de police secours est arrĂȘtĂ© Ă un feu et voit passer un individu Ă scooter avec un tĂ©lĂ©phone portable Ă la main ». L'un d'eux baisse sa vitre et crie « tĂ©lĂ©phone ! » Ă CĂ©dric Chouviat qui « a un geste mĂ©prisant envers les policiers ». Les fonctionnaires dĂ©cident alors de contrĂŽler CĂ©dric Chouviat qui adopte « une attitude de provocation verbale multiple agressive » et Ă©galement de « provocation physique en s'avançant vers les policiers », le tout en hurlant « violence policiĂšre » Ă chaque fois que les policiers le remettaient Ă distance de sĂ©curitĂ©. Ce contrĂŽle dure une dizaine de minutes, les policiers informent alors le livreur qu'ils vont le verbaliser pour l'usage du tĂ©lĂ©phone et que les Ă©lĂ©ments vont lui ĂȘtre envoyĂ©s. Le contrĂŽle est terminĂ©, les quatre fonctionnaires remontent dans la voiture mais CĂ©dric Chouviat « revient au contact de la voiture de police, cĂŽtĂ© conducteur » et il commet « un nouvel outrage envers l'Ă©quipe qui dĂ©cide de l'interpeller »[13].
Au cours de leurs auditions par le juge, les policiers affirment qu'ils n'ont pas entendu CĂ©dric Chouviat prononcer plusieurs fois les mots « jâĂ©touffe »[14].
Point de vue de la famille
L'avocat de la famille, AriĂ© Alimi, dĂ©clare que « deux tĂ©moins indiquent que [CĂ©dric Chouviat] a subi une clĂ© d'Ă©tranglement »[15], peu aprĂšs avoir commencĂ© Ă filmer les forces de l'ordre. Une scĂšne qui a Ă©tĂ© filmĂ©e et diffusĂ©e sur le web. Selon lui, la chronologie des Ă©vĂ©nements « mĂšne vraisemblablement CĂ©dric Ă la mort » : dans une seconde vidĂ©o, on voit trois agents appliquer sur lui un plaquage ventral (technique d'immobilisation[16]), l'Ă©crasant face contre terre. Ils auraient continuĂ© mĂȘme aprĂšs des signes d'Ă©puisement de Chouviat ; ce n'est qu'une fois qu'il aurait Ă©tĂ© inconscient et le visage bleu qu'ils l'auraient emmenĂ© Ă l'hĂŽpital[8]. Alimi affirme Ă©galement que « la communication de la prĂ©fecture de police ne correspond pas Ă la rĂ©alitĂ© des faits » Ă©tant donnĂ© qu'elle « n'a jamais Ă©voquĂ© ce plaquage ventral »[15]. La police aurait l'« intention d'induire en erreur non seulement la famille, mais aussi l'opinion publique »[8]. D'aprĂšs la famille de M. Chouviat, ce dernier n'utilisait son tĂ©lĂ©phone que via un micro implantĂ© dans son casque. Il aurait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© Ă cause de sa plaque d'immatriculation sale et « difficilement lisible »[15].
Sa femme Doria Chouviat dĂ©clare : « je reconnais qu'il a pu ĂȘtre insultant, pour autant il ne mĂ©rite pas ce qui lui est arrivĂ© »[17] [...] « s'il a pris une vidĂ©o c'est qu'il s'est passĂ© quelque chose ». Elle Ă©voque des « faux tĂ©moignages »[15]. Elle dĂ©clare Ă la fois « Jâai envie de faire confiance Ă la justice »[18], puis Ă la question « Faites-vous confiance Ă la justice ? », elle rĂ©pond « Je vous avoue que non »[19].
Dans un entretien au journal La Croix, sa femme suggÚre une motivation islamophobe et demande une analyse de la personnalité du policier mis en cause[3].
Soutien Ă la famille Chouviat
Un hashtag « #JusticePourCédric » se développe sur les réseaux sociaux. Un appel à une marche blanche est lancé pour le dimanche [20]. Environ 500 personnes se réunissent pour cet hommage qui s'est terminé par un discours de l'imam de Levallois, dont Cédric Chouviat était proche[21].
EnquĂȘtes de l'IGPN et du juge d'instruction
Juin 2020 : enquĂȘte de l'IGPN
Selon une enquĂȘte en cours de l'IGPN, CĂ©dric Chouviat qualifie Ă plusieurs reprises de « guignol » le chef dâĂ©quipe ayant effectuĂ© le contrĂŽle routier et indique son intention de dĂ©poser plainte contre lui. En rĂ©action le chef dâĂ©quipe le met au sol par une technique dâĂ©tranglement arriĂšre[22].
L'incident n'est pas mentionnĂ© dans le compte rendu dâintervention des policiers au jour de l'incident. Alors que les policiers disaient avoir immĂ©diatement secouru leur victime, une note de synthĂšse de l'IGPN estime que leur temps de rĂ©action a Ă©tĂ© de l'ordre de trois minutes[22].
En juin 2020, les quatre policiers sont placĂ©s en garde Ă vue par lâIGPN[23] et confrontĂ©s Ă une bande-son provenant du tĂ©lĂ©phone de CĂ©dric Chouviat[23], sur laquelle on l'entend dire "JâĂ©touffe" 7 fois de suite en quelques secondes[23].
Les policiers sont entendus en dĂ©but juillet par le juge d'instruction nommĂ©, chargĂ© de l'enquĂȘte[23]. Trois membres de l'Ă©quipe y compris le policier qui pratique lâĂ©tranglement arriĂšre[24], MichaĂ«l Perez, ont Ă©tĂ© mis en examen pour « homicide involontaire ». La policiĂšre ayant filmĂ© les faits, Laura Jouve, est placĂ©e sous le statut intermĂ©diaire de tĂ©moin assistĂ©.
Selon leurs avocats, les quatre policiers ont « le soutien absolu et total de l'ensemble de la chaßne hiérarchique »[23], mais le rapport commandé à des experts par l'ex-ministre de l'Intérieur Christophe Castaner donne un tableau plus nuancé en observant que le « plaquage ventral associé aux points de pression sur la gorge ou le dos »[23], mis en cause dans cette affaire, n'est plus enseigné dans les écoles de police[23].
Juillet 2020 : mises en examen
Deux membres de l'équipe qui a procédé au contrÎle routier sont mis en examen les 7 et 8 juillet[25] et le troisiÚme la semaine suivante, selon son avocat Laurent-Franck Liénard[25].
La famille de la victime se déclare soulagée par ces mises en examen[23], mais déplore qu'ils ne soient pas poursuivis pour « violences volontaires ayant entraßné la mort », faits passible de la Cour d'assises[23].
Janvier 2022 : expertises médicales
Le premier avis mĂ©dical donnĂ© Ă la famille a fait Ă©tat dâun dĂ©cĂšs par hypoxie, causĂ©e par « un arrĂȘt cardiaque consĂ©cutif Ă une privation d'oxygĂšne ». Les mĂ©decins ont aussi relevĂ© un « Ă©tat antĂ©rieur cardiovasculaire ». Les premiers Ă©lĂ©ments de l'autopsie montrent que l'origine du malaise cardiaque est une asphyxie avec « fracture du larynx », Ă la suite d'un Ă©tranglement[26]. Le rapport fait Ă©galement Ă©tat d'un taux de cholestĂ©rol trop Ă©levĂ© et d'un surpoids. L'avocat de la famille demande une seconde expertise car il craint que les policiers contestent le premier examen, Ă©vitant ainsi une future exhumation[27].
Le 24 janvier 2022, une expertise mĂ©dicale de synthĂšse ordonnĂ©e par le juge dâinstruction et versĂ©e Ă lâenquĂȘte confirme la responsabilitĂ© des trois fonctionnaires[28] - [29]. La cause du dĂ©cĂšs serait une « association simultanĂ©e de plusieurs facteurs » dĂ©coulant des gestes dâinterpellation ayant « abouti Ă une privation trĂšs rapide dâoxygĂšne au cerveau »[28]. En accord avec la premiĂšre expertise rendue en aoĂ»t 2020, lâexpertise de synthĂšse considĂšre comme « peu probable » le rĂŽle jouĂ© par lâ« Ă©tat cardiovasculaire antĂ©rieur » de M. Chouviat dans son dĂ©cĂšs[28].
Janvier 2022 : divulgation de la vidéo
Jusque lĂ non connue des mĂ©dias, la vidĂ©o rĂ©alisĂ©e par la victime avec son tĂ©lĂ©phone est rĂ©vĂ©lĂ©e par le quotidien LibĂ©ration en janvier 2022[30] et versĂ©e au dossier[31] - [32]. On y voit et on entend lâhomme plaquĂ© au sol par les policiers, qui rĂ©pĂšte neuf fois « jâĂ©touffe ».
Sur la vidĂ©o, la voix de la victime rĂ©pĂ©tant qu'elle ne peut plus respirer peut ĂȘtre entendue trĂšs distinctement[30] alors que les policiers mis en cause avaient jusque-lĂ affirmĂ© depuis le dĂ©but que le bruit de la circulation la couvrait[30] et ainsi ne pas avoir entendu ses implorations[30]. La famille estime que les policiers n'ont pas « rĂ©agi assez vite aux signes manifestes d'asphyxie de la victime »[33], et demande une requalification des faits en violences volontaires ayant entraĂźnĂ© la mort ou en homicide, des crimes qui seraient passibles d'un jugement en cour dâassises[32].
Conséquences
Janvier 2020
Le , le DĂ©fenseur des droits, Jacques Toubon dĂ©cide de s'autosaisir du dossier[34]. Les Inrockuptibles signalent cette affaire lors du dĂ©part en retraite d'Ăric Morvan, patron de la Police Nationale, trĂšs critiquĂ© dans les affaires de bavures[35]. Le mĂȘme jour, L'Opinion observe que ce nouveau drame est suivi en trĂšs haut lieu et pourrait entacher l'action de Christophe Castaner en tant que ministre de l'IntĂ©rieur[36].
Le , Christophe Castaner consacre une bonne partie de ses vĆux Ă la police nationale, effectuĂ©e Ă l'Ecole nationale supĂ©rieure des officiers de police (Ensop) de Cannes-Ăcluse (Seine-et-Marne), Ă un rappel de son devoir « d'exemplaritĂ© ».
Le , la famille de la victime est reçue par le ministre Ă qui elle demande la suspension des quatre policiers prĂ©sents lors de l'interpellation mais ne l'obtient pas[37]. Le mĂȘme jour [38], le prĂ©sident Emmanuel Macron dĂ©cide de rappeler Ă lâordre les troupes du ministĂšre de lâintĂ©rieur. « Jâattends de nos policiers et de nos gendarmes la plus grande dĂ©ontologie (âŠ) Des comportements qui ne sont pas acceptables ont Ă©tĂ© vus ou pointĂ©s »[39].
Le , une proposition de loi visant lâinterdiction des « techniques dâimmobilisation lĂ©tales : le dĂ©cubitus ventral et le pliage ventral » est annoncĂ©e par le dĂ©putĂ© François Ruffin pour ĂȘtre prĂ©sentĂ©e le 26 fĂ©vrier en commission des lois[40]. Cette proposition de loi est rejetĂ©e le 4 mars 2020 par la commission des lois. Il Ă©tait prĂ©vu qu'elle soit dĂ©battue Ă l'assemblĂ©e nationale le 26 mars 2020[41].
Janvier 2022
AprĂšs de nouvelles rĂ©vĂ©lations fin janvier 2022, montrant que le bruit de la rue ne couvrait pas les supplications de la victime, l'affaire est Ă©voquĂ©e sur le plateau de lâĂ©mission de Cyril Hanouna. La fille de la victime s'y plaint « de lâindiffĂ©rence et du mĂ©pris » de la part du prĂ©sident Emmanuel Macron et du ministre de lâIntĂ©rieur GĂ©rald Darmanin[42].
Relance du débat sur le plaquage ventral
La technique du plaquage ventral, trÚs utilisée, est mise en cause dans plusieurs décÚs (Lamine Dieng en 2007, Adama Traoré en 2016, etc.)[43]. Cette pratique est interdite dans plusieurs pays en raison de sa dangerosité.
Une proposition de loi pour l'interdire avait été déposée début 2019 et rejetée[44], avant l'affaire Cédric Chouviat.
Des organisations non gouvernementales relancent Ă l'occasion de cette affaire leur souhait de l'interdiction[16] - [45].
Similarité avec l'affaire George Floyd
La presse a fait le rapprochement avec la mort de George Floyd, dont l'asphyxie par un policier aux Ătats-Unis cinq mois plus tard dĂ©clenche le mouvement Black Lives Matter[46] - [47] - [48] - [32]. Selon Le Parisien, les « deux drames prĂ©sentent en tout cas de nombreuses similitudes. D'abord, un contrĂŽle policier pour un motif banal puis un plaquage ventral prolongĂ© suivi d'un dĂ©cĂšs par asphyxie, le tout sous les yeux de passants qui ont filmĂ© la scĂšne »[49]. CNN remarque aussi que « comme dans l'affaire Floyd, l'action contre les officiers semble terriblement lente Ă venir »[47].
La famille de CĂ©dric Chouviat, notamment la veuve[49] et le pĂšre de la victime, Christian Chouviat, ont notĂ© le rapprochement. Ce dernier s'Ă©tonne que « les deux affaires n'aient pas eu la mĂȘme rĂ©sonance »[50] mĂ©diatique et politique. La sĆur de CĂ©dric Chouviat, Cynthia, et l'avocat de la famille, AriĂ© Alimi, ainsi que les internautes sur les rĂ©seaux sociaux ont rĂ©agi aux propos du ministre de l'intĂ©rieur GĂ©rald Darmanin qui venait de dĂ©clarer « Quand jâentends le mot violences policiĂšres personnellement je mâĂ©touffe. La police exerce une violence, certes, mais une violence lĂ©gitime ». Huffington Post observe que « ce choix des mots » du ministre a « provoquĂ© de nombreuses critiques »[51].
C'est peu aprĂšs la mort de George Floyd que Le Monde et Mediapart ont eu accĂšs en juin 2020 aux enregistrements du tĂ©lĂ©phone de CĂ©dric Chouviat et que les 4 policiers impliquĂ©s dans le dĂ©cĂšs de CĂ©dric Chouviat ont Ă©tĂ© placĂ©s en garde Ă vue[52]. Une semaine avant, le ministre de l'intĂ©rieur Christophe Castaner tenait une confĂ©rence de presse au moment des manifestations qui ont suivi la mort de George Floyd, rappelait l'affaire Chouviat et annonçait la fin de l'utilisation de la clĂ© dâĂ©tranglement par les forces de lâordre ; il Ă©tait contredit une semaine plus tard par le directeur gĂ©nĂ©ral de la police nationale[52].
Notes et références
- « Livreur mort aprÚs son interpellation : une marche blanche organisée ce dimanche à Levallois-Perret », sur BFM TV (consulté le ).
- « Cédric Chouviat, le demi-frÚre du joueur de foot Marvin Martin, est mort », sur Le Courrier picard, (consulté le ).
- « Doria Chouviat et la « provocation » de GĂ©rald Darmanin », La Croix,â (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consultĂ© le ) :
« Nous sommes croyants de confession musulmane dans la famille. On nous explique depuis tout petit que câest Ă Dieu que nous appartenons et que câest vers lui que nous repartons, cela aide. » [...] « Je serai curieuse de voir une analyse de la personnalitĂ© de lâhomme qui a tuĂ© mon mari »
- « Doria Chouviat, Ă©pouse du livreur mort Ă Paris : «Jâai envie de faire confiance Ă la justice » », Le Monde.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- Maxime Renaudet, « Vie et mort de Cédric Chouviat », sur So Foot (consulté le ).
- « La veuve de CĂ©dric Chouviat raconte une prĂ©cĂ©dente interpellation oĂč son mari, âĂ©tranglĂ©â, s'Ă©tait âvu partirâ », sur Le Huffington Post, (consultĂ© le )
- « Livreur mort aprĂšs une interpellation : âPlus on salit la victime, plus on justifie les violences policiĂšresâ », sur Europe 1 (consultĂ© le )
- Donia Ismail, « Mort d'un livreur à Paris : l'autopsie fait état d'« une fracture du larynx », la famille dénonce les policiers », sur Libération, (consulté le ).
- « Violences policiÚres : cinq questions sur la technique d'interpellation de l'« étranglement », dont l'abandon fait gronder les syndicats », sur France Info, (consulté le ).
- (en) « âIâm suffocatingâ: French delivery driverâs last words echo George Floyd case », sur the Guardian, (consultĂ© le )
- « Des vidĂ©os Ă©clairent les conditions dâune interpellation Ă la suite de laquelle un coursier Ă scooter est mort », Le Monde,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Y.C., « Affaire CĂ©dric Chouviat : «Lorsquâon est contrĂŽlĂ©, on doit se soumettre Ă lâautoritĂ© lĂ©gitime» rappelle Me Lienard », sur Actu17 - LâČinfo Police SĂ©curitĂ© Terrorisme., (consultĂ© le )
- « Mort d'un livreur lors d'une interpellation : l'avocat des policiers pointe "l'attitude de provocation" de Cédric Chouviat », sur Franceinfo, (consulté le )
- « Mort de CĂ©dric Chouviat : la version des policiers face aux juges », Le Monde,â (lire en ligne)
- Sophie Parmentier et Justine Dincher, « Mort de Cédric Chouviat : les questions posées par les vidéos de son interpellation », sur France Inter, (consulté le ).
- « Police : la mort dâun livreur Ă Paris relance la controverse sur le « plaquage ventral » », Le Monde,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « VIDĂO - Mort de CĂ©dric Chouviat : les questions posĂ©es par les vidĂ©os de son interpellation », sur www.franceinter.fr, (consultĂ© le )
- « Doria Chouviat, Ă©pouse du livreur mort Ă Paris : «Jâai envie de faire confiance Ă la justice » », Le Monde,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « VIDEO. La veuve de Cédric Chouviat va demander à Christophe Castaner de "faire en sorte que l'histoire ne se répÚte pas" », sur Franceinfo, (consulté le )
- BFMTV, « Livreur mort aprÚs son interpellation: une marche blanche organisée ce dimanche à Levallois-Perret », sur BFMTV (consulté le )
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- « Mort de CĂ©dric Chouviat : lâenquĂȘte de lâIGPN contredit la version initiale des policiers », Le Monde.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- "Mort de Cédric Chouviat : un troisiÚme policier est mis en examen pour homicide involontaire" par Stéphane Pair le 16 juillet 2020 sur Radio France
- « Mort de Cédric Chouviat : comment les policiers se sont défendus face aux juges », sur leparisien.fr,
- "Affaire CĂ©dric Chouviat : trois policiers mis en examen pour homicide involontaire" dans L'Express le 16 juillet 2020
- BFMTV, « Livreur mort aprÚs une interpellation à Paris: l'autopsie évoque une asphyxie « avec fracture du larynx » », sur BFMTV (consulté le )
- Ouest-France, « Mort du livreur Cédric Chouviat. La famille demande une deuxiÚme autopsie », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- « Mort de CĂ©dric Chouviat : une nouvelle expertise confirme la responsabilitĂ© des policiers », Le Monde.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- Camille Polloni, « Le dĂ©cĂšs de CĂ©dric Chouviat causĂ© par lâaction des policiers », sur Mediapart (consultĂ© le )
- Article par Sud Ouest le 25/01/2022, reprenant et citant Libération pour les révélations de la vidéo
- « CĂ©dric Chouviat, mort lors de son arrestation, a rĂ©pĂ©tĂ© plusieurs fois « jâĂ©touffe », rĂ©vĂšlent de nouvelles images », Le huMonde.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « «JâĂ©touffe»: les images des derniĂšres secondes de vie de CĂ©dric Chouviat qui mettent Ă mal la dĂ©fense des policiers », sur LibĂ©ration, (consultĂ© le )
- "Mort de Cédric Chouviat : une nouvelle expertise confirme la responsabilité des policiers" par l'AFP, reprise par Le Monde le 24 janvier 2022
- « Mort dâun livreur Ă Paris : le DĂ©fenseur des droits se saisit « dâoffice » », Le Monde,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « Eric Morvan, patron de la Police nationale, démissionne », sur Les Inrocks (consulté le )
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- "Gérald Darmanin dénonce les "attaques haineuses et systématiques" de Mélenchon contre la police" le 28/01/2022 dans Nice Matin
- Sarah Leduc, « Le plaquage ventral, une technique policiÚre internationalement décriée », sur France 24, (consulté le ).
- « PROPOSITION DE LOI visant lâinterdiction des techniques dâimmobilisation lĂ©tales »
- « Mort dâun livreur Ă Paris : doit-on interdire les techniques policiĂšres dâimmobilisation ? », sur SudOuest.fr (consultĂ© le )
- (en) « âIâm suffocatingâ: French delivery driverâs last words echo George Floyd case », sur the Guardian, (consultĂ© le )
- Melissa Bell CNN, « After George Floyd, French police face fresh scrutiny over alleged brutality », sur CNN (consulté le )
- (en-GB) « CĂ©dric Chouviat: French police investigated over death of delivery driver », BBC News,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « La veuve de CĂ©dric Chouviat accuse : «Il a connu la mĂȘme souffrance que George Floyd» », sur leparisien.fr, (consultĂ© le )
- « "Câest la mĂȘme histoire": le pĂšre de CĂ©dric Chouviat compare la mort de son fils Ă celle de George Floyd », sur BFMTV (consultĂ© le )
- « Darmanin "s'étouffe" quand il entend "violences policiÚres": l'expression qui passe mal », sur Le HuffPost, (consulté le )
- « « JâĂ©touffe ! » : les derniers mots de CĂ©dric Chouviat, mort Ă la suite dâun contrĂŽle policier », Le Monde.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le )