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Abri de Laussel

L'abri de Laussel, ou Grand abri de Laussel, est un abri sous roche situé sur la commune de Marquay, en Dordogne (Périgord noir), dans la région Nouvelle-Aquitaine, en France.

Abri de Laussel
« Vénus de Berlin »
Localisation
Coordonnées
44° 56′ 44″ N, 1° 05′ 49″ E
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Vallée
Voie d'accès
D48
Caractéristiques
Type
Altitude de l'entrée
~100 m
Longueur connue
115 m (façade),
15 Ă  25 m (profondeur)
PĂ©riode de formation
calcaire du Coniacien[1]
Occupation humaine
Patrimonialité
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Localisation sur la carte de la Dordogne
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Il a livré notamment cinq blocs de pierre ornés, tous bien connus des milieux préhistoriques. Le plus célèbre est la « vénus de Laussel », dite « vénus à la corne », à laquelle s'ajoutent « le chasseur »[3], la « vénus à la tête quadrillée », la « vénus de la carte à jouer », la « vénus de Berlin ». Mentionnons également le « priape de Laussel ».

L'abri de Laussel est inscrit comme monument historique depuis 2007.

Situation

L'abri se trouve dans le quart sud-est du dĂ©partement de la Dordogne (arrondissement de Sarlat-la-CanĂ©da), dans l'ouest de la commune de Marquay, Ă  quelque 2,5 km (Ă  vol d'oiseau) Ă  l'ouest du bourg, sur la rive droite (cĂ´tĂ© nord) de la Grande Beune ou Beune du Nord, Ă  environ 500 m en amont du château de Laussel[4]. La vallĂ©e de la VĂ©zère est Ă  km en aval (Ă  l'ouest), celle de la Dordogne Ă  11 km au sud/sud-ouest (Ă  Saint-Cyprien)[5] - [6].

Il est proche du petit chemin de randonnĂ©e qui traverse la Grande Beune pour rejoindre le lavoir et le hameau du Pont (sur la rive gauche, cĂ´tĂ© sud de la rivière) ; et Ă  seulement quelques mètres au-dessus du fond de vallĂ©e[4] (qui est Ă  95 m d'altitude)[5], Ă  20 m en dessous de la route D48[4] (qui est Ă  environ 120 m d'altitude)[5].


  • Les environs de l'abri de Laussel
  • La Grande Beune ou Beune du Nord et le château de Laussel, vus depuis le château de Commarque. L'abri de Laussel est Ă  500 m sur la droite.
    La Grande Beune ou Beune du Nord et le château de Laussel, vus depuis le château de Commarque. L'abri de Laussel est à 500 m sur la droite.

Laussel a des voisins fort célèbres :

Situation et géologie

La roche est du calcaire datant du Coniacien[1] - [4] C4[8] - [9].

La falaise fait face au sud, elle est donc bien exposée au soleil. Mais sa base est humide car la nappe phréatique est proche. Or la répétition journalière des gels et dégels est plus efficace qu'un froid intense pour creuser la roche. L'auvent au pied de la falaise de Laussel s'est donc formé plus rapidement que celui de son vis-à-vis, la falaise où se trouvent les cavités de Commarque qui, elles, ont évolué plus lentement car elles sont toujours à l'ombre.

Pendant les périodes relativement peu froides, le dégel journalier induit une microgélivation ; ainsi le niveau de base de Laussel inclut de nombreux dépôts cryoclastiques. Par contre, des hivers très froids ou les périodes glaciaires prolongées engendrent une macrogélivation qui affecte la roche beaucoup plus en profondeur et amène lors des dégels de gros effondrements par pans entiers de falaise - témoins des couches stratigraphiques plus tardives à Laussel, qui se sont probablement éboulées pendant la glaciation de Würm[10]. Sauf exceptions telles l'abri du Poisson ou l'abri-grotte d'Oreille d'Enfer, les auvents d'abris ou de grottes se sont souvent effondrés pendant l'Aurignacien et/ou le Gravettien[8]. Ce phénomène est d'ailleurs toujours d'actualité : l'hiver 1984-1985 a vu 12 jours de froid intense début février (jusqu'à -22°C dans certains fonds de vallons), et une tournée de vérification sur le terrain le a fait état de nombreux rochers détachés des flancs de parois notamment à l'abri Castanet mais aussi aux Combarelles, à Font-de-Gaume et ailleurs. Dans de telles conditions, les œuvres pariétales ont peu de chances de perdurer. Mais il est possible d'utiliser les plaques ainsi détachées pour des gravures[10], et c'est ce qui s'est passé à Laussel[11].

Description

De nos jours, le surplomb du Grand abri fait environ 115 m de long pour une largeur variant de 15 Ă  25 m[7].

Il existe un autre surplomb d'abri côté amont, plus petit, appelé le Petit abri. Il semble avoir été occupé à peu près en même temps, mais il n'a pas livré de blocs ornés[7].

L'abri du Four, ou abri du Moulin, se trouve sur la rive droite (côté nord) de la Beune, à l'emplacement de l'ancien moulin de la Faurie indiqué sur la carte d'état-major du XIXe siècle[12] et que Capitan et Breuil (1903) citent comme « moulin de Laussel ». Ils décrivent « d'importants abris, élevés d'environ 12 mètres au-dessus du fond de la vallée et ayant une hauteur moyenne de 12 à 15 mètres et une profondeur de 5 a 8 mètres, […] se prolongent pendant 150 mètres environ. La partie qui domine le moulin a été déblayée complètement pour être utilisée comme grange »[13].

Historique

Le site est reconnu pour la première fois en 1894 par Émile Rivière, qui s'intéresse surtout à la partie supérieure du Grand abri correspondant aux couches solutréennes[14]. Puis Raymond Peyrille est cité parmi les visiteurs, avant 1907. Jean-Gaston Lalanne[n 1] loue le site et y mandate des fouilles de 1908 à 1914 avec une équipe menée par Raymond Peyrille[7].

Lalanne s'occupe de classer le mobilier extrait du site, avec l'aide ponctuelle d'Henri Breuil en 1914, puis celle de Jean Bouyssonie plusieurs annĂ©es de suite lors des congĂ©s scolaires. Lorsque Lalanne meurt en 1924, sa famille confie Ă  Bouyssonie le soin d'achever l'inventaire[14]. Ce dernier en fait la publication en 1946 dans la revue L'Anthropologie sous les deux noms (Lalanne et Bouyssonie, 1946). Il rĂ©capitule en deux tableaux 10 522 pièces pour le PalĂ©olithique moyen (MoustĂ©rien)[18] et 16 288 pièces pour le PalĂ©olithique supĂ©rieur, excluant la sĂ©rie solutrĂ©enne[19].

Peu avant sa mort survenue en 1965, Jean Bouyssonie remet à Alain Roussot deux tableaux manuscrits inventoriant des industries de Laussel de façon plus détaillés que ne le fait la publication de 1946. Cette liste est précieuse car après la guerre les collections ont été dispersées en plusieurs endroits et Jean Bouyssonie a été le dernier à pouvoir les examiner rassemblées en un seul lieu[14] (voir plus bas la section « Les collections » pour un suivi de leur devenir).

En aout et , Louis Capitan avait fait quelques fouilles dans l'abri du Moulin[20].

Outils lithiques

L'industrie lithique du Grand abri couvre la période allant du Moustérien au Solutréen, à quoi s'ajoute celle de l'abri du Four ou du Moulin qui inclut le Magdalénien supérieur[14]. A. Roussot (1985) en a publié un inventaire de l'industrie lithique d'après des tableaux manuscrits de Jean Bouyssonie[21].

Le Petit abri de Laussel a livré un caillou en pierre volcanique probablement utilisé comme pilon de mortier et daté entre 70000 et 40000 ans AP (Moustérien)[22]. Le Grand abri a lui aussi livré des vestiges de cette occupation mais datant du Gravettien, avec entre autres une pierre en calcaire utilisée comme mortier, une en grès quartzeux étroite et allongée utilisée comme pilon[23], un perçoir dont la pointe a le même profil qu'une mèche de perceuse moderne[24]…


  • Industrie de Laussel au MusĂ©e d'Aquitaine, Bordeaux
  • Perçoir en silex, Gravettien
    Perçoir en silex, Gravettien
  • Perçoir ou alĂŞne en os, Gravettien
    Perçoir ou alêne en os, Gravettien
  • Pointes de sagaies, Gravettien
    Pointes de sagaies, Gravettien
  • Pointes, Châtelperronien
    Pointes, Châtelperronien
  • Lissoir avec vulves gravĂ©es
    Lissoir avec vulves gravées
  • Plaque avec cupule pour prĂ©paration de l'ocre
    Plaque avec cupule pour préparation de l'ocre
  • Fragment de baton percĂ©. Aurignacien
    Fragment de baton percé. Aurignacien
  • Canines renne et cerf. Aurignacien
    Canines renne et cerf. Aurignacien
  • Pendant en os. Aurignacien
    Pendant en os. Aurignacien

Art mobilier

L'abri a livré la célèbre vénus de Laussel, dite « vénus à la corne »[24], mais aussi d'autres sculptures ou bas-reliefs bien connus des milieux préhistoriques : « le chasseur »[3], la « vénus à la tête quadrillée », la « vénus de la carte à jouer », la « vénus de Berlin »[24] et le « priape de Laussel »[25].

Datation

Pointe de sagaie Ă  base fendue. Aurignacien

Henri Breuil, se basant sur le fait que les sculptures de Laussel utilisent les accidents de surface de leurs supports rocheux, les date du Gravettien[26]. Denis Peyrony les date de l'Aurignacien[27] - [28], de même qu'Annette Laming-Emperaire[29]. André Leroi-Gourhan date les plaques gravées de vulves de l'Aurignacien moyen[30] et les figurations féminines du Gravettien et du début du Solutréen (« style II » dans la classification de cet auteur)[31]. Eduardo Ripoll Perelló (es) reste vague quant aux dates des blocs gravés de symboles sexuels[32]. Delluc & Delluc (1992) placent au Gravettien la plupart des blocs sculptés[32].

L'argument de l'utilisation des reliefs du support pour une datation au tout début du Paléolithique supérieur est contredit par la plus grande quantité d’œuvres magdaléniennes intégrant cette technique[33].

L'abri de Laussel montre des cupules disposées en empreintes d'animaux, typiques des gisements aurignaciens et gravettiens du Périgord : Blanchard, Castanet, Laussel, Oreille d'Enfer[34].

Les mammouths de l'abri ont une silhouette arquée ou en fer à cheval, que l'on peut retrouver sur quatre mammouths de La Cavaille, mais jusqu'alors inconnue en Dordogne. Le mammouth de La Grèze et cinq mammouths de Jovelle ont la même silhouette, ainsi que le mammouth sur une petite dalle de La Roche Courbon (Aurignacien), et un bloc de Laussel est gravé d'une « hyène », que Delluc et Delluc (1992) pensent être un mammouth aurignacien ou gravettien[35].

Les cinq blocs principaux

Le bloc portant les deux personnages tête-bêche est découvert en 1911[7]. La date de découverte des quatre autres blocs majeurs est habituellement donnée pour 1912. Tous ces blocs se trouvaient groupés dans le côté est du Grand abri (vers l'amont), « sur un espace […] délimité par des éboulis où il était facile de constituer une sorte de cella, de sanctuaire »[36].

Vénus de Laussel, dite « vénus à la corne »

Venus de Laussel. Vénus paléolithique en bas-relief.

Elle a été sculptée sur un gros bloc rocheux de plusieurs mètres cubes, situé à m en avant de la falaise[7] - [24].

Vénus de Berlin, ou deuxième « vénus à la corne »

Elle aussi tient une corne, en position légèrement différente de sa célèbre consœur. Selon la carte qui accompagne l'objet au musée de Préhistoire et de Protohistoire de Berlin, l'original a été emmené en Russie comme tribut de guerre et serait dans les réserves du musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg. Selon certains auteurs (Delporte (1979), Lesure (2011), Roussot (2000)), cette œuvre a été détruite pendant la deuxième guerre mondiale[24].

Découverte en 1912, elle est vendue frauduleusement au Musée de Berlin par le chef de chantier[37] - [24].

  • VĂ©nus de Berlin
  • RĂ©plique
    RĂ©plique

« Vénus à la tête quadrillée »

  • Femme Ă  la tĂŞte quadrillĂ©e
  • Vue d'ensemble
    Vue d'ensemble
  • DĂ©tail de la tĂŞte
    DĂ©tail de la tĂŞte

Vénus double en tête-bêche, ou « vénus en miroir »

Ce bloc est découvert en 1911[7]. Il montre deux personnages tête-bêche selon une rotation de 180° de bas en haut[24].

  • Femme en miroir
  • Ă€ l'endroit
    À l'endroit
  • Ă€ l'envers
    À l'envers
Priape de Laussel

« Le chasseur »

La figure représentée pourrait être de sexe féminin, jeune[3] - [24].

« Priape de Laussel »

La statuette gravettienne ainsi nommĂ©e est en calcaire et est datĂ©e de 22 000 ans AP. Le nom vient du dieu mineur de la fertilitĂ© Priape, protecteur du bĂ©tail, des fruits, des jardins et des organes gĂ©nitaux mâles. Il est caractĂ©risĂ© par un sexe en Ă©rection (ithyphallique) permanente absurdement dĂ©mesurĂ© (priapisme)[38] - [25] - [39].

Vestiges d'art pariétal

Bison

L'abri a peut-ĂŞtre Ă©tĂ© dĂ©corĂ© d'art pariĂ©tal. Lalanne indique une grande quantitĂ© d'ocre rouge dans le niveau de l'« Aurignacien supĂ©rieur », recouvrant le rocher sous-jacent et imprĂ©gnant les sĂ©diments sur plusieurs centimètres d'Ă©paisseur. Il rappelle que les reprĂ©sentations humaines Ă©taient ornĂ©es de matières colorantes, notamment la « VĂ©nus » Ă  la corne, bien qu'elle ait Ă©tĂ© trouvĂ©e sur un bloc de rocher exposĂ© Ă  la pluie. Une pierre calcaire a une face plate unie couverte de peintures et creusĂ©e d'un anneau rocheux. Jean Bouyssonie mentionne aussi une dalle de calcaire de 60 Ă— 35 cm en partie recouverte d'une coloration rouge intense , et des « roches fortement colorĂ©es par l'ocre rouge » Ă  proximitĂ© immĂ©diate des sculptures[40]. L'abri du Facteur ou de la forĂŞt (Ă  Tursac) prĂ©sente les mĂŞmes indices[41].

Les collections

Les archives préhistoriques de Lalanne, une grande partie de ses collections de matériel lithique et osseux, et les blocs ornés tirés du site de Laussel[7] sont donnés par sa famille au musée d'Aquitaine, à Bordeaux, en 1961. Environ un tiers de sa collection est acquise en 1938 par le colonel Vésignié qui en fait don au musée de l'Homme en 1950. Plusieurs séries constituées pour la plupart par Henri Breuil ou Jean Bouyssonie sont cédées à divers préhistoriens ou organismes français et étrangers[14].

Protection

Le « gisement préhistorique de Laussel » est inscrit sous ce nom comme monument historique depuis le [2].

Voir aussi

Bibliographie

  • [Beaune 2002] Sophie de Beaune, « Origine du matĂ©riel du mouture : innovation et continuitĂ© du PalĂ©olithique au NĂ©olithique, Meules Ă  Grains », Actes du Colloque International de la FertĂ©-Sous-Jouarre 16-19 mai 2002,‎ .
  • [Bourdier et al. 2010] Camille Bourdier, AurĂ©lie Abgrall, Olivier Huard, Eric Le Brun, Magali Peyroux et Geneviève Pinçon, « Histoires de bisons et de chevaux : regard sur l’évolution de la frise pariĂ©tale de Cap-Blanc (Marquay, Dordogne) Ă  travers l’analyse du panneau de l’alcĂ´ve », PalĂ©o, no 21,‎ , p. 17-38 (lire en ligne [sur paleo.revues.org]). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
  • [Capitan & Peyrony 1903] Louis Capitan et Denis Peyrony, « L'abri sous-roche du moulin de Laussel (Dordogne) », Bulletins et MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© d'anthropologie de Paris, t. 4,‎ , p. 558-560 (lire en ligne [sur persee]). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
  • [Delluc & Delluc 1992] Brigitte Delluc et Gilles Delluc, « L'art pariĂ©tal archaĂŻque en Aquitaine » (monographie, 374 p.), Gallia PrĂ©histoire, no 28 « Suppl. »,‎ (lire en ligne [sur persee]).
  • [Duhard & Roussot 1988] Jean-Pierre Duhard et Alain Roussot, « Le gland pĂ©nien sculptĂ© de Laussel (Dordogne) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française, t. 85, no 2,‎ , p. 41-44 (lire en ligne [sur persee]).
  • [Duhard 1996] Jean-Pierre Duhard (prĂ©f. Yves Coppens), RĂ©alisme de l'image masculine palĂ©olithique, Grenoble, Ă©d. J. Millon, coll. « L'Homme des origines », , 246 p., sur books.google.fr (ISBN 2-84137-004-6, lire en ligne), p. 38-39. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
  • [Lalanne 1907] Jean-Gaston Lalanne, « Fouilles prĂ©historiques Ă  l'abri sous roche de Laussel, commune de Marquay (Dordogne) », Actes de la SociĂ©tĂ© linnĂ©enne de Bordeaux, t. 62,‎ , p. CXXIV-CXXVII (lire en ligne [sur biodiversitylibrary.org], consultĂ© le ).
  • [Lalanne 1911] Jean-Gaston Lalanne, « DĂ©couverte d'un bas-relief Ă  reprĂ©sentation humaine dans les fouilles de Laussel », L'Anthropologie, t. 22,‎ , p. 257–260.
  • [Lalanne 1912] Gaston Lalanne, « DĂ©couverte de trois bas-reliefs Ă  Laussel (Dordogne), femme stĂ©atypigique », Comptes rendus des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 56, no 2,‎ , p. 55-56 (lire en ligne [sur persee]).
  • [Lalanne & Bouyssonie 1946] Jean-Gaston Lalanne et Jean Bouyssonie, « Le gisement palĂ©olithique de Laussel : fouilles du Dr Lalanne » (avant-propos par Henri Breuil), L'Anthropologie, t. 50, nos 1-6,‎ , p. 1–163.
  • [Noble 2003] V. Noble, The double goddess: women sharing power [« La dĂ©esse double : femmes partageant le pouvoir »], Bear & Co, coll. « Inner Traditions », .
  • [Roussot 1985] Alain Roussot, « Inventaire typologique des industries de Laussel (tableaux inĂ©dits de Jean Bouyssonie) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française, vol. 82, no 1,‎ , p. 15-19 (lire en ligne [sur persee]). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.

Articles connexes

Liens externes

  • [D. Hitchcock : Venus of Laussel] (en) Don Hitchcock, « The Venus of Laussel - La Femme Ă  la Corne », avec photos d'ensemble et de dĂ©tails des diffĂ©rentes vĂ©nus de Laussel (les deux vĂ©nus Ă  la corne, la femme Ă  tĂŞte quadrillĂ©e, la « vĂ©nus tĂŞte-bĂŞche » ou « en carte Ă  jouer »), sur donsmaps.com (consultĂ© le ). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.

Notes et références

Notes

  1. Jean-Gaston Lalanne (1862-1924)[15] , né à Talais[16], est docteur en sciences et en médecine. Au moment des fouilles il est directeur de la maison de santé de Castel d'Andorte au Bouscat, dans la banlieue de Bordeaux. Les plans de cet établissement ont été dessinés au XVIIIe siècle par le célèbre architecte Louis (avec des pavillons isolés sur 7 hectares très ombragés). Fondée en 1845, cette clinique était consacrée au traitement des maladies mentales. En 1908-1909, les deux médecins pouvaient être joints par téléphone. L'éclairage électrique et les courants électriques à usage médical étaient fournis par une usine privée, appartenant à l'établissement[17].

Références

  1. Bourdier et al. 2010, paragr. 4.
  2. « Gisement préhistorique de Laussel », notice no PA24000059, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. Duhard 1996, p. 38-39.
  4. Delluc & Delluc 1992, p. 175.
  5. « Laussel et le Cap Blanc à l'ouest de Marquay, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil « Mesurer une distance » dans l'onglet « Outils cartographiques » à droite (symbole de petite clé plate).
  6. « Abri de Laussel », sur hominides.com (consulté le ).
  7. Delluc & Delluc 1992, p. 176.
  8. Delluc & Delluc 1992, p. 117.
  9. « Laussel et le Cap Blanc à l'ouest de Marquay, carte géologique interactive » sur Géoportail.
  10. Delluc & Delluc 1992, p. 23.
  11. Delluc & Delluc 1992, p. 24.
  12. « Moulin de la Faurie sur la carte d'état-major du XIXe siècle », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
  13. Capitan & Peyrony 1903, p. 559.
  14. Roussot 1985, p. 15.
  15. « Lalanne, Jean-Gaston (1862-1924) », sur idref.fr (consulté en ).
  16. « Les faits marquant 2017 », sur talais-informations.fr (consulté le ).
  17. Annuaire du Tout-Sud-Ouest, 1908-1909. Cité dans Delluc & Delluc 1992, p. 176.
  18. Lalanne & Bouyssonie 1946, p. 62. Cité dans Roussot 1985, p. 15.
  19. Lalanne & Bouyssonie 1946, p. 108. Cité dans Roussot 1985, p. 15.
  20. Capitan & Peyrony 1903.
  21. Roussot 1985.
  22. [Beaune 2004] (en) Sophie A. de Beaune, « The Invention of Technology.: Prehistory and Cognition », Current Anthropology, vol. 45, no 2,‎ , p. 139-162 (lire en ligne [PDF] sur halshs.archives-ouvertes.fr, consulté le ), p. 144 et fig. 6 p. 143.
  23. Beaune 2004, p. 145, fig. 9.
  24. D. Hitchcock : Venus of Laussel.
  25. Duhard 1996, p. 63.
  26. Delluc & Delluc 1992, p. 8.
  27. [Peyrony 1948a] Denis Peyrony, Éléments de Préhistoire, Paris, éd. Coste, , 5e éd., 181 p., sur, p. 74. Cité dans Delluc & Delluc 1992, p. 9.
  28. Delluc & Delluc 1992, p. 9.
  29. Delluc & Delluc 1992, p. 10.
  30. Leroi-Gourhan 1965, p. 244-250. Cité dans Delluc & Delluc 1992, p. 12.
  31. [Leroi-Gourhan 1965] André Leroi-Gourhan, Préhistoire de l'art occidental, Paris, éd. Mazenod, , 482 p. (présentation en ligne), p. 245. Cité dans Delluc & Delluc 1992, p. 11.
  32. Delluc & Delluc 1992, p. 13.
  33. Delluc & Delluc 1992, p. 34.
  34. Delluc & Delluc 1992, p. 54.
  35. Delluc & Delluc 1992, p. 116.
  36. Lalanne & Bouyssonie 1946, p. 156-158 et fig. 120 et 122. Cité dans Delluc & Delluc 1992, p. 176.
  37. Roussot 1965 : Les découvertes d'art pariétal en Périgord, in : Centenaire de la préhistoire en Périgord (1864-1964), suppl. au tome 91 du B.S.H.A.P., p. 99-125, p. 103. Cité dans Delluc & Delluc 1992, p. 176
  38. « The Phallus in Stone Age Art », sur donsmaps.com (consulté le ).
  39. [Rau et al. 2009] Susanne Rau, Daniela Naumann, Martina Barth, Yvonne MĂĽhleis et C. Bleckmann, Eiszeit: Kunst und Kultur, Jan Thorbecke, , 396 p. (ISBN 978-3-7995-0833-9).
  40. Lalanne & Bouyssonie 1946, p. 62. Cité dans Roussot 1985, p. 119-122 et p. 159, fig. 122. Cité dans Delluc & Delluc 1992, p. 140.
  41. Delluc & Delluc 1992, p. 140.
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