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6e rĂ©giment de parachutistes d'infanterie de marine

Le 6e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (en abrégé 6e RPIMa) est un régiment de parachutistes français créé à Quimper le sous le nom de 6e bataillon colonial de commandos parachutistes (6e BCCP) et dont la filiation remonte aux 1re et 2e demi-brigades coloniales de commandos parachutistes SAS.

6e régiment de parachutistes d'infanterie de marine
Centre de formation initiale des militaires du rang de la 11e brigade parachutiste
Image illustrative de l’article 6e rĂ©giment de parachutistes d'infanterie de marine
Insigne régimentaire du 6e RPIMa.

Création 1948
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Centre de formation initiale des militaires du rang
RĂŽle Instruction
Fait partie de 11e brigade parachutiste de la 3e division
Garnison Caylus
Ancienne dénomination 6e bataillon colonial de commandos parachutistes
Surnom Bataillon Zatopek
Couleurs Rouge et bleu
Devise « Croire et Oser »
Inscriptions
sur l’emblùme
Indochine 1949-1954
AFN 1952-1962
Anniversaire La Saint-Michel
Bazeilles
Guerres Guerre d'Indochine
Guerre d'Algérie
FourragĂšres MĂ©daille militaire
Croix de guerre TOE
Décorations Croix de guerre des Théùtres d'opérations extérieurs
cinq palmes
Commandant historique Chef de bataillon Marcel Bigeard

Cette unité s'est particuliÚrement illustrée lors des guerres d'Indochine et d'Algérie. Il est le seul régiment de l'armée française composé d'appelés volontaires pour servir dans les troupes aéroportées, formés et aptes à intervenir en opérations extérieures. Le régiment est dissous en 1998 à la suite de la professionnalisation des armées et de la suppression du service militaire obligatoire.

En 2019, le centre de formation initiale des militaires du rang (CFIM) de la 11e brigade parachutiste, centre installĂ© Ă  Caylus, change d’appellation et devient le CFIM de la 11e brigade parachutiste - 6e rĂ©giment de parachutistes d'infanterie de marine (soit en abrĂ©gĂ© : le CFIM de la 11e BP - 6e RPIMa)[1].

Création et différentes dénominations

  • : crĂ©ation Ă  Quimper du 6e BCCP (6e bataillon colonial de commandos parachutistes).
  • : le 6e BCCP devient le 6e GCCP (6e groupement colonial de commandos parachutistes).
  • : le 6e GCCP devient 6e BPC (6e bataillon de parachutistes coloniaux).
  • : dissolution du bataillon lors de son embarquement pour la mĂ©tropole.
  • : le 6e BPC est reformĂ© Ă  Saint-Brieuc et devient le bataillon Bigeard.
  • : nouvelle dissolution du bataillon aprĂšs la chute de Ðiện BiĂȘn Phủ.
  • : le reliquat du bataillon renforcĂ© par des Ă©lĂ©ments du IV/6e RTS forment le 6e RPC (6e rĂ©giment de parachutistes coloniaux) Ă  Marrakech au Maroc puis est transfĂ©rĂ© en AlgĂ©rie.
  • : le 6e RPC intĂšgre la 10e DP (10e division parachutiste).
  • : le 6e RPC devient le 6e RPIMa ; en 1961, il intĂšgre la nouvelle 11e DLI (11e division lĂ©gĂšre d'intervention) qui devient la 11e division puis la 11e DP (11e division parachutiste) puis la 11e brigade parachutiste.
  • : implantation Ă  la caserne Bosquet de Mont-de-Marsan, jusqu'Ă  sa dissolution en 1998
  • : dissolution du rĂ©giment dans le cadre de la restructuration et de la professionnalisation de l'armĂ©e de terre.
  • : le drapeau du 6e RPIMa est confiĂ© au Centre de formation initial des militaires du rang (CFIM) de Caylus.
  • : le CFIM, par l'ordre du jour no 18 du gĂ©nĂ©ral commandant la 11e BP, porte dĂ©sormais le nom du CFIM/6e RPIMa[2].

Historique des garnisons, campagnes et batailles

Garnisons successives

Des bataillons
Des régiments

Guerre d'Indochine

Les parachutistes coloniaux tirent leur origine des 1re et 2e demi-brigades coloniales de commandos parachutistes implantĂ©es en Bretagne et elles-mĂȘmes hĂ©ritiĂšres des parachutistes de la France libre, de la demi-brigade SAS.

Le 6e BCCP, embarque le et dĂ©barque Ă  SaĂŻgon le . Il se distingue Ă  Pho Trach et Ă  Chaple en Centre-Annam, puis Ă  Mao KhĂ© au Tonkin, oĂč, le , le bataillon rĂ©siste pendant toute une nuit aux attaques de quatre rĂ©giments vietminh. AprĂšs cinq heures de combat au corps Ă  corps, l'adversaire se retire en abandonnant 400 tuĂ©s, le 6e BPC perd quant Ă  lui 148 hommes (51 tuĂ©s et 97 blessĂ©s[3]).

Le bataillon est dissous le lors de son embarquement pour la métropole.

RecrĂ©Ă© le , sous les ordres du chef de bataillon Marcel Bigeard, le bataillon s'illustre Ă  Tu LĂȘ en , pendant la deuxiĂšme offensive du Vietminh sur Nghia Lo et la Moyenne RĂ©gion (aprĂšs celle de 1951), puis Ă  Lang Son en (opĂ©ration Hirondelle).

Le 6e BPC saute deux fois sur Ðiện BiĂȘn Phủ : le , sur la DZ (drop zone) « Natacha » lors de l'opĂ©ration Castor pour l'investissement de la « cuvette », et le 16 mars 1954 en pleine bataille de DiĂȘn BiĂȘn Phu. Le 6e BPC est anĂ©anti Ă  la fin de la bataille et Ă  nouveau dissous. Il reste dans l'histoire comme ayant Ă©tĂ© le « Bataillon Bigeard ».

Guerre d'Algérie

Le 6e régiment de parachutistes coloniaux (6e RPC) est créé à Marrakech le à partir du reliquat du 6e BPC en provenance de Bayonne et de renforts provenant du 4e bataillon du 6e régiment de tirailleurs sénégalais.

En , le régiment fait mouvement sur l'Algérie et s'installe en 1957 à Chréa prÚs de Blida qu'il quitte en pour Philippeville à la dissolution de la 10e division parachutiste.

Auparavant, il participe Ă  l'opĂ©ration Kabylie 16, dans la rĂ©gion de Bordj MenaĂŻel, du 6 au , oĂč 330 combattants indĂ©pendantistes sont mis hors de combat et qui voit la mort du capitaine Graziani[4] Puis, le , dans le secteur de Djelfa-Bou SaĂąda, au cours d'un violent engagement, en mettant hors de combat le chef de la wilaya III, le colonel Amirouche, capturĂ© par le capitaine Jean-Louis Gallet, commandant de la 1re compagnie du rĂ©giment[5]. Amirouche est reconnu par ses anciens combattants ralliĂ©s a la France. Il en est de mĂȘme du colonel Si El HaouĂšs, capturĂ© par les capitaines Louis Bole de Chaumont et Claude Mademba Sy, alors qu'il est Ă  la tĂȘte de 200 combattants indĂ©pendantistes[6]. Le rĂ©giment est parachutĂ© en dans l'Akfadou, en lever de rideau de l'opĂ©ration Jumelles.

Depuis 1962

Le , le 6e RPIMa quitte l'AlgĂ©rie pour Verdun avant d'ĂȘtre transfĂ©rĂ© le Ă  Mont-de-Marsan dans l'ancienne base d'instruction de la brigade de parachutistes coloniaux. Il est alors intĂ©grĂ© Ă  la 11e division lĂ©gĂšre d'intervention (la 11e DLI) qui devient ensuite la 11e division parachutiste (11e DP).

Le régiment est engagé en 1995, en ex-Yougoslavie. Les parachutistes occupent l'aéroport de Sarajevo.

Le 6e RPIMa est dissous à Mont-de-Marsan le à la suite de la nouvelle structuration de l'armée et à sa professionnalisation.

À l'Ă©tĂ© 2017, le Centre de formation initiale des militaires du rang du camp de Caylus devient « CFIM, le 6e RPIMa » puis, en , il est officiellement recrĂ©Ă© sous le nom de 6e RPIMa[7].

Traditions

La fĂȘte des troupes de marine est cĂ©lĂ©brĂ©e Ă  l'occasion de l'anniversaire de la bataille de Bazeilles, ce village qui a Ă©tĂ© quatre fois repris et abandonnĂ© sur ordres, les et .

Et au Nom de Dieu, vive la coloniale, les Marsouins et les Bigors ont pour saint patron Dieu lui-mĂȘme. Ce cri de guerre termine les cĂ©rĂ©monies intimes qui font partie de la vie des rĂ©giments. Son origine est une action de grĂąces du rĂ©vĂ©rend pĂšre Charles de Foucauld, missionnaire, voyant arriver Ă  son secours les unitĂ©s coloniales un jour oĂč il Ă©tait en difficultĂ© avec une tribu locale.

La Saint-Michel, du nom de l'archange saint Michel, patron des parachutistes, est fĂȘtĂ©e le , selon le calendrier commun.

Devise

« CROIRE ET OSER »

Insigne

  • Insigne de poitrine du 6e BCCP
    Insigne de poitrine du 6e BCCP
  • Insigne de poitrine du 6e RPC
    Insigne de poitrine du 6e RPC
  • Brevet parachutiste
    Brevet parachutiste
  • Ancien insigne de bĂ©ret para des TDM
    Ancien insigne de béret para des TDM
  • Actuel insigne de bĂ©ret para des TDM
    Actuel insigne de béret para des TDM
  • Insigne d'Ă©paule gauche
    Insigne d'Ă©paule gauche

Dans une rondache noire ornée d'or, un parachute blanc, des ailes et une ancre de marine amarante entourée du chiffre 6 en bleu marine symbolisent son appartenance aux troupes aéroportées d'infanterie de marine. Une épée basse et une inscription SAS gravée sur sa garde rappelle sa filiation avec la demi-brigade d'Indochine.

Son insigne n'a jamais été modifié, mis à part l'inscription dans un cartouche dans la partie basse, « NS LAT » qui a été successivement « BCCP » puis « RPC » et enfin « RPIMa ».

Drapeau

Le régiment est l'héritier du 6e BCCP créé en 1948 et du 6e RPC. Le drapeau du 6e RPIMa, héritier du 6e bataillon parachutiste porte l'inscription « INDOCHINE » avec cinq citations à l'ordre de l'armée pour les faits suivants :

  • 1950 : Pho Trach et Ă  Chaple ;
  • 1951 : Mao KhĂ© ;
  • 1952 : Tu LĂ© ;
  • 1953 : Langson ;
  • 1954 : Dien Bien Phu.

Le drapeau du régiment a été remis au colonel Romain-Desfossés à Blida le par le général Gilles

En onze ans de campagne, il a perdu 23 officiers, 70 sous-officiers et 480 marsouins parachutistes.

Il porte, peintes Ă  la main en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[8] - [9] :

  • INDOCHINE 1949-1954 ;
  • AFN 1952-1962.

DĂ©corations

Sa cravate est décorée de la croix de guerre des Théùtres d'opérations extérieurs avec cinq palmes et s'orne de la fourragÚre aux couleurs du ruban de la médaille militaire avec olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre des Théùtres d'opérations extérieurs.

  • Le bĂ©ret rouge (amarante) des paras TDM
    Le béret rouge (amarante) des paras TDM

Chefs de corps

6e BCCP - 6e GCCP - 6e BPC[10]
  • 1948-1950 : chef de bataillon VerniĂšres
  • 1950-1951 : capitaine Henri Balbin[11]
  • 1952-1954 : chef de bataillon Bigeard
  • 1954-1954 : capitaine Pierre Porcher[12]
  • 1954-1955 : chef de bataillon Victor Chaudrut
6e RPC - 6e RPIMa
  • 1955-1958 : lieutenant-colonel Jacques Romain-DesfossĂ©s[13]
  • 1958-1959 : lieutenant-colonel Ducasse[14]
  • 1959-1962 : lieutenant-colonel Balbin
  • 1962-1963 : lieutenant-colonel Picherit[15]
  • 1963-1965 : lieutenant-colonel Bley
  • 1965-1967 : lieutenant-colonel Jean Le Guillou[16]
  • 1967-1969 : lieutenant-colonel Jean Ziegler[17]
  • 1969-1971 : lieutenant-colonel Charles de Llamby
  • 1971-1973 : lieutenant-colonel Vincendon
  • 1973-1975 : lieutenant-colonel Pierre de Quengo de Tonquedec
  • 1975-1977 : lieutenant-colonel BĂ©al
  • 1977-1979 : lieutenant-colonel Dentin
  • 1979-1981 : colonel Bertin
  • 1981-1983 : lieutenant-colonel Serpol
  • 1983-1985 : lieutenant-colonel Urwald
  • 1985-1987 : lieutenant-colonel Quadri
  • 1987-1989 : lieutenant-colonel Bordron
  • 1989-1991 : lieutenant-colonel Gandouly
  • 1991-1993 : lieutenant-colonel Perrin
  • 1993-1995 : lieutenant-colonel Champenois
  • 1995-1997 : lieutenant-colonel Caille
  • 1997-1998 : lieutenant-colonel Dumousseau
CFIM / 6e RPIMa
  • 2016-2019 : lieutenant-colonel RenĂ© Mercury[18]
  • 2019-2021 : lieutenant-colonel HervĂ© Oldra
  • depuis 2021 : lieutenant-colonel Eric Barrie

Faits d'armes faisant particuliÚrement honneur au régiment

Personnalités ayant servi au sein du régiment

Notes et références

  1. « De l’importance du patrimoine », sur le site de l'ArmĂ©e de terre, le 1er juillet 2019.
  2. Laurent Lagneau, « Le Centre de formation initiale des militaires du rang de la 11e Brigade Parachutiste prend le nom du 6e RPIMa », sur opex360.com, .
  3. In Histoire des parachutistes français, page 231.
  4. Selon des sources algĂ©riennes, le lieutenant Chassin et le capitaine Graziani furent capturĂ©s vivants ; selon des sources françaises les deux officiers furent blessĂ©s pendant la bataille, Chassin est dĂ©cĂ©dĂ© le 6 janvier et Graziani est Ă©vacuĂ© pour avion Ă  l’hĂŽpital de Tizi-Ozou oĂč il dĂ©cĂšde le 7 janvier.
  5. https://tenes.info/nostalgie/6RPIMAMORTAMIROUCHE
  6. « N° 47 Bulletin aout 2014 », sur calameo.com (consulté le ).
  7. Laurent Lagneau, « Pour insuffler « l’esprit guerrier », l’armĂ©e de Terre donne des noms de rĂ©giments dissous Ă  ses unitĂ©s non opĂ©rationnelles », sur opex360.com, .
  8. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007.
  9. ArrĂȘtĂ© relatif Ă  l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et Ă©tendards des formations des armĂ©es et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A MichĂšle Alliot-Marie
  10. In Histoire des parachutistes français pages 230, 315 et 525
  11. https://ita.calameo.com/read/001425117c772bb290c55; https://tenes.info/nostalgie/SIXRPIMA/Balbin_capitaine_au_6_me_BCCP_en_1951
  12. "1953: Porcher (Pierre-Henri-Jean-Marie), lieutenant (T.C.), 6 bataillon de parachutistes coloniaux. Ces nominations composent l'attribution de la Croix de guerre des operations externes"
  13. Site officiel
  14. « Le colonel Ducasse, commandant le 6e rĂ©giment de parachutistes d'infanterie de marine, qui dirigeait l'opĂ©ration au cours de laquelle fut tuĂ© Amirouche, vient d'ĂȘtre promu commandeur de la LĂ©gion d'honneur sur proposition de M. Guillaumat, ministre des armĂ©es. Les insignes lui seront remis par le gĂ©nĂ©ral Challe. » : « Le colonel Ducasse est promu commandeur de la LĂ©gion d'honneur », Le Monde, .
  15. « Au grade de colonel. Pour prendre rang du . (...) M. Picherit (Claude-Francis), B. P., en remplacement de M. Pechberty, promu. ».
  16. Commandant Jean Le Guillou, Une pacification réussie : la réduction de la rébellion upéciste en Sanaga maritime (Cameroun 1957-1958).
  17. Édouard Maret, « Le dĂ©cĂšs du gĂ©nĂ©ral Jean Ziegler », Ouest-France, .
  18. « Passation de commandement au CFIM », La DĂ©pĂȘche du Midi,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Collectif, Histoire des parachutistes français, SociĂ©tĂ© de Production LittĂ©raire, 1975.
  • Colonel Roger Flamand, Paras de la France libre, Éditions Presses de la CitĂ©, 1976, (ISBN 978-2-258-00036-0).
  • Henry Corta, Les bĂ©rets rouges, Amicale des anciens parachutistes SAS, 1952.
  • Patrick Blain, 6e BCCP, de la France Ă  l'Indochine, recueil, 2022, (ISBN 9791069991538)

Articles connexes

Liens externes

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