Akfadou
Akfadou est une commune de la wilaya de BĂ©jaĂŻa situĂ©e dans la rĂ©gion de Petite Kabylie en AlgĂ©rie. Elle dĂ©pend administrativement de la daĂŻra de Chemini et faisait partie Ă lâĂ©poque coloniale, du douar Ikedjane (ex-commune mixte de la Soummam). La commune est rĂ©putĂ©e pour son massif forestier trĂšs riche en espĂšces vĂ©gĂ©tales et animales.
Akfadou | ||||
SiĂšge de la mairie d'Akfadou | ||||
Noms | ||||
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Nom arabe | ۧÙÙŰ§ŰŻÙ | |||
Nom amazigh | ⎰⎜⎌⎰⎷┠(Ixef n wadhu) | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Wilaya | BĂ©jaĂŻa | |||
DaĂŻra | Chemini | |||
Chef-lieu | Tiniri[1] | |||
Président de l'APC Mandat |
M. Nacer Toutou 2022-2027 |
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Code postal | 06142 | |||
Code ONS | 0642 | |||
DĂ©mographie | ||||
Population | 7 358 hab. (2008[2]) | |||
Densité | 175 hab./km2 | |||
GĂ©ographie | ||||
CoordonnĂ©es | 36° 37âČ 45âł nord, 4° 37âČ 25âł est | |||
Superficie | 42,01 km2 | |||
Localisation | ||||
Localisation de Akfadou | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
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Ătymologie
Le nom Akfadou provient de la contraction des mots « akfuážÌŁÌŁ » et « aážÌŁÌŁu » qui signifient respectivement « multiple ou excĂšs » et « vent » (kabyle Ixef bw addu). Ce nom rappelle la rigueur climatique dans cette rĂ©gion surtout en hiver oĂč les vents froids soufflent en rafale et les neiges abondantes isolent souvent les petits villages. Lors de lâexploration de la Kabylie par lâoccupant français en 1850, le mot Akfadou fut traduit par la cime au vent[3] - [4] - [5].
GĂ©ographie
L'Akfadou est un massif montagneux de la Kabylie. Il prolonge vers le Nord-Est le Djurdjura et s'étend de Tizi Icelladen à l'Est jusqu'à Yakouren à l'ouest. Il fait office de point de jonction entre la haute et la basse Kabylie. Orienté plein Est, il fait face à la vallée de la Soummam.
La rĂ©gion est dominĂ©e par deux sommets, l'un Ă l'ouest surplombant le plateau d'Akfadou oĂč est implantĂ©e la station de la TDA (ex-RTA) atteint 1 623 m, l'autre Ă l'est Azrou Taghat culmine Ă 1 542 m d'altitude. La neige y est abondante en saison froide et les pluies dĂ©passent 2 000 mm par an.
Les conditions climatiques sont trÚs rudes avec des neiges abondantes en saisons froides et les pluies dépassent souvent 2 000 mm par an.
Dâune diversitĂ© et dâune richesse remarquables tant en flore quâen faune, la forĂȘt dâAkfadou[6] occupe la majeure partie de ce carrefour naturel dâune ampleur sans prĂ©cĂ©dent en Afrique du Nord au point de devenir le poumon de lâAlgĂ©rie.
Localisation
La commune d'Akfadou est située dans un renfoncement de cette chaßne montagneuse culminant entre 620 (Tapount) et 1100 mÚtres d'altitude (Imaghdacene).
Les limites de la commune sont :
- au nord, par la commune dâAdekar ;
- Ă l'est, par les communes de Tifra et Tinebdar ;
- au sud par, les communes de Tibane, Souk-Oufella et Chemini ;
- et Ă l'ouest par les communes de Chemini le chef lieu de la daira et Idjeur appartenant Ă la wilaya de Tizi-Ouzou.
Lieux-dits, quartiers et hameaux
Plusieurs villages composent la commune d'Akfadou : Ait Allouane, Ait Amara, Ait Saada, Aourir, Farhoun, Il-Vaten, Imaghdacene, Khlil, Mezouara, Rezag, Tagroudja, Tapount, Taourirt, Tizemourine, Ziwi. Le nouveau centre administratif est situé à Tiniri.
Le point le plus haut de la commune est situé dans le village de Imaghdacene dont l'altitude atteint les 1100 m. Le point le plus bas se trouve à l'entrée de la commune, au village de Tapount, soit 620 m.
Histoire
La région a été habitée depuis la nuit des temps ; on y trouve des ruines berbéros-romaines. C'est ici que sont partis les premiers fondateurs de la dynastie chiite, Ifatimiyen, qui vont créer, entre autres, la ville du Caire. L'appellation At Mansour, les habitants de la région, est en rapport avec le roi hamadite El Mansour qui avait, vers l'an 1090, fait face aux invasions hilaliennes. Le grand savant et soufi, Ahmed Oudris, a vécu dans le village d'Imaghdacene, vers l'an 1360. Le pÚre du grand résistant cheikh Aheddad qui avait déclenché la révolte contre le colonialisme français en 1871 est originaire d'Aourir At Hsyen.
Jadis fief de la fraction dâen haut de la tribu des AĂŻt Mansour (Ath Mansour ou At Mensur), Akfadou fut conquis par l'armĂ©e française Ă la fin du XIXe siĂšcle. DĂšs 1880, il fut intĂ©grĂ© dans le douar Ikedjane rattachĂ© Ă la commune mixte de Sidi AĂŻch. En 1954, la rĂ©organisation administrative de la Kabylie transforma cette localitĂ© en commune d'Ikedjane.
Durant la guerre d'Algérie, le massif montagneux de l'Akfadou joua un rÎle prépondérant en abritant le quartier général de la wilaya III (Kabylie) situé dans le village de Mezouara[7]. Face à ce village, afin de contrecarrer les actions des maquisards algériens et pour mieux contrÎler la zone de l'Akfadou contrÎlée par le colonel Amirouche Aït Hamouda (1926-1959), surnommé le « loup de l'Akfadou », l'armée française transforma le village Taourirt en véritable place forte.
En l'an 2000, dans le village Mezouara, grùce à la générosité des villageois, fut dressée une stÚle en marbre blanc illuminée par les rayons du soleil, sur laquelle sont inscrits les noms des combattants algériens morts aux combats.
En 1962, la réforme administrative divisa la commune d'Ikedjane pour donner naissance aux communes de Tifra et Tizemourine. En 1984, la commune de Tizemourine prit officiellement le nom d'Akfadou. Akfadou est la région natale du chanteur Youcef Abjaoui et de l'écrivain Youcef Zirem.
Notes et références
- Arezki Slimani, Tiniri â Ă lâombre du peuplier, L'Expression, 6 aoĂ»t 2007, p. 8.
- « Wilaya de Béjaïa : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
- E. Carette, Explorations scientifique de lâAlgĂ©rie, Ă©tude de la Kabylie proprement dite, 1849, p. 57.
- V. A. Malte-Brun, Nouvelles annales des voyages, 1857, p. 304.
- Baron H. Aucapitaine, Le Pays et la société kabyle, 1837, p. 9
- Ath Salem, « ForĂȘt d'Akfadou », (dont nombreuses photos), sur flickr.com, (consultĂ© le )
- D. Atoumi, Le Colonel Amirouche entre légende et histoire, décembre 2004
7.Idir TAS,Le murmure du figuier bleu (roman),coll.Lettres du monde berbĂšre, Ăd.L'Harmattan, p.17