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Henri Aucapitaine

Henri Aucapitaine (Marie Jean Charles), dit le Baron Aucapitaine, né le à Saint-Maurice-de-Tavernole (Charente-Maritime), mort du choléra le à Beni Mansour (Algérie)[1], est un officier de l'armée d'Afrique chargé des affaires indigènes, qui a consacré une grande partie de ses travaux à l'étude de la Kabylie. Petit-fils de Pierre Aucapitaine, il est mort alors lieutenant au 36e régiment d'infanterie de ligne, peu de temps après avoir épousé Sophie Magdeleine de Chancel, fille d'Ausone de Chancel, sous-préfet de Blida[2]. Sophie Magdeleine de Chancel meurt également à Beni Mansour (Algérie), quatre jours avant Henri Aucapitaine[3], également du choléra.

Biographie[4]

À 17 ans, Henri Aucapitaine devient membre agrégé de la Société des Sciences Naturelles et est pris d'affection par le Prince Charles-Lucien Bonaparte qui exerça une véritable influence sur la direction de ses travaux. Engagé volontaire en 1854 dans les tirailleurs algériens et promu lieutenant peu avant sa mort, sa carrière militaire, en Corse, en Syrie et principalement en Algérie, fut surtout le moyen d'études et de découvertes des peuples et de la nature. En 1860, secrétaire du Général de Beaufort, commandant l'expédition française en Syrie, il étudie les Druzes. En Kabylie, il recueille de nombreux Kanun (code) et découvre le bas-relief d'Abizar qui témoigne d'une antique écriture berbère.

Henri Aucapitaine était favorable à l'octroi de la pleine citoyenneté française aux « indigènes musulmans » d'Algérie[5].

Le naturaliste Jules René Bourguignat a donné son nom à un mollusque du Sahara, Planorbis Aucapitaineianus.

Henri Aucapitaine était membre de la Société française d'archéologie et Chevalier de la Légion d'honneur[6].

Ĺ’uvres

  • Les Beni-Mezab : Sahara algĂ©rien, Challamel aĂ®nĂ©, 1867
  • Études sur le passĂ© et l'avenir des Kabyles. Les Kabyles et la colonisation de l'AlgĂ©rie, Alger, Bastide, 1864
  • Étude sur l'origine et l'histoire des tribus berbères de la haute Kabylie, Impr. impĂ©riale, 1860
  • La Zaouia de Chellata, excursion chez les Zaouaoua de la haute Kabylie, Genève, J. G. Fick, 1860
  • Le pays et la sociĂ©tĂ© Kabyle (ExpĂ©dition de 1857), Paris, A. Bertrand, 1857
  • Étude sur les Druzes, Nouvelles annales des voyages - , Paris, 1862
  • Mollusques terrestres et d’eau douce de la haute Kabylie, 1862

Notes et références

  1. ANOM, acte de décès n°9, vue 6/6
  2. Archives nationales LH/69/51
  3. ANOM, acte de décès n°7, vue 5/6
  4. François Pouillon, Dictionnaire des Orientalistes de langue française, Éditions Karthala, 2008, pages 28-29
  5. « Un des moyens les plus efficaces pour relever et surtout encourager la partie éclairée du peuple Arabe, serait d'accorder, sans restriction ni retard, la qualité et les droits de citoyen Français à tous les indigènes musulmans qui demanderaient ce titre, d’admettre sur le même pied que nous les jeunes Algériens dans les écoles gouvernementales, en faire des officiers français, des médecins français et surtout des agriculteurs français. En un mot, et comme l’a si bien dit M. le général Yusuf, supprimer entre hommes cette fatale distinction d’Indigènes et de Français qui équivaut trop souvent aux mots barbares de vaincus et de conquérants. », Henri Aucapitaine, Études sur le passé et l'avenir des Kabyles, Challamel, 1864, p.63
  6. Base LĂ©onore

Liens externes

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