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René Resciniti de Says

René Resciniti de Says, dit Gustavo ou René l'Élégant, est un militant nationaliste français né en 1951 et mort le .

René Resciniti de Says
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Biographie
Naissance
Décès
Surnom
René l'Élégant
Pseudonyme
Gustavo
Nationalité
Activité

Il est notamment connu pour s'être présenté comme l'assassin d'Henri Curiel et de Pierre Goldman.

Biographie

NĂ© en 1951, il est le fils d'une chanteuse lyrique.

En 1964, il adhère, à l'âge de 14 ans, au mouvement royaliste la Restauration nationale, où il milite au sein de son service d'ordre[1].

Dans l'armée et avec les mercenaires de Bob Denard

Il rejoint l'armée pour trois ans comme parachutiste au 9e RCP puis au 6e RPIMA, et il combat en Angola comme mercenaire (mission au profit de la CIA) en 1976. Cette opération est sous-traitée par Bob Denard.

Il combat ensuite dans les Phalanges libanaises comme volontaire Ă©tranger en 1976.

Il est ensuite à nouveau recruté par Denard, et il participe à une tentative de coup d'état au Bénin en (opération Crevette). La mission échoue en raison de la présence de soldats nord-coréens (une délégation officielle nord-coréenne était présente le jour du putsch). Ils opposent une résistance acharnée aux mercenaires, qui doivent se replier. Une cantine est abandonnée lors du replis contenant les passeports des mercenaires. Cela cause un vif échange et une brouille entre le "Vieux" et René.

Assassinat de Pierre Goldman

Le , dans un documentaire de Michel Despratx diffusé sur Canal+, sous le pseudonyme de Gustavo, il affirme qu'il est l'homme qui, appartenant au groupe Honneur de la Police, a assassiné Pierre Goldman le jeudi , en pleine rue, à bout portant, place de l'Abbé-Georges-Hénocque dans le 13e arrondissement de Paris. En 2012, la lettre Faits et Documents révèle son identité[2] - [3] - [4].

René donne des détails dans le reportage et dans le livre de Christian Rol. Deux des "gâchettes" étaient des inspecteurs de police (l'un aux RG, l'autre à la DST) de droite radicale, l'un étant le chef d'équipe, et l'autre servant de guetteur. Un quatrième homme était aussi présent. Au moins trois des quatre opérateurs ont servi dans des régiments parachutistes français, et tous ont l'expérience du combat.

Dans le documentaire, René indique avoir tiré sur Goldman avec un "38", sans que l'on sache si il s'agissait d'un revolver en calibre 38 Special ou d'un pistolet Walther P38, deux armes assez courantes à l'époque, dans les années 1970. Le livre précise qu'il s'agirait bien d'un Walther P38. Un autre Walther P38 aurait été l'arme utilisée par Goldman lors du braquage où il a tué deux pharmaciennes le 19 décembre 1969.

Assassinat d'Henri Curiel

En paraît Le Roman vrai d'un fasciste français, qui retrace la vie et contient les confessions de René Resciniti de Says[5]. Celui-ci y répète être l'assassin de Pierre Goldman — ce qui se chuchotait depuis plusieurs années — et se revendique aussi comme celui d'Henri Curiel. Ce militant anticolonialiste avait été abattu en 1978 au pied de son immeuble à Paris Ve par deux tueurs, et son assassinat était resté inexpliqué après l'échec de l'enquête judiciaire officielle.

René Resciniti de Says affirme avoir ainsi exécuté une « commande » passée par certains responsables de services français, notamment Pierre Debizet, à l'époque patron du SAC[6]. Si René Resciniti de Says explique avoir voulu assassiner le chef (1960-1962) des réseaux français d'aide au FLN (« les porteurs de valise »), les « services » en voulaient surtout à l'action de Henri Curiel en soutien aux mouvements tiers-mondistes des années 1970 soupçonnés de faire le jeu des Soviétiques[7] - [8].

Autres affaires

René Resciniti de Says aurait participé à d'autres affaires criminelles françaises dont certaines assez connues.

En tant que "sous-traitant" du SAC (il ne revendiqua jamais son appartenance à la police parallèle gaulliste), René semble avoir participé à la surveillance de Robert Luong en 1979, qui fut assassiné pour avoir été l'amant de la première dame gabonaise. Il refusa cependant d'exécuter le peintre métis d'origine indochinoise.

Dans une émission diffusée sur Radio Courtoisie le 29 avril 2015, Christian Rol évoque, sans la mentionner explicitement, l'affaire du rapt du baron Empain, déclarant que René fut le véritable cerveau de l'opération. Les commanditaires de cet enlèvement n'ont jamais été identifiés, et le mobile serait la déstabilisation d'un grand groupe industriel français, en l'occurrence Empain-Schneider.

L'ancien parachutiste aurait également exécuté d'autres personnes, dont un mafieux rue de Maubeuge, à Paris.

Après les assassinats

Il est défendu par Laurent Moury, dont il est par ailleurs l'ami[1].

Il meurt en 2012.

Références

Bibliographie

  • Christian Rol, Le Roman vrai d'un fasciste français : vie et mort de l'homme qui tua Pierre Goldman et Henri Curiel, La Manufacture de livres, coll. « Documents », , 336 p. (ISBN 2-358-8709-9-4 et 978-2-358-8709-9-3, SUDOC 187419221)
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