Accueil🇫🇷Chercher

44e rĂ©giment d'infanterie

Le 44e régiment d'infanterie (44e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment d'Orléans, un régiment français d'Ancien Régime.

44e régiment d’infanterie
Image illustrative de l’article 44e régiment d'infanterie
Insigne régimentaire du 44e régiment d’infanterie

Création 1642
Pays Drapeau de la France France
Branche DGSE
Type RĂ©giment administratif
RĂ´le Soutien des personnels militaires de la DGSE
Garnison Paris
Surnom "As de Pique"
Devise "Toujours unis"
Inscriptions
sur l’emblème
Valmy 1792
Marengo 1800
Eylau 1807
Saragosse 1809
Solférino 1859
L'Ourcq 1914
Champagne 1915-1918
Verdun 1916
L'Aisne 1917
AFN 1952-1962
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Guerre de Crimée
Première Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Batailles Bataille de Dornach
Bataille de Verdun
Bataille du Chemin des Dames
Fourragères Aux couleurs du ruban de la médaille militaire
DĂ©corations Croix de guerre 1914-1918
quatre palmes
une Ă©toile de bronze

Croix de la valeur militaire avec palme de bronze

Surnommé l’« As de pique » (division des As) pendant la guerre de 1914-1918, il sert actuellement de corps support aux personnels militaires affectés à la DGSE.

Créations et différentes dénominations

Insigne de béret de l'infanterie

Colonels / chefs de brigade

  • 1791 : Colonel Charles de la Chateigneraie de Saint-Foix
  • 1792 : Colonel Jean-Charles Gerbous de La Grange (*)
  • 1793 : Colonel Jean-Joseph Doyen de FĂ©lix
  • 1794 : Chef de brigade Pencez (?)
  • 1796 : Chef de brigade Joseph Antoine Marie Mainoni (**)
  • 1799 : Chef de brigade François Joseph Offenstein (*)
  • 1799 : Chef de brigade Adrien Joseph Saudeur (*)
  • 1803 : Colonel Adrien Joseph Saudeur (*)
  • 1806 : Colonel Jacques Mathurin Lafosse (*)
  • 1811 : Colonel Pierre-Elisabeth-Henri Griolet de Saint-Henry
  • 1812 : Colonel Jean-Dominique Paolini
  • 1815 : Jean-Dominique Paolini
  • ....
  • Colonel Bouffez, commandant en 1914, tuĂ© Ă  l’ennemi le .
  • - : Lieutenant-colonel NiĂ©ger, blessĂ© grièvement le .
  • au : Lieutenant-colonel Rey
  • au : Lieutenant-colonel NiĂ©ger
  • Ă  ? : Colonel de Saint-Germain


Colonels tués ou blessés alors qu'ils commandaient le 44e RIL :

  • Colonel Lafosse: BlessĂ© le
  • Lieutenant-colonel Achilli : BlessĂ© mortellement le Ă  la Cluse

Officiers tués ou blessés alors qu'ils servaient au 44e RIL durant la période 1804 - 1815 :

  • Officiers tuĂ©s : 40
  • Officiers mort des suites de leurs blessures : 20
  • Officiers blessĂ©s : 109

(*)Officiers ayant atteint par la suite le rang de Général de brigade

Historique des garnisons, combats et batailles

RĂ©volution et Empire

  • Drapeau du 1er bataillon du 44e rĂ©giment d'infanterie de ligne de 1791 Ă  1793
    Drapeau du 1er bataillon du 44e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
  • Drapeau du 2e bataillon du 44e rĂ©giment d'infanterie de ligne de 1791 Ă  1793
    Drapeau du 2e bataillon du 44e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793

1815 Ă  1852

  • 1830 : Une ordonnance du crĂ©Ă© le 4e bataillon et porte le rĂ©giment, complet, Ă  3 000 hommes[2].

Second Empire

Durant la guerre franco-prussienne le régiment est à la 4e division du 3e corps de l'armée du Rhin. Il combat :

Le dépôt du régiment est également bloqué dans Metz et la garnison est capturée le . Deux compagnies du IVe bataillon sont à Thionville, également assiégée et capitulent le tandis que les deux autres compagnies du IVe bataillon à Longwy et capitulent (en) le [3].

De 1871 Ă  1914

Le dĂ©pĂ´t est recrĂ©Ă© Ă  AngoulĂŞme le . RenforcĂ© le 16 par 300 hommes du 82e de ligne, il forme en et en des dĂ©tachements envoyĂ©s aux 85e, 88e et 90e rĂ©giments de marche[3]. Le dĂ©pĂ´t fusionne fin mars avec le 44e rĂ©giment de marche[4].

Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le 1er bataillon forme le 151e régiment d'infanterie

Première Guerre mondiale

1914

  • : Bataille de Dornach. Le , le 44e franchit la frontière d'Alsace et prend la commune Altkirch. Le , la prise de Mulhouse, le 44e est engagĂ© et prend la commune de Dornach[5].
  • : Le 44e est engagĂ© vers Morcourt et Proyart, et repousse un ennemi sans cesse renforcĂ©.
  • : la retraite vers le sud commence.

Première bataille de la Marne

  • , les rĂ©giments se trouvent sous la protection des canons de Paris.
  • , le rĂ©giment se bat vers Bouillancy.
  • Le , le 44e attaque des arrière-gardes qui couvrent le passage de l'Aisne, les force Ă  reculer et franchit la rivière Ă  Vic-sur-Aisne, toute la division s'installe sur la rive droite.
  • : au petit jour, les Allemands surprennent les unitĂ©s en pleine relève ; un instant dĂ©bordĂ©, le rĂ©giment rĂ©ussit Ă  reprendre pied sur le plateau de Sainte-LĂ©ocade oĂą il s'Ă©tablit solidement suivant les ordres reçus.

1915

  • Carte postale adressĂ©e le 15/08/1915 par un caporal du 44e rĂ©giment
    , après avoir relevé des unités fortement éprouvées, le régiment passe sur la rive droite de l'Aisne, sur un terrain détrempé et bouleversé par l'artillerie. Dans la bataille de Crouy, les 1er et 2e bataillons escaladent les pentes abruptes du plateau de Crouy et enlèvent une partie des organisations allemandes, faisant de nombreux prisonniers. L'ennemi contre-attaque sans relâche avec des effectifs sans cesse renouvelés. Le 3e bataillon est engagé vers le soir pour couvrir la droite du régiment un instant menacée. Mais, dans la nuit, ordre est donné d'occuper une ligne de repli et de repasser l'Aisne.

Seconde bataille de Champagne.

  • , le 44e rĂ©giment prend position vers Jonchery-sur-Suippe, et travail Ă  l'organisation du terrain.
  • 25 septembre-6 octobre : le 44e a un front de 500 mètres, il est constituĂ© par un centre de rĂ©sistance, solidement organisĂ©, sur une ride des plateaux crayeux de Champagne. Trois et parfois quatre lignes de tranchĂ©es soutiennent immĂ©diatement la dĂ©fense avancĂ©e. La prĂ©paration d'artillerie a fait trois brèches reconnues dans les rĂ©seaux barbelĂ©s, sur la droite. Elle a Ă©tĂ© moins efficace sur la gauche. Dans un ordre parfait, s'Ă©lance Ă  l'assaut, mais les premières vagues du bataillon de gauche sont immĂ©diatement fauchĂ©es par les rafales des mitrailleuses et les tirs de barrage. Le commandant DumĂ©nil et la plupart des officiers tombent. ObĂ©issant encore Ă  l’impulsion qui venait de leur ĂŞtre donnĂ©e par les chefs disparus, les unitĂ©s progressent quand mĂŞme, rĂ©ussissent Ă  entamer les rĂ©seaux, atteignent les lignes de soutien. Le bataillon de droite, malgrĂ© la mort hĂ©roĂŻque de son chef, le commandant Allègre, avance rapidement et enlève toute la position. Mais il doit stopper en raison de l'arrĂŞt des Ă©lĂ©ments voisins et, jusqu'au soir, le combat se poursuit Ă  la grenade et Ă  la baĂŻonnette. Le fortin et les flots de rĂ©sistance sont rĂ©duits au cours de la nuit.
  • , les patrouilles de tĂŞte se heurtent Ă  la deuxième position. Les renseignements de reconnaissance font ressortir la puissance des organisations ennemies : quarante mètres de rĂ©seaux de fil de fer intacts protègent Ă  contre-pente les tranchĂ©es allemandes ; quelques fortins hĂ©rissĂ©s de mitrailleuses flanquent la ligne. Pour assurer jusqu'au bout son action personnelle, il accompagne la première vague qui dĂ©bouche Ă  son signal et franchit d'un bond la crĂŞte derrière laquelle se trouve la position ennemie. Ă€ ce moment, une mitrailleuse allemande dissimulĂ©e en avant des fils de fer se rĂ©vèle brusquement et s'acharne sur le groupe. Le colonel tombe mortellement atteint. Tout est fauchĂ© Ă  l'entour. Le mĂ©decin-chef Beaulies, averti, se prĂ©cipite et n'arrive que pour tomber lui-mĂŞme frappĂ© d'une balle au front.
  • , le lieutenant-colonel NiĂ©ger prend le commandement du rĂ©giment et, après un court repos, le 44e remonte en ligne le , au Bois-Raquette, secteur voisin de celui oĂą il vient d'attaquer. Il l'organise dĂ©fensivement jusqu'au , date Ă  laquelle la division est mise au repos et Ă  l'instruction dans la rĂ©gion de Saint-Dizier.

1916

  • Verdun (21-)
: défense de Bezonvaux

1917

Soldats et drapeaux du 44e RI Ă  Paris le .
  • offensive du
  • Verdun (cote 344) (3-)

1918

  • Combats dans la rĂ©gion du mont Kemmel.
  • La Marne et la Vesle.
  • La butte de Tahure.
  • Les derniers combats.

le , le lieutenant Colonel Nièger a décerné une citation no 101 au soldat Louis François Chappuis de la 9e compagnie au front depuis le a participé à toutes les affaires du régiment, soldat courageux sous de violents bombardements a assuré comme cuisinier le ravitaillement de la compagnie pendant la période du 10 au et a été grièvement blessé à son poste.

Entre-deux-guerres

Le régiment est dissous le [7].

Seconde Guerre mondiale

Plaque commémorative rappelant les actions des 44e et 109e RI les 16-, apposée sur la culée de l'ancien pont à Jargeau, département du Loiret
En 1940 à Jargeau, le pont suspendu après les destructions à la suite de la retraite française[8]. La rupture des câbles suspenseurs et des haubans de solidarité entraîna l'effondrement des deux travées rive droite (côté Saint-Denis-de-l'Hôtel)
  • le , il est remis sur pied et placĂ© sous les ordres du lieutenant-colonel de Faget de Casteljau. Il appartient Ă  la 47e division d’infanterie. RĂ©gion militaire, Centre mobilisateur d'infanterie ; rĂ©serve A ; active RI type NE ; il est mis sur pied par le CMI 73.
  • le , le rĂ©giment est en première ligne sur la Somme lorsque les Allemands dĂ©clenchent leur offensive après l’encerclement et la dĂ©faite des forces françaises et anglaises dans la poche de Dunkerque. Se replie sur ordre avec ce qui reste de son bataillon en menant des actions retardatrices sur la Seine puis sur la Loire.
  • , chargĂ© de constituer et de conduire un dĂ©tachement pour la dĂ©fense de diffĂ©rentes coupures pendant la pĂ©riode du 19 au , a rempli sa mission avec initiative, Ă©nergie et intelligence. A pris en outre les dispositions les meilleures pour assurer les ravitaillements. Ne s’est repliĂ© que sur ordre, quittant son emplacement le dernier après avoir assurĂ© la retraite ordonnĂ©e de son dĂ©tachement.
  • le , la dĂ©fense du centre de rĂ©sistance qui lui Ă©tait confiĂ© contre un ennemi très supĂ©rieur en nombre, organisant un rĂ©duit qui a tenu jusqu'au bout après l’enlèvement de ses points d’appui avancĂ©s. Ne s’est repliĂ© que sur ordre, en combattant. A participĂ© au combat de retraite du en couvrant le passage d’un pont sur le fleuve et en organisant sa dĂ©fense[9].

De 1945 Ă  nos jours

  • Le 44e RI sera envoyĂ© en AlgĂ©rie de 1956 Ă  1962.
  • Le 3e bataillon constituĂ© d'appelĂ©s maintenus au-delĂ  de la durĂ©e lĂ©gale, provenant de diverses armes, transfĂ©rĂ©s notamment d'Allemagne, Ă©tait stationnĂ© de Ă  Ă  AĂŻn-Sefra dans le Sud-Oranais, pour effectuer des missions de surveillance de la voie ferrĂ©e Oran-Colomb-BĂ©char, avec le soutien de la LĂ©gion Ă©trangère. La veille de NoĂ«l 1956, une mine tĂ©lĂ©commandĂ©e explose et provoque la mort de 5 soldats.

Le 3/44 était implanté à Cassaigne.

  • Il est implantĂ© Ă  Lons-le-Saunier jusqu'Ă  la fin des annĂ©es 1970.
  • En 1986, le 44e rĂ©giment devient le corps support de la DGSE[10] par changement d'appellation du 89e Bataillon des services.

Drapeau

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[11] - [12] :

Fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire

DĂ©corations

Devise

"Toujours unis"

Personnalités ayant servi au 44e RI

Fait d'armes faisant particulièrement honneur au régiment

  • CitĂ© Ă  l'ordre de l'armĂ©e, le .

Sources et bibliographie

  • Ă€ partir du Recueil d’historiques de l'infanterie française (GĂ©nĂ©ral Andolenko - Eurimprim 1969).
  • Victor Belhomme, Histoire de l'infanterie en France, t. 5, Henri Charles-Lavauzelle, (lire en ligne).

Notes et références

  1. Histoire de l'infanterie en France par Belhomme T3 p. 464
  2. Belhomme 1902, p. 151.
  3. Aristide Martinien, La mobilisation de l'armée, mouvement des dépôts (armée active) du 15 juillet 1870 au 1er mars 1871 : guerre de 1870-1871, Paris, L. Fournier, , 463 p. (lire en ligne), « 44e régiment - dépôt », p. 100.
  4. Belhomme 1902, p. 567.
  5. http://tableaudhonneur.free.fr/44eRI.pdf
  6. 'Les oubliés de la Somme' p. 199, Pierre Miquel.
  7. Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 196-197
  8. Histoire du pont de Jargeau.
  9. « Seconde Guerre mondiale (1939/1945) », sur www.salan.asso.fr (consulté le )
  10. « 44e Régiment d'infanterie », sur www.materiel-militaire.com (consulté le )
  11. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  12. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
  13. Jean Guisnel, « Les unités clandestines de la DGSE reçoivent la croix de la Valeur militaire », sur Le Point, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.