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22e rĂ©giment d'infanterie de marine

Le 22e régiment d'infanterie de marine est une unité de l'Armée de terre française. Le 22e RIMa est l'héritier direct du 4e régiment d'infanterie de marine.

22e régiment d'infanterie de marine
Centre de formation initiale des militaires du rang de la 9e brigade d'infanterie de marine
Image illustrative de l’article 22e régiment d'infanterie de marine
Image illustrative de l’article 22e régiment d'infanterie de marine
Insigne régimentaire du 22e RIC
Insigne régimentaire du 22e R.I.Ma

Création
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Centre de formation initiale des militaires du rang
RĂ´le Instruction
Fait partie de 9e brigade d'infanterie de marine de la 1re division
Garnison AngoulĂŞme
Couleurs rouge et bleu
Devise « À force d'espoir et d'audace »
Inscriptions
sur l’emblème
SĂ©bastopol 1854-1855
SaĂŻgon 1859
Bataille de Ky Hoa
Langson 1884
TuyĂŞn Quang 1885
Bataille de Champagne (1914-1915)
La Somme 1916
Bataille du Chemin des Dames-Reims 1917-1918
La Somme 1940
Indochine 1946-1954
AFN 1952-1962
Anniversaire Bazeilles
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre d'Algérie
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre des TOE
DĂ©corations Croix de guerre 1914-1918
trois palmes
Croix de guerre 1939-1945
une palme
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
deux palmes

Au cours de l'été 2019, le centre de formation initiale des militaires du rang (CFIM) d'Angoulême prend l’appellation de centre de formation initiale des militaires du rang de la 9e brigade d'infanterie de marine - 22e régiment d'infanterie de marine (CFIM de la 9e BIMa - 22e RIMa)[1].

Création et différentes dénominations

  • Le : crĂ©ation du 4e rĂ©giment d'infanterie de marine de garnison (en garnison Ă  Hyères).
  • Le : dissolution du 4e rĂ©giment d'infanterie de marine de garnison.
  • Le : crĂ©ation du 4e rĂ©giment d'infanterie coloniale de garnison de Toulon.
  • Le : crĂ©ation du 22e rĂ©giment d'infanterie coloniale.
  • le : dissolution du 22e rĂ©giment d'infanterie coloniale.
  • Le : crĂ©ation du 22e rĂ©giment d'infanterie coloniale. ReformĂ© Ă  Toulon par rappel de rĂ©servistes.
  • En : dissolution du 22e rĂ©giment d'infanterie coloniale.
  • Le : crĂ©ation du 22e rĂ©giment d'infanterie coloniale, reformĂ© Ă  Hyères Ă  partir du 16e rĂ©giment de tirailleurs sĂ©nĂ©galais
  • Le : dissolution du 22e rĂ©giment d'infanterie coloniale.
  • Le : bataillons autonomes Indochine.
  • Le : dissolution du rĂ©giment.
  • Le : crĂ©ation du B.M. 22e RIC (Indochine).
  • Le : dissolution du B.M. 22e RIC.
  • Le : crĂ©ation du 22e rĂ©giment d'infanterie coloniale africain (Indochine).
  • Le : dissolution du 22e rĂ©giment d'infanterie coloniale africain (AlgĂ©rie).
  • Le : crĂ©ation du 22e rĂ©giment d'infanterie de marine (AlgĂ©rie).
  • Le : dissolution du 22e rĂ©giment d'infanterie de marine.
  • Le : crĂ©ation du 22e bataillon d'infanterie de marine (Mers el-KĂ©bir).
  • Le : dissolution du 22e bataillon d'infanterie de marine.
  • Le : crĂ©ation du 22e rĂ©giment d'infanterie de marine Ă  Albi jusqu'au , par changement d'appellation du 65e RIMa crĂ©Ă© le Ă  Albi.
  • Le : garnison Ă  AngoulĂŞme.
  • Le : dissolution du 22e rĂ©giment d'infanterie de marine.
  • Le : crĂ©ation du 33e groupement de camp / 22e rĂ©giment d'infanterie de marine au camp de Sissonne (il reprend les traditions du 22e RIMa).
  • Le : dissolution du 33e groupement de camp / 22e rĂ©giment d'infanterie de marine.
  • Le : crĂ©ation du 22e bataillon d'infanterie de marine Ă  Nantes. Le 9e rĂ©giment de commandement et de soutien, est transformĂ© en 22e bataillon d'infanterie de marine. Il reprend les traditions du 22e rĂ©giment d'infanterie de marine et du 22e rĂ©giment d'infanterie coloniale.
  • 2010 : dissolution.
  • 2019 : centre de formation initiale de la 9e brigade d'infanterie de marine - 22e rĂ©giment d'infanterie de marine. (CFIM 9e BIMa - 22e RIMa) d'AngoulĂŞme[2].

Historique des garnisons, combats et bataille

De 1900 à 1903, des éléments du 22e ont fait campagne en Chine et des unités ont pris part aux opérations du Maroc de 1923 à 1957. À la veille de la grande guerre de 1914-1918, le régiment est donc déjà un régiment aguerri ayant l'épreuve du feu.

Jusqu'à la Première Guerre mondiale

De 1903 à 1913, le 22e régiment d'infanterie coloniale occupe à Hyères des casernements neufs construits pour le recevoir.
En 1913, après les manœuvres du sud-ouest, il vient tenir garnison à Marseille.
C'est dans cette dernière ville, Ă  la caserne d'Aurelle, qu'il se mobilise le . Le 22e RIC est formĂ© de trois bataillons, 3 sections de mitrailleurs et une compagnie hors rang. L'effectif est de 3 327 hommes dont 68 officiers. Il est commandĂ© par le colonel TĂ©tard.
Il appartient Ă  la 6e brigade coloniale; 2e division d'infanterie coloniale.

1914

1915

Portrait d'un mobilisé du 22e RIC, 1915.

1916

Bataille de la Somme

  • : Frise
  • Pour l'ensemble des combats du 1er au le rĂ©giment fut citĂ© Ă  l'ordre de l'armĂ©e. Le haut-commandement lui accorda la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 le .

1917

1918

  • Troisième bataille de Champagne.
  • Bataille de la montagne de Reims (mai-juin).
  • 15- : Est de Reims, Cote 240.
  • Ligne Hundling-Stellung[3], Herpy.
    Le , le régiment avec la 2e DIC continue son mouvement vers le nord-est, en direction générale de Signy-l'Abbaye, Mézières (Ardennes). Il atteint successivement le Inaumont, Beaumont-en-Aviotte, prenant un nombreux matériel.
    Le 11, l'armistice est signé et les hostilités cessent. À cette date, le régiment se trouve en Lorraine.
    Pendant la grande guerre, trois citations collectives sont accordées au régiment.
    Le drapeau reçoit trois nouvelles inscriptions:
    Beauséjour 1915, La Somme 1916, L'Aisne-Reims 1917-1918.
    Pendant cette campagne, 1 387 hommes ont Ă©tĂ© tuĂ©s, 7 087 blessĂ©s et 2 629 disparus, soit au total 11 103 pertes.
    Au front 530 médailles militaires et 69 croix d'officiers où de chevaliers de la Légion d'honneur ont été remises.

L'entre-deux-guerres

  • Occupation en Allemagne en 1919 (l'occupation du Palatinat Bavarois). Il stationne dans la rĂ©gion de Bad-Durkheim. Puis il est dĂ©placĂ© sur la rive gauche du Rhin. La grande solennitĂ© de Versailles, le , libère le 22e RIC de son service de garde sur le Rhin. Il rejoint sa garnison de Marseille en juillet, après cinq ans de campagne. Le rĂ©giment est reformĂ© Ă  Marseille le . Il y tiendra garnison jusqu'au , date Ă  laquelle il vient s'installer Ă  Aix-en-Provence. Il est dissous le . Le drapeau du rĂ©giment est versĂ© au service des emblèmes au SHAT (service historique de l'armĂ©e de terre) pour y ĂŞtre conservĂ©.

La Seconde Guerre mondiale

  • 22e rĂ©giment d'infanterie coloniale Ă  [4] :
  • ReconstituĂ© le Ă  Toulon, le 22e RIC par rappel de rĂ©servistes en provenance des Bouches-du-RhĂ´ne, du Var, des Alpes-Maritimes, du Vaucluse, de la Lozère et du Gard. Ceux-ci sont âgĂ©s en moyenne de 30 Ă  35 ans, mariĂ©s et pères de famille pour la plupart, il bĂ©nĂ©ficie d'un fort encadrement d'officiers et sous-officiers d'active. RattachĂ© Ă  la 5e DIC (du gĂ©nĂ©ral Sechet) le rĂ©giment est sous les ordres du lieutenant-colonel Le Tacon. Le rĂ©giment quitte Toulon le . L'hiver aux avant-postes (dĂ©cembre Ă  janvier) le rĂ©giment quitte la rĂ©gion de Metz, après avoir franchi la ligne Maginot Ă  Faulquemont durant deux mois trois groupes de corps francs du rĂ©giment effectuent des reconnaissances, des patrouilles et des coups de main dans la forĂŞt de la Warndt. C'est le baptĂŞme du feu, le rĂ©giment a son premier mort et fait son premier prisonnier. FĂ©vrier Ă  mai il se trouve dans la rĂ©gion de Vesoul. La 5e DIC a Ă©tĂ© retirĂ©e dès le de la frontière suisse. Le 22e RIC voyage en chemin de fer, Ă  pied, en camions, du au , Ă  travers la France, selon un pĂ©riple quelque peu incohĂ©rent reflĂ©tant les hĂ©sitations du commandement.
  • La contre-attaque sur Abbeville. Le , en Ă©lĂ©ment de renfort de la 4e division cuirassĂ©e (DCr) commandĂ©e par le colonel De Gaulle qui reçut la mission de rĂ©duire la tĂŞte de pont allemande d'Abbeville (bataille d'Abbeville). Du 29 au , il s'empare des positions ennemies sur une longueur et une largeur de 5 kilomètres, fait 200 prisonniers et jusqu'au repousse toutes les contre-attaques; le 1er bataillon comptant Ă  l'origine 800 h tenant Villers-sur-Mareuil a Huchenneville au prix de 85 tuĂ©s dont son chef[5]. Ce haut fait d'armes lui vaut du colonel De Gaulle, commandant de la division, l'hommage suivant : « Le 22e R.I.C. est le premier rĂ©giment français qui, depuis la guerre a emportĂ© de haute lutte une position allemande et tenu devant toutes les contre-attaques. » Du 5 au , il contient, au cours d'une dure retraite, la poussĂ©e allemande, combattant jusqu'Ă  l'extrĂŞme limite de ses moyens. Dans la nuit du 8 au (juin ?) le rĂ©giment accomplit plus de 60 km dans des conditions de fatigue extrĂŞme, sans aucun ravitaillement organisĂ© au milieu d'une cohue de civils belges et français fuyant les Allemands. Le lieutenant-colonel Le Tacon donne l'ordre au train-auto de partir devant. Ainsi le drapeau, confiĂ© au lieutenant Berard est sauvĂ©. Par contre, le train-hippo est capturĂ© avant d'arriver Ă  Doudeville, non sans s'ĂŞtre vaillamment dĂ©fendu. Lorsqu'il termine la guerre le Ă  Manneville-Es-Plains Ă  trois kilomètres de Saint-ValĂ©ry-en-Caux, le lieutenant-colonel Le Tacon s'adresse alors aux survivants de son rĂ©giment un peu moins de 400 hommes sur 2 500 dont 13 officiers sur 79, leur rappelle que dans la « Coloniale » il est de tradition de ne pas se rendre sans combattre. Pour un baroud d'honneur, 70 ans après Bazeilles. Les survivants du 22e RIC s'installent dans des bâtiments d'une grande ferme dont la cour forme un rectangle, pendant plus de trois heures le rĂ©giment tient tĂŞte aux chars de la 5e Panzer. Les munitions Ă©tant sur le point d'ĂŞtre Ă©puisĂ©es et le dernier canon de 25 mm antichar s'Ă©tant enrayĂ©, l’adjudant Andreani Antoine-Marie des services administratifs remplace le mitrailleur tuĂ© et tire les dernières cartouches, c’est alors que le chef de corps donne l'ordre de cesser le feu. Il y eut ce matin-lĂ  une trentaine de morts et de blessĂ©s, une fois de plus la « Coloniale » avait luttĂ© jusqu'au bout. Pour les survivants, commence alors une dure Ă©preuve de la captivitĂ©.
  • Pour sa conduite au combat fin mai-dĂ©but , le 22e rĂ©giment d'infanterie coloniale reçut. Une citation Ă  l'ordre de l'armĂ©e lui est dĂ©cernĂ©e et l'inscription « LA SOMME 1940 » sera portĂ©e sur son drapeau[6].

L'après-Seconde Guerre mondiale

  • Le rĂ©giment est reformĂ© le Ă  Hyères pour entrer dans la composition de la 3e DIC et participer Ă  la campagne d'ExtrĂŞme-Orient. Ces hommes proviennent du 16e RTS, d'unitĂ©s ayant Ă©tĂ© engagĂ©es en 1944-1945 sur les fronts des poches de l'Atlantique et de la mer du Nord. D'autres sont issus de la 1re armĂ©e française et de la 1re DMI. L'Ă©tat-major du rĂ©giment et les trois bataillons, armĂ©s et Ă©quipĂ©s par les Britanniques. Le Drapeau, conservĂ© par des mains pieuses au château de la Faye en Dordogne pendant l'occupation allemande, est remis solennellement au rĂ©giment le . Au quartier de Vassoigne et Ă  Coutebelle Ă  Hyères le mĂŞme jour, le colonel Missonnier dans son allocution, il cite, entre autres faits d'armes, l'hĂ©roĂŻque conduite de la formation en mai-. Jusqu'au dĂ©but 1946, l'entraĂ®nement bat son plein et le 22e RIC qui depuis , est destinĂ© Ă  opĂ©rer en Indochine, atteint ses pleins effectifs. Le , l'Ă©tat-major et sa compagnie de mitrailleuses, ainsi que le 1er et 3e bataillons embarquent Ă  Marseille sur le paquebot britannique Monarch of Bermuda, qui prend son dĂ©part Ă  15 h 30 avec 108 officiers, 248 sous-officiers et 1 484 marsouins.

Campagne d'Indochine

Insigne du chaland d'assaut
La Sueur travaillant au bénéfice de la 6e compagnie du 2e bataillon du 22e RIC.
  • Le dĂ©barquement et les premiers combats[7] :
  • Le 22e RIC dĂ©barque Ă  SaĂŻgon le . Il est aussitĂ´t engagĂ© dans l'Est cochichinois oĂą, par une sĂ©rie d'actions vigoureuses, il chasse les Việt Minh des rĂ©gions de Thu Duc et de Bien-Hoa.
    Jusqu'à l'armistice de , le régiment et, après sa dissolution en , ses trois bataillons devenus autonomes, assureront la garde du secteur de Bien-Hoa et en poursuivront la pacification au prix de sacrifices sanglants, dans des combats quotidiens contre les bandes rebelles.
    Depuis son débarquement jusqu'au mois de , le régiment a perdu dans l'accomplissement de cette tâche, plus de 700 tués dont 22 officiers et 75 sous-officiers. Fidèles aux traditions des troupes coloniales, les cadres du 22e RIC faisant preuve d'un grand sens humain et politique, ont réalisé une œuvre de pacification brillante et durable. Le 22e RIC a été aussi un grand bâtisseur, marquant sans relâche, l'avance de la pacification par la construction de postes solides ; la remise en état des routes, la construction de ponts, l'assainissement des localités, la réparation des dégâts causés par les rebelles.
    Deux citations à l'ordre de l'Armée ont récompensé ses brillants services en 1948 et 1950 et la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs orne désormais son drapeau.
    Le , le 22e RIC est dissous, les trois Bataillons qui le constituaient, ont formé corps et gardé leur numéro[8]. Le , le 1er bataillon a donné naissance au 64e bataillon de l'Armée vietnamienne et le 2e bataillon au 65e bataillon de l'Armée vietnamienne.
    Le le 3e bataillon du 22e RIC alors sous les ordres du chef de bataillon Leclerc, prend la dénomination de bataillon de marche du 22e RIC.
    Dissolution le du bataillon de marche. Ce jour-là, après presque neuf ans de combats ininterrompus en une zone où quelques années plus tard les troupes américaines vont éprouver les pires difficultés; le glorieux bataillon de marche du 22e RIC est transformé en 2e bataillon du 19e RMIC. La veille, avec tristesse mais aussi une légitime fierté, le bataillon de marche est dissous.
    Le , le 22e RIC a été de nouveau reformé à Saïgon avec les 26e et 27e et le 32e bataillons de marche de Tirailleurs sénégalais, le corps est stationné dans la région de Baria. Le , il est complété par un Bataillon du 3/24e RTS qui devient le 3/22e RIC stationné au Nord-Vietnam rejoint Saïgon le et s'installe à Long Hiep.
    Après plusieurs appellations puis changement de noms le régiment quitte l'Indochine le . L'âme emplie de tristesse, les marsouins du corps voient alors les rivages de la Cochinchine, la région où le régiment était resté stationné plus de dix ans. Au début de 1956, le 22e RIC quitte l'Indochine directement pour l'Algérie où il rejoint la 12e division d'infanterie de Tlemcen appartenant au corps d'armée d'Oran. Il reçoit la responsabilité du secteur de Marnia, à la frontière algéro-morocaine.

Afrique du Nord

Insigne de l'infanterie de marine.
  • La campagne d'AlgĂ©rie[9].
  • Le 3e bataillon du 22e RIC embarque Ă  destination de l'AFN, il devient le 1/6e RIC, puis le 3/22e RIC. Les 3 et , le 3/22e embarque Ă  SaĂŻgon de l'AFN sur le s/s « CyrĂ©nia », le 2/22e sur le s/s « AurĂ©lia » . Le , Ă  leur tour, le PC du 22e RIC, la CCR et le 1er bataillon embarquent sur le « Shaugum » Ă  destination de l'Afrique du Nord. Depuis cette date le 22e RIC puis 22e R.I.Ma Ă  compter de 1959 est implantĂ© en bordure de la frontière franco-marocaine. Les missions du rĂ©giment sont variĂ©es.
    Le régiment s'installe dans la localité de Marnia, qui dispose d'un ancien fort, son PC qui comprend l'état-major, les éléments de commandement et de services, et une harka. Les trois bataillons de plus de mille hommes chacun, en majorité africains.
  • Maintien de l'Ă©tanchĂ©itĂ© du barrage frontière d'Ou : Postes et patrouilles de surveillance, Herse.
  • Poursuite des bandes armĂ©es : embuscades, action de jour et de nuit (commando de chasse).
  • Sauvegarde des points sensibles et des itinĂ©raires.
  • Pacification : regroupement des douars, mise de villages et de fermes en auto-dĂ©fense, assistance mĂ©dicale gratuite. Écoles, dispensaires. Soutien des services administratifs.
  • Après la signature des accords d'Évian. Les Marsouins du 22e R.I.Ma sont solidement installĂ©s, malgrĂ© la prĂ©caritĂ© des moyens, dans des conditions qui sont traditionnelles Ă  l'ArmĂ©e et ils effectuent une reconversion, progressive et laborieuse, du temps de guerre au temps de paix avec la foi d'ĂŞtre dans la ligne des anciens. Il perdait durant cette longue campagne (6 annĂ©es), 58 tuĂ©s dont 9 officiers et 11 sous-officiers et 105 blessĂ©s au combat. Il infligeait aux rebelles les pertes suivantes : 500 tuĂ©s, 145 prisonniers et rĂ©cupĂ©rait 350 armes de guerre.
  • Le 22e R.I.Ma Ă©tant dissout Ă  la date du Ă  24 heures, le 1er bataillon du 22e R.I.Ma prend la dĂ©nomination de 22e B.I.Ma Ă  compter du . Ses missions restent inchangĂ©es jusqu'en , avec en sus, l'instruction des appelĂ©s du contingent dĂ©barquant tous les deux mois.
  • Ă€ compter du , le Bataillon, Ă  l'occasion de la transformation de la base de Mers el-KĂ©bir en escale aĂ©rienne, est ramenĂ© sur Marseille (camp Sainte-Marthe) sous les ordres du lieutenant-colonel Perier, et dissous Ă  compter du Ă  24 heures.
  • Son drapeau a Ă©tĂ© dĂ©posĂ© au Service historique de l'armĂ©e Ă  Vincennes le .

Retour en France le 22e R.I.Ma Ă  Albi de 1968 Ă  1979

Réorganisation avec les effectifs du 65e R.I.Ma dissous, le 22e R.I.Ma à Albi devient le régiment-commando de la division militaire de Toulouse dépendant elle-même à la IVe région militaire de Bordeaux.

Le régiment comprend :

  • Un Ă©tat-major ;
  • Une compagnie de commandement et des services, dotĂ©e en particulier de deux sections de reconnaissance en jeeps ;
  • Trois compagnies-commandos Ă  une section de commandement, trois sections-commandos et une section d'appui ;
  • Un groupement d'instruction Ă  deux compagnies.

Les unités suivent les stages du centre national d'instruction commando de Montlouis pour la montagne et de celui de Collioure pour les opérations nautiques et le régiment effectue plusieurs séjours par an dans les vastes camps de La Courtine et du Larzac.

AngoulĂŞme de 1979 Ă  1984

Le , des réductions d'unités amènent le 22e R.I.Ma à quitter Albi pour Angoulême. Il y restera jusqu'au , date à laquelle il sera dissous. Son dernier Chef de Corps sera le Colonel Bontoux et son chauffeur le Première Classe appelé Gilles Lallemand. Son drapeau et ses traditions sont transférés au camp de Sissonne et confié au 33e groupe de camp.

Sissonne de 1984 Ă  1999

Le le 33e groupement de camp/22e R.I.Ma s'est vu confier la garde du drapeau et les traditions du 22e régiment d'infanterie de marine. Stationné sur le territoire de la circonscription militaire de défense de Lille, le 33e GC/22e R.I.Ma est l'unité de soutien du camp national de Sissonne. L'effectif total en personnel est de 334 hommes dont 13 officiers, 40 sous-officiers, 270 hommes du rang et 11 personnels civils il est constitué à base d'appelés du contingent, il sera dissous le [10]…

Il est recréé le à Nantes sous le nom de 22e bataillon d'infanterie de marine. Le 9e régiment de commandement et de soutien, est transformé en 22e bataillon d'infanterie de marine. Il reprend les traditions du 22e régiment d'infanterie de marine et du 22e régiment d'infanterie coloniale.

Traditions

La fĂŞte des troupes de marine

Elle est célébrée à l'occasion de l'anniversaire des combats de Bazeilles, ce village qui a été quatre fois repris et abandonné sur ordres, les et .

« Et au nom de Dieu, vive la coloniale »

Les Marsouins et les Bigors ont pour saint patron Dieu lui-même. Ce cri de guerre termine les cérémonies intimes qui font partie de la vie des régiments. Son origine est une action de grâce du révérend père Charles de Foucauld, missionnaire, voyant arriver à son secours les unités coloniales un jour où il était en difficulté avec une tribu locale.

Devise du 22e régiment d'infanterie coloniale

« À force d'espoir et d'audace »

Insigne du 22e régiment d'infanterie coloniale

Insigne du 22e RIC et Beauséjour.

Insigne du 22e RIC. Fabrication drago déposé en 1945

Insigne du 22e R.I.Ma. Fabrication drago (Algérie F.I.A.)
Insigne losange portant en son centre une jonque noir surmontée d'une croix de Lorraine. le ciel est de couleur rouge. La mer est blanche, et les soutache du 22 bleue, avec deux chevrons dorés.(La jonque représente l'Extrême-Orient lorsque le régiment reformé est désigné pour l'Indochine)
L'insigne du 22e RIC fabriqué de 1932 à 1940 par la maison Drago. Représente l'attaque du fortin de Beauséjour en 1915, où le régiment se distingua. Ancre stylisée en forme de losange, émaillée bleu, paysage argent. Inscription 22e RIC et Beauséjour.

Drapeau du régiment

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[11] - [12]

DĂ©corations

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec 3 palmes de la Croix de guerre 1939-1945 avec 1 palme de la croix de guerre TOE avec deux palmes.

il porte la double fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 1914-1918 et de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieures.

Citations :

  • 3 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e en 1914-1918[13] ;
  • 1 citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e en 1939-1945[14] ;
  • 2 citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e en Indochine[15].
  • Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.
    Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.
  • Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre des TOE.
    Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre des TOE.

Chefs de corps

Insigne des troupes de marines.
  • 22e RIC
    • 1901 : colonel Ebener
    • 1902 : colonel Spitzer
    • 1905 : colonel Chenagon
    • 1907 : colonel Lamoille
    • 1910 : colonel HĂ©risson
    • 1912 : colonel Friquenon
    • - : colonel Bonnin (pl)
    • 1915 : colonel TĂ©tard
    • - : colonel Sadorge
    • - : colonel Bonnin
    • 1916 : colonel Ducarre
    • 1917 : colonel Mangeot
    • 1917 : colonel Brousse
    • 1918 : colonel Brusseaux
    • 1918 : colonel De Fajole
    • 1918 : colonel Pasquier
    • 1919 : colonel Caillet
    • 1920 : colonel Phillipe
    • 1922 : colonel Angelin
    • 1926 : colonel Murat
    • 1928 : colonel Guignoux
    • 1930 : colonel Defère
    • 1939 : colonel Le Tacon
    • 1945 : colonel Missonnier
    • 1946 : colonel Feyler
    • 1946 : colonel Rossignol
    • 1947 : colonel Gavouyère
    • 1948 : colonel Priou
    • 1949 : colonel Briand
    • 1951 : colonel Lacheroy
    • 1954 : colonel Le Porz
    • 1955 : colonel Cazanova
    • 1955 : colonel Soreau
    • 1957 : colonel Langlais
  • 22e R.I.Ma
    • 1959 : colonel Fournier
    • 1960 : colonel Florentin
    • 1962 : colonel Joube
  • 22e B.I.Ma
    • 1963 : colonel BarthĂ©lemy
    • 1963 : colonel Duflot
    • 1964 : colonel Le Pors
    • 1965 : colonel Gillard
    • 1966 : colonel PĂ©rier
  • 22e R.I.Ma
    • 1968 : colonel Orsini
    • 1968 :colonel ClĂ©ry
    • 1970 : colonel PĂ©rier
    • 1972 : colonel Richard
    • 1974 : colonel Leconte
    • 1976 : colonel Goze
    • 1978 : colonel Comes
    • 1980 : colonel Druart
    • 1981 : colonel Bontoux
  • 33e GC/ 22e R.I.Ma
    • 1984 : colonel Vallin
    • 1986 : colonel Elles
    • 1988 : colonel Vanini
    • 1990 : colonel Martin
    • 1993 : colonel Pujol
    • 1995 : colonel Houlebrecque
    • 1997 - 1999 : colonel Klein

Personnalités ayant servi au 22e RIC

Notes et références

  1. « De l’importance du patrimoine », sur le site de l'Armée de terre, le .
  2. « Pour insuffler "l'esprit guerrier", l'armée de Terre donne des noms de régiments dissous à ses unités non opérationnelles », sur Zone Militaire, (consulté le ).
  3. La Hundling-Stellung, dernière ligne de défense allemande composée de tranchées, casemates, barbelés… qui passait par Saint-Quentin-le-Petit.
  4. Édition 1963 de Louis Joutard, agrégé de l'université, ancien de 1939-1940, et de l'édition 1986 du capitaine Carles Raguet, ancien du 33e GC/22e R.I.Ma. Pour la guerre 1939-1940 le capitaine Rodolphe-André Benon.
  5. Christian Anquier, « Villers-sur-Mareuil ne les a pas oubliés », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne)
  6. (Ordre général no 842/C du )
  7. Édition 1963 de Louis Joutard, agrégé de l'université, ancien de 1939-1940, et de l'édition 1986 du capitaine Carles Raguet, ancien du 33e GC/22e R.I.Ma. Pour la guerre d'Indochine le colonel Maurice Rives.
  8. Le , la note de service no 3436TF IS/OS précise « qu'à compter du , les trois bataillons du 22e RIC formeront corps à tous points de vue, la garde du drapeau étant assurée par la section de commandement du secteur de Bien Hoa ».
  9. Édition 1963 de Louis Joutard, agrégé de l'université, ancien de 1939-1940, et de l'édition 1986 du capitaine Carles Raguet, ancien du 33e GC/22e R.I.Ma. Pour la guerre d'Algérie le général Pierre Rolet et le général Roger Clery.
  10. Édition 1963 de Louis Joutard, agrégé de l'université, ancien de 1939-1940, et de l'édition 1986 du capitaine Carles Raguet, ancien du 33e GC/22e R.I.Ma. Le capitaine Serge Bars, officiers de traditions, pour le 33e GC/22e R.I.Ma à Sissonne.
  11. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27,
  12. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
  13. extrait de l'ordre général no 193 le , extrait de l'ordre général no 369 le , extrait de l'ordre général no 427 le .
  14. extrait de l'ordre général no 842/C le .
  15. extrait de la décision no 19 le , extrait de la décision no 18 le .

Voir aussi

Bibliographie

  • Historique du 22e rĂ©giment d'infanterie coloniale de sa crĂ©ation Ă  nos jours, Louis Joutard, 1963, Editions Thalassa, Marseille
  • Historique du 22e rĂ©giment d'infanterie de marine, atelier AlinĂ©a, 23 avenue de Tresserve Aix-les-Bains.
  • La Compagnie de rĂ©serve du 22e bataillon d'infanterie de marine, adjudant-chef G. Hubert.
  • Amicale des anciens du 22e bataillon d'infanterie de marine. PrĂ©sident : Daniel Therby, 11 rue Maurice-Devillers 80200 PĂ©ronne.
  • Erwan Bergot, La Coloniale du Rif au Tchad 1925-1980, imprimĂ© en France : , no d'Ă©diteur 7576, no d'imprimeur 31129, sur les presses de l'imprimerie HĂ©rissey.
  • Historique du 22e rĂ©giment d'infanterie coloniale pendant la guerre 1914-1918, Nancy, Berger-Levrault, 157 p., lire en ligne sur Gallica.
  • Jean-Marie Frenzel, « Le 22e RĂ©giment d'infanterie coloniale », sur troupesdemarine-ancredor.org, .

Articles connexes

Liens externes

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