Accueil🇫🇷Chercher

144e régiment d'infanterie territoriale

Le 144e régiment d'infanterie territorial (144e RIT) est un régiment d'infanterie territoriale de l'armée de terre française. Il a participé à la Première Guerre mondiale, comme infanterie de réserve tactique ou de soutien.

144e régiment d'infanterie territoriale
Image illustrative de l’article 144e régiment d'infanterie territoriale
Deux soldats du 144e régiment territorial vers février 1915.

Création
Dissolution
( pour les bataillons de pionniers)
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie territoriale
Rôle Infanterie de soutien
Inscriptions
sur l’emblème
Artois 1914-1915
Somme 1916
Guerres Première Guerre mondiale
Décorations Croix de guerre 1914-1918

Organisation

Le régiment reçoit son numéro par décret du . Il doit être formé à Tarbes en cas de mobilisation[1].

Mis sur pied en 1914, le régiment compte trois bataillons d' au , où le 3e bataillon est dissout[2].

Le , les bataillons passent des quatre à trois compagnies d'infanterie mais les deux compagnies de mitrailleuses du régiment sont directement rattachées à chacun des deux bataillons[3].

Le , le régiment est dissous et forme le 1er et le 2e bataillons de pionniers du 144e RIT. Les deux compagnies de mitrailleuses forment le 21e bataillon territorial de mitrailleurs avec celles du 143e RIT[4]. Les deux bataillons de pionniers du 144e RIT sont dissous fin janvier 1919[5].

Affectations

Historique

Début de guerre 1914

Le régiment est mobilisé à Tarbes. Il quitte sa ville le et part d'abord à l'entraînement Bordeaux (Caudéran). Il rejoint en région parisienne sa division (92e DT) le . Affecté à la défense de Paris[9], il stationne notamment à Roissy-en-France pendant la bataille de la Marne[10].

L'Artois 1914-1915

La division rejoint ensuite l'Artois en octobre[11]. Le régiment subit son baptême du feu et ses deux premiers tués le lors de l'attaque de Noyelles-lès-Vermelles[10]. Le régiment mène ensuite divers travaux défensifs (tranchées) autour de Sailly-Labourse puis à Nœux-les-Mines. À partir du 17, le régiment effectue des travaux sur la deuxième ligne du front à Bouvigny-Boyeffles. Fin octobre, le régiment tient les tranchées dans le secteur. Le 3e bataillon attaque et libère Vermelles le , au prix de pertes assez élevées[12].

Le , le régiment rejoint Bully, Grenay et la Fosse Calonne, où il tient les tranchées tout en menant des attaques locales. Il tient ce secteur jusqu'au , perdant 368 tués et blessés[13].

Il occupe à partir de cette date le secteur d'Aix-Noulette, soutenant les assauts, ravitaillant les premières lignes, tenant les secondes lignes et assurant divers travaux défensifs. Il est relevé le [14].

1916

Après une période de repos et d'instruction en janvier-février[15], le régiment rejoint le la zone de Verdun. Il y travaille sous les bombardements allemands jusqu'au [16].

Le régiment part ensuite pour la Champagne du au , autour de Somme-Tourbe. Il ravitaille les unités de première ligne et occupe les tranchées de seconde ligne[17].

Après une période de repos à Saint-Germain-la-Ville puis Saint-Omer-en-Chaussée[18], le régiment rejoint la Somme entre le et le . Le premier bataillon est à Foucaucourt, Soyécourt et Framerville. Le reste du régiment est d'abord à Vendeuil-Caply puis rejoint le secteur où œuvre 1er bataillon[19]. Les territoriaux y occupent les tranchées de seconde ligne et ravitaillent les unités d'assaut. Les compagnies sont également détachées au transport de matériel, au génie, à la télégraphie ou même à la garde de l'état-major du 21e corps. Les pères de familles nombreuses sont d'ailleurs spécifiquement affectés à cette mission en décembre. Le régiment quitte la région le [20].

Premier bataillon

Il est dissous fin janvier 1919 en Belgique[5].

Deuxième bataillon

Après le début de la démobilisation en décembre 1918 à Château-Thierry, il est dissous fin 1919 dans la région d'Étival[5].

Drapeau

Dessin du revers du drapeau du 144e régiment territorial d'infanterie.

Il porte les inscriptions[21] :

Le régiment est décoré de la croix de guerre 1914-1918, ayant été cité à l'ordre de la 184e brigade (de la 92e division territoriale) le [22].

Chefs de corps

Notes

  1. Victor Belhomme, Histoire de l'infanterie en France, t. 5, Henri Charles-Lavauzelle, (lire en ligne), p. 624-626.
  2. Historique régimentaire, p. 12.
  3. Historique régimentaire, p. 16.
  4. Historique régimentaire, p. 22.
  5. Historique régimentaire, p. 23.
  6. AFGG, tome 10-2, p. 661.
  7. AFGG, tome 10-2, p. 914.
  8. AFGG, tome 10-2, p. 933.
  9. Historique régimentaire, p. 3.
  10. Historique régimentaire, p. 4.
  11. AFGG, tome 10-2, p. 662.
  12. Historique régimentaire, p. 5-6.
  13. Historique régimentaire, p. 7-8.
  14. Historique régimentaire, p. 8-9.
  15. Historique régimentaire, p. 9-10.
  16. Historique régimentaire, p. 10-11.
  17. Historique régimentaire, p. 11-12.
  18. Historique régimentaire, p. 12-13.
  19. Historique régimentaire, p. 13.
  20. Historique régimentaire, p. 14-15.
  21. Service Historique de la Défense, Décision No 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007
  22. Historique régimentaire, p. 25.
  23. Historique régimentaire, p. 5.
  24. Historique régimentaire, p. 19.

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).
  • Historique du 144e Régiment Territorial d'Infanterie, Charles-Lavauzelle, , 34 p. (lire en ligne)

Liens externes

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.