Sailly-Labourse
Sailly-Labourse est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Sailly-Labourse | |||||
Une entrée de la commune. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Béthune | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane | ||||
Maire Mandat |
Dominique Hennebelle 2020-2026 |
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Code postal | 62113 | ||||
Code commune | 62735 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
2 520 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 419 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 30′ 09″ nord, 2° 41′ 42″ est | ||||
Altitude | Min. 19 m Max. 41 m |
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Superficie | 6,02 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Béthune (banlieue) |
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Aire d'attraction | Nœux-les-Mines (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Douvrin | ||||
Législatives | Dixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane qui regroupe 100 communes et compte 276 238 habitants en 2019.
Géographie
Localisation
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de quatre communes :
Hydrographie
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
La commune est traversée par la Rivière militaire, cours d'eau naturel de 1,97 km, qui prend sa source dans la commune de Beuvry et se jette dans le fossé des Barizeaux au niveau de la commune de Beuvry[1].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 1] : le marais de Beuvry, Cuinchy et Festubert. Cet ensemble de marais se situe dans le bassin versant de la Lys en limite nord/ouest du bassin minier du Pas-de-Calais qui est une zone très industrialisée et peuplée dans laquelle peu de milieux naturels subsistent[2].
Urbanisme
Typologie
Sailly-Labourse est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [3] - [4] - [5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune, une agglomération inter-départementale regroupant 94 communes[6] et 356 052 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7] - [8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nœux-les-Mines, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9] - [10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75,2 %), zones urbanisées (16 %), mines, décharges et chantiers (5,5 %), forêts (3,3 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Toponymie
Sailly est attesté sous les formes Salli (1154) ; Sailli (1155-1159) ; Saillies (XIIe siècle) ; Sailliacum (1251) ; Salliacum (1253) ; Salli d’alès la Bourse (XIIIe siècle) ; Saille (1330) ; Saalli (1404) ; Sailli leez le Bourse (1439) ; Sailly-lez-le-Bourse (1515) ; Sailly-lez-Béthune (XVIe siècle) ; Sailly-lez-Bours (1749) ; Sailly-lez-Bourse (1651)[13].
Le nom de Sailly (attestation Salli, en 1154, ce qui n'est pas très instructif) proviendrait d'un nom d'homme gallo-romain, Salius, et du suffixe -acum[14], latinisation du suffixe gaulois -*acon. Il s'agit donc probablement d'une propriété rurale d'origine gallo-romaine, ou à la rigueur de l'Antiquité tardive.
Sailly est issu de saltus qui signifie bois[15].
Labourse est attesté sous les formes Bursa (1074) ; Le Borse (1206) ; Bourres (1403) ; Le Boursse (1407) ; Le Bourse-lez-Sailly (1565) ; Bourse-lez-Sailly (1739)[16].
Labourse est issu du néerlandais burs « la broussaille »[17].
Histoire
Néolithique moyen En 1975-1976 sur le territoire de Sailly-Labourse un site archéologique du néolithique moyen a été trouvé et fouillé. Les poteries et silex qui y ont été découverts sont datés de 3400 av. J.-C. Ils témoignent de l'implantation dans le secteur des premiers agriculteurs - éleveurs du Nord de la France. Auparavant nos contrées étaient habitées par des peuplades de chasseurs. Une première "poussée danubienne" vers 5000 av. J.-C. avait déjà vu l'arrivée d'agiculteurs-éleveurs en Belgique et en Provence. On ne sait bien sûr pas combien étaient ces premiers habitants de Sailly. mais on dénombra ensuite : 89 contribuables à la fin du XIIIe siècle ; 55 familles en 1469 ; 37 en 1698. puis 216 habitants en 1720 ; 642 en 1793 ; 710 en 1836 ; 699 en 1856 ; 744 en 1870 ; 1 416 en 1914 ; 1 410 en 1921 ; 1 920 en 1936 ; 2 106 en 1946 et 1 750 au recensement de 1982.
Sailly-Labourse a encore la chance de posséder une église digne d'intérêt, dans une région qui a énormément souffert des deux derniers conflits mondiaux. Elle est datée de 1573 dans un soubassement. Son chœur primitif fut toutefois démoli et reconstruit en 1782 sous une autre forme. Il possédait auparavant trois autels. Celui de droite était l'autel de Saint-Nicolas, d'une confrérie de porteurs de morts en terre analogue aux charitables. Ils ne sont plus aujourd'hui que des volontaires sans aspect religieux. L'ancien presbytère d'avant la Révolution existe encore rue de Nœux mais hélas très déformé. Il fut vendu dans la tourmente qui a suivi la chute de l'ancien régime. Le presbytère actuel fut construit vers 1820. La reconstruction du chœur a nécessité presque cent ans. On peut suivre la progression de l'affaire dans l'inventaire sommaire des archives départementales (tome Ill. série H, fonds de l'abbaye St-Vaast, p. 154). En 1688, Charles Dudicourt, curé adresse une supplique au Conseil d'Artois pour obliger le décimateur (celui qui perçoit la dîme) à faire réparer ce chœur qui "est dans un estat ruineux. en sorte qu'il a esté obligé de le quitter, n'osant plus y dire la sainte messe".On trouve ensuite mention de devis et réparation du chœur en 1691 et en 1725 ; de la visite par un maçon et un charpentier, tous deux d'Arras en 1756 et de l'adjudication au rabais des travaux en 1762. On arrive à la conclusion 94 ans après le début de l’affaire soit en 1782.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune se trouve dans l'arrondissement de Béthune du département du Pas-de-Calais.
Commune et intercommunalités
La commune est membre de la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane.
Circonscriptions administratives
La commune est rattachée au canton de Douvrin.
Circonscriptions électorales
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la dixième circonscription du Pas-de-Calais.
Liste des maires
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].
En 2020, la commune comptait 2 520 habitants[Note 4], en augmentation de 16,61 % par rapport à 2014 (Pas-de-Calais : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,4 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 137 hommes pour 1 240 femmes, soit un taux de 52,17 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine mondial
Depuis le , la valeur universelle et historique du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais est reconnue et inscrite sur la liste du patrimoine mondial l’UNESCO. Parmi les 353 sites, répartis sur 109 lieux inclus dans le périmètre du bassin minier, le site no 78 de Sailly-Labourse est composé de la cité pavillonnaire no 9, également située sur Annequin. Elle résulte de l'exploitation de la fosse no 9 des mines de Béthune[30] - [31].
Autres lieux et monuments
- L'église Saint-Martin, du XVIe siècle avec un chœur reconstruit au XVIIIe siècle.
- Le château des Près, du début du XVIIIe siècle.
- Le monument aux morts[32].
Héraldique
Blason | Écartelé : au 1er d'argent à la fasce de gueules, aux 2e et 3e contre-écartelé d'or et de sable, au 4e d'or à la croix ancrée de gueules[33].
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Bibliographie
- Albert Bourgeois, Sailly-Labourse à travers les siècles, édition communale - imprimerie l'Artésienne 62800 Liévin, , 126 p.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
Notes et références
Notes
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Rivière militaire (E3660800 ) » (consulté le )
- « ZNIEFF 310013361 - Marais de Beuvry, Cuinchy et Festubert », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Béthune », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Noeux-les-Mines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 336.
- Albert Dauzat, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des Noms de Lieux en France, Librairie Guénégaud, réédition 1984
- Claude Millier, « Préface » de La Forêt paysanne dans l'espace rural : biodiversité, paysages, produits, par Gérard Balent, INRA, , p. 5.
- Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 65.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes ; formations dialectales, Genève, Droz, , p. 1028.
- David Cierniak, « Le bilan du maire de Sailly-Labourse, Robert Copin : « Notre endettement a été pratiquement divisé par deux en dix ans » : Élu premier adjoint en 2001, Robert Copin ceint l’écharpe de maire en 2003, après des élections partielles provoquées par les décès de Jean Coornaert et Jacques Delcloy. Dix ans après, à 73 ans, Robert Copin souhaite se retirer de la vie publique. Avec le sentiment du devoir accompli à travers le désendettement de la commune mais aussi la création de la médiathèque ou encore la restauration du clocher et de la nef de l’église. », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Sailly-Labourse :Robert Copin a adoubé son dauphin Moïse Baudelet, séquence émotion : Une séance empreinte d’émotion vendredi soir pour ce premier conseil municipal à la salle des fêtes. Petite touche d’humour involontaire quand l’un des assesseurs a fait un lapsus lors de l’élection du maire en déclarant 19 nuls au lieu de 19 voix pour l’élection de Moïse Baudelet. L’émotion sans doute », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- Ruben Muller, « Sailly-Labourse : Moïse Baudelet, maire, rêve d’une salle de sport d’ici... 2020 : C’est entendu, les finances ne sont pas au beau fixe, l’État se désengage, il faut faire des économies. Ça n’empêche pas de rêver : Moïse Baudelet compte construire une salle de sport d’ici la fin du mandat », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Sailly-Labourse (62735) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
- « Bassin Minier Nord-Pas de Calais », sur https://whc.unesco.org/, Unesco .
- « Liste des 109 lieux et des 353 sites qui les composent » [PDF] (217 Mo), sur le site du patrimoine mondial de l'Unesco (consulté le ).
- « Le monument aux morts », sur Mémoires de pierres (consulté le ).
- « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).