Fosse n° 9 des mines de Béthune
La fosse no 9 de la Compagnie des mines de Béthune est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Annequin. Les travaux commencent le , pour une mise en service en 1896. Le puits d'aérage no 12 est ajouté en 1909, le 4 bis en 1925. Des cités sont bâties à proximité de la fosse. Quatre terrils sont issus de son exploitation, donc deux terrils cavaliers.
Fosse no 9 des mines de Béthune | |||
La fosse no 9 vers 1910. | |||
Puits n° 9 | |||
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Coordonnées | 50,502919, 2,721431[BRGM 1] | ||
Début du fonçage | |||
Mise en service | 1896 | ||
Profondeur | 527 mètres | ||
Étages des accrochages | 200, 251 mètres... | ||
Arrêt | (extraction) | ||
Remblaiement ou serrement | 1964 | ||
Administration | |||
Pays | France | ||
Région | Hauts-de-France | ||
Département | Pas-de-Calais | ||
Commune | Annequin | ||
Caractéristiques | |||
Compagnie | Compagnie des mines de Béthune | ||
Groupe | Groupe de Béthune | ||
Ressources | Houille | ||
Concession | Bully-Grenay | ||
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
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La Compagnie des mines de Béthune est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Béthune. La fosse no 9 ferme le , entraînant également la fermeture des puits d'aérage.
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête du puits no 9. La scierie et le magasin sont détruits en 2006, la maison du garde l'est en 2011. Il subsiste sur le site les bureaux, les ateliers, et les lavabos.
La fosse
Fonçage
Alors que le puits no 8 de la fosse no 8 - 8 bis est encore en travaux, le puits no 9 est commencé à Annequin le [A 1] à 4 520 mètres à l'ouest[note 1] du puits no 8. Ce sont, avec le puits no 4 bis[A 2], les trois fosses les plus septentrionales de la Compagnie des mines de Béthune.
Le puits est entrepris à l'altitude de 32 mètres[JC 1]. Le puits est situé à 350 mètres à l'ouest du clocher du village. Le niveau d'eau a été passé sans difficultés à l'aide de deux pompes[SA 1]. La venue d'eau maximale a été de mille hectolitres à l'heure à la profondeur de 19,50 mètres. Un cuvelage en chêne a été posé entre 9,20 et 95,20 mètres de profondeur. Le diamètre utile est de 4,50 mètres[SA 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 162 mètres[JC 1]. Les accrochages sont établis à 200 et à 251 mètres, le puits est alors profond de 271,80 mètres[SA 1].
Exploitation
La fosse ouvre en 1896[A 1]. La fosse no 12 est commencée le [A 3] à 1 750 mètres au sud-sud-ouest[note 1] de la fosse no 9. Le , à 1 770 mètres à l'est[note 1] de la fosse no 9, c'est la fosse no 4 bis qui est commencée[A 2], il s'agit également d'un puits d'aérage, mais il est plutôt destiné à la fosse no 4[A 2].
La Compagnie des mines de Béthune est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Béthune. Le moulinage est modernisé en 1945, le criblage l'est en 1951. Comme pour les autres fosses des environs, les sondages indiquent que l'exploitation profonde ne sera pas suffisamment rentable. La fosse no 9 ferme le [B 1], les fosses nos 4, 4 bis et 12 ferment la même année.
Le puits no 9, alors profond de 527 mètres, est remblayé en 1964[B 1]. Un incendie survenu en 1977 à causé la destruction de la salle des compresseurs[1].
Reconversion
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Le puits est équipé d'un exutoire de grisou. La scierie et le magasin sont détruits en 2006, la maison du garde l'est en 2011. Il subsiste sur le site les bureaux, les ateliers, et les lavabos[1].
- Puits no 9, 1893-1964.
- La tête de puits matérialisée, et, en arrière-plan, l'exutoire de grisou.
- L'exutoire de grisou.
- Les bains-douches.
- Les bureaux.
- Le site de la maison du garde, détruite en 2011.
Les terrils
La fosse no 9 possède quatre terrils, dont deux terrils cavaliers[3]. On peut également prendre en compte le terril no 63, Décharge de Sailly, bien qu'il ait été formé par les déchets de plusieurs fosses.
Terril no 47, 9 de Béthune Ouest
- 50° 30′ 10″ N, 2° 42′ 57″ E
Le terril no 47A, 9 de Béthune Ouest, situé à Annequin et Sailly-Labourse, est un des terrils de la fosse no 9 des mines de Béthune. Il s'agit d'un terril conique haut de 83 mètres qui a été exploité, il en reste la base[4].
Terril no 47A, 9 de Béthune Est
- 50° 30′ 08″ N, 2° 43′ 10″ E
Le terril no 47A, 9 de Béthune Est, situé à Annequin, est un des terrils de la fosse no 9 des mines de Béthune. Il est plat et entièrement boisé[5].
Terril no 47B, Cavalier du 9 d'Annequin
- 50° 30′ 20″ N, 2° 42′ 37″ E
Le terril no 47B, Cavalier du 9 d'Annequin, situé à Sailly-Labourse, est un des terrils de la fosse no 9 des mines de Béthune. Il s'agit d'un terril cavalier[6].
Terril no 63A, Cavalier du 9 d'Annequin
- 50° 30′ 32″ N, 2° 42′ 31″ E
Le terril no 63A, Cavalier du 9 d'Annequin, situé à Sailly-Labourse, est un des terrils de la fosse no 9 des mines de Béthune. Il s'agit d'un terril cavalier[7].
Les cités
Des cités ont été établies à proximité de la fosse. Les habitations sont construites dans l'architecture des mines de Béthune, sur le territoire des communes d'Annequin et Sailly-Labourse.
- Habitations groupées par quatre.
- Habitations groupées par deux.
- Habitations groupées par deux.
- Habitations groupées par deux.
- Habitations groupées par quatre.
- Habitations groupées par deux.
Notes et références
- Notes
- Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
- Références
- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse no 9 des mines de Béthune », http://minesdunord.fr/
- [PDF] Bureau de recherches géologiques et minières, « Article 93 du Code minier - Arrêté du 30 décembre 2008 modifiant l’arrêté du 2 avril 2008 fixant la liste des installations et équipements de surveillance et de prévention des risques miniers gérés par le BRGM - Têtes de puits matérialisées et non matérialisées dans le Nord-Pas-de-Calais », sur http://dpsm.brgm.fr/Pages/Default.aspx,
- Liste des terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, fournie par la Mission Bassin Minier, voir Terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
- « Fiche du terril no 047 », sur http://www.chainedesterrils.eu/, La Chaîne des Terrils
- « Fiche du terril no 047a », sur http://www.chainedesterrils.eu/, La Chaîne des Terrils
- « Fiche du terril no 047b », sur http://www.chainedesterrils.eu/, La Chaîne des Terrils
- « Fiche du terril no 063a », sur http://www.chainedesterrils.eu/, La Chaîne des Terrils
- Références aux fiches du BRGM
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
- Dubois et Minot 1991, p. 133
- Dubois et Minot 1991, p. 131
- Dubois et Minot 1991, p. 135
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
- Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris,
- Gosselet 1911, p. 132
- Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris,
- Soubeiran 1898, p. 140
Voir aussi
Articles connexes
- Compagnie des mines de Béthune
- Groupe de Béthune
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 131, 133, 135.
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, .
- Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris, , p. 132.
- Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris, , 399 p. (lire en ligne), p. 140.