Étienne Antoine Boulogne
Étienne Antoine Boulogne ou Étienne Antoine de Boulogne ( - Avignon †- Paris), est un homme d'Église français des XVIIIe siècle et XIXe siècle.
Étienne Antoine Boulogne | ||
Étienne Antoine de Boulogne. | ||
Biographie | ||
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Naissance | Avignon |
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Ordination sacerdotale | ||
Décès | (à 77 ans) Paris |
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Évêque de l'Église catholique | ||
Ordination Ă©piscopale | par le cardinal Fesch |
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Dernier titre ou fonction | ArchevĂŞque-Ă©vĂŞque de Troyes | |
Fonctions épiscopales | Évêque de Troyes (1808-1825) Archevêque-évêque de Troyes(1825) |
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RĂ´les | Pair de France | |
Évêque de Troyes | ||
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Biographie
D'une famille modeste qui avait des prétentions nobiliaires, il fut destiné à l'état ecclésiastique. Ordonné prêtre en 1771 à l'âge de 23 ans, il entame également une carrière littéraire.
Son premier succès eut les suffrages de l'Académie de Besançon pour son discours : Il n'y a pas de meilleur garant de la religion. Il vient ensuite à Paris, attaché aux paroisses de Sainte-Marguerite et Saint-Germain-l'Auxerrois[1].
Il se fit connaître dans la capitale par un concours pour L'Éloge du Dauphin, le père de Louis XVI, couronné d’un prix de la Société des Amis de la Religion et des Lettres.
Il fut sur de faux rapports frappé d’interdit par l'archevêque Christophe de Beaumont, qui refusa de donner les raisons de cette rigueur. Il alla jusqu’à tenter d’enlever au prêtre censuré son prix, mais la Société qui avait institué le concours résista. L’archevêque réussit tout de même à faire enfermer trois mois le lauréat à la prison Saint-Lazare[1].
La mort de Mgr de Beaumont mit un terme à cette situation et ouvrit la voie des honneurs. L’abbé de Boulogne devint successivement archidiacre, puis vicaire général du de Châlons-sur-Marne, et reçoit le titre prédicateur du Roi.
À la suite de son discours d'ouverture à l'assemblée provinciale de Champagne, il reçut, de l'évêque d'Autun Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, détenteur de la Feuille des Bénéfices, l'abbaye de Tonnay-Charente.
Il fut élu député du clergé pour la paroisse parisienne de Saint-Sulpice à l'assemblée baillagère de Paris en 1789[1].
Opposé aux décrets de l'Assemblée constituante sur le clergé, il refusa le serment à la constitution civile du clergé. Il n’émigre pas pour autant, et fut arrêté trois fois pendant la Terreur[1]. Il est condamné à la déportation, au 18 fructidor, pour avoir attaqué les doctrines théophilantropiques de La Révellière-Lépeaux, mais il réussit à se cacher.
Il adhéra au Concordat de 1801 avec un empressement dont le premier Consul lui sut gré. Nommé chanoine de la cathédrale de Versailles et grand vicaire de Monseigneur Charrier de La Roche, évêque de Versailles, Napoléon Ier le nomme à la Grande Aumônerie en tant que chapelain ordinaire en 1806.
Appelé à l'évêché d'Acqui Terme dès 1807, il refusa, ne sachant pas parler l'italien.
Nommé à l'évêché de Troyes le , confirmé par la curie romaine le 11 juillet, il fut sacré évêque de Troyes le par le cardinal Joseph Fesch, Grand Aumônier de France, assisté par Louis Charrier de La Roche, évêque de Versailles, Maurice Jean Madeleine de Broglie, évêque de Gand.
Il fut créé baron de l'Empire le .
L'Empereur n'eut pas de plus enthousiaste panégyrique : les mandements de l'évêque de Boulogne le représentait comme « un Cyrus conduit par la main de Dieu, et appelé dès le commencement des siècles pour relever les ruines du temple et rendre au sacerdoce toute sa majesté ».
Cependant, pour avoir trop embrassé la cause du pape Pie VII, captif au concile convoqué à Paris en , il fut suspendu et mis au secret au donjon de Vincennes. On exigea en vain sa démission, après quoi il fut exilé à Falaise (Calvados).
Libéré à la chute de l’Empire, il n’en resta pas moins à la marge de la Première Restauration. Il se retira à Vaugirard pendant les Cent-Jours.
Le , il prononça à la basilique de Saint-Denis l'oraison funèbre de Louis XVI, payant sans retard à la Restauration cette dette de reconnaissance par l'Instruction pastorale sur l'amour et la fidélité que doivent les Français au roi.
Il reprit possession du siège de Troyes en . Le gouvernement de la Restauration le nomma en 1817 à l'archevêché de Vienne, mais le nouveau Concordat qu'envisageait Louis XVIII n’ayant pas eu de suite de la part du Saint-Siège, cette nomination resta lettre morte. On l'en dédommagea en l'élevant à la pairie le .
Autorisé, le , à porter le titre d'archevêque à titre personnel, il mourut d'une attaque d'apoplexie le à Paris et fut enterré au cimetière du Mont-Valérien (Suresnes)[2]. Charles X refusa le transfert de sa dépouille à Troyes, malgré les demandes du clergé local[1].
Lors de la construction des fortifications de Paris, son corps, réclamé par le clergé de Troyes, fut inhumé dans le caveau des évêques de la cathédrale le ().
Distinction
Titres
- Baron de l'Empire le avec droit de transmission Ă l'un de ses neveux.
Autres fonctions
- Pair de France (, sans majorat de pairie).
Armoiries
Figure | Blasonnement |
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Armes du baron Boulogne et de l'Empire
D'azur, à l'étoile d'or, soutenue de deux branches d'olivier du mesme passées en sautoir, en forme de couronne ; au canton des Barons évêques de l'Empire, à la filière ou bordure diminuée d'or[4] - [5]. De gueules, chargé d'une étoile d'or en abîme entre deux branches d'olivier au naturel, en sautoir, liées par un ruban d'argent ; au canton des barons évêques de l'Empire, à la filière ou bordure diminuée[6]. |
Armes d'Etienne-Antoine, comte de Boulogne, Ă©vĂŞque de Troyes pressenti comme archevĂŞque de Vienne sous la Restauration, et reconnu archevĂŞque par Rome en 1825. |
Publications
Ses écrits, publiés en 1827, en huit volumes in-8° se composent de :
- Sermons
- Mandements
- Panégyriques
- Oraisons funèbres
- MĂ©langes.
M. de Boulogne avait également collaboré à beaucoup de revues et de journaux religieux et politiques.
Annexes
Article connexe
Bibliographie
- « Étienne Antoine Boulogne », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] ;
- Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia..
Notes et références
- Matthieu Frachon, avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes, « Ernest-Antoine de Boulogne, évêque frondeur », Suresnes Mag n°320,‎ , p. 33 (lire en ligne).
- Philippe Landru, « SURESNES (92) : cimetières anciens du Mont Valérien », landrucimetieres.fr, 20 septembre 2009.
- « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
- Source : Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) sur www.heraldica.org
- Nobiliaire de Provence : Armorial général de la Provence, du Comtat Venaissin, de la Principauté d'Orange..., de René Borricand, Editions Borricand, Aix-en-Provence, 3 vol. : 1974-1976, (ISBN 2853970027) (ISBN 9782853970020) (ISBN 2-85397-002-7) (ASIN B0000E7KFZ).