Éric C. Gaucher
Éric Claude Gaucher, né en novembre 1970, est un géochimiste français reconnu à l'international dans le domaine des géo-énergies et des stockages géologiques. Il est spécialisé dans le calcul des interactions eau-roche-gaz. Il participe à la transition énergétique par son travail sur l'exploration de l'hydrogène natif.
Activité |
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A travaillé pour |
Université de Berne (depuis le ) TotalEnergies ( - Bureau de recherches géologiques et minières ( - CEA Saclay (d) ( - |
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Biographie
Formation
En 1993, il a obtenu un master en sciences de la Terre à l'École normale supérieure de Lyon (France)[1]. Sous la direction du professeur de chimie des eaux, Gil Michard, Éric C. Gaucher a soutenu, en 1998, une thèse sur l'interaction des eaux et des argiles pour le CEA et l'Université Paris-Diderot [2].
Carrière
En 1998, Éric C. Gaucher a commencé sa carrière au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) à Orléans[3]. Il y a dirigé une unité de recherche travaillant notamment sur la stabilité des formations argileuses pour la gestion des déchets radioactifs et le stockage géologique du dioxyde de carbone.
En 2012, il rejoint TotalEnergies, où ses travaux portent sur les interactions eau-roche-gaz de l'échelle d'un laboratoire jusqu'à l'échelle d'un bassin géologique en utilisant des méthodes expérimentales, de terrain et de modélisation numérique. Ses principaux objectifs de recherche sont de comprendre le comportement du dioxyde de carbone dans les sédiments (par exemple, diagenèse, stockage du dioxyde de carbone), il étudie maintenant les gaz abiotiques (dihydrogène, méthane) dans les systèmes naturels principalement liés à la serpentinisation[4].
En 2021, Éric C. Gaucher intègre comme chercheur associé l'université de Berne dans l'équipe de recherche de l'Institute of Geological Sciences [5] - [6]. En janvier 2023, son h-index sur Google Scholar est de 38[7]. Dans sa recherche des gaz économiques en France, il a également observé comment le sulfure d'hydrogène, par son oxydation, est à l'origine de grandes cavernes karstiques[8].
Ses recherches sur l'hydrogène natif l'amènent à estimer que l'exploitation industrielle de cette ressource énergétique est possible, et déclare en 2023 espérer que des investisseurs vont prendre l'initiative de lancer des projets d'exploration[3]. Il effectue ainsi des recherches visant à caractériser le volume d'hydrogène natif en Suisse pour une production industrielle[9]. Il compare le potentiel économique de l'hydrogène natif à la découverte du pétrole dans le sous-sol en 1859 à Titusville par le forage d'Edwin Drake[10]. Un premier forage de dihydrogène illustre déjà cette possibilité depuis 1987 à Bourakébougou au Mali.
Publications
- (en) Éric C. Gaucher et Philippe Blanc, « Cement/clay interactions – A review: Experiments, natural analogues, and modeling », Waste Management, vol. 26, no 7,‎ , p. 776-788 (lire en ligne , consulté le )
- (en) Éric C. Gaucher, Christophe Tournassat, FJ Pearson, Philippe Blanc, Catherine Crouzet, Catherine Lerouge et Scott Altmann, « A robust model for pore-water chemistry of clayrock », Geochimica et Cosmochimica Acta, vol. 26, no 73,‎ , p. 6470-6487 (lire en ligne , consulté le )
- (en) Éric C. Gaucher, « New Perspectives in the Industrial Exploration for Native Hydrogen », Elements: An International Magazine of Mineralogy, Geochemistry, and Petrology, vol. 16, no 1,‎ , p. 8-9 (lire en ligne , consulté le )
- (en) Florian Osselin, Cyprien Soulaine, C Fauguerolles, Eric C. Gaucher, Bruno Scaillet et Michel Pichavant, « Orange hydrogen is the new green », Nature Geoscience, vol. 15, no 10,‎ , p. 765-769 (lire en ligne , consulté le )
- (en) Maria Naumenko-Dèzes, Wolfram Kloppmann, Michaela Blessing, Raphaël Bondu, Eric C. Gaucher et Bernhard Mayer, « Natural gas of radiolytic origin: An overlooked component of shale gas », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 119, no 15,‎ (lire en ligne , consulté le )
- Éric C. Gaucher, « Une découverte d’hydrogène naturel dans les Pyrénées-Atlantiques, première étape vers une exploration industrielle », Géologues, Société géologique de France, no 213,‎ (lire en ligne , consulté le )
Notes et références
- (en) Éric C. Gaucher, « New perspectives in the industrial exploration for native hydrogen », Elements, vol. 16, no 10,‎ , p. 8-9 (lire en ligne , consulté le ).
- Éric C. Gaucher, Interactions eaux-argiles étude expérimentale (thèse), Paris 7, (lire en ligne ).
- Chantal Srivastava, « De potentielles réserves naturelles d'hydrogène vert » [vidéo], sur Radio Canada, (consulté le ), à 01:00.
- (de) Florian Koch, « Was ein explodierender Brunnen für die Zukunft der Energie bedeutet », Der Standard,‎ (lire en ligne , consulté le ).
- Université de Bern: Profil: Eric C. Gaucher (consulté le ).
- (de) Dunja Batarilo, « Natürlicher Wasserstoff unter der Erde », Die Tageszeitung,‎ (lire en ligne , consulté le ).
- Google Scholar: Éric C. Gaucher (consulté le ).
- (en) Jenessa Duncombe, « Searching for the Sculptor of France’s Caves », Eos, vol. 104,‎ (lire en ligne , consulté le ).
- Foued Boukari, « La Suisse se lance dans la recherche d'hydrogène naturel dans la roche alpine », RTS,‎ (lire en ligne , consulté le ).
- (en) Éric Hand, « Hidden Hydrogen », Science, vol. 379, no 6633,‎ , p. 630-636 (lire en ligne , consulté le ).
Bibliographie
- (de) Andreas Hirstein, « Wasserstoff: Der grüne Schatz », NZZ am Sonntag,‎ (lire en ligne , consulté le ).