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Édouard Toudouze

Édouard Toudouze, né le à Paris, où il est mort le , est un peintre et illustrateur français.

Édouard Toudouze
Édouard Toudouze, photo, avant 1897.
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nationalité
française
Activités
Autres activités
Formation
Maître
Élève
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Marie-Anne Toudouze (d)
Distinction
Prix de Rome en peinture de
Les Adieux d'Œdipe aux corps de sa femme et de ses fils (1871), Paris, École nationale supérieure des beaux-arts.

Biographie

Au Puits, localisation inconnue.

L'environnement familial d’Édouard Toudouze est propice à son développement artistique (voir Famille Toudouze pour l'arbre généalogique) : son père, Auguste Gabriel Toudouze (1811-1854), est architecte et graveur, sa mère, Adèle Anaïs Colin (1822-1899), est une artiste peintre, fille du peintre d'histoire Alexandre Colin, parent de Jean-Baptiste Greuze. Il a également pour oncle le peintre de genre Auguste Leloir, et pour cousins Maurice Leloir et Alexandre-Louis Leloir, tous deux illustrateurs[1]. Enfin son frère aîné, Gustave Toudouze, est à la fois romancier, auteur dramatique et journaliste[2].

Après des études au collège Sainte-Barbe à Paris, Édouard fait son apprentissage avec Isidore Pils, et son oncle Auguste Leloir[2] Il débute au Salon de Paris de 1867 avec Gaulois mettant une barque en mer[3]. Lauréat du prix de Rome en peinture d'histoire de 1871 pour son œuvre Les adieux d'Œdipe aux corps de sa femme Jocaste et de ses fils Étéocle et Polynice[4], il séjourne à Rome de à , visitant Florence en 1874, Venise où, en 1875, il peint une copie du tableau de Paul Véronèse Venise recevant la Justice et la Paix[5].

Tout en choisissant des thèmes mythologiques et historiques, mais surtout des scènes de genre, Édouard Toudouze reste à l’écart des querelles entre la tendance académique et les impressionnistes[6].

Distingué à l’Exposition universelle de 1889 par une médaille d’argent, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur en , puis officier du même ordre en 1903. Son succès artistique amène l’État à acquérir un grand nombre de ses tableaux conservés dans les musées français.

Il est aussi professeur à l'Académie Julian, et rejoint entre autres William Bouguereau, Jules Lefebvre et Raoul Verlet.

Mort en 1907, Édouard Toudouze est inhumé au cimetière de L'Haÿ-les-Roses. Ses traits nous sont entre autres conservés par son portrait en médaillon, œuvre du sculpteur Laurent Marqueste dans les collections du musée des Beaux-Arts de Rennes.

Ĺ’uvres

Ouvrages illustrés

États-Unis

France

  • Cartons des tapisseries dĂ©truites du palais du Parlement de Bretagne
  • La mort de Du Guesclin
    La mort de Du Guesclin
  • Le mariage d'Anne de Bretagne
    Le mariage d'Anne de Bretagne

États-Unis

France

  • Ĺ’uvres d'Édouard Toudouze au MusĂ©e des Beaux-Arts de Rennes
  • Le combat des Trente
  • Le couronnement de NominoĂ«
    Le couronnement de Nominoë

Expositions

  • Exposition française de Moscou, 1891.
  • Salon des artistes français, Paris, 1902[21].
  • Exposition internationale des Beaux-Arts, Monte-Carlo, 1906.
  • Les tentures du Parlement de Bretagne : un dĂ©cor oubliĂ© du palais de justice de Rennes, MusĂ©e des Beaux-Arts de Rennes, fĂ©vrier-[22].
  • ĂŠtre jeune au temps des Impressionnistes, MusĂ©e Eugène-Boudin de Honfleur, juin-[16].
  • Au masculin - Chefs-d'Ĺ“uvre des collections du château-musĂ©e (1850-1914), château-musĂ©e de Nemours, mars-[23].

RĂ©ception critique

  • « Pour la Sorbonne, Toudouze a exĂ©cutĂ© un panneau dĂ©coratif des Ă©tudiants au XIXe siècle, futurs thĂ©ologiens Ă©coutant, dans une sorte de cloĂ®tre, le maĂ®tre qui commente des vĂ©ritĂ©s d'il y a cinq cents ans. Dans la Sorbonne d'aujourd'hui, on enseigne tout autre chose : il est vrai qu'il n'y a plus, ainsi que dans le panneau de Toudouze, des feuilles qui tombent Ă©parses au milieu des auditeurs, de vieux puits et de vieux cloĂ®tres, et de beaux arbres qui ombragent des architectures du temps de Viollet-le-Duc » - Edmond Aman-Jean[21]

Élèves

  • LĂ©onie Humbert-Vignot, entre 1905 et 1907.
  • Marie Anne Toudouze, peintre de fleurs, Ă©pouse de l'artiste, mĂ©daille de troisième classe au Salon des artistes français de 1904[9].

Notes et références

  1. André Dupuis, Une famille d'artistes, les Toudouze-Colin-Leloir, Imprimerie du Tournon et Cie, 1957.
  2. Gérald Schurr, Les Petits Maîtres de la peinture, valeur de demain, 6 vol., Éditions de l’amateur, Paris, 1982, t. II, p. 87.
  3. Rehs Gallery, Édouard Toudouze
  4. Lames Harding, Les peintres pompiers - La peinture académique en France de 1830 à 1880, Flammarion, 1980, page 100.
  5. École nationale supérieure des beaux-arts, "Venise recevant la Justice et la Paix" dans les collections
  6. Sophie Monneret, L’Impressionnisme et son époque, Paris, Denoël 1978-1979, réédité chez Laffont-Bouquins. Paris, 1987, 2 volumes, tome I, p. 306, tome II, p. 304, (ISBN 2221052226) pour l’édition complète.
  7. Musée national du château de Compiègne, bureau par Rousseau et Toudouze dans les collections
  8. Jeu de Robin et de Marion (texte et musique)
  9. Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, pages 747-748.
  10. Manufacture des Gobelins, Édouard Toudouze dans les collections
  11. Office de tourisme de Rennes, Le carton du mariage d'Anne de Bretagne de retour au Parlement, 2017
  12. Camille Allain, « Rennes : noyé, brûlé puis oublié, le monumental tableau d'Anne de Bretagne de retour au Parlement », 20 minutes, 14 novembre 2017
  13. https://www.photo.rmn.fr/archive/96-020377-2C6NU0SIPYSK.html
  14. Jean-Robert Pitte, La Sorbonne au service des humanités - 750 ans de création et de transmission du savoir (1257-2007), Presses de l'université Paris-Sorbonne, 2007, page 16.
  15. Mairie de Dieupentale, "Fleurs d'automne" par Édouard Toudouze
  16. Musée Eugène Boudin, Être jeune au temps des Impressionnistes, dossier de l'exposition, 2016
  17. Musée des Beaux-Arts de La Rochelle, Édouard Toudouze dans les collections
  18. Bernard Vouilloux, « Une collection d'unica : les livres à portraits d'Edmond de Goncourt », Contextes, n°4, 2014
  19. École nationale supérieure des beaux-arts, Édouard Toudouze dans les collections
  20. Musée Carnavalet, Édouard Toudouze dans les collections
  21. Edmond Aman-Jean, « La peinture au Salon », Art & Décoration, tome XII, juillet-décembre 1902, pages 49-57.
  22. Musée des Beaux-Arts de Rennes, Les tentures du Parlement de Bretagne : un décor oublié du palais de justice, dossier pédagogique, 2016
  23. Le Parisien, Au masculin - Chefs-d'œuvre de la collection du château-musée, 2017

Bibliographie

  • Eugène Montrosier, Les peintres de genre, artistes modernes, Librairie artistique H. Launette, 1881.
  • Raymond Bouyer, Un peintre dĂ©corateur : Édouard Toudouze, dans La Revue de l'art ancien et moderne, 1906, p. 127-142 (lire en ligne)
  • Henri MarĂ©chal, Lettres et Souvenir 1871-1874, Hachette, Paris, 1920.
  • AndrĂ© Dupuis, Une famille d'artistes, les Toudouze-Colin-Leloir, 1690-1957, Imprimerie de Tournon et Cie, Paris, 1957.
  • James Harding, Les peintres pompiers - La peinture acadĂ©mique en France de 1830 Ă  1880, Flammarion, 1980.
  • GĂ©rald Schurr, Les petits maĂ®tres de la peinture, valeur de demain, Les Éditions de l'Amateur, Paris, 1982, tome II - (ISBN 2859170227).
  • Sophie Monneret, L’Impressionnisme et son Ă©poque, Éditions DenoĂ«l, 1978-1979, rĂ©Ă©ditĂ© chez Laffont-Bouquins, Paris, 1987 - (ISBN 2221052226) pour l’édition complète.
  • (en) « Édouard Toudouze », extrait de la notice dans le dictionnaire BĂ©nĂ©zit Accès payant, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
  • Jean-Robert Pitte (prĂ©face de ValĂ©rie PĂ©cresse), La Sorbonne au service des humanitĂ©s - 750 ans de crĂ©ation et de transmission du savoir (1257-2007), Presses de l'universitĂ© Paris-Sorbonne, 2007.
  • Pierre SĂ©riĂ©, La peinture d'histoire en France (1860-1900), Arthena, Paris, 2014.

Liens externes

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