Édouard Toudouze
Édouard Toudouze, né le à Paris, où il est mort le , est un peintre et illustrateur français.
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française |
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Adèle-Anaïs Toudouze, fille d'Alexandre Colin |
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Marie-Anne Toudouze (d) |
Distinction |
Prix de Rome en peinture de |
Biographie
L'environnement familial d’Édouard Toudouze est propice à son développement artistique (voir Famille Toudouze pour l'arbre généalogique) : son père, Auguste Gabriel Toudouze (1811-1854), est architecte et graveur, sa mère, Adèle Anaïs Colin (1822-1899), est une artiste peintre, fille du peintre d'histoire Alexandre Colin, parent de Jean-Baptiste Greuze. Il a également pour oncle le peintre de genre Auguste Leloir, et pour cousins Maurice Leloir et Alexandre-Louis Leloir, tous deux illustrateurs[1]. Enfin son frère aîné, Gustave Toudouze, est à la fois romancier, auteur dramatique et journaliste[2].
Après des études au collège Sainte-Barbe à Paris, Édouard fait son apprentissage avec Isidore Pils, et son oncle Auguste Leloir[2] Il débute au Salon de Paris de 1867 avec Gaulois mettant une barque en mer[3]. Lauréat du prix de Rome en peinture d'histoire de 1871 pour son œuvre Les adieux d'Œdipe aux corps de sa femme Jocaste et de ses fils Étéocle et Polynice[4], il séjourne à Rome de à , visitant Florence en 1874, Venise où, en 1875, il peint une copie du tableau de Paul Véronèse Venise recevant la Justice et la Paix[5].
Tout en choisissant des thèmes mythologiques et historiques, mais surtout des scènes de genre, Édouard Toudouze reste à l’écart des querelles entre la tendance académique et les impressionnistes[6].
Distingué à l’Exposition universelle de 1889 par une médaille d’argent, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur en , puis officier du même ordre en 1903. Son succès artistique amène l’État à acquérir un grand nombre de ses tableaux conservés dans les musées français.
Il est aussi professeur à l'Académie Julian, et rejoint entre autres William Bouguereau, Jules Lefebvre et Raoul Verlet.
Mort en 1907, Édouard Toudouze est inhumé au cimetière de L'Haÿ-les-Roses. Ses traits nous sont entre autres conservés par son portrait en médaillon, œuvre du sculpteur Laurent Marqueste dans les collections du musée des Beaux-Arts de Rennes.
Ĺ’uvres
Ouvrages illustrés
- Walter Scott, Les Aventures de Nigel, Woodstock.
- Théophile Gautier, Mademoiselle de Maupin.
- Prosper Mérimée, Chronique du règne de Charles IX, 110 compositions gravées par Auguste-Hilaire Léveillé (1889).
- Honoré de Balzac, Le Lys dans la vallée, Ursule Mirouët, La Maison du chat-qui-pelote, Le Bal de Sceaux, La Vendetta, Gobseck, Le Contrat de mariage, L'Interdiction, Les Proscrits, Louis Lambert, Séraphîta, El Verdugo , Les Paysans.
États-Unis
- Salle de bal du manoir Vanderbilt, New York.
France
- Le Musée national du château de Compiègne conserve un bureau, travail de Rousseau vers 1885, avec décor peint par Édouard Toudouze[7].
- Le foyer de l’Opéra-Comique à Paris est orné de son panneau Le Jeu de Robin et de Marion, illustrant la pièce d’Adam de la Halle[8].
- La Sorbonne, Paris, fresques murales :
- Les Ă©tudiants de la rue du Fouarre Ă l'Ă©poque de Robert de Sorbon[9] ;
- Prédication de Savonarole[2].
- La manufacture des Gobelins lui a commandé un ensemble de modèles retraçant l’histoire de la Bretagne pour des tapisseries qui décoraient jusqu'en 1994 la Grande Chambre du palais du Parlement de Bretagne à Rennes. Les six cartons peints furent présentés au Salon de 1907[10]. Les tapisseries, endommagées dans l'incendie de 1994, ont été détruites en 1997 dans l'incendie de l'atelier de Montrouge où elles étaient en cours de restauration. L'un des six cartons, Le mariage d'Anne de Bretagne, a été réinstallé au Palais de justice en 2017[11] - [12].
- La mort de Du Guesclin
- Le mariage d'Anne de Bretagne
- Étudiant du Moyen Âge, XIXe siècle, esquisse pour un décor à la Sorbonne, château-musée de Nemours[13] - [14].
États-Unis
France
- Musée des Beaux-Arts d'Angoulême, La mort de Jézabel huile sur toile où l'on voit trois hommes jetant la veuve du roi Achab, assassiné par ordre du nouveau roi d'Israël, dans une fosse où aboient cinq chiens enragés.
- Mairie de Dieupentale, Fleurs d'automne, toile, Salon des artistes français, 1890[15].
- Musée des Pêcheries, Fécamp, Portrait du jeune Paul de Nesmond[16].
- Musée des Beaux-Arts de La Rochelle, L'escarpolette, huile sur toile 61x56cm[17].
- Bibliothèque de l'Arsenal, Paris, livre-portrait : Péri en mer de Gustave Toudouze, avec son portrait, peinture originale de son frère Édouard, ancienne collection Edmond de Goncourt[18].
- École nationale supérieure des beaux-arts, Paris :
- Musée Carnavalet, Paris, Incendie de l'hôtel de ville de Paris en 1871[20].
- musée d'Orsay, Paris, Fête sous Henri Iv'.
- Musée des Beaux-Arts de Rennes :
- La prédication d'Abélard, huile sur toile par Édouard Toudouze et Maurice Leloir.
- Éros et Aphrodite, huile sur toile, 1872.
- Le combat des Trente.
- Le couronnement de Nominoë.
- Le couronnement de Nominoë
Expositions
- Exposition française de Moscou, 1891.
- Salon des artistes français, Paris, 1902[21].
- Exposition internationale des Beaux-Arts, Monte-Carlo, 1906.
- Les tentures du Parlement de Bretagne : un décor oublié du palais de justice de Rennes, Musée des Beaux-Arts de Rennes, février-[22].
- Être jeune au temps des Impressionnistes, Musée Eugène-Boudin de Honfleur, juin-[16].
- Au masculin - Chefs-d'œuvre des collections du château-musée (1850-1914), château-musée de Nemours, mars-[23].
RĂ©ception critique
- « Pour la Sorbonne, Toudouze a exécuté un panneau décoratif des étudiants au XIXe siècle, futurs théologiens écoutant, dans une sorte de cloître, le maître qui commente des vérités d'il y a cinq cents ans. Dans la Sorbonne d'aujourd'hui, on enseigne tout autre chose : il est vrai qu'il n'y a plus, ainsi que dans le panneau de Toudouze, des feuilles qui tombent éparses au milieu des auditeurs, de vieux puits et de vieux cloîtres, et de beaux arbres qui ombragent des architectures du temps de Viollet-le-Duc » - Edmond Aman-Jean[21]
Élèves
- LĂ©onie Humbert-Vignot, entre 1905 et 1907.
- Marie Anne Toudouze, peintre de fleurs, épouse de l'artiste, médaille de troisième classe au Salon des artistes français de 1904[9].
Notes et références
- André Dupuis, Une famille d'artistes, les Toudouze-Colin-Leloir, Imprimerie du Tournon et Cie, 1957.
- Gérald Schurr, Les Petits Maîtres de la peinture, valeur de demain, 6 vol., Éditions de l’amateur, Paris, 1982, t. II, p. 87.
- Rehs Gallery, Édouard Toudouze
- Lames Harding, Les peintres pompiers - La peinture académique en France de 1830 à 1880, Flammarion, 1980, page 100.
- École nationale supérieure des beaux-arts, "Venise recevant la Justice et la Paix" dans les collections
- Sophie Monneret, L’Impressionnisme et son époque, Paris, Denoël 1978-1979, réédité chez Laffont-Bouquins. Paris, 1987, 2 volumes, tome I, p. 306, tome II, p. 304, (ISBN 2221052226) pour l’édition complète.
- Musée national du château de Compiègne, bureau par Rousseau et Toudouze dans les collections
- Jeu de Robin et de Marion (texte et musique)
- Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, pages 747-748.
- Manufacture des Gobelins, Édouard Toudouze dans les collections
- Office de tourisme de Rennes, Le carton du mariage d'Anne de Bretagne de retour au Parlement, 2017
- Camille Allain, « Rennes : noyé, brûlé puis oublié, le monumental tableau d'Anne de Bretagne de retour au Parlement », 20 minutes, 14 novembre 2017
- https://www.photo.rmn.fr/archive/96-020377-2C6NU0SIPYSK.html
- Jean-Robert Pitte, La Sorbonne au service des humanités - 750 ans de création et de transmission du savoir (1257-2007), Presses de l'université Paris-Sorbonne, 2007, page 16.
- Mairie de Dieupentale, "Fleurs d'automne" par Édouard Toudouze
- Musée Eugène Boudin, Être jeune au temps des Impressionnistes, dossier de l'exposition, 2016
- Musée des Beaux-Arts de La Rochelle, Édouard Toudouze dans les collections
- Bernard Vouilloux, « Une collection d'unica : les livres à portraits d'Edmond de Goncourt », Contextes, n°4, 2014
- École nationale supérieure des beaux-arts, Édouard Toudouze dans les collections
- Musée Carnavalet, Édouard Toudouze dans les collections
- Edmond Aman-Jean, « La peinture au Salon », Art & Décoration, tome XII, juillet-décembre 1902, pages 49-57.
- Musée des Beaux-Arts de Rennes, Les tentures du Parlement de Bretagne : un décor oublié du palais de justice, dossier pédagogique, 2016
- Le Parisien, Au masculin - Chefs-d'œuvre de la collection du château-musée, 2017
Bibliographie
- Eugène Montrosier, Les peintres de genre, artistes modernes, Librairie artistique H. Launette, 1881.
- Raymond Bouyer, Un peintre décorateur : Édouard Toudouze, dans La Revue de l'art ancien et moderne, 1906, p. 127-142 (lire en ligne)
- Henri Maréchal, Lettres et Souvenir 1871-1874, Hachette, Paris, 1920.
- André Dupuis, Une famille d'artistes, les Toudouze-Colin-Leloir, 1690-1957, Imprimerie de Tournon et Cie, Paris, 1957.
- James Harding, Les peintres pompiers - La peinture académique en France de 1830 à 1880, Flammarion, 1980.
- Gérald Schurr, Les petits maîtres de la peinture, valeur de demain, Les Éditions de l'Amateur, Paris, 1982, tome II - (ISBN 2859170227).
- Sophie Monneret, L’Impressionnisme et son époque, Éditions Denoël, 1978-1979, réédité chez Laffont-Bouquins, Paris, 1987 - (ISBN 2221052226) pour l’édition complète.
- (en) « Édouard Toudouze », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
- Jean-Robert Pitte (préface de Valérie Pécresse), La Sorbonne au service des humanités - 750 ans de création et de transmission du savoir (1257-2007), Presses de l'université Paris-Sorbonne, 2007.
- Pierre Sérié, La peinture d'histoire en France (1860-1900), Arthena, Paris, 2014.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Musée d'Orsay
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (en) British Museum
- (en) MutualArt
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Ressource relative aux militaires :
- Ressource relative Ă la musique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :