Yvonne de Bray
Yvonne de Bray, née Yvonne Laurence Blanche de Bray le à Paris et morte le dans la même ville, est une actrice française.
Nom de naissance | Yvonne Laurence Blanche de Bray |
---|---|
Naissance |
Paris 9e, France |
Nationalité | Française |
Décès |
Paris 8e, France |
Profession | actrice |
Films notables |
L'Éternel Retour Les Parents terribles Olivia |
Biographie
Origines
Yvonne de Bray naît d'un père propriétaire le au no 49 rue Condorcet dans le 9e arrondissement de Paris[1].
Carrière
Enfant, Yvonne de Bray débute sur scène aux côtés de Réjane et de Sarah Bernhardt. Puis elle devient la compagne[2] du dramaturge Henry Bataille (1872-1922) et elle interprète au théâtre ses pièces mais aussi celles de Tristan Bernard, de de Flers et Caillavet ou de Georges Feydeau. En 1922, elle abandonne la scène après la mort son compagnon.
Elle sera l'amante pendant plusieurs années de la championne sportive Violette Morris[3].
En 1938, Jean Cocteau parvient à la convaincre de remonter sur scène pour interpréter, dans Les Parents terribles, le rôle de Sophie, qu'il a écrit spécialement pour elle,la mère de Michel joué par Jean Marais, mais un problème de santé l'empêche de jouer ; en 1948, elle sera Sophie dans le film de Cocteau adapté de la pièce. Au théâtre, elle interprète Cocteau et Jean Giraudoux et tourne quelques films, dont L'Éternel Retour de Jean Delannoy (1943), L'Aigle à deux têtes de Cocteau (1948), Nous sommes tous des assassins d'André Cayatte (1952) ou Quand tu liras cette lettre de Jean-Pierre Melville (1953).
Mort
Elle meurt le au no 24 rue François-Ier dans le 8e arrondissement[4].
Les circonstances de sa mort sont troubles. Habitant près du Théâtre Marigny où elle jouait dans la pièce de Giraudoux, Pour Lucrèce, elle rentra chez elle à pied sans manteau alors qu'il faisait froid à Paris en ce début de février. Frappée de congestion pulmonaire, elle meurt en lisant, dans son lit. Une autre version de son décès existe : alcoolique avérée, elle aurait succombé à un coma éthylique[5].
Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (8e division)[6].
Filmographie
- 1909 : Les Fiancées de Miss Maguy production SCAGL
- 1911 : Le Poison du professeur Rouff de René Leprince
- 1943 : L'Éternel Retour de Jean Delannoy
- 1946 : Paris 1900 - documentaire - de Nicole Vedrès
- 1948 : L'Aigle Ă deux tĂŞtes de Jean Cocteau
- 1948 : Les Parents terribles de Jean Cocteau
- 1949 : Gigi de Jacqueline Audry
- 1949 : Ulysse ou les mauvaises rencontres - court métrage - d'Alexandre Astruc
- 1950 : Agnès de rien de Pierre Billon
- 1950 : Chéri de Pierre Billon
- 1951 : Olivia de Jacqueline Audry (1er film français, ouvertement lesbien)
- 1951 : Caroline chérie de Richard Pottier
- 1952 : Nez de cuir de Yves Allégret
- 1952 : L'Amour, Madame de Gilles Grangier
- 1952 : Nous sommes tous des assassins de André Cayatte
- 1953 : Quand tu liras cette lettre de Jean-Pierre Melville
Théâtre
- 1902 : La Samaritaine d'Edmond Rostand, théâtre Sarah-Bernhardt
- 1907 : Le Ruisseau de Pierre Wolff, Théâtre du Vaudeville
- 1907 : Sherlock Holmes de Pierre Decourcelle d'après Arthur Conan Doyle et William Gillette, Théâtre Antoine
- 1909 : Trains de luxe d'Abel Hermant, Théâtre Réjane
- 1909 : Suzette d'Eugène Brieux, Théâtre du Vaudeville
- 1910 : La Fugitive d'André Picard, Comédie-Française
- 1911 : Papa de Gaston Arman de Caillavet et Robert de Flers, Théâtre du Gymnase
- 1912 : Le cœur dispose de Francis de Croisset, Théâtre de l'Athénée
- 1912 : Les Flambeaux d'Henry Bataille, Théâtre de la Porte-Saint-Martin
- 1913 : Le Phalène d'Henry Bataille, Théâtre du Vaudeville
- 1921 : La Tendresse d'Henry Bataille, Théâtre du Vaudeville
- 1921 : La Possession d'Henry Bataille, Théâtre de Paris
- 1937 : Catherine Empereur, de Maurice Rostand, Paris, Odéon-Théâtre de l'Europe
- 1940 : Les Monstres sacrés de Jean Cocteau, mise en scène André Brulé, Théâtre Michel
- 1953 : Pour Lucrèce de Jean Giraudoux, mise en scène Jean-Louis Barrault, Théâtre Marigny
Notes et références
- Archives de Paris 9e, acte de naissance no 817, année 1887 (page 6/31) (avec mention marginale de décès)
- Aucune mention de ce mariage sur son acte de naissance ainsi que sur celui d'Henry Bataille. Mention pourtant obligatoire depuis 1897. Par contre, Yvonne était mariée depuis le 10 février 1904 à Paris 9e - acte 146 avec Georges Emmanuel Bonnet, dont elle divorcera en 1909 - registre des mariages à Paris 9e - acte 1175 (vue 16/31).
- Coline Cardi (dir.), Geneviève Pruvost (dir.) et Marie-Jo Bonnet, Penser la violence des femmes, La Découverte, (lire en ligne), « Violence symbolique, violence fantasmée, l'exemple de la « scandaleuse » Violette Morris (1893-1944) », p. 201-272
- Archives de Paris 8e, acte de décès no 82, année 1954 (vue 9/31)
- Carole Weisweiller et Patrick Renaudot, Jean Marais, le bien-aimé, Éditions de La Maule, 2013, page 147
- Registre journalier d'inhumation de Paris Père-Lachaise de 1954, en date du 3 février (vue 29/31)
Voir aussi
Bibliographie
- Olivier Barrot et Raymond Chirat, Noir et Blanc, 250 acteurs du cinéma français 1930-1960, Flammarion, 2000
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Ressource relative au spectacle :
- 13 films liés à Yvonne de Bray sur Ciné-Ressources.net