Yvon Delbos
Yvon Delbos est un homme politique français, né le à Thonac (Dordogne) et mort le à son domicile dans le 4e arrondissement de Paris. Il fut notamment ministre des Affaires étrangères, de la Défense nationale et de l’Éducation nationale.
Yvon Delbos | |
Yvon Delbos en 1925. | |
Fonctions | |
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Sénateur | |
– (1 an, 4 mois et 7 jours) |
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Élection | |
Circonscription | Dordogne |
Groupe politique | RGR (1955-1956) |
Ministre de l'Education nationale | |
– (1 an, 9 mois et 21 jours) |
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Président | Vincent Auriol |
Président du Conseil | Paul Ramadier |
Gouvernement | Queuille I Bidault II et III |
Prédécesseur | Michel Tony-Révillon |
Successeur | André Morice |
– (1 mois et 10 jours) |
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Président du Conseil | André Marie |
Gouvernement | Marie |
Prédécesseur | Édouard Depreux |
Successeur | Michel Tony-Révillon |
Ministre d'État Ministre de la Défense (intérim)[1] | |
– (10 mois et 2 jours) |
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Président | Vincent Auriol |
Président du Conseil | Paul Ramadier |
Gouvernement | Ramadier I et II |
Député | |
– (9 ans, 8 mois et 17 jours) |
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Élection | 21 octobre 1945 |
Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 17 juin 1951 |
Circonscription | Dordogne |
Groupe politique | RRRS |
Ministre de l'Education nationale | |
– (11 jours) |
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Président | Albert Lebrun |
Président du Conseil | Paul Reynaud |
Gouvernement | Reynaud |
Prédécesseur | Albert Sarraut |
Successeur | Albert Rivaud |
– (6 mois et 7 jours) |
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Président | Albert Lebrun |
Président du Conseil | Édouard Daladier |
Gouvernement | Daladier V |
Prédécesseur | Jean Zay |
Successeur | Albert Sarraut |
Ministre des Affaires étrangères | |
– (1 an, 9 mois et 9 jours) |
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Président | Albert Lebrun |
Président du Conseil | Léon Blum Camille Chautemps |
Gouvernement | Blum I Chautemps II et IV |
Prédécesseur | Pierre-Étienne Flandin |
Successeur | Joseph Paul-Boncour |
Garde des Sceaux, ministre de la Justice et Vice-président du Conseil | |
– (4 mois et 11 jours) |
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Président | Albert Lebrun |
Président du Conseil | Albert Sarraut |
Gouvernement | Sarraut II |
Prédécesseur | Léon Bérard |
Successeur | Marc Rucart |
Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts | |
– (1 mois et 17 jours) |
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Président | Gaston Doumergue |
Président du Conseil | Paul Painlevé |
Gouvernement | Painlevé II et III |
Prédécesseur | Anatole de Monzie |
Successeur | Édouard Daladier |
Sous-secrétaire d'État à l'Enseignement technique et aux Beaux-arts | |
– (5 mois et 24 jours) |
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Président | Gaston Doumergue |
Président du Conseil | Paul Painlevé |
Gouvernement | Painlevé II |
Député | |
– (16 ans, 1 mois et 29 jours) |
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Élection | 11 mai 1924 |
Réélection | 22 avril 1928 1er mai 1932 3 mai 1936 |
Circonscription | Dordogne |
Groupe politique | RRRS |
Biographie | |
Nom de naissance | Pierre Stanislas Yvon Delbos |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Thonac |
Date de décès | (à 71 ans) |
Lieu de décès | Paris |
Sépulture | Montignac |
Nationalité | Française |
Résidence | Dordogne |
Jeunesse
Pierre Stanislas Yvon Delbos, fils et petit-fils d'instituteurs, naît à en Dordogne, le à Thonac[2] - [3].
Il fréquente l’École normale supérieure et entre au Parti radical.
Journaliste radical-socialiste
Editorialiste du quotidien Le Pays, créé en 1917, puis fondateur de son successeur le quotidien L'Ère nouvelle en 1919, il devint ensuite rédacteur de la « Dépêche de Toulouse ». En 1924, il est élu député de la Dordogne et devient président du groupe parlementaire radical-socialiste. En 1925, il est secrétaire d'État, et du au , il est ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts dans le cabinet Paul Painlevé. De 1932 à 1936, il est vice-président de la Chambre des députés. Il contribue par ses vives critiques à la chute de Pierre Laval en 1935.
Chef de la diplomatie du Front populaire
Il retrouve le gouvernement comme ministre de la Justice et vice-président du Conseil dans le cabinet Albert Sarraut du au . Dans les gouvernements de Front populaire, il occupe tantôt la fonction de ministre des affaires étrangères tantôt celle de ministre de l’Éducation nationale. Chef de la diplomatie du au dans les cabinets Léon Blum (1) et Camille Chautemps (3), il adopte une ligne conciliante à l’égard de l’Allemagne et doit faire face aux problèmes posés par la guerre d'Espagne à un gouvernement de gauche. En , il discute avec Józef Beck, son homologue polonais des affaires étrangères, du « projet de Madagascar ». Ses fonctions au Quai d’Orsay s’achèvent avec l’Anschluss, en .
Il redevient ministre de l’éducation dans les gouvernements Édouard Daladier (3) et Paul Reynaud, du au et du 5 au 16 juin 1940.
Opposé à l'Armistice, il s'embarque le avec d'autres parlementaires sur le Massilia qui gagne Alger. Résistant, il fut arrêté et déporté à Oranienburg de 1943 à 1945.
A l'élection de l'Assemblée nationale constituante de 1945, la liste radicale d'Yvon Delbos se place derrière la liste communiste et celle de la SFIO. Les deux partis se revendiquant « marxistes » emportent chacun deux sièges tandis que le cinquième revient à Yvon Delbos. Lucien Dutard est élu avec le chef de la liste communiste, Yves Péron[4]. Yvon Delbos demeure député de Dordogne de 1946 à 1955.
Il meurt à son domicile parisien du 4e arrondissement le [5]. Ses obsèques suivies de son inhumation ont eu lieu en Dordogne, à Montignac[2].
Ministre de la IVe République
À la Libération, il est élu membre des deux Assemblées nationales constituantes et député jusqu’en .
- Ministre d'État du gouvernement Paul Ramadier (1) (du au )
- Ministre d'État (France), Ministre de la Défense nationale (par intérim) du gouvernement Paul Ramadier (1) (du au )
- Ministre d'État (France) du gouvernement Paul Ramadier (2) (du au )
- Ministre de l'Éducation nationale du gouvernement André Marie (du au )
- Ministre de l'Éducation nationale du gouvernement Henri Queuille (1) (du au )
- Ministre de l'Éducation nationale du gouvernement Georges Bidault (2) et Gouvernement Georges Bidault (3) (du au )
Il est un ardent défenseur de l'école publique, et il fait ainsi appliquer en 1948 la loi, toujours en vigueur, qui octroie la qualité de fonctionnaires stagiaires aux élèves des écoles normales supérieures[6].
Candidat à la présidence
Delbos est candidat à la présidence de la République aux trois premiers tours en . Il est élu sénateur RGR en et siège au Conseil de la République jusqu'à sa mort.
Européen convaincu
Fervent européen, il fut aussi membre de l’Assemblée de la Communauté européenne du charbon et de l'acier et vice-président de l’Internationale libérale.
Références
- À partir du 4 mai 1947 et jusqu'au 22 octobre 1947, à la suite de l'expulsion des ministres communistes du Gouvernement, Delbos obtient le portefeuille de Ministre de la Défense
- Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, Éditions Fanlac, 1999, (ISBN 2-86577-214-4), p. 299.
- Archives de la Dordogne, commune de Thonac, acte de naissance no 34, année 1885 (page 4/12) (avec mention marginale de décès).
- Rodney42, « Dutard Lucien Jean », sur memoiresdeguerre.com, Mémoires de Guerre, (consulté le ).
- Archives de Paris 4e, acte de décès no 1423, année 1956 (page 14/31).
- Loi n° 48-1314 du 26 août 1948 attribuant aux élèves des écoles normales supérieures le traitement et les avantages afférents à la condition de fonctionnaire stagiaire, modifiée par la loi n° 54-304 du 20 mars 1954 accordant la qualité de fonctionnaire stagiaire à tous les élèves des écoles normales supérieures.
Bibliographie
- « Yvon Delbos », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
- Bernard Lachaise, Yvon Delbos 1885-1956, éd. Fanlac, 1993
- Benoît Cazenave, Yvon Delbos, in Hier war das Ganze Europa, Fondation des mémoriaux brandebourgeois, Éditions Metropol Verlag, Berlin, 2004.
Voir aussi
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :