Veaugues
Veaugues est une commune française, située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.
Veaugues | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Cher | ||||
Arrondissement | Bourges | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Pays Fort Sancerrois Val de Loire | ||||
Maire Mandat |
Jean-Yves Pelé 2020-2026 |
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Code postal | 18300 | ||||
Code commune | 18272 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
630 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 23 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 15′ 29″ nord, 2° 45′ 31″ est | ||||
Altitude | Min. 180 m Max. 346 m |
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Superficie | 27,92 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Sancerre | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Cher
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Géographie
Veaugues se situe au carrefour de trois régions naturelles : le Sancerrois et ses vignobles au nord-est ; la Champagne berrichonne, pays de grandes cultures, au sud ; enfin le Pays-Fort, alternance de bois et de cultures, au nord-ouest.
Localisation
Neuvy-Deux-Clochers | Crézancy-en-Sancerre | Bué Vinon |
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Humbligny | N | Gardefort | ||
O Veaugues E | ||||
S | ||||
Montigny | Jalognes |
Hydrographie et relief
La commune est traversée par le ruisseau de Planche-Godard, qui a ses sources dans les vallons de Sarry et Villedonné (commune de Neuvy-Deux-Clochers), et se jette dans la Vauvise à Saint-Bouize en compagnie du Boisseau.
Le sous-sol, essentiellement calcaire, est constitué de terrains datant du Jurassique supérieur. De nombreuses carrières souterraines de calcaire crayeux ont été exploitées jusque vers 1920 ; elles fournissaient des quartiers d’une pierre de qualité moyenne, souvent gélive, mais d’une extraction facile, très utilisée dans tout le Sancerrois.
La partie ouest de la commune est essentiellement occupée par un grand massif boisé qui se prolonge sur Montigny. Ces bois, en grande partie communaux, offrent une grande diversité d’espèces ligneuses, et notamment un alisier hybride, croisement naturel et fertile de l’alisier blanc et de l’alisier torminal. Cette richesse naturelle a valu à certaines parcelles d’être classées zones Natura 2000 au titre du plan local d'urbanisme de 2010, leur conférant ainsi en principe un statut de protection renforcée. Certaines parcelles ont été plantées en résineux (pin noir d'Autriche) dès la fin du XIXe siècle.
Urbanisme
Typologie
Veaugues est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,6 %), forêts (28,7 %), prairies (6,4 %), cultures permanentes (3,4 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %), zones urbanisées (2,4 %)[6].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Veaugues est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[7]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[8].
Risques naturels
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[9]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 59,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 411 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 297 sont en en aléa moyen ou fort, soit 72 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[10] - [Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et par des mouvements de terrain en 1999[7].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[11].
Histoire
De l'Antiquité au Moyen Âge
Les plus anciennes traces d’occupation à Veaugues remontent à l’époque gallo-romaine, avec la voie Bourges-Auxerre qui la borde sur sa partie Sud-Est sur plus de deux kilomètres. Cette voie, surnommée « Voie Jacques Cœur », peut-être parce que les marchands travaillant pour le célèbre Grand Argentier de Charles VII l’ont utilisée au XVe siècle, est encore bien visible, soit comme un chemin de terre, soit en tant que levée dans les champs. Un aqueduc gallo-romain longe la route venant de Neuvy, et termine sa course dans cette zone, sans qu’on sache ce qu’il desservait, peut-être une villa.
Près de la route départementale 59, juste avant d’arriver à la limite avec la commune de Montigny, se trouvent les traces d’une enceinte castrale, appelée le « Chétif-Château » ou le « château de Faye ». Elle consiste en un fossé circulaire délimitant une plateforme intérieure d’une cinquantaine de mètres de diamètre, probablement le siège d’une ancienne Seigneurie entre les Xe et XIVe siècles.
XVIIe siècle
Un acte notarié du mentionne, en qualité d'acheteur d'une parcelle de terre, un « Honnorable homme Mr Jacques Grangier Sieur de La Faix, demeurant au bourg de Montigny ». Il se pourrait donc que ce titre ait pour origine le sus-mentionné château de Faye.
Le point le plus bas du village, actuellement occupé par un établissement pour personnes handicapées, est probablement l’ancien siège de la Seigneurie de Veaugues. Sur le plan cadastral de 1823 se voient encore des fossés et une tour ou pigeonnier.
XVIIIe siècle
Dans son testament, signé aux Porteaux le , Antoine de Saugnac de la Garde, Seigneur des Porteaux et de Veaugues, demande à être inhumé dans la paroisse du lieu de son décès et laisse une somme de quarante livres à distribuer, en argent ou en blé, aux vieillards, aux veuves et aux orphelins les plus nécessiteux de cette paroisse. Il exprime le désir que son château des Porteaux ou celui de Veaugues soit converti en hôpital pour les pauvres : malades, vieillards, veuves et orphelins des paroisses de Veaugues et de Crézancy. Une personne pieuse, consacrée à Dieu, et que désignerait l'archevêque de Bourges, serait chargée d'installer des sœurs grises dans l'hospice[12].
L'hôpital est finalement aménagé dans son château de Veaugues, et cet établissement est doté de biens de rapport, notamment de bois. Antoine de Saugnac était un visionnaire, puisqu'il mourut peut-être assassiné, dès 1716.
En 1788, le « château », dont nous ne savons rien de la disposition, est démoli et remplacé par le bâtiment visible aujourd'hui. À l'époque géré par des religieuses, il sera plus tard connu sous les noms d’« aérium », puis de « préventorium », avant d’accueillir des colonies de vacances, puis enfin des personnes handicapées.
XIXe siècle
Un incendie ayant ravagé le bas du bourg en 1829, il ne reste aucun bâtiment antérieur à cette époque, ou alors très profondément remaniés. Une demeure du centre-bourg présente des linteaux anciens à traces de meneaux, mais il semble qu’ils soient utilisés en réemploi.
C’est avec l’arrivée du chemin de fer à la fin du XIXe siècle que Veaugues connaîtra une expansion rapide qui lui donnera son visage actuel. La Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (P-O) ouvre le sa ligne de Bourges à Cosne-sur-Loire, maillon d’un itinéraire stratégique destiné à relier les arsenaux du Sud-Ouest aux lignes de front de l’Est (l’Alsace et une partie de la Lorraine sont alors allemandes).
XXe et XXIe siècles
Dès 1890 se construisent de nombreuses maisons neuves le long de l’avenue de la Gare, alors que beaucoup d’autres, au centre-bourg, sont totalement reconstruites durant le 1er quart du XXe siècle.
En 1906-1907 est ouverte la ligne à voie métrique Argent-La Guerche, exploitée par la Société générale des chemins de fer économiques (SE). Cette dernière construira à Veaugues des ateliers d’entretien qui, avec le personnel de route des deux compagnies, feront vivre jusqu’à quarante familles durant l’entre-deux-guerres.
Comme en beaucoup d’endroits, le chemin de fer s’effacera devant la route : la ligne du « tacot » (S-E) ferme en 1948, et la « grande ligne » en 1966 ; un service de marchandises subsiste cependant entre Veaugues et Bourges jusqu’en 1987.
La place de Veaugues, depuis la reconstruction de l’église en 1891, connaîtra une suite de réaménagements successifs, qu’on peut suivre au travers des générations de cartes postales qui furent éditées jusque dans les années 1970. Sa configuration actuelle date de 2009.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].
En 2020, la commune comptait 630 habitants[Note 2], en diminution de 9,61 % par rapport à 2014 (Cher : −3,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Aignan. L’église actuelle date de 1891, et a été entièrement rebâtie plus au sud de l’ancienne. Contrairement à la tradition qui veut que le chœur des églises soit orienté vers Jérusalem, d’où un axe est-ouest de la nef, l’église Saint-Aignan est orientée approximativement nord-sud. Elle occupe l’emplacement de l’ancien cimetière qui entourait l’église d’origine romane, plusieurs fois remaniée et démolie pour cause de vétusté en 1888. De l’ancienne église subsistent deux bénitiers de fonte datant d’environ 1500, dont l’un semble porter les armoiries de la famille de La Porte, seigneurs de Veaugues, et qui ont peut-être été fabriqués aux forges de la Motte-Cochon (Lugny-Champagne). Dans le chœur de l’église actuelle, on peut également voir une statue de la Vierge posée sur une colonne à chapiteau provenant de l’ancienne église.
- Château des Porteaux
Personnalités liées à la commune
- Ernest Mingasson, maire de Veaugues, député du Cher
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Les risques près de chez moi - commune de Veaugues », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
- Jean Néraud, Histoire des Porteaux
- « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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