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Vaugneray

Vaugneray est une commune française située dans le département du RhÎne en région Auvergne-RhÎne-Alpes.

Vaugneray
Vaugneray
Vue Ă  partir des collines de Vaugneray, Lyon et le mont Blanc.
Blason de Vaugneray
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂŽne-Alpes
DĂ©partement RhĂŽne
Arrondissement Lyon
Intercommunalité Communauté de communes des Vallons du Lyonnais
(siĂšge)
Maire
Mandat
Daniel Jullien
2020-2026
Code postal 69670
Code commune 69255
DĂ©mographie
Gentilé Valnégriens (trÚs rarement Valnigrins)
Population
municipale
6 082 hab. (2020)
DensitĂ© 243 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 44â€Č 18″ nord, 4° 39â€Č 26″ est
Altitude Min. 260 m
Max. 804 m
Superficie 25,02 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Lyon
(banlieue)
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Vaugneray
Localisation
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Vaugneray
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Vaugneray
Liens
Site web vaugneray.com

    La commune est née le de la fusion de l'ancienne commune de Vaugneray et de la commune voisine Saint-Laurent-de-Vaux[1].

    GĂ©ographie

    Localisation

    Vaugneray est une commune située à une vingtaine de kilomÚtres à l'ouest de Lyon, capitale des Gaules.

    Communes limitrophes

    Lieux-dits, Ă©carts et quartiers

    La commune compte un certain nombre de lieux-dits administratifs[Note 1] répertoriés consultables ici[2] dont le Cumet, la Maison Blanche, Clavigny, la MiloniÚre, le Martin, Samazanges, les Alouettes


    GĂ©ologie et reliefs

    Vaugneray est situĂ©e sur le flanc oriental des Monts du Lyonnais qui domine le Grand Lyon. Son vaste territoire, façonnĂ© par l’agriculture, est propice Ă  la randonnĂ©e Ă  travers de vastes Ă©tendues boisĂ©es. Le col de la LuĂšre (714 m) et le col de Malval (732 m), situĂ©s juste au-dessus de la commune permettent des passages directs Ă  l'ouest vers la vallĂ©e de la BrĂ©venne.

    La commune est installée sur des terrains caractéristiques de la géologie des Monts du Lyonnais, marqués par les roches métamorphiques d'origine principalement granitique (gneiss rubanés et oeillés), avec des affleurements de microdiorites et d'une syénite sombre nommée vaugnérite en référence à la commune.

    La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[3].

    Hydrographie

    La commune est traversée par l'Yzeron, affluent du RhÎne, qui forme le val noir, nom donné au vallon situé entre les communes d'Yzeron, Saint-Laurent-de-Vaux et Brindas, et ses affluents :

    • le ruisseau des Aduts, long de 1,8 km[4] ;
    • le ruisseau de la MiloniĂšre, long de km[5] ;
    • le ruisseau Goutte Lays, long de 1,2 km[6] ;
    • le Dronau, long de 5,6 km[7] ; Le Dronau se jette dans l'Yzeron au Pont Pinay.
    • la Chaudanne, longue de 4,3 km[8].

    Transports

    La commune est desservie par la ligne d’autocars N° 147 (Craponne – Pollionnay) du rĂ©seau Les cars du RhĂŽne, ainsi que par « Les transports en commun de Vaugneray Â» vers Craponne.

    Voies de communication

    On accĂšde Ă  la commune par :

    • la D 50, de Brindas au sud est Ă  4,7 km ;
    • la D 611, de GrĂ©zieu-la-Varenne au nord est Ă  2,9 km.

    Urbanisme

    Typologie

    Vaugneray est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 2] - [9] - [10] - [11]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Lyon, une agglomĂ©ration inter-dĂ©partementale regroupant 124 communes[12] et 1 653 951 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomĂ©ration de Lyon est la deuxiĂšme plus importante de la France en termes de population, derriĂšre celle de Paris[13] - [14].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[15] - [16].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (58,7 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (61,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (31,2 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (28,8 %), prairies (27,9 %), zones urbanisĂ©es (8,9 %), terres arables (2 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (1,2 %)[17].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[18].

    Logement

    En 2014, le nombre total de logements dans la commune Ă©tait de 2 285 (dont 73,4 % de maisons et 25,5 % d’appartements).

    Parmi ces logements, 89,8 % étaient des résidences principales, 3,5 % des résidences secondaires et 6,7 % des logements vacants.

    La part des mĂ©nages propriĂ©taires de leur rĂ©sidence principale s’élevait Ă  70,1 % contre 27,9 % de locataires[19].

    La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était de 4,8 %[Note 4].

    Toponymie

    Sur l’origine du nom Vaugneray, deux hypothĂšses sont Ă  considĂ©rer :

    • Une origine latine au travers du Valle Nereia (« val noir Â») [Note 5]. Le nom Val noir aurait pour origine : soit la couleur trĂšs sombre des forĂȘts qui entourent la vallĂ©e du mĂȘme nom et dans laquelle se situe la commune[20], vallĂ©e creusĂ©e par l'Yzeron depuis le Col de Malval, soit la couleur de la pierre locale, syĂ©nite particuliĂšrement sombre que l'on appelle communĂ©ment vaugnĂ©rite. Dans cette hypothĂšse, il est Ă©galement utile de relever que la racine val noir se retrouve dans le gentilĂ© des habitants de la commune.
    • Une origine issue de l'expression Vallis nĂ©riacensis (vallĂ©e de Nerius), un gentilice gallo-romain[Note 6] - [21]. La plus ancienne mention connue date du ( « in agro Vallis Neriacensis », Cartuaire de Savigny, charte 29 ).

    Enfin, on notera utilement les références topographique à la commune dans le fichier topographique de Marguerite Gonon:

    • Au XIIIe siĂšcle, on retrouve le nom de Valnerey,
    • Aux XIVe – XVe siĂšcles, les noms de Vallis Nigre, Vauneyreu, Vannerieu, Valnireu et Vaunerey,
    • Au XVIe siĂšcle, les noms de Vaulgnieureys, Vaulgneray et enfin Vaugneray.

    Histoire

    Présentation géographique

    La commune de Vaugneray s’étendait dans le passĂ© sur 25,2 km2 avant que n’en soient distraits en 1852 les secteurs de la Croix de Part, Saint-Clair et La Brally rattachĂ©s Ă  la commune d’Yzeron. Sa superficie a ainsi Ă©tĂ© ramenĂ©e Ă  22,38 km2 jusqu’en 2015. A cette date, par la fusion avec la petite commune de Saint-Laurent-de-Vaux, son territoire a quasiment retrouvĂ© ses anciennes dimensions avec 25,02 km2. Un long Ă©tirement sur 500 mĂštres de dĂ©nivelĂ©e entre 260 mĂštres aux Aiguillons et 860 aux Aduts lui vaut le privilĂšge d’ĂȘtre la seule commune du Plateau lyonnais Ă  rĂ©aliser la jonction entre sa partie proprement tabulaire et la crĂȘte des monts du Lyonnais. Leur traversĂ©e en a Ă©tĂ© favorisĂ©e depuis les temps gallo-romains jusqu’à nos jours oĂč on les franchit par le col de Malval Ă  732 mĂštres. Il est donc logique que Vaugneray ait Ă©tĂ© choisie en 1997 comme siĂšge de la CCVL (CommunautĂ© de Communes des Vallons du Lyonnais) qui rassemble 8 collectivitĂ©s situĂ©es dans la frange montagneuse (Yzeron, Pollionnay) sur Plateau (Brindas, Messimy) ou en position intermĂ©diaire (Thurins, Sainte-Consorce, GrĂ©zieu-la-Varenne). Leur ensemble regroupe 30 940 habitants sur 106,6 km2.

    Temps gallo-romains

    Vestiges de l'aqueduc de l'Yzeron
    Tracé de la voie romaine
    Tracé de l'aqueduc de l'Yzeron

    Il ne reste que bien peu d’indices d’une prĂ©sence humaine aux temps gallo-romains sur le territoire de la commune de Vaugneray. Son Ă©tymologie est tirĂ©e d’un gentilice qui a donnĂ© son nom de Vallis Nereia Ă  la haute vallĂ©e de l’Yzeron et aux habitants celui de Valnigrins. La premiĂšre mention en est faite dans un dĂ©nombrement des possessions de l’Eglise de Lyon en 994. Par ailleurs, il est incontestable qu’à la limite nord avec Pollionnay passait la voie d’Aquitaine reliant Lugdunum Ă  Burdigala (Bordeaux), les monts du Lyonnais Ă©tant franchis Ă  Saint-Bonnet-le-Froid. Enfin, deux branches de l’aqueduc dit de l’Yzeron, construit parmi les tout premiers avec celui des monts d’Or sous l’empereur Auguste, bien avant celui du Gier car plus proche de la mĂ©tropole, empruntaient le territoire de la commune. Le tracĂ© de la branche de l’Yzeron proprement dit avec captage Ă  720 mĂštres en dessous du village Ă©ponyme se suit sur une longueur de 2400 mĂštres dans la partie sud de la commune Ă  l’amont du col de la Fausse. C’est aujourd’hui un magnifique itinĂ©raire de randonnĂ©e. La branche de Vaugneray correspond au captage du Dronau, son affluent de rive gauche, vers le BarthĂ©lemy Ă  600 mĂštres d’altitude. On a repĂ©rĂ© sur plus de 3 km son tracĂ© coudĂ©, nord-sud de la MaletiĂšre Ă  l’entrĂ©e ouest du Bourg jusqu’aux FontaniĂšres puis sud-nord jusqu’à la limite de la commune de GrĂ©zieu-la-Varenne oĂč commence le tronçon unique en direction du quartier lyonnais du Point du Jour[22] - [23].

    Des chanoines aux seigneurs

    Etant donnĂ© la vaste Ă©tendue de la commune dont beaucoup des 92 lieudits Ă©numĂ©rĂ©s par le prĂ©inventaire correspondent encore Ă  des hameaux, il y eut place dĂšs l’aube du Moyen-Age pour l’établissement de divers pouvoirs. Les chanoines comtes de Lyon n’ont jamais exercĂ© le contrĂŽle que du seul bourg, A charge pour eux d’en assurer la dĂ©fense. Aux pires moments de la Guerre de Cent Ans la protection fut assurĂ©e par la constitution d’un vingtain dont la plus ancienne mention remonte Ă  1391. On a pu en reconstituer le plan tel qu’il se prĂ©sentait au XVIe siĂšcle : « un quadrilatĂšre rĂ©gulier percĂ© d’une seule entrĂ©e au milieu du cĂŽtĂ© sud. Le mur septentrional se confondait avec le mur nord de l’église dans laquelle on pĂ©nĂ©trait par une porte latĂ©rale au sud ». L’entrĂ©e des maisons se faisait par l’intĂ©rieur. La demeure des chanoines obĂ©anciers se dressait Ă  l’angle nord-est Ă  l’opposĂ© de celle de la famille des Valentin, notaires royaux qui devaient leur racheter en 1584 les prĂ©rogatives seigneuriales. Cette transmission de pouvoirs justifie la prĂ©sence sur le blason de la commune, au-dessus du V des Valentin, des tĂȘtes affrontĂ©es du griffon et du lion qui les symbolisent. Le cimetiĂšre Ă©tait Ă  l’extĂ©rieur du vingtain, du cĂŽtĂ© nord. C’est sur son emplacement que devait ĂȘtre construite la nouvelle Ă©glise au milieu du XIXe siĂšcle[24].

    • Vingtain de Vaugneray
      Vingtain de Vaugneray
    • Ancienne Ă©glise
      Ancienne Ă©glise
    • blason de Vaugneray
      blason de Vaugneray
    • Tours du chĂąteau de BĂ©nĂ©vent
      Tours du chùteau de Bénévent
    • ChĂąteau de BĂ©nĂ©vent
      Chùteau de Bénévent
    • Tombe des BĂ©nĂ©vent
      Tombe des Bénévent

    BĂ©nĂ©vent n’était encore au dĂ©but du XVIe siĂšcle qu’une modeste grange, proche du bourg au sud-ouest quand elle fut vendue en 1516 Ă  Jean Valentin, notaire royal Ă  Vaugneray. Avant mĂȘme d’avoir acquis leurs prĂ©rogatives de seigneurs en 1584, les Valentin en commencĂšrent la transformation : en 1564, alors que la peste faisait rage dans la rĂ©gion lyonnaise, y compris dans le bourg de Vaugneray, Etienne Valentin se retira dans sa grange et entreprit de la transformer en une confortable maison forte. Des remaniements et agrandissements successifs au cours des siĂšcles, en 1768-69, au XIXe siĂšcle et entre 1913 et 1926, ont achevĂ© de lui donner son aspect actuel. Mais ce sont bien ces caractĂ©ristiques de maison forte avec ces tours rondes couvertes de toits coniques aplatis en tuiles canal qui donnentĂ  l’ensemble son cachet si particulier[25].

    Le patrimoine des Valentins ne se limitait pas Ă  BĂ©nĂ©vent. Il comportait Ă©galement au sud-est du bourg, Ă  son contact mĂȘme, la Grand’Maison Valentin. On ne pouvait s’y mĂ©prendre : le style du bĂątiment devait rehausser le prestige de la famille anoblie. On peut en juger par le sort qu’elle devait connaĂźtre par la suite. Lorsqu’elle a Ă©tĂ© vendue en 1748 Ă  un bourgeois lyonnais, elle consistait « en bĂątiments dans lesquels trois pavillons avec girouettes et crĂ©neaux au-dessus des portes d’entrĂ©e ». Quatre ans plus tard, le sieur Durand, nouveau propriĂ©taire, reçut une assignation le contraignant Ă  dĂ©molir « tours pavillons, girouettes, crĂ©neaux, meurtriĂšres et colombiers » car, s’il avait acquis les titres de propriĂ©tĂ©s, il demeurait un roturier ! C’est pourquoi toutes traces de ce passĂ© ont aujourd’hui disparu[26].

    Le chĂąteau de Hoirieu a son histoire propre qui est peu en relation avec celle de la commune. Son nom est celui d’une des plus anciennes familles qui le tenait en fief au XIVe siĂšcle en succession de l’abbaye de l’Isle Barbe : c’est l’unique trace laissĂ©e par le clergĂ© rĂ©gulier face au pouvoir des chanoines comtes ! C’est aussi le bĂątiment le plus imposant de Vaugneray. Il doit sa structure actuelle Ă  deux propriĂ©taires du milieu du XIXe siĂšcle : les Tramoy en ont lancĂ© la construction entre 1844 et 1847 ; leur Ɠuvre a Ă©tĂ© parachevĂ©e par Joseph Rambaud qui en avait hĂ©ritĂ© en 1860. Une fois entrĂ© par un portail assez modeste, au bout de l’allĂ©e le visiteur se prĂ©sente pour l’accueil devant la façade nord mais la vue la plus impressionnante est celle de la façade sud : du fait de la pente du terrain, le chĂąteau est comme perchĂ© au-dessus du parc ; au-devant a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©e une large terrasse. Le style en est du plus pur classicisme. Le corps central de cinq travĂ©es est haut d’un Ă©tage et d’un comble surĂ©levĂ©. Il est flanquĂ© de deux ailes oblongues qui compensent leur largeur rĂ©duite par leur plus grande hauteur avec deux Ă©tages surmontĂ©s d’un comble. L’élĂ©gance est dans les fenĂȘtres garnies de bandeaux moulurĂ©s, de frontons triangulaires et de frontons cintrĂ©es Ă  oreilles en ciment[27].

    • Hoirieu façade sud
      Hoirieu façade sud

    Une Ă©conomie prospĂšre

    DĂ©jĂ  forte au dĂ©but du XIXe siĂšcle de ses 1548 habitants en 1806, la collectivitĂ© valnigrine s’est encore renforcĂ©e jusqu‘en 1851, annĂ©e du maximum dĂ©mographique (2174 habitants). On observe ensuite une grande stabilitĂ© jusqu’à la veille de la DeuxiĂšme Guerre mondiale (2123 habitants en 1936). Ainsi Vaugneray a Ă©chappĂ© Ă  l’exode rural qui caractĂ©rise cette Ă©poque. La prospĂ©ritĂ© de l'Ă©conomie tenait Ă  un certain Ă©quilibre entre l’agriculture traditionnelle et l’industrie. Les cĂ©rĂ©ales Ă©taient Ă  la base de la polyculture d’oĂč le nombre important de moulins : 5 sur le Dronau, 5 sur l’Yzeron et un moulin Ă  vent[28]. A la culture de la vigne dans le bas de la commune faisaient pendant les bois de chĂątaigniers sur le flanc des monts du Lyonnais. Les travaux des champs Ă©taient assurĂ©s par des attelages de bƓufs et les transports par des chevaux, ce qui donnait de l’ouvrage aux charrons, forgerons, marĂ©chaux ferrants, bourreliers. Plus de 600 agriculteurs complĂ©taient leurs revenus par des travaux de tissage en hiver. Comme dans une grande partie de l’ouest lyonnais 27 blanchisseries Ɠuvraient pour la bourgeoisie de la ville. Leur souvenir est perpĂ©tuĂ© par la rue des lavandiĂšres. Plus rarement, cette activitĂ© prenait la forme d'une vĂ©ritable entreprise. Le cas le plus typique est celui de la Maison Louis, qui fut un temps le plus gros employeur de la commune. Elle Ă©tait spĂ©cialisĂ©e dans la bonneterie. Du vĂȘtement de corps, elle passa au maillot de bain, au chausson et
 aux filets pour les mytiliculteurs de l’étang de Thau[29].

    Ancienne maison Louis
    Ancienne maison Louis.

    La commune a su maintenir avec la mĂ©tropole lyonnaise des relations Ă©troites. Le symbole en est dans l’amĂ©lioration, bien qu’assez tardive, des communications entre elles. Vaugneray, comme l’ensemble du Plateau Lyonnais n’était pas desservi par le rĂ©seau ferroviaire national en voie d’achĂšvement. Pour remĂ©dier Ă  cette situation, la Compagnie de Lyon Ă  FourviĂšre et Saint-Just qui avait mis en service en 1878 ses funiculaires depuis le quartier Saint-Jean se dĂ©cida Ă  desservir le secteur par un rĂ©seau Ă  Ă©cartement mĂ©trique, changeant son nom en FOL (Compagnie de FourviĂšre et Ouest Lyonnais). Le tronçon de 14,8 km de Saint-Just Ă  Vaugneray-Maison Blanche fut ouvert au trafic sur voie propre en 1886. Une carriole surnommĂ©e la patache amenait les voyageurs jusqu’au centre du bourg. En 1910, la fusion de la FOL avec l’OTL (Compagnie des Omnibus et Tramways de Lyon) s’est traduite par des moyens financiers accrus : la motrice Ă©lectrique a remplacĂ© la locomotive Ă  vapeur en 1911. AprĂšs les temps difficiles de la Grande Guerre, ce sympathique tacot ou tutu continua Ă  assurer une desserte rĂ©guliĂšre dans de confortables wagons. Les blanchisseurs lui confiaient leur linge et les agriculteurs les produits de leurs fermes. Le dimanche, sous le nom de train de plaisir selon l’expression Ă  la mode, il Ă©tait frĂ©quentĂ© par les citadins dĂ©sireux de se ressourcer Ă  la campagne. Cependant, dĂšs avant 1939, s’était exprimĂ© le dĂ©sir de remplacer le train par l’autocar mais il fut sans concurrence pour les Lyonnais en quĂȘte de ravitaillement pendant la guerre. Ce sursis prit fin avec la fermeture de la voie en 1954[30].

    Une foi Ă  toutes Ă©preuves

    La cohésion de la société valnigrine se manifeste par sa ferveur religieuse à toute épreuve. On en trouve l'illustration dans de nombreux domaines.

    L’église

    L’idĂ©e d'une nouvelle Ă©glise Ă©mise en 1856, s’est concrĂ©tisĂ©e avec le projet de style roman de l’architecte Pierre Bernard en 1860. La construction, au nord de l’ancienne Ă  l’emplacement du cimetiĂšre, date des annĂ©es 1862-1865 mais le clocher n’a Ă©tĂ© coiffĂ© de sa flĂšche qu’en 1897, financĂ©e par Joseph Rambaud. Le vocable de saint Antoine l’Ermite qui avait dĂ©finitivement supplantĂ© saint LĂ©ger en 1733 a Ă©tĂ© conservĂ©. Dans le choix des matĂ©riaux, on a jouĂ© sur le contraste entre la vaugnerite, ce granite gris foncĂ© extrait de la proche carriĂšre de Pont Pinay Ă  la limite de Brindas, et la blancheur du calcaire de Lucenay des encadrements de baies, des colonnettes, des bandeaux et des frises d’arceau tandis que la flĂšche noire au-dessus des toits en tuiles mĂ©caniques rouges est en pierre de Volvic[31].

    Le plan basilical est Ă  trois nefs, la centrale Ă©tant surĂ©levĂ©e par rapport aux collatĂ©raux. Leurs trois travĂ©es sont prĂ©cĂ©dĂ©es d’un massif antĂ©rieur d’une travĂ©e. L’abside est en cul de four semi-circulaire comme les deux absidioles qui l’encadrent. Une vue latĂ©rale du cĂŽtĂ© ouest permet d’apprĂ©cier la parfaite rĂ©ussite si l’intention de l’architecte Ă©tait bien d’élever les esprits vers la voĂ»te cĂ©leste : chacun des trois niveaux correspondant Ă  l’étagement des nefs et au clocher est cantonnĂ© de pyramidions Ă  petites croix qui ramĂšnent l’attention vers le centre. La mĂȘme intention est renforcĂ©e sur la façade antĂ©rieure par la nĂ©cessaire adaptation Ă  la pente du terrain en direction du nord : on compte un premier emmarchement de neuf degrĂ©s pour accĂ©der au portail lui-mĂȘme atteint par un escalier Ă  cinq degrĂ©s. Contribuent Ă©galement Ă  ce mouvement ascensionnel la convergence en direction de la flĂšche du clocher des pentes des toits des collatĂ©raux et le tympan pignon triangulaire interposĂ© Ă  mi-distance sur la façade. Les portes latĂ©rales font en partie l’économie de l’accĂšs frontal avec seulement six marches d’escalier. Leur style n’en a pas Ă©tĂ© moins soignĂ©. Pour celle de gauche, « le linteau ornĂ© d’une frise de lenticules arrondies est surmontĂ© d’une arcature trilobĂ©e inscrite dans le tympan d’un fronton triangulaire [
] Les jambages calcaires sont renforcĂ©s par des colonnettes en vaugnerite » aux chapiteaux historiĂ©s[32].

    • Église de Vaugneray façade
      Église de Vaugneray façade
    • Église de Vaugneray cĂŽtĂ© ouest
      Église de Vaugneray cĂŽtĂ© ouest
    • Église de Vaugneray abside
      Église de Vaugneray abside
    • Porte latĂ©rale gauche
      Porte latérale gauche
    • Porte latĂ©rale droite
      Porte latérale droite

    L’on n’est pas déçu en pĂ©nĂ©trant dans l’intĂ©rieur de l’église. Entre les Ă©lĂ©gants piliers cruciformes flanquĂ©s de colonnes engagĂ©es assez sveltes la largeur d’ouverture des arches en plein cintre permet une facile communication entre les nefs. Le prĂ©-inventaire a numĂ©rotĂ© les 24 baies vitrĂ©es auxquelles il faudrait ajouter les oculi du niveau supĂ©rieur. Il en rĂ©sulte un trĂšs bon Ă©clairage de l’ensemble.

    • Nef de l'Ă©glise de Vaugneray direction entrĂ©e
      Nef de l'église de Vaugneray direction entrée
    • Nef de l'Ă©glise de Vaugneray direction abside
      Nef de l'Ă©glise de Vaugneray direction abside
    • Abside de l'Ă©glise de Vaugneray
      Abside de l'Ă©glise de Vaugneray

    Parmi les vitraux de l’abside, celui du milieu avec ses trois mĂ©daillons aurait Ă©tĂ© offert par le cardinal de Bonald, primat des Gaules. Entre les trois mĂ©daillons sont insĂ©rĂ©s ses armes et les attributs de son titre. On a envisagĂ© son classement comme monument historique. La totalitĂ© des autres sont du maĂźtre verrier Barreton[33]. Ils ont Ă©tĂ© offert par diffĂ©rentes familles de Vaugneray dont les noms sont inscrits sur les vitraux.

    • vitraux de l'abside
      vitraux de l'abside
    • vitrail du cardinal de Bonald
      vitrail du cardinal de Bonald
    • assomption de la Vierge
      assomption de la Vierge
    • saintes CĂ©cile et Marguerite
      saintes CĂ©cile et Marguerite
    • saintes CĂ©cile et Marguerite
      saintes CĂ©cile et Marguerite
    • saint Claude
      saint Claude
    • sainte Anne
      sainte Anne

    Ont Ă©tĂ© Ă©galement Ă  l’ouvrage les sculpteurs dans le marbre (fonts baptismaux, couronnement de la Vierge, bĂ©nitiers) ou dans le bois (stalles, figurines, confessionnaux).

    • Fonts baptismaux.
      Fonts baptismaux.
    • BĂ©nitier.
      BĂ©nitier.
    • Confessionnal.
      Confessionnal.
    • Sculptures sur bois.
      Sculptures sur bois.
    • Monstre fabuleux.
      Monstre fabuleux.
    • Porte latĂ©rale gauche.
      Porte latérale gauche.
    • Stalles de l'Ă©glise de Vaugneray.
      Stalles de l'Ă©glise de Vaugneray.
    • Mane nobiscum domine.
      Mane nobiscum domine.

    Les croix

    OmniprĂ©sentes, elles servaient de repĂšres, sanctifiaient les lieux et rappelaient les fidĂšles Ă  leurs devoirs. En 1988, le prĂ©-inventaire a pu encore en rĂ©pertorier 26 dont 6 avaient disparu. La variĂ©tĂ© est dans la matiĂšre : 7 sont en bois comme celle de Cunieux, 7 en pierre (Rampeaux, la MaletiĂšre), 6 en fer dont les plus remarquables par leur taille (de 1,7 mĂštres pour la Croix rouge Ă  4,4 mĂštres pour celle du cimetiĂšre) d’autant qu’elles sont juchĂ©es sur de hauts socles. La statue de la madone Notre-Dame de France a Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e en 1897 pour marquer la fin d'une mission[34].

    • Croix rouge.
      Croix rouge.
    • Croix de Cunieux.
      Croix de Cunieux.
    • Croix Rampeaux.
      Croix Rampeaux.
    • Croix de Saint Bonnet.
      Croix de Saint Bonnet.
    • Croix du Logis neuf.
      Croix du Logis neuf.
    • Croix du cimetiĂšre.
      Croix du cimetiĂšre.
    • Croix de la MaletiĂšre.
      Croix de la MaletiĂšre.
    • Vierge Ă  l'enfant.
      Vierge Ă  l'enfant.
    • MonastĂšre de la Visitation.
      MonastĂšre de la Visitation.

    Pour clore cette liste des manifestations de la foi citons enfin ici, malgrĂ© sa construction tardive (1968), le monastĂšre de la Visitation, en position de repli car issu du regroupement des Ă©tablissements de Lyon, Condrieu et Dijon. Le site est remarquable avec un vaste horizon en direction des les Alpes. Le style est rĂ©solument moderne, avec un assemblage de bĂątiments cubiques et des toits en terrasse. Le clocher Ă©vidĂ©, de mĂȘme facture, laissait paraĂźtre sa cloche. Laissait, car celle-ci a disparu depuis la fermeture du couvent transformĂ© en appartements en 2011 au terme d’une brĂšve existence de 43 ans[35].

    Les célébrités

    L’existence de ce terreau religieux n’est pas Ă©trangĂšre au fait que deux Ă©minentes personnalitĂ©s catholiques ont eu de solides attaches avec la commune. Sans doute Joseph Vialatoux a-t-il nouĂ© avec elle une relation plus intime car s’il est nĂ© dans la commune voisine de GrĂ©zieu-la-Varenne c’est bien Ă  Vaugneray qu’il s’est fixĂ© et qu’il est dĂ©cĂ©dĂ© alors que Joseph Rambaud est natif de Lyon et y est enterrĂ©. La mĂ©moire du premier est entretenue au cƓur du village par la crĂ©ation d’un jardin dans lequel des panneaux ne laissent rien ignorer du personnage. C’est cependant Rambaud qui a exercĂ© la magistrature suprĂȘme dans sa rĂ©sidence campagnarde de 1882 Ă  1892. Sans doute bien des points les sĂ©parent ne serait-ce que leur appartenance Ă  deux gĂ©nĂ©rations. Rambaud (1849-1919), dont l'ancrage local s'Ă©tait concrĂ©tisĂ©e par l'hĂ©ritage du chĂąteau d'Hoirieux en 1860, a prĂ©cĂ©dĂ© Vialatoux dans l’existence (1880-1970). Le premier est un enfant de la grande bourgeoisie lyonnaise sur les plans Ă©conomique, avec des intĂ©rĂȘts dans la soierie, et politique avec des ancĂȘtres Ă©chevins. Le second est le fils d’un modeste notaire qui n’envisageait pas pour lui une autre vocation.

    Aussi se sont-ils illustrĂ©s chacun dans un registre diffĂ©rent. L’action de Rambaud est celle d’un homme des sphĂšres dirigeantes. S’il enseigne Ă  l’Institut devenu par la suite la FacultĂ© catholique dont il a contribuĂ© Ă  la fondation en 1871 ce sont dans des disciplines juridiques comme le droit criminel et la lĂ©gislation financiĂšre ou l’économie politique. Pour une plus grande audience, il fondera le Nouvelliste grand organe de la presse catholique face au ProgrĂšs dont son fils prolongera la publication jusqu’au milieu du XXe siĂšcle. Il n’est pas non plus Ă©tranger Ă  la crĂ©ation dans le quartier lyonnais d’Ainay de l’Externat Saint-Joseph dont la direction Ă©tait assurĂ©e par les jĂ©suites, connu depuis 1971 sous le nom de lycĂ©e Saint-Marc. Joseph Vialatoux se veut, dans un certain sens Ă  l’opposĂ©, au service des salariĂ©s. Il a lu l’encyclique Rerum Novarum du pape LĂ©on XIII et s’en est inspirĂ© dans le mĂȘme esprit que Marc Sangnier, fondateur du Sillon. Il diffuse ses idĂ©es philosophiques Ă  travers son enseignement, du modeste lycĂ©e des Chartreux Ă  la Chronique sociale d’audience nationale. Elles dĂ©bouchent sur l’action par la fondation du syndicalisme chrĂ©tien au niveau local puis national : la CFTC (confĂ©dĂ©ration Français des Travailleurs ChrĂ©tiens) est en partie son Ɠuvre. Son esprit d’indĂ©pendance l’amĂšnera Ă  s’opposer Ă  la hiĂ©rarchie, fĂ»t-ce mĂȘme celle du cardinal Gerlier par son hostilitĂ© Ă  de toute collaboration sous le rĂ©gime de Vichy et son engagement dans la RĂ©sistance.

    Ultime pensée

    Au lendemain de la Grande Guerre, il fut dĂ©cidĂ© d'Ă©riger un monument aux morts pour l'ensemble du cantona. On se devait dĂšs lors de le construire sur un site ouvert sur un vaste horizon, plein sud, perchĂ© Ă  450 mĂštres d’altitude. Sa rĂ©alisation en pierre calcaire appareillĂ©e a Ă©tĂ© confiĂ©e en 1923 Ă  un architecte en renom, Robert Giroud, grand prix de Rome. Il en impose avec ses cinq arches en plein cintre, sa hauteur de 6,5 mĂštres et ses 11 mĂštres de dĂ©veloppement. Au centre, sur l’autel de la Patrie, est gravĂ©e, entre autres, la liste des 62 hĂ©ros de la commune de Vaugneray (sur les759 du canton!). Mais il est aussi possible d’aller se recueillir plus intimement devant la stĂšle dressĂ©e dans l’église en mĂ©moire des hĂ©ros de 1914-18[36] - [37].

    • Monument aux morts cĂŽtĂ© sud.
      Monument aux morts cÎté sud.
    • Monument aux morts du canton de Vaugneray cĂŽtĂ© nord.
      Monument aux morts du canton de Vaugneray cÎté nord.
    • Liste des morts sur l'autel de la Patrie.
      Liste des morts sur l'autel de la Patrie.
    • 1914-18 Ă  l'Ă©glise.
      1914-18 Ă  l'Ă©glise.

    L’essor dĂ©mographique

    Pendant plus d’un siĂšcle, la population de Vaugneray a stagnĂ©, passant de 2174 habitants en 1851 Ă  2211 en 1962. Du moins a -t-elle Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©e par l’exode rural si gĂ©nĂ©ral Ă  l’époque et les pertes consĂ©cutives Ă  la guerre de 1914-18, qui expliquent le minimum de 1942 en 1921 avaient-elles Ă©tĂ© neutralisĂ©es en 1946 oĂč l’on comptait 2035 Valnigrins. Par contraste, la pĂ©riode contemporaine se caractĂ©rise par une forte croissance. Dans les 60 derniĂšres annĂ©es, la population de la commune a nettement plus que doublĂ©e : elle a Ă©tĂ© multipliĂ©e exactement par 2,23 (4925 en 2022. Tout au long de cette pĂ©riode la croissance a Ă©tĂ© entretenue quasi exclusivement par un excĂ©dent migratoire qui atteint son maximum dans la derniĂšre dĂ©cennie avec 2,6 % en moyenne annuelle. Car si le nombre de naissances se maintient Ă  un niveau normal (12,6 pour mille) le taux de mortalitĂ©, lui, trĂšs supĂ©rieur Ă  la moyenne nationale, apparaĂźt comme exceptionnellement Ă©levĂ©. Il est Ă  mettre en rapport avec l’importance de la population ĂągĂ©e de plus de 60 ans et surtout de celle qui rĂ©side dans des Ă©tablissements de soins pour les personnes ĂągĂ©es (26,6 % au total)[38].

    Urbanisation de l'adret
    Urbanisation de l'adret.

    A cet essor dĂ©mographique correspond une augmentation du nombre de logements (2590 en 2019 contre 861 en 1968). Les constructions antĂ©rieures Ă  1945 n’en constituent plus que 22,7% en 2015. A cette mĂȘme date, les deux tiers avaient Ă©tĂ© construits depuis 1968. Le choix des rĂ©sidents s’est portĂ© sur la maison individuelle (72,2% en 2019) mais le nombre des appartements en immeubles augmente au fil des annĂ©es. La physionomie de la commune en a Ă©tĂ© profondĂ©ment transformĂ©e. De part et d’autre du bourg traditionnel les lotissements forment un alignement continu selon un axe nord- ouest/sud-est de la limite de la commune jusqu’qu’au bord de l’Yzeron, magnifique adret de 2,5 km environ. Il a de plus en plus tendance Ă  se confondre avec celui de la Maison Blanche qui, d’est en ouest est axĂ© sur la route dĂ©partementale 489[38].

    Le problùme de l’emploi

    Plan de la ZA des Deux Vallées
    Plan de la ZA des Deux Vallées.
    ZA des deux vallées
    ZA des deux vallées.

    Si l’on en juge par le niveau de diplĂŽmes, les personnes ayant une formation supĂ©rieure au baccalaurĂ©at sont surreprĂ©sentĂ©es par rapport Ă  la moyenne nationale. Pour 48,2 % elle est Ă©gale ou supĂ©rieure Ă  5 ans dont 22,3% de cadres et 25,9% de professions intermĂ©diaires contre 16,8% d’employĂ©s et 11,8% d’ouvriers. Les offres locales d’emploi sont insuffisantes car on en comptabilise seulement 1779 face Ă  une demande de 2792. Elles sont satisfaites Ă  21,3% dans la zone alors que 78,7% des actifs doivent se dĂ©placer quotidiennement pour rejoindre leur poste de travail. Certes, trois zones d’activitĂ©s ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es (La Guise, Maison Blanche et Deux VallĂ©es) mais elles sont de taille trĂšs modeste. La CommunautĂ© de Communes des Vallons du Lyonnais, dont c’est dĂ©sormais la responsabilitĂ©, a une lourde tĂąche Ă  assumer dans ce domaine. D’oĂč l’exode quotidien vers la mĂ©tropole lyonnaise, essentiellement en voiture (Ă  84,2%) contre 5,1% par les transports en commun : les cars du RhĂŽne en prolongement des TCL (Transports en Commun Lyonnais) depuis Craponne. On est donc fondĂ© Ă  classer Vaugneray parmi les communes-dortoirs[38].

    Les autorités

    La mairie actuelle a Ă©tĂ© construite entre 1891 et 1894, Ă  proximitĂ© de l’ancien vingtain, selon les plans de l’architecte JoannĂšs Bernard et agrandie sur l’arriĂšre en 1978. Sa sobre façade comporte Ă  l’étage, dans la travĂ©e centrale en lĂ©ger avant-corps, un balcon de fonte surmontĂ© par un fronton triangulaire. Plus inattendu est le groupe de statuettes de bronze rĂ©cemment exposĂ© Ă  droite de l’entrĂ©e, sous l’appellation d’Ensemble. Son auteur LĂ©on Landrivon a rassemblĂ© autour de la commune personnifiĂ©e en grande dame ses enfants qui l’enlacent et ses adultes qui la caressent du regard[39] - [40] - [41].

    • Mairie de Vaugneray.
      Mairie de Vaugneray.
    • Sculptures ensemble.
      Sculptures ensemble.
    • Ancienne gendarmerie.
      Ancienne gendarmerie.
    • Nouvelle gendarmerie.
      Nouvelle gendarmerie.
    La fonction hospitaliĂšre

    Par sa position centrale sur le Plateau lyonnais, Vaugneray avait vocation pour recevoir une gendarmerie entre celles de Dardilly et de Mornant ; le bĂątiment qui l’a abritĂ©e par intermittence depuis la fin du XIXe siĂšcle ne manquait pas d’allure avec ses deux Ă©tages, surmontĂ©s d’un comble Ă©clairĂ© d’un oculus, et ses trois travĂ©es. Elle a Ă©tĂ© convertie en appartements depuis son transfert dans une nouvelle construction en 1979 en contrebas du bourg[42] - [43].

    Deux Ă©tablissements exercent Ă  Vaugneray la fonction hospitaliĂšre au sens large et sont au service d’une population qui dĂ©borde largement le cadre de la commune comme le suggĂšre l’appellation de Clinique de l’ouest lyonnaise pour le plus important et le plus ancien des deux. Il a pris la succession de la maison fondĂ©e par la congrĂ©gation des sƓurs de Saint-Joseph en 1825. Un nouveau dĂ©part a Ă©tĂ© pris avec sa laĂŻcisation complĂšte en 1985. Ses trois dĂ©partements couvrent une vaste superficie au centre du bourg. Il s’agit, d’une part, de celui de gĂ©riatrie (un EHPAD) dans les anciens locaux qui peut accueillir 80 personnes. Il est doublĂ© depuis 1979 d’une simple maison de retraite pour 40 rĂ©sidents. D’autre part, dans un grand bĂątiment neuf est installĂ© celui de pyschiĂątrie qui peut accueillir 147 patients. Les Emeraudes sont, quant Ă  elles, le nouveau nom de l’organisme dirigĂ© par le SIPAG (Syndicat Intercommunal pour Personnes AgĂ©es) fondĂ© en 1987. Les plus anciens locaux Ă  quelques centaines de mĂštres au sud-est du bourg, sont aussi hĂ©ritĂ©s d’une vaste maison bourgeoise construite en 1835. GrĂące Ă  la construction de nouveaux bĂątiments il peut recevoir 82 personnes au titre de l’EHPAD et 60 chambres en simple maison de retraite.On peut Ă©galement classer dans cette catĂ©gorie l’Institut MĂ©dico-Educatif du Chardonnet. C’était Ă  l’origine (1920) la somptueuse rĂ©sidence d’un industriel lyonnais. Cette villa Bocuze n’est devenue une maison de soins qu’aprĂšs la DeuxiĂšme Guerre mondiale quand les instituteurs fondateurs de l’Oeuvre des Villages d’Enfants en firent l’acquisition. Elle accueillait alors de jeunes orphelins. Le nom en a Ă©tĂ© changĂ© une premiĂšre fois en 1961 en Institut mĂ©dico-professionnel lorsque l’établissement s’est spĂ©cialisĂ© dans l’accueil d’adolescents handicapĂ©s atteints de dĂ©ficience intellectuelle[44] - [45]. Autre exemple d' oeuvre charitable : la fondation Marcel Rogniat avait Ă©tĂ© fondĂ©e en 1920 comme prĂ©ventorium. Cette Aube rose accueille aujourd'hui des enfants en difficultĂ©[44].

    • Service de gĂ©riatrie Saint Joseph.
      Service de gériatrie Saint Joseph.
    • Service de psychiatrie.
      Service de psychiatrie.
    • Les Emeraudes.
      Les Emeraudes.
    • Ancienne maison bourgeoise.
      Ancienne maison bourgeoise.
    • Institut MĂ©dico-Educatif du Chardonnet.
      Institut MĂ©dico-Educatif du Chardonnet.
    • Fondation Marcel-Rogniat.
      Fondation Marcel-Rogniat.
    • Aube rose.
      Aube rose.
    La fonction Ă©ducative

    L’école Ă©difiĂ©e entre 1906 et 1908 pour satisfaire aux exigences de la loi Jules Ferry, dont la construction avait Ă©tĂ© confiĂ©e au cĂ©lĂšbre architecte Giroud (le mĂȘme Ă  qui devait ĂȘtre confiĂ©e la construction du monument aux morts cantonal) ne pouvait accueillir une population scolaire en forte augmentation. Il a fallu procĂ©der Ă  son agrandissement Ă  plusieurs reprises. A l’initiative des Ă©lĂšves, elle a reçu le nouveau nom de Val noir. A proximitĂ© a Ă©tĂ© ouverte la maternelle Brin d’herbe. Si le choix des parents se porte sur l’école privĂ©e catholique, ils peuvent confier leurs enfants Ă  l’école Jean-Baptiste. Elle a pris le nom du mariste Jean-Baptiste Besson qui l'avait fondĂ©e en 1893, pour les seuls garçons Ă  l'Ă©poque, en proximitĂ© du bourg. Elle a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e en 2003 prĂšs de la Maison blanche. Pour la poursuite de la scolaritĂ©, les adolescents ont le choix entre le collĂšge catholique Saint-SĂ©bastien et le collĂšge public Charpak, sur la commune de Brindas. La crĂ©ation d'un thĂ©Ăątre est exceptionnelle dans une commune qui comptait Ă  peine 2000 habitants lors de sa crĂ©ation au dĂ©but des annĂ©es 1920. C'est devenu en 1983 le thĂ©Ăątre du Griffon en rĂ©fĂ©rence au blason de la commune. Tout aussi remarquable est la prĂ©sence, depuis 1954, d'une Ă©cole de musique qui s'est taillĂ©e une solide rĂ©putation Elle est dans ses meubles depuis 1983. De crĂ©ation plus rĂ©cente, la MJC est un foyer d'activitĂ©s pour la jeunesse dans des locaux spacieux qui jouxtent la salle des fĂȘtes[46].

    • L'Ă©cole de 1908.
      L'Ă©cole de 1908.
    • Autre vue de l'Ă©cole de 1908.
      Autre vue de l'Ă©cole de 1908.
    • École du Val noir.
      École du Val noir.
    • Ancienne Ă©cole Jean Baptiste.
      Ancienne Ă©cole Jean Baptiste.
    • École primaire Jean Baptiste.
      École primaire Jean Baptiste.
    • CollĂšge Saint-SĂ©bastien.
      CollĂšge Saint-SĂ©bastien.
    • thĂ©Ăątre du Griffon
      Théùtre du Griffon.
    • BĂątiment de la MJC.
      BĂątiment de la MJC.
    Le ravitaillement en eau

    Dans l'ancien monde rural, des puits Ă©taient forĂ©s individuellement ou collectivement Ă  travers la couche de gore superficielle. Le socle cristallin impermĂ©able Ă©tait assez facilement atteint. La municipalitĂ© n’a pas attendu l’époque contemporaine pour assurer une desserte en eau rĂ©guliĂšre des Valnigrins. Elle avait dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ© un rĂ©seau qui acheminait jusqu’au bourg (1905) puis Ă  la Maison blanche (1905) l’eau captĂ©e au BarthĂ©lemy et stockĂ©e Ă  la MaletiĂšre[47]. Mais les besoins des agriculteurs et d’une population en croissance ont justifiĂ© l’adhĂ©sion en 1964de la commune au SIDESOL (Syndicat Intercommunal de Distribution d'Eau du Sud-Ouest Lyonnais qui s’alimente dans la nappe phrĂ©atique du Garon[48].

    • Un puits au coeur du bourg.
      Un puits au coeur du bourg.
    • Lac collinaire.
      Lac collinaire.
    Les Ă©quipements sportifs

    Les équipements sportifs ont été regroupés dans une des rares parties plane de la commune. Desservie par la route départementale, cette zone est facilement accessible depuis les communes voisines qui sont associées à sa gestion. Mais la proximité du gymnase Albert Confort facilite une pratique plus quotidienne et plus personnelle

    • Panneau d'accueil sur le plateau des sports
      Panneau d'accueil sur le plateau des sports
    • piscine
      piscine
    • Tennis couverts
      Tennis couverts
    • Boulodrome
      Boulodrome
    • Terrain de foot
      Terrain de foot
    • Autre terrain de sports
      Autre terrain de sports
    • Gymnase Albert Confort
      Gymnase Albert Confort

    Politique et administration

    Liste des communes déléguées
    Nom Code
    Insee
    Intercommunalité Superficie
    (km2)
    Population
    (derniÚre pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Vaugneray
    (siĂšge)
    69255CC des Vallons du Lyonnais22,384 925 (2012)220


    Saint-Laurent-de-Vaux69221CC des Vallons du Lyonnais2,64270 (2012)102

    Jumelages

    Vaugneray tisse des liens d'amitiĂ© avec les villages de la commune de Berghin, dans le județ d’Alba en Roumanie, depuis 1989, par l'association intercommunale AmitiĂ© et solidaritĂ© en Ouest lyonnais.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[49]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1945 1961 Armand Haour
    (1883-1961)
    DVD Entrepreneur de travaux publics Ă  Lyon
    Conseiller gĂ©nĂ©ral de Vaugneray (1945 → 1961)
    Décédé en fonction
    1962 mars 1965 Paul Drevon
    mars 1965 mars 1977 Jean Moine
    mars 1977 mars 1989 Guy Badoil
    mars 1989 mars 2001 Albert Vialatoux
    mars 2001 En cours
    (au 8 mars 2022)
    Daniel Jullien[50] UDI-DVD Agriculteur retraité
    Conseiller départemental de Vaugneray (depuis 2015)

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.

    En 2020, la commune comptait 6 082 habitants[Note 7], en augmentation de 14,04 % par rapport Ă  2014 (RhĂŽne : +4,53 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    2013 2018 2020
    5 2075 8966 082
    (Sources : Insee Ă  partir de 2013[51].)

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le monument aux morts de Vaugneray
    • La mairie construite par l’architecte J. Bernard entre 1891 et 1894 ;
    • La place du marchĂ© ;
    • L’église Saint Antoine L’Ermite de style nĂ©o-roman, construite en vaugnĂ©rite ;
    • L'Ă©glise de St Laurent de Vaux, construite vers 1880 ;
    • Le ChĂąteau d’Hoirieu, ancien fief acquis en 1229 par Guillaume de Jarez, abbĂ© de l’üle Barbe ;
    • Le ChĂąteau de BĂ©nĂ©vent (privĂ©) ;
    • La Grand’maison Valentin (privĂ©) ;
    • Le Jardin Joseph Vialatoux situĂ© au cƓur du village ;
    • L’Aqueduc de l'Yzeron[21].

    Personnalités liées à la commune

    Joseph Rambaud

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Contrairement au hameau ou Ă©cart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcĂ©ment un lieu habitĂ©, il peut ĂȘtre un champ, un carrefour ou un bois...
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Voir la Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (loi SRU).
    5. MentionnĂ©e dans une charte en l’an 994.
    6. Mention connue en 911 dans le cartulaire de Savigny.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. ArrĂȘtĂ© du 9 octobre 2014 portant crĂ©ation de la commune nouvelle de Vaugneray.
    2. « Liste des lieux-dits français », sur MémorialGenWeb, (consulté en )
    3. « Plan séisme consulté le 18 mai 2018 ».
    4. Sandre, « ruisseau des Aduts ».
    5. Sandre, « ruisseau de la MiloniÚre ».
    6. Sandre, « ruisseau Goutte Lays ».
    7. Sandre, « Dronau ».
    8. Sandre, « Chaudanne ».
    9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Commune urbaine - dĂ©finition », sur le site de l’Insee (consultĂ© le ).
    11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Unité urbaine 2020 de Lyon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    13. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unitĂ©s urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques, (consultĂ© le ).
    15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lyon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques, (consultĂ© le ).
    17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    18. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    19. Statistiques officielles de l’INSEE.
    20. Lyon historique
    21. Site officiel de Vaugneray
    22. Préinventaire 1988, p. 30-35.
    23. J. Burdy, H. Bougnol et A. Hernoud, « L'aqueduc de l'Yzeron (2e partie », L'Araire, no 52,‎
    24. Préinventaire 1988, p. 57-59.
    25. Préinventaire 1988, p. 85-90.
    26. Préinventaire 1988, p. 93-96.
    27. Préinventaire 1988, p. 83-85.
    28. Préinventaire 1988, p. 37-39.
    29. Mairie de Vaugneray, « La Maison Louis et les mĂ©tiers d'autrefois », sur À la DĂ©couverte de Vaugneray, (consultĂ© le ).
    30. Mairie de Vaugneray, « Le petit train dit « le TU-TU » », sur À la DĂ©couverte de Vaugneray, (consultĂ© le ).
    31. Préinventaire 1988, p. 59.
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    49. D'aprĂšs "Tranches d'histoire" de A. Hernoud. (juste qu'en 2015, maires de l'ancienne commune de Vaungneray seulement)
    50. Extrait de la fiche de M. Daniel JULLIEN, sur lesbiographies.com
    51. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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