Vaugneray
Vaugneray est une commune française située dans le département du RhÎne en région Auvergne-RhÎne-Alpes.
Vaugneray | |
Vue Ă partir des collines de Vaugneray, Lyon et le mont Blanc. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Auvergne-RhĂŽne-Alpes |
DĂ©partement | RhĂŽne |
Arrondissement | Lyon |
Intercommunalité | Communauté de communes des Vallons du Lyonnais (siÚge) |
Maire Mandat |
Daniel Jullien 2020-2026 |
Code postal | 69670 |
Code commune | 69255 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Valnégriens (trÚs rarement Valnigrins) |
Population municipale |
6 082 hab. (2020) |
Densité | 243 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 45° 44âČ 18âł nord, 4° 39âČ 26âł est |
Altitude | Min. 260 m Max. 804 m |
Superficie | 25,02 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Lyon (banlieue) |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Vaugneray |
Localisation | |
Liens | |
Site web | vaugneray.com |
La commune est née le de la fusion de l'ancienne commune de Vaugneray et de la commune voisine Saint-Laurent-de-Vaux[1].
GĂ©ographie
Localisation
Vaugneray est une commune située à une vingtaine de kilomÚtres à l'ouest de Lyon, capitale des Gaules.
Communes limitrophes
Chevinay | Pollionnay | Grézieu-la-Varenne | ||
Courzieu | N | Brindas | ||
O Vaugneray E | ||||
S | ||||
Yzeron | Messimy |
Lieux-dits, Ă©carts et quartiers
La commune compte un certain nombre de lieux-dits administratifs[Note 1] rĂ©pertoriĂ©s consultables ici[2] dont le Cumet, la Maison Blanche, Clavigny, la MiloniĂšre, le Martin, Samazanges, les AlouettesâŠ
GĂ©ologie et reliefs
Vaugneray est situĂ©e sur le flanc oriental des Monts du Lyonnais qui domine le Grand Lyon. Son vaste territoire, façonnĂ© par lâagriculture, est propice Ă la randonnĂ©e Ă travers de vastes Ă©tendues boisĂ©es. Le col de la LuĂšre (714 m) et le col de Malval (732 m), situĂ©s juste au-dessus de la commune permettent des passages directs Ă l'ouest vers la vallĂ©e de la BrĂ©venne.
La commune est installée sur des terrains caractéristiques de la géologie des Monts du Lyonnais, marqués par les roches métamorphiques d'origine principalement granitique (gneiss rubanés et oeillés), avec des affleurements de microdiorites et d'une syénite sombre nommée vaugnérite en référence à la commune.
La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[3].
Hydrographie
La commune est traversée par l'Yzeron, affluent du RhÎne, qui forme le val noir, nom donné au vallon situé entre les communes d'Yzeron, Saint-Laurent-de-Vaux et Brindas, et ses affluents :
Transports
La commune est desservie par la ligne dâautocars N° 147 (Craponne â Pollionnay) du rĂ©seau Les cars du RhĂŽne, ainsi que par « Les transports en commun de Vaugneray » vers Craponne.
Voies de communication
On accĂšde Ă la commune par :
- la D 50, de Brindas au sud est Ă 4,7 km ;
- la D 611, de Grézieu-la-Varenne au nord est à 2,9 km.
Urbanisme
Typologie
Vaugneray est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [9] - [10] - [11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon, une agglomération inter-départementale regroupant 124 communes[12] et 1 653 951 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lyon est la deuxiÚme plus importante de la France en termes de population, derriÚre celle de Paris[13] - [14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[15] - [16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (58,7 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (61,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (31,2 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (28,8 %), prairies (27,9 %), zones urbanisĂ©es (8,9 %), terres arables (2 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (1,2 %)[17].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[18].
Logement
En 2014, le nombre total de logements dans la commune Ă©tait de 2 285 (dont 73,4 % de maisons et 25,5 % dâappartements).
Parmi ces logements, 89,8 % étaient des résidences principales, 3,5 % des résidences secondaires et 6,7 % des logements vacants.
La part des mĂ©nages propriĂ©taires de leur rĂ©sidence principale sâĂ©levait Ă 70,1 % contre 27,9 % de locataires[19].
La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était de 4,8 %[Note 4].
Toponymie
Sur lâorigine du nom Vaugneray, deux hypothĂšses sont Ă considĂ©rer :
- Une origine latine au travers du Valle Nereia (« val noir ») [Note 5]. Le nom Val noir aurait pour origine : soit la couleur trĂšs sombre des forĂȘts qui entourent la vallĂ©e du mĂȘme nom et dans laquelle se situe la commune[20], vallĂ©e creusĂ©e par l'Yzeron depuis le Col de Malval, soit la couleur de la pierre locale, syĂ©nite particuliĂšrement sombre que l'on appelle communĂ©ment vaugnĂ©rite. Dans cette hypothĂšse, il est Ă©galement utile de relever que la racine val noir se retrouve dans le gentilĂ© des habitants de la commune.
- Une origine issue de l'expression Vallis nériacensis (vallée de Nerius), un gentilice gallo-romain[Note 6] - [21]. La plus ancienne mention connue date du ( « in agro Vallis Neriacensis », Cartuaire de Savigny, charte 29 ).
Enfin, on notera utilement les références topographique à la commune dans le fichier topographique de Marguerite Gonon:
- Au XIIIe siĂšcle, on retrouve le nom de Valnerey,
- Aux XIVeâââXVe siĂšcles, les noms de Vallis Nigre, Vauneyreu, Vannerieu, Valnireu et Vaunerey,
- Au XVIe siĂšcle, les noms de Vaulgnieureys, Vaulgneray et enfin Vaugneray.
Histoire
Présentation géographique
La commune de Vaugneray sâĂ©tendait dans le passĂ© sur 25,2 km2 avant que nâen soient distraits en 1852 les secteurs de la Croix de Part, Saint-Clair et La Brally rattachĂ©s Ă la commune dâYzeron. Sa superficie a ainsi Ă©tĂ© ramenĂ©e Ă 22,38 km2 jusquâen 2015. A cette date, par la fusion avec la petite commune de Saint-Laurent-de-Vaux, son territoire a quasiment retrouvĂ© ses anciennes dimensions avec 25,02 km2. Un long Ă©tirement sur 500 mĂštres de dĂ©nivelĂ©e entre 260 mĂštres aux Aiguillons et 860 aux Aduts lui vaut le privilĂšge dâĂȘtre la seule commune du Plateau lyonnais Ă rĂ©aliser la jonction entre sa partie proprement tabulaire et la crĂȘte des monts du Lyonnais. Leur traversĂ©e en a Ă©tĂ© favorisĂ©e depuis les temps gallo-romains jusquâĂ nos jours oĂč on les franchit par le col de Malval Ă 732 mĂštres. Il est donc logique que Vaugneray ait Ă©tĂ© choisie en 1997 comme siĂšge de la CCVL (CommunautĂ© de Communes des Vallons du Lyonnais) qui rassemble 8 collectivitĂ©s situĂ©es dans la frange montagneuse (Yzeron, Pollionnay) sur Plateau (Brindas, Messimy) ou en position intermĂ©diaire (Thurins, Sainte-Consorce, GrĂ©zieu-la-Varenne). Leur ensemble regroupe 30 940 habitants sur 106,6 km2.
Temps gallo-romains
Il ne reste que bien peu dâindices dâune prĂ©sence humaine aux temps gallo-romains sur le territoire de la commune de Vaugneray. Son Ă©tymologie est tirĂ©e dâun gentilice qui a donnĂ© son nom de Vallis Nereia Ă la haute vallĂ©e de lâYzeron et aux habitants celui de Valnigrins. La premiĂšre mention en est faite dans un dĂ©nombrement des possessions de lâEglise de Lyon en 994. Par ailleurs, il est incontestable quâĂ la limite nord avec Pollionnay passait la voie dâAquitaine reliant Lugdunum Ă Burdigala (Bordeaux), les monts du Lyonnais Ă©tant franchis Ă Saint-Bonnet-le-Froid. Enfin, deux branches de lâaqueduc dit de lâYzeron, construit parmi les tout premiers avec celui des monts dâOr sous lâempereur Auguste, bien avant celui du Gier car plus proche de la mĂ©tropole, empruntaient le territoire de la commune. Le tracĂ© de la branche de lâYzeron proprement dit avec captage Ă 720 mĂštres en dessous du village Ă©ponyme se suit sur une longueur de 2400 mĂštres dans la partie sud de la commune Ă lâamont du col de la Fausse. Câest aujourdâhui un magnifique itinĂ©raire de randonnĂ©e. La branche de Vaugneray correspond au captage du Dronau, son affluent de rive gauche, vers le BarthĂ©lemy Ă 600 mĂštres dâaltitude. On a repĂ©rĂ© sur plus de 3 km son tracĂ© coudĂ©, nord-sud de la MaletiĂšre Ă lâentrĂ©e ouest du Bourg jusquâaux FontaniĂšres puis sud-nord jusquâĂ la limite de la commune de GrĂ©zieu-la-Varenne oĂč commence le tronçon unique en direction du quartier lyonnais du Point du Jour[22] - [23].
Des chanoines aux seigneurs
Etant donnĂ© la vaste Ă©tendue de la commune dont beaucoup des 92 lieudits Ă©numĂ©rĂ©s par le prĂ©inventaire correspondent encore Ă des hameaux, il y eut place dĂšs lâaube du Moyen-Age pour lâĂ©tablissement de divers pouvoirs. Les chanoines comtes de Lyon nâont jamais exercĂ© le contrĂŽle que du seul bourg, A charge pour eux dâen assurer la dĂ©fense. Aux pires moments de la Guerre de Cent Ans la protection fut assurĂ©e par la constitution dâun vingtain dont la plus ancienne mention remonte Ă 1391. On a pu en reconstituer le plan tel quâil se prĂ©sentait au XVIe siĂšcle : « un quadrilatĂšre rĂ©gulier percĂ© dâune seule entrĂ©e au milieu du cĂŽtĂ© sud. Le mur septentrional se confondait avec le mur nord de lâĂ©glise dans laquelle on pĂ©nĂ©trait par une porte latĂ©rale au sud ». LâentrĂ©e des maisons se faisait par lâintĂ©rieur. La demeure des chanoines obĂ©anciers se dressait Ă lâangle nord-est Ă lâopposĂ© de celle de la famille des Valentin, notaires royaux qui devaient leur racheter en 1584 les prĂ©rogatives seigneuriales. Cette transmission de pouvoirs justifie la prĂ©sence sur le blason de la commune, au-dessus du V des Valentin, des tĂȘtes affrontĂ©es du griffon et du lion qui les symbolisent. Le cimetiĂšre Ă©tait Ă lâextĂ©rieur du vingtain, du cĂŽtĂ© nord. Câest sur son emplacement que devait ĂȘtre construite la nouvelle Ă©glise au milieu du XIXe siĂšcle[24].
- Vingtain de Vaugneray
- Ancienne Ă©glise
- blason de Vaugneray
- Tours du chùteau de Bénévent
- Chùteau de Bénévent
- Tombe des Bénévent
BĂ©nĂ©vent nâĂ©tait encore au dĂ©but du XVIe siĂšcle quâune modeste grange, proche du bourg au sud-ouest quand elle fut vendue en 1516 Ă Jean Valentin, notaire royal Ă Vaugneray. Avant mĂȘme dâavoir acquis leurs prĂ©rogatives de seigneurs en 1584, les Valentin en commencĂšrent la transformation : en 1564, alors que la peste faisait rage dans la rĂ©gion lyonnaise, y compris dans le bourg de Vaugneray, Etienne Valentin se retira dans sa grange et entreprit de la transformer en une confortable maison forte. Des remaniements et agrandissements successifs au cours des siĂšcles, en 1768-69, au XIXe siĂšcle et entre 1913 et 1926, ont achevĂ© de lui donner son aspect actuel. Mais ce sont bien ces caractĂ©ristiques de maison forte avec ces tours rondes couvertes de toits coniques aplatis en tuiles canal qui donnentĂ lâensemble son cachet si particulier[25].
Le patrimoine des Valentins ne se limitait pas Ă BĂ©nĂ©vent. Il comportait Ă©galement au sud-est du bourg, Ă son contact mĂȘme, la GrandâMaison Valentin. On ne pouvait sây mĂ©prendre : le style du bĂątiment devait rehausser le prestige de la famille anoblie. On peut en juger par le sort quâelle devait connaĂźtre par la suite. Lorsquâelle a Ă©tĂ© vendue en 1748 Ă un bourgeois lyonnais, elle consistait « en bĂątiments dans lesquels trois pavillons avec girouettes et crĂ©neaux au-dessus des portes dâentrĂ©e ». Quatre ans plus tard, le sieur Durand, nouveau propriĂ©taire, reçut une assignation le contraignant Ă dĂ©molir « tours pavillons, girouettes, crĂ©neaux, meurtriĂšres et colombiers » car, sâil avait acquis les titres de propriĂ©tĂ©s, il demeurait un roturier ! Câest pourquoi toutes traces de ce passĂ© ont aujourdâhui disparu[26].
Le chĂąteau de Hoirieu a son histoire propre qui est peu en relation avec celle de la commune. Son nom est celui dâune des plus anciennes familles qui le tenait en fief au XIVe siĂšcle en succession de lâabbaye de lâIsle Barbe : câest lâunique trace laissĂ©e par le clergĂ© rĂ©gulier face au pouvoir des chanoines comtes ! Câest aussi le bĂątiment le plus imposant de Vaugneray. Il doit sa structure actuelle Ă deux propriĂ©taires du milieu du XIXe siĂšcle : les Tramoy en ont lancĂ© la construction entre 1844 et 1847 ; leur Ćuvre a Ă©tĂ© parachevĂ©e par Joseph Rambaud qui en avait hĂ©ritĂ© en 1860. Une fois entrĂ© par un portail assez modeste, au bout de lâallĂ©e le visiteur se prĂ©sente pour lâaccueil devant la façade nord mais la vue la plus impressionnante est celle de la façade sud : du fait de la pente du terrain, le chĂąteau est comme perchĂ© au-dessus du parc ; au-devant a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©e une large terrasse. Le style en est du plus pur classicisme. Le corps central de cinq travĂ©es est haut dâun Ă©tage et dâun comble surĂ©levĂ©. Il est flanquĂ© de deux ailes oblongues qui compensent leur largeur rĂ©duite par leur plus grande hauteur avec deux Ă©tages surmontĂ©s dâun comble. LâĂ©lĂ©gance est dans les fenĂȘtres garnies de bandeaux moulurĂ©s, de frontons triangulaires et de frontons cintrĂ©es Ă oreilles en ciment[27].
- Hoirieu façade sud
Une Ă©conomie prospĂšre
DĂ©jĂ forte au dĂ©but du XIXe siĂšcle de ses 1548 habitants en 1806, la collectivitĂ© valnigrine sâest encore renforcĂ©e jusquâen 1851, annĂ©e du maximum dĂ©mographique (2174 habitants). On observe ensuite une grande stabilitĂ© jusquâĂ la veille de la DeuxiĂšme Guerre mondiale (2123 habitants en 1936). Ainsi Vaugneray a Ă©chappĂ© Ă lâexode rural qui caractĂ©rise cette Ă©poque. La prospĂ©ritĂ© de l'Ă©conomie tenait Ă un certain Ă©quilibre entre lâagriculture traditionnelle et lâindustrie. Les cĂ©rĂ©ales Ă©taient Ă la base de la polyculture dâoĂč le nombre important de moulins : 5 sur le Dronau, 5 sur lâYzeron et un moulin Ă vent[28]. A la culture de la vigne dans le bas de la commune faisaient pendant les bois de chĂątaigniers sur le flanc des monts du Lyonnais. Les travaux des champs Ă©taient assurĂ©s par des attelages de bĆufs et les transports par des chevaux, ce qui donnait de lâouvrage aux charrons, forgerons, marĂ©chaux ferrants, bourreliers. Plus de 600 agriculteurs complĂ©taient leurs revenus par des travaux de tissage en hiver. Comme dans une grande partie de lâouest lyonnais 27 blanchisseries Ćuvraient pour la bourgeoisie de la ville. Leur souvenir est perpĂ©tuĂ© par la rue des lavandiĂšres. Plus rarement, cette activitĂ© prenait la forme d'une vĂ©ritable entreprise. Le cas le plus typique est celui de la Maison Louis, qui fut un temps le plus gros employeur de la commune. Elle Ă©tait spĂ©cialisĂ©e dans la bonneterie. Du vĂȘtement de corps, elle passa au maillot de bain, au chausson et⊠aux filets pour les mytiliculteurs de lâĂ©tang de Thau[29].
La commune a su maintenir avec la mĂ©tropole lyonnaise des relations Ă©troites. Le symbole en est dans lâamĂ©lioration, bien quâassez tardive, des communications entre elles. Vaugneray, comme lâensemble du Plateau Lyonnais nâĂ©tait pas desservi par le rĂ©seau ferroviaire national en voie dâachĂšvement. Pour remĂ©dier Ă cette situation, la Compagnie de Lyon Ă FourviĂšre et Saint-Just qui avait mis en service en 1878 ses funiculaires depuis le quartier Saint-Jean se dĂ©cida Ă desservir le secteur par un rĂ©seau Ă Ă©cartement mĂ©trique, changeant son nom en FOL (Compagnie de FourviĂšre et Ouest Lyonnais). Le tronçon de 14,8 km de Saint-Just Ă Vaugneray-Maison Blanche fut ouvert au trafic sur voie propre en 1886. Une carriole surnommĂ©e la patache amenait les voyageurs jusquâau centre du bourg. En 1910, la fusion de la FOL avec lâOTL (Compagnie des Omnibus et Tramways de Lyon) sâest traduite par des moyens financiers accrus : la motrice Ă©lectrique a remplacĂ© la locomotive Ă vapeur en 1911. AprĂšs les temps difficiles de la Grande Guerre, ce sympathique tacot ou tutu continua Ă assurer une desserte rĂ©guliĂšre dans de confortables wagons. Les blanchisseurs lui confiaient leur linge et les agriculteurs les produits de leurs fermes. Le dimanche, sous le nom de train de plaisir selon lâexpression Ă la mode, il Ă©tait frĂ©quentĂ© par les citadins dĂ©sireux de se ressourcer Ă la campagne. Cependant, dĂšs avant 1939, sâĂ©tait exprimĂ© le dĂ©sir de remplacer le train par lâautocar mais il fut sans concurrence pour les Lyonnais en quĂȘte de ravitaillement pendant la guerre. Ce sursis prit fin avec la fermeture de la voie en 1954[30].
Une foi Ă toutes Ă©preuves
La cohésion de la société valnigrine se manifeste par sa ferveur religieuse à toute épreuve. On en trouve l'illustration dans de nombreux domaines.
LâĂ©glise
LâidĂ©e d'une nouvelle Ă©glise Ă©mise en 1856, sâest concrĂ©tisĂ©e avec le projet de style roman de lâarchitecte Pierre Bernard en 1860. La construction, au nord de lâancienne Ă lâemplacement du cimetiĂšre, date des annĂ©es 1862-1865 mais le clocher nâa Ă©tĂ© coiffĂ© de sa flĂšche quâen 1897, financĂ©e par Joseph Rambaud. Le vocable de saint Antoine lâErmite qui avait dĂ©finitivement supplantĂ© saint LĂ©ger en 1733 a Ă©tĂ© conservĂ©. Dans le choix des matĂ©riaux, on a jouĂ© sur le contraste entre la vaugnerite, ce granite gris foncĂ© extrait de la proche carriĂšre de Pont Pinay Ă la limite de Brindas, et la blancheur du calcaire de Lucenay des encadrements de baies, des colonnettes, des bandeaux et des frises dâarceau tandis que la flĂšche noire au-dessus des toits en tuiles mĂ©caniques rouges est en pierre de Volvic[31].
Le plan basilical est Ă trois nefs, la centrale Ă©tant surĂ©levĂ©e par rapport aux collatĂ©raux. Leurs trois travĂ©es sont prĂ©cĂ©dĂ©es dâun massif antĂ©rieur dâune travĂ©e. Lâabside est en cul de four semi-circulaire comme les deux absidioles qui lâencadrent. Une vue latĂ©rale du cĂŽtĂ© ouest permet dâapprĂ©cier la parfaite rĂ©ussite si lâintention de lâarchitecte Ă©tait bien dâĂ©lever les esprits vers la voĂ»te cĂ©leste : chacun des trois niveaux correspondant Ă lâĂ©tagement des nefs et au clocher est cantonnĂ© de pyramidions Ă petites croix qui ramĂšnent lâattention vers le centre. La mĂȘme intention est renforcĂ©e sur la façade antĂ©rieure par la nĂ©cessaire adaptation Ă la pente du terrain en direction du nord : on compte un premier emmarchement de neuf degrĂ©s pour accĂ©der au portail lui-mĂȘme atteint par un escalier Ă cinq degrĂ©s. Contribuent Ă©galement Ă ce mouvement ascensionnel la convergence en direction de la flĂšche du clocher des pentes des toits des collatĂ©raux et le tympan pignon triangulaire interposĂ© Ă mi-distance sur la façade. Les portes latĂ©rales font en partie lâĂ©conomie de lâaccĂšs frontal avec seulement six marches dâescalier. Leur style nâen a pas Ă©tĂ© moins soignĂ©. Pour celle de gauche, « le linteau ornĂ© dâune frise de lenticules arrondies est surmontĂ© dâune arcature trilobĂ©e inscrite dans le tympan dâun fronton triangulaire [âŠ] Les jambages calcaires sont renforcĂ©s par des colonnettes en vaugnerite » aux chapiteaux historiĂ©s[32].
- Ăglise de Vaugneray façade
- Ăglise de Vaugneray cĂŽtĂ© ouest
- Ăglise de Vaugneray abside
- Porte latérale gauche
- Porte latérale droite
Lâon nâest pas déçu en pĂ©nĂ©trant dans lâintĂ©rieur de lâĂ©glise. Entre les Ă©lĂ©gants piliers cruciformes flanquĂ©s de colonnes engagĂ©es assez sveltes la largeur dâouverture des arches en plein cintre permet une facile communication entre les nefs. Le prĂ©-inventaire a numĂ©rotĂ© les 24 baies vitrĂ©es auxquelles il faudrait ajouter les oculi du niveau supĂ©rieur. Il en rĂ©sulte un trĂšs bon Ă©clairage de lâensemble.
- Nef de l'église de Vaugneray direction entrée
- Nef de l'Ă©glise de Vaugneray direction abside
- Abside de l'Ă©glise de Vaugneray
Parmi les vitraux de lâabside, celui du milieu avec ses trois mĂ©daillons aurait Ă©tĂ© offert par le cardinal de Bonald, primat des Gaules. Entre les trois mĂ©daillons sont insĂ©rĂ©s ses armes et les attributs de son titre. On a envisagĂ© son classement comme monument historique. La totalitĂ© des autres sont du maĂźtre verrier Barreton[33]. Ils ont Ă©tĂ© offert par diffĂ©rentes familles de Vaugneray dont les noms sont inscrits sur les vitraux.
- vitraux de l'abside
- vitrail du cardinal de Bonald
- assomption de la Vierge
- saintes CĂ©cile et Marguerite
- saintes CĂ©cile et Marguerite
- saint Claude
- sainte Anne
Ont Ă©tĂ© Ă©galement Ă lâouvrage les sculpteurs dans le marbre (fonts baptismaux, couronnement de la Vierge, bĂ©nitiers) ou dans le bois (stalles, figurines, confessionnaux).
- Fonts baptismaux.
- BĂ©nitier.
- Confessionnal.
- Sculptures sur bois.
- Monstre fabuleux.
- Porte latérale gauche.
- Stalles de l'Ă©glise de Vaugneray.
- Mane nobiscum domine.
Les croix
OmniprĂ©sentes, elles servaient de repĂšres, sanctifiaient les lieux et rappelaient les fidĂšles Ă leurs devoirs. En 1988, le prĂ©-inventaire a pu encore en rĂ©pertorier 26 dont 6 avaient disparu. La variĂ©tĂ© est dans la matiĂšre : 7 sont en bois comme celle de Cunieux, 7 en pierre (Rampeaux, la MaletiĂšre), 6 en fer dont les plus remarquables par leur taille (de 1,7 mĂštres pour la Croix rouge Ă 4,4 mĂštres pour celle du cimetiĂšre) dâautant quâelles sont juchĂ©es sur de hauts socles. La statue de la madone Notre-Dame de France a Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e en 1897 pour marquer la fin d'une mission[34].
- Croix rouge.
- Croix de Cunieux.
- Croix Rampeaux.
- Croix de Saint Bonnet.
- Croix du Logis neuf.
- Croix du cimetiĂšre.
- Croix de la MaletiĂšre.
- Vierge Ă l'enfant.
- MonastĂšre de la Visitation.
Pour clore cette liste des manifestations de la foi citons enfin ici, malgrĂ© sa construction tardive (1968), le monastĂšre de la Visitation, en position de repli car issu du regroupement des Ă©tablissements de Lyon, Condrieu et Dijon. Le site est remarquable avec un vaste horizon en direction des les Alpes. Le style est rĂ©solument moderne, avec un assemblage de bĂątiments cubiques et des toits en terrasse. Le clocher Ă©vidĂ©, de mĂȘme facture, laissait paraĂźtre sa cloche. Laissait, car celle-ci a disparu depuis la fermeture du couvent transformĂ© en appartements en 2011 au terme dâune brĂšve existence de 43 ans[35].
Les célébrités
Lâexistence de ce terreau religieux nâest pas Ă©trangĂšre au fait que deux Ă©minentes personnalitĂ©s catholiques ont eu de solides attaches avec la commune. Sans doute Joseph Vialatoux a-t-il nouĂ© avec elle une relation plus intime car sâil est nĂ© dans la commune voisine de GrĂ©zieu-la-Varenne câest bien Ă Vaugneray quâil sâest fixĂ© et quâil est dĂ©cĂ©dĂ© alors que Joseph Rambaud est natif de Lyon et y est enterrĂ©. La mĂ©moire du premier est entretenue au cĆur du village par la crĂ©ation dâun jardin dans lequel des panneaux ne laissent rien ignorer du personnage. Câest cependant Rambaud qui a exercĂ© la magistrature suprĂȘme dans sa rĂ©sidence campagnarde de 1882 Ă 1892. Sans doute bien des points les sĂ©parent ne serait-ce que leur appartenance Ă deux gĂ©nĂ©rations. Rambaud (1849-1919), dont l'ancrage local s'Ă©tait concrĂ©tisĂ©e par l'hĂ©ritage du chĂąteau d'Hoirieux en 1860, a prĂ©cĂ©dĂ© Vialatoux dans lâexistence (1880-1970). Le premier est un enfant de la grande bourgeoisie lyonnaise sur les plans Ă©conomique, avec des intĂ©rĂȘts dans la soierie, et politique avec des ancĂȘtres Ă©chevins. Le second est le fils dâun modeste notaire qui nâenvisageait pas pour lui une autre vocation.
Aussi se sont-ils illustrĂ©s chacun dans un registre diffĂ©rent. Lâaction de Rambaud est celle dâun homme des sphĂšres dirigeantes. Sâil enseigne Ă lâInstitut devenu par la suite la FacultĂ© catholique dont il a contribuĂ© Ă la fondation en 1871 ce sont dans des disciplines juridiques comme le droit criminel et la lĂ©gislation financiĂšre ou lâĂ©conomie politique. Pour une plus grande audience, il fondera le Nouvelliste grand organe de la presse catholique face au ProgrĂšs dont son fils prolongera la publication jusquâau milieu du XXe siĂšcle. Il nâest pas non plus Ă©tranger Ă la crĂ©ation dans le quartier lyonnais dâAinay de lâExternat Saint-Joseph dont la direction Ă©tait assurĂ©e par les jĂ©suites, connu depuis 1971 sous le nom de lycĂ©e Saint-Marc. Joseph Vialatoux se veut, dans un certain sens Ă lâopposĂ©, au service des salariĂ©s. Il a lu lâencyclique Rerum Novarum du pape LĂ©on XIII et sâen est inspirĂ© dans le mĂȘme esprit que Marc Sangnier, fondateur du Sillon. Il diffuse ses idĂ©es philosophiques Ă travers son enseignement, du modeste lycĂ©e des Chartreux Ă la Chronique sociale dâaudience nationale. Elles dĂ©bouchent sur lâaction par la fondation du syndicalisme chrĂ©tien au niveau local puis national : la CFTC (confĂ©dĂ©ration Français des Travailleurs ChrĂ©tiens) est en partie son Ćuvre. Son esprit dâindĂ©pendance lâamĂšnera Ă sâopposer Ă la hiĂ©rarchie, fĂ»t-ce mĂȘme celle du cardinal Gerlier par son hostilitĂ© Ă de toute collaboration sous le rĂ©gime de Vichy et son engagement dans la RĂ©sistance.
Ultime pensée
Au lendemain de la Grande Guerre, il fut dĂ©cidĂ© d'Ă©riger un monument aux morts pour l'ensemble du cantona. On se devait dĂšs lors de le construire sur un site ouvert sur un vaste horizon, plein sud, perchĂ© Ă 450 mĂštres dâaltitude. Sa rĂ©alisation en pierre calcaire appareillĂ©e a Ă©tĂ© confiĂ©e en 1923 Ă un architecte en renom, Robert Giroud, grand prix de Rome. Il en impose avec ses cinq arches en plein cintre, sa hauteur de 6,5 mĂštres et ses 11 mĂštres de dĂ©veloppement. Au centre, sur lâautel de la Patrie, est gravĂ©e, entre autres, la liste des 62 hĂ©ros de la commune de Vaugneray (sur les759 du canton!). Mais il est aussi possible dâaller se recueillir plus intimement devant la stĂšle dressĂ©e dans lâĂ©glise en mĂ©moire des hĂ©ros de 1914-18[36] - [37].
- Monument aux morts cÎté sud.
- Monument aux morts du canton de Vaugneray cÎté nord.
- Liste des morts sur l'autel de la Patrie.
- 1914-18 Ă l'Ă©glise.
Lâessor dĂ©mographique
Pendant plus dâun siĂšcle, la population de Vaugneray a stagnĂ©, passant de 2174 habitants en 1851 Ă 2211 en 1962. Du moins a -t-elle Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©e par lâexode rural si gĂ©nĂ©ral Ă lâĂ©poque et les pertes consĂ©cutives Ă la guerre de 1914-18, qui expliquent le minimum de 1942 en 1921 avaient-elles Ă©tĂ© neutralisĂ©es en 1946 oĂč lâon comptait 2035 Valnigrins. Par contraste, la pĂ©riode contemporaine se caractĂ©rise par une forte croissance. Dans les 60 derniĂšres annĂ©es, la population de la commune a nettement plus que doublĂ©e : elle a Ă©tĂ© multipliĂ©e exactement par 2,23 (4925 en 2022. Tout au long de cette pĂ©riode la croissance a Ă©tĂ© entretenue quasi exclusivement par un excĂ©dent migratoire qui atteint son maximum dans la derniĂšre dĂ©cennie avec 2,6 % en moyenne annuelle. Car si le nombre de naissances se maintient Ă un niveau normal (12,6 pour mille) le taux de mortalitĂ©, lui, trĂšs supĂ©rieur Ă la moyenne nationale, apparaĂźt comme exceptionnellement Ă©levĂ©. Il est Ă mettre en rapport avec lâimportance de la population ĂągĂ©e de plus de 60 ans et surtout de celle qui rĂ©side dans des Ă©tablissements de soins pour les personnes ĂągĂ©es (26,6 % au total)[38].
A cet essor dĂ©mographique correspond une augmentation du nombre de logements (2590 en 2019 contre 861 en 1968). Les constructions antĂ©rieures Ă 1945 nâen constituent plus que 22,7% en 2015. A cette mĂȘme date, les deux tiers avaient Ă©tĂ© construits depuis 1968. Le choix des rĂ©sidents sâest portĂ© sur la maison individuelle (72,2% en 2019) mais le nombre des appartements en immeubles augmente au fil des annĂ©es. La physionomie de la commune en a Ă©tĂ© profondĂ©ment transformĂ©e. De part et dâautre du bourg traditionnel les lotissements forment un alignement continu selon un axe nord- ouest/sud-est de la limite de la commune jusquâquâau bord de lâYzeron, magnifique adret de 2,5 km environ. Il a de plus en plus tendance Ă se confondre avec celui de la Maison Blanche qui, dâest en ouest est axĂ© sur la route dĂ©partementale 489[38].
Le problĂšme de lâemploi
Si lâon en juge par le niveau de diplĂŽmes, les personnes ayant une formation supĂ©rieure au baccalaurĂ©at sont surreprĂ©sentĂ©es par rapport Ă la moyenne nationale. Pour 48,2 % elle est Ă©gale ou supĂ©rieure Ă 5 ans dont 22,3% de cadres et 25,9% de professions intermĂ©diaires contre 16,8% dâemployĂ©s et 11,8% dâouvriers. Les offres locales dâemploi sont insuffisantes car on en comptabilise seulement 1779 face Ă une demande de 2792. Elles sont satisfaites Ă 21,3% dans la zone alors que 78,7% des actifs doivent se dĂ©placer quotidiennement pour rejoindre leur poste de travail. Certes, trois zones dâactivitĂ©s ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es (La Guise, Maison Blanche et Deux VallĂ©es) mais elles sont de taille trĂšs modeste. La CommunautĂ© de Communes des Vallons du Lyonnais, dont câest dĂ©sormais la responsabilitĂ©, a une lourde tĂąche Ă assumer dans ce domaine. DâoĂč lâexode quotidien vers la mĂ©tropole lyonnaise, essentiellement en voiture (Ă 84,2%) contre 5,1% par les transports en commun : les cars du RhĂŽne en prolongement des TCL (Transports en Commun Lyonnais) depuis Craponne. On est donc fondĂ© Ă classer Vaugneray parmi les communes-dortoirs[38].
Les autorités
La mairie actuelle a Ă©tĂ© construite entre 1891 et 1894, Ă proximitĂ© de lâancien vingtain, selon les plans de lâarchitecte JoannĂšs Bernard et agrandie sur lâarriĂšre en 1978. Sa sobre façade comporte Ă lâĂ©tage, dans la travĂ©e centrale en lĂ©ger avant-corps, un balcon de fonte surmontĂ© par un fronton triangulaire. Plus inattendu est le groupe de statuettes de bronze rĂ©cemment exposĂ© Ă droite de lâentrĂ©e, sous lâappellation dâEnsemble. Son auteur LĂ©on Landrivon a rassemblĂ© autour de la commune personnifiĂ©e en grande dame ses enfants qui lâenlacent et ses adultes qui la caressent du regard[39] - [40] - [41].
- Mairie de Vaugneray.
- Sculptures ensemble.
- Ancienne gendarmerie.
- Nouvelle gendarmerie.
La fonction hospitaliĂšre
Par sa position centrale sur le Plateau lyonnais, Vaugneray avait vocation pour recevoir une gendarmerie entre celles de Dardilly et de Mornant ; le bĂątiment qui lâa abritĂ©e par intermittence depuis la fin du XIXe siĂšcle ne manquait pas dâallure avec ses deux Ă©tages, surmontĂ©s dâun comble Ă©clairĂ© dâun oculus, et ses trois travĂ©es. Elle a Ă©tĂ© convertie en appartements depuis son transfert dans une nouvelle construction en 1979 en contrebas du bourg[42] - [43].
Deux Ă©tablissements exercent Ă Vaugneray la fonction hospitaliĂšre au sens large et sont au service dâune population qui dĂ©borde largement le cadre de la commune comme le suggĂšre lâappellation de Clinique de lâouest lyonnaise pour le plus important et le plus ancien des deux. Il a pris la succession de la maison fondĂ©e par la congrĂ©gation des sĆurs de Saint-Joseph en 1825. Un nouveau dĂ©part a Ă©tĂ© pris avec sa laĂŻcisation complĂšte en 1985. Ses trois dĂ©partements couvrent une vaste superficie au centre du bourg. Il sâagit, dâune part, de celui de gĂ©riatrie (un EHPAD) dans les anciens locaux qui peut accueillir 80 personnes. Il est doublĂ© depuis 1979 dâune simple maison de retraite pour 40 rĂ©sidents. Dâautre part, dans un grand bĂątiment neuf est installĂ© celui de pyschiĂątrie qui peut accueillir 147 patients. Les Emeraudes sont, quant Ă elles, le nouveau nom de lâorganisme dirigĂ© par le SIPAG (Syndicat Intercommunal pour Personnes AgĂ©es) fondĂ© en 1987. Les plus anciens locaux Ă quelques centaines de mĂštres au sud-est du bourg, sont aussi hĂ©ritĂ©s dâune vaste maison bourgeoise construite en 1835. GrĂące Ă la construction de nouveaux bĂątiments il peut recevoir 82 personnes au titre de lâEHPAD et 60 chambres en simple maison de retraite.On peut Ă©galement classer dans cette catĂ©gorie lâInstitut MĂ©dico-Educatif du Chardonnet. CâĂ©tait Ă lâorigine (1920) la somptueuse rĂ©sidence dâun industriel lyonnais. Cette villa Bocuze nâest devenue une maison de soins quâaprĂšs la DeuxiĂšme Guerre mondiale quand les instituteurs fondateurs de lâOeuvre des Villages dâEnfants en firent lâacquisition. Elle accueillait alors de jeunes orphelins. Le nom en a Ă©tĂ© changĂ© une premiĂšre fois en 1961 en Institut mĂ©dico-professionnel lorsque lâĂ©tablissement sâest spĂ©cialisĂ© dans lâaccueil dâadolescents handicapĂ©s atteints de dĂ©ficience intellectuelle[44] - [45]. Autre exemple d' oeuvre charitable : la fondation Marcel Rogniat avait Ă©tĂ© fondĂ©e en 1920 comme prĂ©ventorium. Cette Aube rose accueille aujourd'hui des enfants en difficultĂ©[44].
- Service de gériatrie Saint Joseph.
- Service de psychiatrie.
- Les Emeraudes.
- Ancienne maison bourgeoise.
- Institut MĂ©dico-Educatif du Chardonnet.
- Fondation Marcel-Rogniat.
- Aube rose.
La fonction Ă©ducative
LâĂ©cole Ă©difiĂ©e entre 1906 et 1908 pour satisfaire aux exigences de la loi Jules Ferry, dont la construction avait Ă©tĂ© confiĂ©e au cĂ©lĂšbre architecte Giroud (le mĂȘme Ă qui devait ĂȘtre confiĂ©e la construction du monument aux morts cantonal) ne pouvait accueillir une population scolaire en forte augmentation. Il a fallu procĂ©der Ă son agrandissement Ă plusieurs reprises. A lâinitiative des Ă©lĂšves, elle a reçu le nouveau nom de Val noir. A proximitĂ© a Ă©tĂ© ouverte la maternelle Brin dâherbe. Si le choix des parents se porte sur lâĂ©cole privĂ©e catholique, ils peuvent confier leurs enfants Ă lâĂ©cole Jean-Baptiste. Elle a pris le nom du mariste Jean-Baptiste Besson qui l'avait fondĂ©e en 1893, pour les seuls garçons Ă l'Ă©poque, en proximitĂ© du bourg. Elle a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e en 2003 prĂšs de la Maison blanche. Pour la poursuite de la scolaritĂ©, les adolescents ont le choix entre le collĂšge catholique Saint-SĂ©bastien et le collĂšge public Charpak, sur la commune de Brindas. La crĂ©ation d'un thĂ©Ăątre est exceptionnelle dans une commune qui comptait Ă peine 2000 habitants lors de sa crĂ©ation au dĂ©but des annĂ©es 1920. C'est devenu en 1983 le thĂ©Ăątre du Griffon en rĂ©fĂ©rence au blason de la commune. Tout aussi remarquable est la prĂ©sence, depuis 1954, d'une Ă©cole de musique qui s'est taillĂ©e une solide rĂ©putation Elle est dans ses meubles depuis 1983. De crĂ©ation plus rĂ©cente, la MJC est un foyer d'activitĂ©s pour la jeunesse dans des locaux spacieux qui jouxtent la salle des fĂȘtes[46].
- L'Ă©cole de 1908.
- Autre vue de l'Ă©cole de 1908.
- Ăcole du Val noir.
- Ancienne Ă©cole Jean Baptiste.
- Ăcole primaire Jean Baptiste.
- CollĂšge Saint-SĂ©bastien.
- Théùtre du Griffon.
- BĂątiment de la MJC.
Le ravitaillement en eau
Dans l'ancien monde rural, des puits Ă©taient forĂ©s individuellement ou collectivement Ă travers la couche de gore superficielle. Le socle cristallin impermĂ©able Ă©tait assez facilement atteint. La municipalitĂ© nâa pas attendu lâĂ©poque contemporaine pour assurer une desserte en eau rĂ©guliĂšre des Valnigrins. Elle avait dĂ©jĂ rĂ©alisĂ© un rĂ©seau qui acheminait jusquâau bourg (1905) puis Ă la Maison blanche (1905) lâeau captĂ©e au BarthĂ©lemy et stockĂ©e Ă la MaletiĂšre[47]. Mais les besoins des agriculteurs et dâune population en croissance ont justifiĂ© lâadhĂ©sion en 1964de la commune au SIDESOL (Syndicat Intercommunal de Distribution d'Eau du Sud-Ouest Lyonnais qui sâalimente dans la nappe phrĂ©atique du Garon[48].
- Un puits au coeur du bourg.
- Lac collinaire.
Les Ă©quipements sportifs
Les équipements sportifs ont été regroupés dans une des rares parties plane de la commune. Desservie par la route départementale, cette zone est facilement accessible depuis les communes voisines qui sont associées à sa gestion. Mais la proximité du gymnase Albert Confort facilite une pratique plus quotidienne et plus personnelle
- Panneau d'accueil sur le plateau des sports
- piscine
- Tennis couverts
- Boulodrome
- Terrain de foot
- Autre terrain de sports
- Gymnase Albert Confort
Politique et administration
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (derniÚre pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|
Vaugneray (siĂšge) | 69255 | CC des Vallons du Lyonnais | 22,38 | 4 925 (2012) | 220
|
Saint-Laurent-de-Vaux | 69221 | CC des Vallons du Lyonnais | 2,64 | 270 (2012) | 102 |
Jumelages
Vaugneray tisse des liens d'amitiĂ© avec les villages de la commune de Berghin, dans le judeÈ dâAlba en Roumanie, depuis 1989, par l'association intercommunale AmitiĂ© et solidaritĂ© en Ouest lyonnais.
Liste des maires
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2020, la commune comptait 6 082 habitants[Note 7], en augmentation de 14,04 % par rapport Ă 2014 (RhĂŽne : +4,53 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- La mairie construite par lâarchitecte J. Bernard entre 1891 et 1894 ;
- La place du marché ;
- LâĂ©glise Saint Antoine LâErmite de style nĂ©o-roman, construite en vaugnĂ©rite ;
- L'Ă©glise de St Laurent de Vaux, construite vers 1880 ;
- Le ChĂąteau dâHoirieu, ancien fief acquis en 1229 par Guillaume de Jarez, abbĂ© de lâĂźle Barbe ;
- Le Chùteau de Bénévent (privé) ;
- La Grandâmaison Valentin (privĂ©) ;
- Le Jardin Joseph Vialatoux situĂ© au cĆur du village ;
- LâAqueduc de l'Yzeron[21].
Personnalités liées à la commune
- Joseph Rambaud, professeur, économiste et homme d'affaires, maire de Vaugneray de 1882 à 1892 et conseiller général.
- Joseph Vialatoux, philosophe qui a vĂ©cu Ă Vaugneray jusquâĂ son dĂ©cĂšs en 1970.
- Guillaume de Jarez, acquĂ©reur du ChĂąteau dâHoirieu en 1229
- Khaled Kelkal y fut abattu le au lieu-dit Maison Blanche par les gendarmes de l'EPIGN.
Voir aussi
Bibliographie
- Préinventaire des monuments et richesses artistiques : Vaugneray, Lyon, Département du RhÎne, , 112 p..
- Tranches d'histoire, A. Hernoud, 2002.
- René Clavaud, Jacques PÚrenon et Robert Chappelet, Le chemin de fer Lyon : Vaugneray, Breil sur Roya, Edition du Cabri, , 311 p. (ISBN 978-2-914603-36-2)
- « Commune de Vaugneray (69255) », sur Institut national de la statistique et des études économiques, .
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Vaugneray (commune déléguée) » (voir la liste des auteurs).
Notes
- Contrairement au hameau ou Ă©cart qui est un groupe dâhabitations , un lieu-dit n'est pas forcĂ©ment un lieu habitĂ©, il peut ĂȘtre un champ, un carrefour ou un bois...
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Voir la Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (loi SRU).
- MentionnĂ©e dans une charte en lâan 994.
- Mention connue en 911 dans le cartulaire de Savigny.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- ArrĂȘtĂ© du 9 octobre 2014 portant crĂ©ation de la commune nouvelle de Vaugneray.
- « Liste des lieux-dits français », sur MémorialGenWeb, (consulté en )
- « Plan séisme consulté le 18 mai 2018 ».
- Sandre, « ruisseau des Aduts ».
- Sandre, « ruisseau de la MiloniÚre ».
- Sandre, « ruisseau Goutte Lays ».
- Sandre, « Dronau ».
- Sandre, « Chaudanne ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Lyon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus dâhabitants dans les unitĂ©s urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques, (consultĂ© le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lyon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Statistiques officielles de lâINSEE.
- Lyon historique
- Site officiel de Vaugneray
- Préinventaire 1988, p. 30-35.
- J. Burdy, H. Bougnol et A. Hernoud, « L'aqueduc de l'Yzeron (2e partie », L'Araire, no 52,â
- Préinventaire 1988, p. 57-59.
- Préinventaire 1988, p. 85-90.
- Préinventaire 1988, p. 93-96.
- Préinventaire 1988, p. 83-85.
- Préinventaire 1988, p. 37-39.
- Mairie de Vaugneray, « La Maison Louis et les métiers d'autrefois », sur à la Découverte de Vaugneray, (consulté le ).
- Mairie de Vaugneray, « Le petit train dit « le TU-TU » », sur à la Découverte de Vaugneray, (consulté le ).
- Préinventaire 1988, p. 59.
- Préinventaire 1988, p. 59-62.
- Préinventaire 1988, p. 64-65.
- Préinventaire 1988, p. 76-82.
- Préinventaire 1988, p. 74-75.
- Préinventaire 1988, p. 45-47.
- Mairie de Vaugneray, « Le monument aux morts », sur à la Découverte de Vaugneray, (consulté le ).
- INSEE 2023.
- Préinventaire 1988, p. 42-44.
- Mairie de Vaugneray, « La mairie », sur à la Découverte de Vaugneray, (consulté le ).
- Mairie de Vaugneray, « La Statue "Ensemble" », sur à la Découverte de Vaugneray, (consulté le ).
- Préinventaire 1988, p. 44-45.
- Mairie de Vaugneray, « L'Ancienne gendarmerie nationale », sur à la Découverte de Vaugneray, (consulté le ).
- Préinventaire 1988, p. 52-53.
- Mairie de Vaugneray, « Le domaine du Chardonnet », sur à la Découverte de Vaugneray, (consulté le ).
- Mairie de Vaugneray, « Les Ecoles Publiques », sur à la Découverte de Vaugneray, (consulté le ).
- Préinventaire 1988, p. 29.
- Mairie de Vaugneray, « L'eau à Vaugneray », sur à la Découverte de Vaugneray, (consulté le ).
- D'aprĂšs "Tranches d'histoire" de A. Hernoud. (juste qu'en 2015, maires de l'ancienne commune de Vaungneray seulement)
- Extrait de la fiche de M. Daniel JULLIEN, sur lesbiographies.com
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.