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Lucenay

Lucenay est une commune française située dans le département du Rhône et la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Lucenay
Lucenay
L'église Saint-Étienne en 2018.
Blason de Lucenay
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Rhône
Arrondissement Villefranche-sur-Saône
Intercommunalité Communauté de communes Beaujolais-Pierres Dorées
Maire
Mandat
Valérie Dugelay
2020-2026
Code postal 69480
Code commune 69122
Démographie
Gentilé Lucenois
Population
municipale
1 969 hab. (2020 en augmentation de 7,95 % par rapport à 2014)
Densité 314 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 55′ 01″ nord, 4° 42′ 00″ est
Altitude 200 m
Min. 173 m
Max. 360 m
Superficie 6,27 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Lyon
(banlieue)
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Anse
Localisation
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Lucenay
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Liens
Site web lucenay.fr

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte avec les communes environnantes

    Situation : située sur la RD 30 entre Anse au nord et Morancé au sud, à 20 km de Lyon et 10 km de Villefranche-sur-Saône.

    Rivière : traversée par l'Azergues et par son bief des Meuniers.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Lucenay est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon, une agglomération inter-départementale regroupant 124 communes[4] et 1 653 951 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lyon est la deuxième plus importante de la France en termes de population, derrière celle de Paris[5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7] - [8].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38,8 %), cultures permanentes (29 %), zones urbanisées (16,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (8,1 %), terres arables (6,6 %), forêts (1,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    Entre Lucenay et Anse, à la Grange du Bief, des fouilles archéologiques menées au milieu du XIXe siècle puis au XXe siècle ont mis au jour les vestiges d'une villa romaine décorée de mosaïques[11] - [12]. Divers objets antiques (poteries, sigillées, tuiles) ont été trouvés à cet endroit au tout début du XXe siècle[11].

    Au Moyen Âge, Lucenay appartenait au fief de Chiel et dépendait de la baronnie d'Anse[12]. Une première petite chapelle est construite vers 910. Elle est citée comme église dans un plan du XIIe siècle ou XIIIe siècle[13].

    D'après une inscription du VIII des calendes d'avril () de l'obituaire de l'église de Lyon, Artaud, comte ou vicomte de Lyon, aurait donné Lucenay (Luccennacum) à l'église de Lyon[Note 3] - [Note 4] - [Note 5] - [14] - [15] - [16].

    Un corps de 36 sapeurs-pompiers a été créé en 1889. Le service est dotée d'une pompe à bras surnommée "la Victorieuse", qui est utilisée jusqu'en 1953. La caserne a d'abord été située à la place d'une ancienne écurie. Elle se trouve rue du Plantay depuis 1986[17]. Le , la caserne située Rue du Plantay ferme des suites d'un regroupement avec les casernes de Anse et Ambérieux. La nouvelle caserne pour ces 3 communes se trouve aujourd'hui à côté de la piscine Aquazergues à Anse.

    Politique et administration

    La mairie en 2018, ancienne "Villa des Fleurs" devenue Mairie dans les années 1970.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[18].
    Période Identité Étiquette Qualité
    1928 1929 Antoine Duchamp
    1929 1935 François Ravet
    1935 1944 Alexandre Bosse-Platière
    1944 1959 François Ravet
    1959 1965 Joseph Bosse-Platière
    1965 1977 Gaspard Ravet
    1977 1989 Bernard Dollinger
    1989 1995 Jean-Paul Lamy DVD
    1995 2001 Jean Champier chef comptable
    2001 2015 Gilles Darnaud UMP
    2015 En cours Valérie Dugelay DVD
    Les données manquantes sont à compléter.

    Politique de développement durable

    La commune s’est engagée dans une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21[19].

    La municipalité veille aussi à planter des essences peu gourmandes en eau, et a renouvelé la majorité de son parc automobile au profit de nouveaux véhicules moins polluants.

    Population et société

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].

    En 2020, la commune comptait 1 969 habitants[Note 6], en augmentation de 7,95 % par rapport à 2014 (Rhône : +4,53 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    715475502808846870889884907
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    870935976846876876818812840
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    834754719620623596597574623
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    6877198781 0711 2051 3681 5651 5701 752
    2015 2020 - - - - - - -
    1 8141 969-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    L'extraction de pierres calcaires a été pendant longtemps l'une des activités principales du village et de ses environs. Des carrières ont existé au nord de Lucenay dès l'Antiquité, mais c'est à partir du XVIIIe siècle que la première est attestée au sein du village[24]. La « pierre de Lucenay », également appelée « pierre de Pommiers », est un calcaire oolithique blanc, rosé ou beige qu'on trouve entre Marcy et Pommiers, au sud de Villefranche-sur-Saône[25]. Elle a été largement utilisée dès le Moyen Âge pour les sculptures des édifices construits dans le Rhône, comme la primatiale Saint-Jean de Lyon et l'église d'Anse[12].

    Les cultures agricoles les plus importantes étaient la vigne et le blé[26]. Aujourd'hui, la viticulture demeure une activité majeure.

    Lucenay comptait également trois moulins (deux à farine, un à huile)[27].

    Enseignement

    On trouve à Lucenay une école primaire et une école maternelle, l'une à côté de l'autre, dans le centre du village. Un nouveau bâtiment a récemment été construit.

    Santé

    Lucenay possède un cabinet de dentiste, un cabinet de médecine générale ainsi qu'un cabinet de psychologie et psychothérapie.

    Sports

    Lucenay a un club de tennis, et également de danse.

    Le golf du Beaujolais (privé, 18 trous) est situé à Lucenay, à l'emplacement de l'ancienne propriété des seigneurs de Chiel[28].

    La commune de Lucenay a reçu en 2022 le label Terre de Jeux 2024, dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris 2024.

    Bon nombre de lucenois aiment à se retrouver les week-ends et la semaine pour pratiquer un sport ( majoritairement course à pieds et cyclisme) au sein de groupes d'amis. L'un de ces groupes (non officiel), le "Lucenay Trail Club" ou "LTC" a notamment organisé, en 2020, une version "off" de l'UTMB.

    Cadre de vie

    Les habitations traditionnelles sont bâties en pierres blanches, contrairement à celles des autres villages du Beaujolais, en pierres dorées.

    Lieux et monuments

    • Madone.
      Madone.
    • Le monument aux morts.
      Le monument aux morts.
    • Fontaine.
      Fontaine.
    • Les vestiges du château de Chiel en 1901-1902.
      Les vestiges du château de Chiel en 1901-1902.

    Fêtes et événements

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre-Joseph Teillard, curé constitutionnel de la paroisse de Lucenay pendant la période révolutionnaire[29], qui se désignait comme "curé républicain sans culotte"[38].
    • La chanteuse Vitaa a vécu à Lucenay durant son enfance.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Uniquement cité par A. Bernard (1867)
    4. Lucenay étant situé sur la rive gauche de la Saône. L'absence de date et l'onomastique ne permettent pas de placer cet Artaud précisément dans aucune des familles utilisant ce prénom : comtes du Lyonnais, seigneurs de Beaujeu, et vicomtes de Mâcon.
    5. Lucenay jouxtant Anse au nord, et Anse possédant une forteresse dès 952, cette inscription peu laisser envisager une seconde vicomté, peut-être non héréditaire, sur la rive droite de la Saône. Ou encore cet Artaud serait tout simplement Artaud Ier, comte de Lyon avant 960.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    • Les données géographiques sont fournies par l'IGN

    Lucenay est située sur la rive droite de la Saône et non sur la rive gauche comme indiqué par erreur

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Lyon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lyon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Collectif, Lucenay, un village dans l'histoire, Malesherbes, Maury imprimeur SAS, , p. 33
    12. André Pelletier (dir.), Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, Tome IV : arrondissement de Villefranche, Le Coteau - Roanne, Horvath, (ISBN 2-7171-0231-0), p. 161
    13. Collectif, Lucenay, un village dans l'histoire, Malesherbes, Maury imprimeur SAS, , p. 39
    14. A.Bernard 1867, p. 2.
    15. G.Guigue 1867.
    16. P.Juenin 1733.
    17. Collectif, Lucenay, un village dans l'histoire, Malesherbes, Maury imprimeur SAS, , p. 126-128
    18. Collectif, Lucenay, un village dans l'histoire, Malesherbes, Maury imprimeur SAS, , p. 139
    19. FICHE | Agenda 21 de Territoires - Lucenay, consultée le 7 novembre 2017
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    24. Collectif, Lucenay, un village dans l'histoire, Malesherbes, Maury imprimeur SAS, , p. 93
    25. Jean-Claude Béal, « Les sarcophages de pierre dans la cité antique des Ségusiaves », Revue archéologique de l’Est, vol. 62, (lire en ligne Accès libre)
    26. Collectif, Lucenay, un village dans l'histoire, Malesherbes, Maury imprimeur SAS, , p. 96-98
    27. André Pelletier (dir.), Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, Tome IV : arrondissement de Villefranche, Le Coteau - Roanne, Horvath, (ISBN 2-7171-0231-0), p. 162
    28. Collectif, Lucenay, un village dans l'histoire, Malesherbes, Maury imprimeur SAS, , p. 58
    29. Collectif, Lucenay, un village dans l'histoire, Malesherbes, Maury imprimeur SAS, , p. 75
    30. « Lucenay (69480) - Plaque sur/dans l'église (Monument paroissial) » Accès libre, sur Les monuments aux morts, Institut de recherches historiques du Septentrion, Université de Lille-3 / CNRS, dernière mise à jour le 16/04/2018 (consulté le )
    31. F.-A. Varnet, Département du Rhône. Dictionnaire des communes, Paris, Res Universis, (ISBN 2-87760-829-8), p. 298
    32. Département du Rhône, Préinventaire des monuments et richesses artistiques. Les mairies du Rhône (Hormis Lyon), Conseil général du Rhône, , p. 235
    33. « Lucenay (69480) - Monument communal » Accès libre, sur Les monuments aux morts, Institut de recherches historiques du Septentrion, Université de Lille-3 / CNRS, dernière mise à jour le 31/01/2018 (consulté le )
    34. Collectif, Lucenay, un village dans l'histoire, Malesherbes, Maury imprimeur SAS, , p. 60
    35. Collectif, Lucenay, un village dans l'histoire, Malesherbes, Maury imprimeur SAS, , p. 119-124
    36. Collectif, Lucenay, un village dans l'histoire, Malesherbes, Maury imprimeur SAS, , p. 118
    37. Collectif, Lucenay, un village dans l'histoire, Malesherbes, Maury imprimeur SAS, , p. 98
    38. Bernard Frangin, Le guide du Beaujolais, Lyon, La Manufacture, , p. 208

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Auguste Bernard, Essai historique sur les vicomtes de Lyon, de Vienne et de Mâcon du IXe au XIIe siècle, Montbrison, (lire en ligne)
    • Bénédicte Duchamp, Lucenay entre la terre et la pierre : un exemple de commune rurale à tradition industrielle 1800-1914 (mémoire de maîtrise en histoire, sous la direction de Gilbert Garrier), , 105 p.
    • Collectif, Lucenay, un village dans l'histoire, Malesherbes, Maury imprimeur SAS,
    • Georges Guigue et Antoine Vachez, "Note sur l'obituaire de l'église de Lyon",
    • Pierre Juenin et Antoine Vachez, "Nouvelle histoire de l ́abbaïe royale et collegiale de Saint Filibert de Tournus", Dijon, (lire en ligne), p. 111
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