Valentin de Salha
Valentin de Salha est un chevalier, capitaine de vaisseau et général de division français, né le à Bardos et mort le à Saint-Palais.
Valentin de Salha | |
Naissance | |
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Décès | (à 83 ans) Saint-Palais |
Origine | Français |
Allégeance | Royaume de France République française Empire français France |
Arme | Marine nationale Marine impériale française |
Grade | Lieutenant de vaisseau |
Années de service | 1775 |
Conflits | Guerre de Crimée Seconde guerre de l'opium Intervention française au Mexique Guerre franco-allemande de 1870 |
Biographie
Valentin de Salha (dit Valentin, chevalier de Salha) était fils de Salvat, marquis de Salha, baron de Saint-Pée en Cize et d'Arnéguy (et aussi lieutenant pour le roi de la province de Guyenne, chevalier de Saint-Louis et lieutenant-colonel des bandes gramontoises) et de Marie-Louise de Charrite. Il naquit le , à Saint-Palais d'après certaines archives, à Bardos selon d'autres. Le lieu de Bardos apparaît plus exact, car né le 13, il y fut baptisé le avec pour parrain Valentin de Charrite, prieur de la maison et société de Sorbonne, chanoine et vicaire général de Lescar et pour marraine dame Catherine de Salha, religieuse de Sainte-Claire de Dax.
Il contracta mariage le en la paroisse de Bonloc devant Me Damestoy, notaire, avec Anne-Lucine d'Urdos, fille de noble Pierre, sieur d’Urdos, d’Etcheverry et de Sorhouette en Baïgorry, et de Jeanne de Sorhainde. Après le mariage, leur résidence ordinaire était dans leur château d’Urdos, notamment en 1786 et en 1787. Cette jeune épouse testa le , alors qu'elle résidait à Bayonne, maison de Camiade, rue Majour, maison faisant aussi face à la rue de la Vieille-Boucherie. Elle avait deux jeunes fils : l'aîné Pierre Louis de Salha, son héritier général et universel auquel elle légua 12 000 livres « par forme de prélegs », et Jean-Baptiste Prosper de Salha auquel elle légua 40 000 livres, ce dernier baptisé à Bayonne le .
Carrière maritime
Sa qualité de noble lui permit d'entrer en en qualité d'aspirant à la suite de la compagnie des gardes de la Marine. Après examen, il fut le garde de la Marine. En cette qualité, il fut embarqué du au sur la flûte Le Courtier commandé par La Touche, puis du à 1777 sur le vaisseau Le Fondant sous le commandement de M. de Vaudreuil pour une croisière sur les côtes d'Europe. Pendant cette croisière, il fut nommé enseigne de vaisseau le . Avec ce grade, il fit du à une campagne de guerre sur Le Duc de Bourgogne commandé par de Rochechouart : le la France avait reconnu les États-Unis d'Amérique et en débutèrent les hostilités avec l'Angleterre. Ce vaisseau fit sa croisière dans la Manche. Puis de à il participa à cette guerre d'indépendance de l'Amérique sur le vaisseau Le Diadème qui fit voile vers la Nouvelle-Angleterre sous le commandement de Dampierre. De retour en France, il fit de mai à une nouvelle campagne de guerre dans la Manche sur Le Guerrier commandé par La Laurencie. Il fut nommé lieutenant de vaisseau le pendant son embarquement de à sur La Friponne pour la guerre en Amérique avec pour capitaine Blachon.
Avec ce grade de lieutenant de vaisseau, il commanda de à la corvette Le Speedy pour une croisière dans les Antilles, puis du à la frégate L'Étoile, croisant sur les côtes d'Europe. La cessation des hostilités sur mer était intervenue le et le traité de Versailles en . En outre, avec le même grade, il fut embarqué : de à sur la frégate L'Utile commandée par Desson pour les côtes d'Europe et l'île de La Trinité (Antilles), de mars à sur La Guyane - capitaine : Castillon - pour aussi les côtes d'Europe et de à sur L'Ariel pour un voyage à Saint-Domingue et la Jamaïque. Au départ, il y était en qualité de lieutenant en second puis il en eut le commandement. Au retour de ce voyage, il fut chevalier de Saint-Louis. Après 15 ans de service, il totalisait 22 mois de navigation. Il quitta alors l'armée navale, peut-être en raison des événements de la période révolutionnaire qui vit beaucoup d'officiers de la marine royale qui avaient la qualité de Noble partir dans un pays étranger. Il résida alors à Bayonne où il possédait trois maisons (ayant en outre à Anglet d'autres biens immobiliers).
Comme cela a été précisé ci-dessus, son épouse décéda à Bayonne ayant testé le . Le 3 germinal an III () il résidait à Pau et à cette date, il établit, en qualité de tuteur de ses enfants, une procuration en faveur du citoyen Sallenave, pour en son nom et en sa qualité, vendre une maison dépendant de la succession de la citoyenne d'Urdos son épouse, maison située quai de la Galuperie. Cette vente fut réalisée six jours plus tard pour le prix de 42 000 livres.
Reprise du service
Il le reprit le avec son ancien grade de lieutenant de vaisseau, la qualité de capitaine de frégate lui étant attribuée le . Il fut nommé le aide de camp du prince Jérôme Bonaparte. En Westphalie en 1807, il fut nommé colonel d'infanterie le , il devint général de brigade, puis général de division, membre du Conseil d'État - section de la guerre en et en 1810 ministre de la guerre de Westphalie. L'empereur Napoléon Ier l'établit comte de ce pays sous le titre de comte de Hohne par brevet du . Les grades acquis sous l'Empire n'ayant pas été reconnus par la Restauration, Valentin de Salha redevint capitaine de vaisseau le et prit sa retraite en 1815. chevalier de la Légion d'honneur le , il fut fait officier de ce même ordre le .
Son fils, Pierre-Louis de Salha sortit de l'école militaire de Fontainebleau avec le grade de sous-lieutenant. Il participa au siège de Gaëte dans le 6e de ligne, puis il passa au 16e régiment d'infanterie légère avec pour colonel Harispe (le futur maréchal). Il fit à la fin de 1806 la campagne de Prusse, assista à la bataille d'Iéna le et il fut tué le au bourd d'Eylau.
Son autre fils, Jean-Baptiste, marquis de Salha, entra dans la marine, et en , il résidait comme son père à Cassel et était cité comme comte de Hohne et chef d'escadre, lieutenant des gardes des corps de S.M. le roi de Westphalie. Il quitta la marine pour le service de terre, dont il se retira avec le grade lieutenant-colonel d'état-major. Il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur. Il s'unit par le mariage à Marie-Antoinette-Léopoldine de Salha, fille de Joseph-Louis-Marie, marquis de Salha et d'Élisabeth de Launay.
Leur père, Valentin de Salha, mourut à Saint-Palais en 1841, le .