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Vaîte-Clairs Soleils

VaĂ®te-Clairs Soleils est un quartier de Besançon situĂ© dans l'est de la ville, qui comptait environ 5 534 habitants en 2018. Il est composĂ© de trois secteurs : Chaffanjon, Clairs Soleils et VaĂ®te.

Vaîte-Clairs Soleils
Vaîte-Clairs Soleils
Les Clairs-Soleils
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Ville Besançon
Arrondissement Arrondissement de Besançon
Canton Besançon-4
DĂ©mographie
Population 5 534 hab. (2018)
Fonctions urbaines RĂ©sidences HLM
Étapes d’urbanisation XXe siècle
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 14′ 56″ nord, 6° 03′ 14″ est
Altitude Min. 280 m
Max. 340 m
Site(s) touristique(s) Centre Martin Luther King
Transport
Tramway  TRAM T1
Bus  BUS L5  10  76

 Ginko Diabolo  D3

Localisation
Localisation de Vaîte-Clairs Soleils
Localisation du quartier (en surbrillance) dans la commune de Besançon
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Vaîte-Clairs Soleils

    GĂ©ographie

    Situation

    Le quartier des Clairs-Soleils est situĂ© dans le nord-est de Besançon, dans le canton de Besançon-Est. Il est Ă©tabli sur la cĂ´te est de Bregille Ă  environ 300 m d'altitude. Le quartier est limitrophe de Bregille au sud, des Chaprais Ă  l'ouest, des Orchamps au nord-est ainsi que du village de Chalezeule au nord. Clairs-Soleils n'est pas bordĂ© par le Doubs cependant ce dernier passe Ă  environ un kilomètre au nord. Clairs-Soleils est aussi situĂ© près du bois de Chalezeule et du bois de Bregille. Le quartier comporte Ă©galement un secteur : le secteur des Vaites, situĂ© au nord-est de Clairs-Soleils.

    Axes routiers

    Le quartier n'est traversé par aucun axe majeur de la ville, mais la rue de Belfort se situe à proximité, permettant une liaison avec les quartiers au nord-est. Le chemin du bois sud permet de relier le village de Chalezeule à Besançon via ce quartier. Au cœur des Clairs-Soleils, les principales voiries sont la rue Mirabeau et la rue de Chalezeule.

    Histoire

    Des fouilles archéologiques attestent d'une présence humaine sur le site des Vaîtes à l'époque gallo-romaine. La situation géographique (relief, hydrographie, fertilité des terres...) ont probablement favorisé l'occupation humaine dès l'antiquité. Longtemps resté un espace quasi exclusivement agricole, les Vaîtes ont vu s'installer une importante activité de maraîchage favorisé par la proximité de la ville.

    Fontaine-Argent, secteur champĂŞtre

    Ce fut pendant la construction des nouveaux bâtiments dans les années 1960 que le nom Clairs-Soleils est apparu. En effet, le secteur se nommait jadis Fontaine-Argent, et doit son nom à un lieu-dit situé près du bois Saint-Paul connu pour sa remarquable exposition solaire. Avant les barres HLM et les tours, ce quartier était d'allure champêtre ou cohabitaient fermes, jardins, vergers ainsi que quelques habitations éparses.

    Après la guerre, au début des années 1950 furent installées provisoirement quelques baraques pour loger des familles de la région ne trouvant pas de logements dans la vieille ville. Il s'agit de baraquements Adrian, du nom de l’intendant militaire qui les avait conçus au début de la guerre de 1914[1]. Ils étaient construits en briques et en bois, abritant chacun trois appartements.

    Le bouleversement urbain

    La ville de Besançon, connaissant une croissance sans prĂ©cĂ©dent (augmentation de plus de 50 000 habitants entre 1946 et 1968) n'a eu d’autre choix que de construire de nouveaux quartiers. Après Palente, Montrapon-Fontaine-Écu et Planoise, le secteur jadis champĂŞtre allait se transformer en un gigantesque chantier, d’oĂą sortirent de terre au milieu des annĂ©es 1960 treize immeubles pour un total de 526 logements, en majoritĂ© des T4, construits selon les normes HLM de l'Ă©poque.

    À l’origine, le nouveau secteur comptait nombre de cadres, d’enseignants et d’employés de chez Lip et de la Rhodia. Les difficultés de ces entreprises (licenciement massif, fermeture) ont totalement bouleversé la structure sociale et économique du quartier, entraînant un nombre de départs significatif qui furent malgré tout compensés par l’arrivée massive d’immigrés (essentiellement Nord-Africains).

    La première rentrée scolaire eut lieu en 1969 et en 1973, le nouveau collège comptait onze classes de 6e dont une section d’éducation spécialisée et accueillait au total plus de 1.150 élèves en provenance des écoles élémentaires Jean Macé et Tristan Bernard, mais également de l'agglomération bisontine (Thise, Roche-lez-Beaupré, Vaire-Arcier, Chalezeule...).

    Ce fut en juin 1966 que Mgr Lallier de l’abbé Michel Jaccasse fut chargé de fonder la paroisse des Clairs-Soleils, ce qui fut chose faite en novembre 1966. Il ne manquait alors qu'un lieu de culte digne de ce nom, c'est alors que le curé négocia l’achat du café des Tilleuls et engagea les travaux de démolition-reconstruction, par l’entreprise Baronchelli. L'édifice fut financé par le diocèse (la moitié du coût) et par un emprunt bancaire qui fut remboursé en partie grâce aux bénéfices de deux kermesses annuelles et à une souscription permanente. La nouvelle paroisse de Saint-Paul des Clairs-Soleils, construite par l'architecte Suisse protestant Reiner-Senn, accueillait sa première messe en mai 1967.

    Du quartier urbain paisible à la cité sensible

    Une tour du quartier

    Les Clairs-Soleils comme Planoise et un grand nombre de quartiers construits à la même époque rencontrent des problèmes économiques et sociaux : dégradation du cadre de vie, tensions sociales, promiscuité, délinquance, inadaptation des équipements, etc., ce qui a conduit le secteur à être classé parmi les zones urbaines sensibles dans les années 2000 (devenu un quartier prioritaire en 2015). En 1978 un « Livre bleu » exprimant le ras-le-bol des habitants est créé, soulignant les conditions de vie insoutenables à l'époque. Ce livre bleu, rédigé par des habitants, des associations, des travailleurs sociaux et des animateurs comprenant une centaine de pages et une cinquantaine de photos fit l’effet d’une véritable bombe auprès de l’équipe municipale en place et de l’Office HLM de l'époque. À la suite des réclamations évidentes d'aide des autorités, Robert Schwint maire de Besançon à l'époque décida d’engager une procédure de rénovation du quartier nommée opération « HVS » (Habitat et Vie Sociale).

    À partir de 1982 les travaux, répartis en trois phases devaient durer environ de cinq ans et portèrent sur la réhabilitation des barres HLM et des tours aussi bien à l'intérieur qu’à l'extérieur de celles-ci, ainsi que l’aménagement d’espaces verts, la construction d’une maison de quartier et l’ouverture de locaux sociaux, et la zone semblait avoir retrouvé de son charme jusqu'au milieu des années 1990. En 1981 les Clairs-Soleils furent classés en ZEP (zone d’éducation prioritaire), il y eut également la création de l’association « Clairso » ou encore la diffusion fin 1992 du journal « L’Éclair-Soleil ».

    Hélas, les efforts de la Ville et de l’Office HLM souffrirent rapidement de la paupérisation grandissante, et des tensions quotidiennes, malgré l’implantation en 1991 d’une agence décentralisée de l’Office HLM, et l’installation d’un Point public en 1999. En 2001, la ville dépose un dossier de candidature pour l’obtention d'un crédit du ministère de la Ville, voulant rénover de nouveau le secteur des Clairs-Soleils. En juin 2005, le programme de rénovation urbaine des Clairs-Soleils entrait dans sa phase opérationnelle.

    En 2007, le bâtiment Mirabeau, la « Banane » et la « Tour 106 » ont Ă©tĂ© dĂ©finitivement dĂ©truits, soit un total de 232 logements. D'ici 2010, 353 logements dont 117 locatifs privĂ©s, 192 locatifs publics et 44 en accession seront construits ainsi qu'une rĂ©habilitation complète de 145 locatifs publics. Aussi, la rĂ©novation de la voirie, la crĂ©ation d’une place centrale de 3 900 m² accueillant activitĂ©s commerciales et services, la rĂ©alisation et l’amĂ©lioration des Ă©quipements publics dont notamment l’extension de la bibliothèque et l’amĂ©nagement du parc adjacent, ainsi que la vente aux locataires qui le souhaitent des appartements de la Tour 110 font partie du programme de rĂ©novation du quartier.

    Le coĂ»t de cette opĂ©ration est estimĂ© Ă  environ 40 millions d'euros, financĂ©s par la Ville, Grand Besançon MĂ©tropole, le dĂ©partement, la rĂ©gion, l’État, les bailleurs sociaux, la Caisse des DĂ©pĂ´ts et Consignation et l’Agence nationale pour la rĂ©novation urbaine (ANRU). Toutes ces transformations ont pour but de redorer le blason du secteur qui fut surnommĂ© le « Petit Chicago ». En 2006, le quartier comptait environ 2 891 habitants[2] - [3].

    Morphologie urbaine

    Le secteur comprend une grande majorité de tours et de barres HLM, en majorité construites au milieu des années 1960. La partie nord du quartier est en revanche essentiellement construite par des pavillons et des maisons traditionnelles, même si ces dernières n'ont pas une place prépondérante au sein des Clairs-Soleils.

    Évolution démographique

    Évolution de la population
    1999 2006 2010 2015
    6 0655 4984 9825 613
    (Sources : CCAS[4])

    Le tableau suivant présente la population des Clairs-Soleils stricto sensu (population de l'Iris):

    Évolution démographique
    1990 1999 2006 2015
    3 118[5]3 378[2]2 891[2]2 017[2]
    Nombre retenu Ă  partir de 1990 : population sans doubles comptes.

    Patrimoine et bâtiments administratifs

    Infrastructures

    • Centre Martin Luther King : centre socioculturel, maison de quartier et bibliothèque[6].
    • Crèche des Clairs-Soleils[7].

    Bâtiments administratifs

    • Preventorium
    • Chambre de l'agriculture

    Enseignement

    • École maternelle publique Jean-MacĂ©
    • École maternelle publique Raymond-Vauthier
    • École maternelle publique Tristan Bernard
    • École primaire publique Tristan Bernard
    • École primaire publique Jean-MacĂ©
    • Collège des Clairs-Soleils

    Lieux de culte

    • Paroisse Saint-Paul des Clairs-Soleils.

    Monuments

    • Cimetière israĂ©lite

    Associations sportives

    • Clairs-Soleils football[8].

    Transports

    Le transport est géré par la compagnie de bus Ginko. Les lignes  T1  L5  10  76 et  Ginko Diabolo  D3 desservent le quartier.

    Articles connexes

    Notes et références

    Liens externes

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