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VĂ©ranne

Véranne est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes. La commune recouvre un certain nombre de hameaux, parmi lesquels le Buisson, le Camier et le Drevet.

VĂ©ranne
VĂ©ranne
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Loire
Arrondissement Saint-Étienne
Intercommunalité Communauté de communes du Pilat rhodanien
Maire
Mandat
Michel Borel
2020-2026
Code postal 42520
Code commune 42326
DĂ©mographie
Gentilé Vérannaires
Population
municipale
898 hab. (2020 en augmentation de 8,32 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 56 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 22′ 09″ nord, 4° 39′ 48″ est
Altitude Min. 417 m
Max. 1 390 m
Superficie 15,96 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Pélussin
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton du Pilat
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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VĂ©ranne
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VĂ©ranne
Liens
Site web http://www.pilatrhodanien.fr/-Veranne-.html

    Mentionné pour la première fois dans les écrits en 970, le village de Véranne comprend plusieurs sites historiques. Les plus importants sont le château du Buisson, propriété de la famille de Villars puis du baron de Labeau de Bérard, et la chapelle de Saint-Sabin, édifiée au XVIIe siècle. Ses habitants sont appelés les Vérannaires.

    GĂ©ographie

    Localisation

    VĂ©ranne est situĂ©e dans le dĂ©partement de la Loire, au sein du parc naturel rĂ©gional du Pilat. La commune est distante d'environ km de PĂ©lussin, le chef-lieu de canton, et Ă  environ 80 km de Montbrison, la sous-prĂ©fecture. Elle couvre une superficie de 1 626 hectares.

    Hameaux et lieux-dits

    Un verger, avec des habitations au second plan.
    Le hameau du Buisson.

    Le village est entouré de nombreux hameaux rattachés à la commune, parmi lesquels le Buisson, le Drevet, le Camier, la Camière, Cubusson, Nurieux, Loye, le Viallon, Paradis, le Prat, le Charamel, la Terrasse, Varizières, la Tronchiat, Plode, la Nordée, chez Rambert, chez Paret, Chaumienne et Saint-Sabin[Dumas 1].

    Topographie, géologie et relief

    Carte de la commune.

    La commune est situĂ©e au pied du mont Pilat, qui culmine Ă  1 432 m d'altitude. Le bourg du village est quant Ă  lui positionnĂ© Ă  580 m d'altitude[1]. VĂ©ranne est dĂ©crite dans une source comme une « toute petite localitĂ© Ă  l'allure dĂ©jĂ  mĂ©ridionale », situĂ©e dans une « zone de montagne traditionnelle »[2].

    Hydrographie

    La commune est traversée d'ouest en est par deux ruisseaux, le Fayon et le Plode. Le premier prend sa source en contrebas du col du Gratteau, et fait sa jonction avec le Plode entre les hameaux de Loye et du Viallon. Le second cours d'eau jaillit quant à lui non loin du crêt de la Camière[1].

    Toponymie

    Un cartulaire mentionne en l'an 970 le hameau de Varriona[3] - [Dumas 2]. Le nom évolue ensuite selon les périodes, de Vaironna en 1055[4] à Vayranna en 1384[Dumas 2] - [4]. L'orthographe Véranne n'apparaît qu'en 1760[Dumas 3].

    Le mot Vayranna ou Vayrona signifie « endroit oĂą l'on trouve de l'eau Â»[5]. Pierre Dumas indique dans son ouvrage qu'il pourrait Ă©galement se traduire par « source Â», « fontaine Â» ou « eau claire Â»[Dumas 2].

    Histoire

    De la Préhistoire au Moyen-Âge

    Il subsiste sur la commune des vestiges préhistoriques et antiques mégalithes à cupules, ainsi que des enceintes défensives de l'âge du Fer[6]. Sur le site de la chapelle de Saint-Sabin ont été menées des fouilles archéologiques qui ont mis en évidence la présence de peuples celtes dans la région[7] - [8].

    Le village de Véranne est mentionné dans les documents dès le Xe siècle. Il est à cette époque protégé des attaques des Sarrasins par des fortifications érigées aux hameaux du Buisson et du Camier[Dumas 3]. L'église, construite vers l'an 870, est rebâtie au XIIIe et XIVe siècles, avant d'être une nouvelle fois restaurée en 1826 puis de 1864 à 1865[Dumas 4]. Elle fait partie au XIe siècle du diocèse de Vienne et dépend de l'abbaye de Saint-André-le-Bas. La situation change en 1312 lorsque la commune est rattachée au royaume de France et l'église relève alors du prieuré de Saint-Sauveur-en-Rue[Dumas 5]. La localité est quant à elle placée sous la juridiction de la baronnie de Malleval puis, à partir de 1349, de la seigneurie de Lupé[Dumas 3].

    Ancien RĂ©gime

    VĂ©ranne et ses environs vers 1780 sur la carte de Cassini.

    Lors des guerres de religion, Véranne est occupé par les protestants de 1565 à 1567[Dumas 6]. En 1587, ces derniers reviennent au village et tuent le curé[9]. Sur le plan religieux, la commune dépend de l'archiprêtré de Bourg-Argental, à la différence de la plupart des autres villages qui appartiennent à l'archiprêtré de Condrieu[10].

    En 1632, Claude de Villars, grand-père du marĂ©chal de Villars, commence la construction du château du Buisson[Dumas 7] après s'ĂŞtre portĂ© acquĂ©reur des terres de Maclas, VĂ©ranne, Roisey et Saint-Appolinard auprès de la famille de Fay, propriĂ©taire de la baronnie de Malleval[Dumas 8]. Ces terres constituent par la suite la baronnie de Maclas, dont la crĂ©ation remonte au règne de Louis XIII selon Pierre Dumas[Dumas 7] ou en 1665 selon une autre source[11]. Ă€ la mort de Claude en 1662, son fils Pierre de Villars hĂ©rite du château mais pour peu de temps seulement : le domaine est en effet cĂ©dĂ© en 1665 pour 69 000 livres Ă  François de Labeau de BĂ©rard, issu d'une famille noble originaire d'Avignon. Celui-ci le revend Ă  son tour en 1670 Ă  Nicolas de Fontanès, seigneur de la Valette Ă  PĂ©lussin, avant de le racheter Ă  nouveau quelques annĂ©es plus tard, probablement Ă  un prix très infĂ©rieur Ă  celui de 1665, le nouveau propriĂ©taire Ă©tant criblĂ© de dettes[Dumas 9] - [12]. La construction du domaine est achevĂ©e vers 1730[Dumas 10] ou 1770[13].

    En ce qui concerne l'activité économique, la captation de l'eau charriée par les ruisseaux au moyen de petits canaux et de retenues, destinés à faire tourner les meules à farines, est attestée au moins depuis le XVIIe siècle[Dumas 11]. La réponse faite en 1697 par le curé de Véranne au questionnaire d'Henri-François Lambert d'Herbigny, intendant de Lyon, révèle cependant une situation difficile au village : « laboureurs, journaliers, quelques femmes et filles qui s'occupent à dévuider de la soye qu'elles vont quérir à Pélussin ou à Saint-Chamond, où elles ne peuvent pas gagner leur vie, ce qui fait que nous avons beaucoup de pauvres »[14]. De 1709 à 1710, la commune est durement touchée par le grand hiver qui entraîne sur deux ans la mort de 87 personnes pour seulement 34 naissances ; à ce bilan s'ajoute la mort de 67 enfants provenant de l'Hôtel-Dieu de Lyon et élevés dans des familles de Véranne. La courbe des décès retombe ensuite jusqu'à rejoindre celle des naissances en 1711[15]. Au hameau de Paradis fonctionne un moulin à eau dont l'existence est attestée à partir de 1726[16]. Vers 1737, un groupe de religieuses s'installe au Drevet et est affilié, à partir de 1823, à la congrégation des sœurs du Sacré-Coeur de Saint-Sauveur-en-Rue[Dumas 12]. Sous la Révolution française, une des cloches de l'église est démontée pour être fondue afin de servir à la fabrication de canons[Dumas 13]. Décision est également prise, en , de construire une route reliant Maclas à Véranne[Dumas 14].

    Époque contemporaine

    Des ruines.
    Vestige d'un mur d'enceinte du château du Buisson.

    Au XIXe siècle, la région bénéficie d'un essor économique grâce à l'industrie du tissage[17]. Vers 1820, la famille de Labeau de Bérard quitte le château du Buisson[Dumas 15]. Racheté par le négociant lyonnais Ajac qui le reconvertit en fabrique de tissage, le bâtiment brûle en 1831[Dumas 16]. Le travail de la soie continue néanmoins à se développer sur le territoire de la commune, parallèlement au moulinage. Au début du XXe siècle, l'industrie textile concerne une centaine de personnes, ce qui en fait la principale activité du village avec l'agriculture[18]. Ainsi, selon Pierre Dumas et Joseph Boucher, « on peut penser que les usines et ateliers de Véranne employaient vers 1914 de 150 à 200 personnes »[19]. L'usine Matrat, construite en 1876, emploie par exemple 57 ouvrières à son apogée. En 1903, une machine à vapeur y est installée pour remplacer le système d'alimentation en eau[20]. Deux autres usines, Révollon et Viornery, bénéficient également de cette technique[Dumas 17] laquelle entraîne dans le même temps le déclin du moulinage[21]. L'industrie textile perdure jusqu'en 1996, date de la fermeture de la dernière usine[19]. La culture de la vigne, bien présente dans la commune et ses alentours, est en revanche considérablement affectée par une épidémie de mildiou en 1847 et par l'arrivée du phylloxéra dans les années 1890, ce qui entraîne une forte chute des rendements[Dumas 18].

    En 1904, l'Ă©lectricitĂ© est installĂ©e dans tout le canton de PĂ©lussin mais tarde Ă  s'implanter Ă  VĂ©ranne[Dumas 19] ; l'Ă©clairage Ă©lectrique finit par ĂŞtre inaugurĂ© dans le bourg en [22], mais le hameau du Buisson n'est rattachĂ© au rĂ©seau qu'en 1935 et il faut attendre 1956 pour qu'il reçoive l'eau courante[23]. Le patois du pilat, dĂ©jĂ  en dĂ©clin au dĂ©but du siècle dans la rĂ©gion du plateau intermĂ©diaire, recule fortement après la Première Guerre mondiale : le nombre de patoisants nĂ©s après le conflit diminue progressivement jusqu'Ă  disparaĂ®tre presque complètement après la guerre de 1939-1945. Les causes de cet abandon sont multiples et tiennent tout Ă  la fois Ă  la diminution du nombre des agriculteurs, aux migrations des populations — qui se dĂ©veloppent durant l'entre-deux-guerres — et Ă  la proximitĂ© du plateau intermĂ©diaire du Pilat avec les grands axes de communication de la vallĂ©e du RhĂ´ne qui favorisent la pĂ©nĂ©tration du français au dĂ©triment du parler local[24]. Entre 1914 et 1918, 34 hommes de la commune sont tuĂ©s au combat, soit 13 % des hommes en âge de faire fonctionner l'Ă©conomie locale[25]. La Seconde Guerre mondiale coĂ»te quant Ă  elle la vie Ă  un habitant, mort en 1940[26].

    Cependant, VĂ©ranne, comme les autres communes du canton, franchit sans trop de pĂ©ripĂ©ties ces deux conflits, notamment grâce Ă  la diversitĂ© de son agriculture qui permet d'attĂ©nuer les effets des restrictions[Dumas 18]. Les deux principales activitĂ©s Ă©conomiques sont alors l'Ă©levage et l'exploitation forestière. La pĂ©riode est cependant marquĂ©e par des difficultĂ©s d'ordre dĂ©mographique caractĂ©risĂ©es par un exode rural et un vieillissement de la population[2]. L'agence postale qui existait depuis 1908 ferme ses portes en [27]. La tempĂŞte de 1999 fait d'importants dĂ©gâts, avec 15 hectares de forĂŞt ravagĂ©s[28]. Aujourd'hui, la commune est un site très frĂ©quentĂ© des randonneurs[29] ainsi qu'un centre de villĂ©giature[2].

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    En 2017, la commune comptait 643 inscrits sur les listes Ă©lectorales[30].

    Lors du premier tour de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2017, Jean-Luc MĂ©lenchon (La France insoumise) arrive en tĂŞte avec 25,98 % des votes exprimĂ©s. Il est suivi par Emmanuel Macron (En marche !) avec 20,93 % et Marine Le Pen (Front national) avec 20 %. Viennent ensuite François Fillon (Les RĂ©publicains) avec 13,83 %, BenoĂ®t Hamon (Parti socialiste) avec 7,66 %, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) avec 7,29 %, Jean Lassalle (RĂ©sistons !) avec 2,24 % et Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste) avec 1,31 %. La participation au premier tour Ă©tait de 84,91 % dont 1,71 % de bulletins blancs et nuls. Au second tour la participation est plus faible avec 81,96 % de votants dont 12,76 % de votes blancs ou nuls. Emmanuel Macron remporte 65,39 % des voix exprimĂ©es au second tour[30].

    Lors du premier tour de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy (Union pour un mouvement populaire) arrive en tĂŞte avec 24,90 % des votes exprimĂ©s. Il est suivi par François Hollande (Parti socialiste) avec 22,78 % et Jean-Luc MĂ©lenchon (Front de gauche) avec 15,25 %. Viennent ensuite Marine Le Pen (Front national) avec 14,29 %, François Bayrou (Mouvement dĂ©mocrate) avec 11,97 %, Eva Joly (Europe Écologie Les Verts) avec 5,41 % et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) avec 4,83 %. La participation au premier tour Ă©tait de 86,51 % dont 1,32 % de bulletins blancs et nuls. Au second tour, François Hollande devance Nicolas Sarkozy avec 53,86 % des suffrages. La participation est de 85,53 % de votants dont 6,74 % de votes blancs ou nuls ; l'abstention est de 14,47 %[31].

    Lors du premier tour de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2007, SĂ©golène Royal (Parti socialiste) arrive en tĂŞte en rĂ©coltant 26,31 % des voix. Elle est suivie par Nicolas Sarkozy (Union pour un mouvement populaire) avec 24,7 %, François Bayrou (Union pour la dĂ©mocratie française) avec 22,49 % et Jean-Marie Le Pen (Front national) avec 10,44 %. L'abstention Ă©tait de 10 %. Au second tour, SĂ©golène Royale arrive une nouvelle fois en tĂŞte avec 53 % des voix, l'abstention Ă©tant alors de 11,07 %[32].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1792 Pierre Oriol de Saint-Sabin
    1793 1797 Jean François Jurie des Camiers
    1797 1798 Jean Antoine Panel
    1798 1800 Étienne Garde
    1800 1804 Jean Marc Caillet
    1805 1808 Jean François Béraud
    1808 1816 Joseph de Labeau de BĂ©rard
    1816 1827 Jean François Béraud
    1827 1831 Jean François Alexandre Jurie des Camiers
    1831 1841 Jean Claude BĂ©raud
    1841 1843 Gaspard Chanjon
    1843 1848 Jean Claude Verney
    1848 1860 Joseph Berlier
    1860 1861 Jean Antoine Cognet
    1861 1870 Jean Louis Mallecour
    1870 1871 Pierre Chaize
    1871 1884 Jean Louis Mallecour
    1884 1886 Antoine Cellard
    1886 1892 Isidore Brondelle
    1892 1895 Jean Louis Rivory
    1895 1904 Jean Antoine Dumas
    1904 1907 Jean Louis Mallecour
    Janvier 1908 Mai 1908 Jean Antoine Dumas
    1908 1912 Jean Louis Desseux
    1912 1914 Mathieu Rivory
    1914 1919 Jean Louis Corompt
    1919 1927 Jean Baptiste Dumas
    1927 1959 Jean Pierre Dumas
    1959 1977 Albert Flacher
    1977 1995 Joseph Boucher DVD
    Mars 1995 Avril 2014 Hubert Dumas
    Avril 2014 Mai 2020 Gabriel Roudon[33] Électricien
    Mai 2020 En cours Michel Borel

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[35].

    En 2020, la commune comptait 898 habitants[Note 1], en augmentation de 8,32 % par rapport Ă  2014 (Loire : +1,48 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    600703958930865915894944916
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    930905908860854876895871798
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    762765783637590563558504501
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    507478429452506582669667808
    2015 2020 - - - - - - -
    829898-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee Ă  partir de 2006[37].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,0 % la même année, alors qu'il est de 28,4 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 427 hommes pour 429 femmes, soit un taux de 50,12 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,65 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[38]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4
    90 ou +
    0,7
    4,0
    75-89 ans
    4,2
    22,5
    60-74 ans
    20,0
    22,5
    45-59 ans
    20,0
    21,0
    30-44 ans
    21,1
    9,8
    15-29 ans
    12,0
    19,6
    0-14 ans
    22,0
    Pyramide des âges du département de la Loire en 2018 en pourcentage[39]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8
    90 ou +
    2,2
    7,7
    75-89 ans
    10,9
    17
    60-74 ans
    17,9
    19,6
    45-59 ans
    18,9
    17,8
    30-44 ans
    16,9
    17,8
    15-29 ans
    16,1
    19,3
    0-14 ans
    17

    Enseignement

    Une école, avec la cour de récréation.
    L'Ă©cole primaire de VĂ©ranne.

    Véranne relève de l'académie de Lyon. La commune dispose d'une école primaire, bâtie en 2005 et accueillant 78 élèves en 2012, de la petite section au CE1[40]. La bibliothèque municipale était accolée au bâtiment et a déménagé pour se trouver actuellement à côté de la mairie.

    La construction d'une école est envisagée dès 1841 par le maire de l'époque. Un premier édifice est bâti dans les années suivantes, mais il se révèle rapidement inadapté[Dumas 20]. Un nouveau projet est élaboré en 1867 mais à cause de tergiversations entre les administrations successives et les différents architectes, ce n'est que vingt ans plus tard, en 1887, qu'un établissement scolaire pour garçons voit le jour[Dumas 21]. Une école de filles tenue par des religieuses ouvre également ses portes au Drevet : active de 1862 à 1907, elle est rouverte en 1921[Dumas 22] avant de fermer définitivement dans les années 1970[41].

    En 2016, plus de la moitiĂ© de la population de la commune (51,6 %) possède un diplĂ´me de niveau baccalaurĂ©at[42].

    Aucun diplôme / BEPC / Brevet des collèges CAP / BEP Baccalauréat Diplôme de l'enseignement supérieur
    VĂ©ranne 23,9 % 24,5 % 17,3 % 34,3 %
    Sources des données : Insee[42]

    Urbanisme

    Typologie

    VĂ©ranne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 2] - [43] - [44] - [45]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de PĂ©lussin, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 6 communes[46] et 8 104 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[47] - [48]. La commune est en outre hors attraction des villes[49] - [50].

    En 2016, les 479 logements de la commune sont Ă  75 % des rĂ©sidences principales, essentiellement des maisons. Il y a 46 logements vacants en 2016 contre 28 en 2011. Les habitants sont majoritairement propriĂ©taires (78,7 %) et 19,9 % sont locataires[42].

    Plus de la moitiĂ© (51,9 %) des mĂ©nages en 2016 occupent leur rĂ©sidence principale depuis dix ans ou plus. Sur le total des 359 rĂ©sidences principales, 219 (61 %) possèdent cinq pièces ou plus. Le nombre moyen de pièces se situe Ă  4,9 en 2016. La très grande majoritĂ© des rĂ©sidences (97,2 %) possèdent une salle de bain disposant d'une baignoire ou d'une douche. Pour le chauffage, seules 24,1 % des rĂ©sidences possèdent un chauffage individuel tout Ă©lectrique, tandis que 47,9 % possèdent un chauffage central individuel. Enfin, 85,7 % % des rĂ©sidences possèdent au moins un emplacement de stationnement et 94,6 % des mĂ©nages sont Ă©quipĂ©s d'au moins une automobile[42].

    Économie

    En 2016, le taux d'activitĂ© des 15 Ă  64 ans s'Ă©levait Ă  76,1 %, supĂ©rieur Ă  la moyenne dĂ©partementale (72,7 %). Le taux de chĂ´mage s'Ă©levait Ă  4,6 %, très infĂ©rieur aux 10 % de la moyenne dĂ©partementale Ă  la mĂŞme Ă©poque[42] - [51].

    En 2013, les productions sont pour près de 34 % liées à l'agriculture (nombreux vergers de pommiers, bovins…). Le secteur commercial, ainsi que les entreprises de transports et d'automobiles assurent également 46 % des activités du village. Les autres secteurs d'emploi sont l'industrie (4,8 %), l'immobilier (environ 10 %), ainsi que l'enseignement, la santé et l'administration locale[52].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Un édifice religieux vu de dos, avec des montagnes et le ciel en arrière-plan.
    La chapelle de Saint-Sabin.
    • Église Saint-Maurice de VĂ©ranne.
    • La première chapelle de Saint-Sabin aurait Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e Ă  l'emplacement d'un Ă©difice paĂŻen vers le IVe siècle, avant d'ĂŞtre probablement dĂ©truite par des soldats sarrasins. Un nouveau bâtiment est Ă©rigĂ© entre le XIIIe siècle et le XIVe siècle, faisant partie Ă  ce moment « du fief de La Prat situĂ© entre la Chapelle et VĂ©ranne, possessions de la famille de la Barge »[Dumas 23]. Son existence est attestĂ©e dès 1317. L'actuelle chapelle rustique Saint-Sabin est Ă©difiĂ©e en 1683 ; les statues de saint Sabin et de sainte Sabine datent probablement de la mĂŞme Ă©poque. Aujourd'hui, la chapelle est un lieu de pèlerinage Ă  l'occasion des lundis de PentecĂ´te, oĂą les personnes invoquent la protection de leur bĂ©tail[Dumas 24]. Le site offre par ailleurs une vue remarquable sur les territoires alentours, notamment l'Ardèche, le Vivarais et une partie de la vallĂ©e du RhĂ´ne[53].

    Au sommet du crĂŞt de l'Ĺ’illon, Ă  environ 1 370 m d'altitude, se trouve une croix en pierre de dix mètres de haut, Ă©rigĂ©e en 1867, ainsi qu'une table d'orientation. L'accès est facile depuis le col de l'Ĺ’illon (1235 m) empruntĂ© par le Tour de France et en limite nord-ouest de la commune.

    Parmi les autres monuments notables de la commune figure également le pont en pierre de Paradis, situé au sud-ouest de la localité, en raison de son ancienneté et de sa structure particulière — sans liant ni mortier[53].

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre de Villars (1623-1698), diplomate et conseiller d'État. Il loge au château du Buisson Ă  partir de 1662, en tant que propriĂ©taire de la baronnie de Maclas, mais est contraint de revendre ses terres en 1665. Son fils Claude Louis Hector, futur marĂ©chal de France, est alors âgĂ© de 12 ans[Dumas 15].
    • Tony Garnier (1869-1948), architecte et urbaniste. Ses parents ont rĂ©sidĂ© dans un premier temps Ă  Lyon avant de s'installer au Buisson, sur la commune de VĂ©ranne, d'oĂą sa mère Claudine est originaire. L'architecte rend par la suite rĂ©gulièrement visite Ă  son père, qui passe tous les Ă©tĂ©s dans cette rĂ©sidence de campagne afin de s'y adonner Ă  la peinture et Ă  la promenade en forĂŞt[54].

    Bibliographie

    • Jean-Édouard Dufour, Dictionnaire topographique du dĂ©partement de la Loire, UniversitĂ© de Saint-Étienne, , 1184 p. (ISBN 978-2-86272-412-6, lire en ligne).
    • Pierre Dumas, Maclas-VĂ©ranne : histoire de deux villages entre Pilat et RhĂ´ne, Visages de notre Pilat, , 219 p. (ISSN 0246-8174).
    • Michel Lhortolat, Pierre Dumas, Suzanne Corompt et Jean Perreton, Le patrimoine du canton de PĂ©lussin, Visages de notre Pilat, , 130 p. (ISSN 0246-8174).
    • Bernard Panel, « VĂ©ranne - ÉlĂ©ments historiques », Dan l'tan, Visages de notre Pilat, no 33,‎ (ISSN 0246-8174).
    • Denise Rivory, « Les meuniers de Paradis Ă  VĂ©ranne », Dan l'tan, Visages de notre Pilat, no 35,‎ (ISSN 0246-8174).
    • Danièle Robert (dir.), La VallĂ©e du Gier, le Pilat, Horvath, , 434 p. (ISBN 978-2-7171-0333-5).
    • Visages de notre Pilat, « VĂ©ranne : histoire du travail de la soie », Bulletin municipal de VĂ©ranne, CommunautĂ© de communes du Pilat Rhodanien, no 24 « VĂ©ranne 2012 »,‎ .

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.

    Références

    • Pierre Dumas, Maclas-VĂ©ranne : histoire de deux villages entre Pilat et RhĂ´ne, Visages de notre Pilat, , 219 p. (ISSN 0246-8174).
    1. Dumas 1996, p. 181-182.
    2. Dumas 1996, p. 179.
    3. Dumas 1996, p. 181.
    4. Dumas 1996, p. 179 et 193.
    5. Dumas 1996, p. 180-181.
    6. Dumas 1996, p. 180.
    7. Dumas 1996, p. 65.
    8. Dumas 1996, p. 22-23.
    9. Dumas 1996, p. 66-67.
    10. Dumas 1996, p. 44.
    11. Dumas 1996, p. 200-201.
    12. Dumas 1996, p. 192.
    13. Dumas 1996, p. 193-194.
    14. Dumas 1996, p. 150.
    15. Dumas 1996, p. 66.
    16. Dumas 1996, p. 68-69.
    17. Dumas 1996, p. 146.
    18. Dumas 1996, p. 111.
    19. Dumas 1996, p. 146-147.
    20. Dumas 1996, p. 184-185.
    21. Dumas 1996, p. 185-191.
    22. Dumas 1996, p. 192-193.
    23. Dumas 1996, p. 196.
    24. Dumas 1996, p. 196-197.
    • Autres rĂ©fĂ©rences
    1. « Véranne », sur geoportail.gouv.fr/accueil (consulté le ).
    2. Robert 1986, p. 359.
    3. Dufour 1946, p. 1032.
    4. Dufour 1946, p. 1033.
    5. Janick Mansannet, « La vie de la fontaine n'est pas un long fleuve tranquille », Bulletin municipal de Véranne, Communauté de communes du Pilat Rhodanien, no 24 « Véranne 2012 »,‎ , p. 36.
    6. Lhortolat et al. 2004, p. 118-119.
    7. Fabien Delrieu et Pierre Dutreuil, « Les fortifications d'altitude en pierres sèches dans le Haut-Vivarais et le Pilat : architecture et chronologie », Ardèche Archéologie, no 30,‎ , p. 69 (lire en ligne).
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    9. Panel 2012, p. 17.
    10. Jean Perreton, « Quelques particularités historiques sur les communes du canton de Pélussin », Dan l'tan, Visages de notre Pilat, no 21,‎ , p. 29 (ISSN 0246-8174).
    11. Lhortolat et al. 2004, p. 115.
    12. Robert 1986, p. 335.
    13. Lhortolat et al. 2004, p. 120.
    14. Jean Combe, Histoire du Mont Pilat : des temps perdus au XVIIe siècle, Visages de notre Pilat, (1re éd. 1965), 269 p., p. 257.
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    17. Visages de notre Pilat 2012, p. 42.
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    20. Lhortolat et al. 2004, p. 123.
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    52. « Insee - Chiffres clés : Commune de Véranne (42326) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques/fr (consulté le ).
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    54. Pierre Dumas, « Tony Garnier », Dan l'tan, Visages de notre Pilat, no 19,‎ , p. 33-34 (ISSN 0246-8174).

    Voir aussi

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