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Tramway de Saint-Romain-de-Colbosc

Le tramway de Saint-Romain-de-Colbosc est une voie ferrée d'intérêt local[1] française à écartement métrique sise en Seine-Inférieure (aujourd'hui Seine-Maritime) qui relia, entre 1896 et 1929, la commune de Saint-Romain-de-Colbosc à la gare d'Étainhus - Saint-Romain située sur la Ligne Paris - Le Havre.

Tramway
de Saint-Romain-de-Colbosc
Voir la carte de la ligne.
Carte de la ligne
Voir l'illustration.
Tramway au terminus de Saint-Romain-de-Colbosc.
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Saint-Romain-de-Colbosc (Seine-Maritime, Normandie)
Historique
Mise en service 1896
Fermeture 1929
Concessionnaires Compagnie du Tramway de Saint-Romain-de-Colbosc
Caractéristiques techniques
Longueur 4,3 km
Écartement mĂ©trique (1,000 m)
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Trafic 100 000 voyageurs par an

Longue de plus de quatre kilomètres, la ligne fut d'abord exploitĂ©e par des automotrices Ă  vapeur Serpollet, puis après la dĂ©faillance de ces dernières, par des convois ferroviaires tractĂ©s par des petites locomotives Ă  vapeur. Jusqu'Ă  la Première Guerre mondiale, l'itinĂ©raire transportait près de 100 000 voyageurs par an mĂŞme si l'Ă©quilibre financier Ă©tait fragile et les projets d'extension du tramway repoussĂ©s par les autoritĂ©s dĂ©partementales. Le conflit perturba l'exploitation de la ligne, les difficultĂ©s financières qui s'ensuivirent dans les annĂ©es 1920 conduisirent le tramway Ă  une fermeture prĂ©coce en .

Histoire

Construction et mise en service de la ligne

Action de la Compagnie du Tramway de Saint-Romain-de-Colbosc.

La ligne de chemin de fer Paris - Le Havre achevĂ©e en 1847, avait laissĂ© Ă  l'Ă©cart, par son tracĂ© sur le plateau cauchois, le petit chef-lieu de canton de Saint-Romain-de-Colbosc, gĂ©ographiquement localisĂ© Ă  une vingtaine de kilomètres Ă  l'est de la Porte OcĂ©ane[2]. Cette situation obligeait les habitants de ce bourg de quelque 1 800 habitants, possĂ©dant un marchĂ© important, Ă  se rendre Ă  la gare d'Étainhus - Saint-Romain, distante de quatre kilomètres du centre-ville[3]. Les liaisons Ă©taient peu commodes, neuf omnibus Ă  chevaux, lents et de capacitĂ© rĂ©duite, assuraient une relation avec la station de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, qui voyait vingt-deux trains de voyageurs s'arrĂŞter chaque jour et 130 000 passagers transiter annuellement[2] La municipalitĂ© s'Ă©mut de cette situation difficile faite Ă  ses administrĂ©s et s'enquit de la possibilitĂ© d'y remĂ©dier. C'est alors qu'un ingĂ©nieur havrais, M. LĂ©vĂŞque[notes 1], soumit au maire de la commune, M. Fidel, le 27 janvier 1894, un projet de tramway Ă  voie mĂ©trique assurant la desserte de la gare du chemin de fer d'intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral[4]. Après avoir envisagé‚ un moment la traction Ă©lectrique, il fut dĂ©cidé‚ d'utiliser la force de la vapeur selon le procĂ©dĂ© Serpollet prĂ©sentĂ© Ă  l'Exposition universelle de Paris de 1889[2].

Le dossier fut transmis au Conseil gĂ©nĂ©ral qui l'accueillit favorablement dans sa sĂ©ance du 29 aoĂ»t 1894, autorisant la mise Ă  l'enquĂŞte du projet et acceptant le principe d'une participation financière du dĂ©partement pour l'Ă©tablissement de la ligne[2]. Malgré‚ l'opposition de certaines communes, qui auraient souhaitĂ©, lors de l'enquĂŞte d'utilitĂ© publique, la traction hippomobile pour favoriser l'Ă©levage des chevaux dans le canton ou qui craignaient l'encombrement de la voie publique par le tramway, le sort de la petite voie ferrĂ©e Ă©volua favorablement. Une sociĂ©tĂ©, au capital de 100 000 francs, la Compagnie du Tramway de Saint-Romain-de-Colbosc, Ă©tait fondĂ©e et tenait sa première assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale le 17 aoĂ»t 1895, choisissant comme prĂ©sident M. Benoist, un notable local ; ce mĂŞme mois, les voitures Ă©taient commandĂ©es auprès des Ă©tablissements Serpollet[5]. En fĂ©vrier 1896, les travaux, commencĂ©s l'automne prĂ©cĂ©dent, Ă©taient dĂ©jĂ  bien avancĂ©s, la petite ville Ă©tait transformĂ©e en chantier, une scierie Ă  vapeur avait Ă©tĂ© installĂ©e pour dĂ©biter les traverses, une partie des voies Ă©tait posĂ©e, certains bâtiments achevĂ©s, comme le dĂ©pĂ´t ou la gare de Saint-Romain-Ville. Les premiers essais des automotrices Serpollet dĂ©butèrent les premiers jours de mai[6]. Le tramway put commencer son exploitation le 18 mai 1896.

Première inauguration et difficultés d'exploitation

La gare d'Étainhus permettait la correspondance entre le tramway (à droite) et les trains de la Compagnie de l'Ouest.

Le 18 mai 1896 marquait non seulement l'ouverture de la ligne mais c'Ă©tait Ă©galement la première ligne de chemin de fer d'intĂ©rĂŞt local Ă  ĂŞtre mise en service en Seine-InfĂ©rieure[7]. La ligne avait un dĂ©veloppement de 4,3 kilomètres et assurait la liaison entre la rue du Docteur Achard et la gare d'Étainhus - Saint-Romain, en empruntant successivement les rues Sylvestre Dumesnil et de la RĂ©publique, puis le Chemin de grande communication no 39 et celui de la gare[8] - [9]. Les automotrices Ă  deux essieux devaient assurer (sauf dans les premiers jours d'exploitation) dix-huit allers et retours quotidiens entre 6 h 30 et 23 h 40 avec quatre arrĂŞts intermĂ©diaires entre les gares d'Étainhus et de Saint-Romain-Ville: le Pont, la Belle-au-Vent, le Moulin rose, le DĂ©pĂ´t[8]. Les dĂ©buts du tramway furent marquĂ©s par des actes de vandalisme, pierres sur la voie, tire-fond desserrĂ©s, derniers sursauts des opposants au nouveau mode de locomotion ou simples actes de malveillance[10]?

Malgré ces incidents regrettables, tout était fin prêt pour l'inauguration officielle qui eut lieu le 12 juillet[7]. La station de Saint-Romain ville délivrait des billets conjoints pour les principales destinations de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, un service de voitures en correspondance avec le tramway assurait trois allers et retours quotidiens entre La Cerlangue et le bourg[8]. La population était ravie, elle n'était pas peu fière de son tram et disait, à qui voulait bien l'entendre, que Saint-Romain était la plus petite ville du monde à disposer de ce mode de locomotion[8].

MalgrĂ© cet enthousiasme populaire et la signature de la convention dĂ©finitive entre le prĂ©fet de Seine-InfĂ©rieure, M. HendlĂ©, et M. Benoist, le 30 aoĂ»t 1896, l'exploitation du tramway s'avĂ©rait difficile[11]. La faible capacitĂ© de transport des automotrices, pouvant vĂ©hiculer seulement 32 passagers dont 24 assis, obligeait les responsables Ă  distribuer des numĂ©ros en cas d'affluence. Le matĂ©riel apparaissait de surcroĂ®t mal adaptĂ© aux conditions difficiles de la ligne (jusqu'Ă  56 â€° de dĂ©clivitĂ©) ; dĂ©raillements et dĂ©tresses se multipliaient et faisaient manquer les correspondances en gare d'Étainhus[8].

Changement de matériel et deuxième inauguration

Les horaires du tramway en 1899.

Cette situation délicate obligeait M. Lévêque, devenu l'un des principaux actionnaires de la Compagnie, à publier, le 25 octobre 1896, l'avis suivant[12]:

« La Compagnie informe le public que la Société Serpollet, qui s'était engagée à assurer l'entretien des voitures actuelles jusqu'à leur remplacement par des voitures d'une puissance suffisante pour faire un service régulier dans des conditions normales, n'ayant envoyé en temps utile ni le personnel ni le matériel nécessaire à cet entretien malgré des mises en demeure formelles, l'exploitation du tramway peut se trouver compromise. Toutes les réserves de droit en ce qui concerne les responsabilités ont été faites auprès de la Société Serpollet. »

Le tramway prêt au départ devant la gare de Saint-Romain-ville.

Un procès fut rapidement intentĂ© Ă  cette dernière et, le 22 novembre, on arrĂŞta l'exploitation du tramway qui fut remplacĂ© par des omnibus assurant seulement onze navettes quotidiennes[10]. Les modifications nĂ©cessaires Ă  la reprise d'un trafic normal furent rapidement mises en Ĺ“uvre, le renouvellement complet du matĂ©riel roulant fut dĂ©cidĂ©. La Compagnie du tramway de Saint-Romain commanda, aux Établissements Corpet-Louvet de La Courneuve, trois locomotives du type 020T[notes 2], qui furent livrĂ©es entre le 13 avril et le 14 mai 1897 et remplacèrent les trois automotrices Serpollet[12]. La dĂ©claration d'utilitĂ© publique, bien tardive, du 5 avril de la mĂŞme annĂ©e, intervint quelque temps avant la reprise de l'exploitation, le 1er mai[12]. Cette seconde vie du tramway avait nĂ©cessitĂ© quelques importantes modifications. Il avait fallu adapter les installations Ă  l'emploi des locomotives par l'ajout d'une troisième plaque tournante dans le dĂ©pĂ´t situĂ© au carrefour de la Route nationale 15, par la crĂ©ation d'une boucle remplaçant l'ancien terminus en cul-de-sac de Saint-Romain-Ville. Le nouveau matĂ©riel permettait d'envisager l'Ă©tablissement d'un service marchandises, qui conduisit Ă  la signature d'une convention spĂ©ciale avec la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest pour l'Ă©change des produits transportĂ©s. Enfin, on limita les contraintes imposĂ©es au matĂ©riel en adoucissant les rampes (abaissĂ©es Ă  48 â€°) et en rectifiant la voie[13]. La seconde inauguration officielle se dĂ©roula le 6 juin 1897 en prĂ©sence de M. Louis Brindeau, dĂ©putĂ© de la circonscription[14], elle annonçait la seconde vie du tramway, plus sereine sur le plan technique, mais Ă©maillĂ©e de difficultĂ©s financières.

Une ligne rentable

Environ 90 000 voyageurs empruntaient le tramway au dĂ©but du siècle.

Dès lors, ce court tronçon d'intĂ©rĂŞt local Ă©tait parcouru par des convois pouvant comporter jusqu'Ă  cinq voitures qui offraient un maximum de 200 places, ils assuraient alors quinze allers et retours journaliers au lieu des dix-huit initialement prĂ©vus[15]. Le trajet Ă©tait effectué‚ en une quinzaine de minutes, les trains pouvant rouler Ă  25 km/h en rase campagne et Ă  12 km/h dans la traversĂ©e du bourg. Le conseil gĂ©nĂ©ral se montra favorable, le 11 avril 1899, Ă  une modification du cahier des charges qui limitait Ă  dix le nombre des trajets quotidiens[15].

En raison des modifications d'exploitation apportĂ©es, les dĂ©penses Ă©taient plus lourdes que prĂ©vu, la limitation du nombre des circulations Ă©tait nĂ©cessaire pour distribuer aux actionnaires les dividendes qu'ils attendaient. Ces rĂ©formes portèrent leurs fruits, car, malgrĂ© l'absence de subventions et la concurrence de la Voiture Haugel qui assurait chaque jour une liaison directe avec Le Havre, les recettes couvraient largement les dĂ©penses d'exploitation, le coefficient d'exploitation[notes 3] Ă©tait de 1,20 entre 1899 et 1905[15]. Le tramway transportait entre 85 000 et 90 000 voyageurs et rendait de grands services aux populations qui l'utilisaient[15]. Jusqu'en 1910, le coefficient d'exploitation se maintint au-dessus de 1,10, toutefois si le nombre de voyageurs transportĂ©s demeurait Ă©levĂ©, le tonnage des marchandises acheminĂ©es flĂ©chissait nettement (de 7 000 t au dĂ©but du siècle Ă  guère plus de 1 000 t Ă  la fin de la première dĂ©cennie)[16]. Les commerçants de Saint-Romain prĂ©fĂ©raient enlever directement leurs colis Ă  la gare d'Étainhus plutĂ´t que de les confier Ă  la voie ferrĂ©e d'intĂ©rĂŞt local en raison des frais de transbordement et des taxes Ă©levĂ©es du tramway[17]. Ă€ partir de 1911, les bĂ©nĂ©fices d'exploitation commencèrent Ă  se rĂ©duire (coefficient d'exploitation de 1,02 en 1912) ; ces difficultĂ©s compromettaient les projets de prolongement du tramway envisagĂ©s depuis quelques annĂ©es[18].

Avant-projet de la ligne de Saint-Romain-de-Colbosc à Étretat (1903).

L'Ă©chec de l'extension du tramway

En 1903, les concessionnaires du tramway avaient dĂ©posĂ© un mĂ©moire pour l'Ă©tude du prolongement de la ligne jusqu'Ă  la station balnĂ©aire d'Étretat[19]. Cet itinĂ©raire Ă  voie mĂ©trique, long de 25 km, aurait Ă©tĂ© Ă©tabli le plus souvent en site propre sur le plateau du Pays de Caux et prĂ©sentait, selon ses promoteurs, des atouts certains : meilleure desserte d'Étretat mal reliĂ© au rĂ©seau ferrĂ© par l'embranchement des Ifs, dĂ©senclavement d'importants bourgs agricoles tels que Gonneville-la-Mallet et Angerville-l'Orcher. Soumis Ă  une commission d'enquĂŞte dĂ©lĂ©guĂ©e, en 1904, par le conseil gĂ©nĂ©ral, ce projet ne fut pas retenu en raison du coĂ»t annoncĂ© (1 300 000 francs) et de ses faibles perspectives de trafic entrainant un dĂ©ficit probable dès l'ouverture de l'itinĂ©raire[18].

En 1906, un nouvel avant-projet vit le jour, toujours pour relier Saint-Romain-de-Colbosc Ă  Étretat, mais cette fois par MM. Roger et Hulin, ce dernier exploitant le tramway du Trianon dans la partie sud de l'agglomĂ©ration rouennaise. Pour rĂ©duire les coĂ»ts, il Ă©tait proposĂ© d'Ă©tablir la ligne en voie Ă©troite de 0,60 m dans sa partie nouvelle et de poser un troisième rail sur le tronçon mĂ©trique existant entre Étainhus et Saint-Romain. Tout comme la prĂ©cĂ©dente, cette demande fut rejetĂ©e par le conseil gĂ©nĂ©ral en 1913[20].

Deux autres projets, à voie métrique, émanant de la Compagnie du Tramway de Saint-Romain-de-Colbosc ne connurent guère plus de succès, l'un pour l'établissement d'une ligne entre Le Havre et Étretat par le littoral, l'autre pour le prolongement de l'itinéraire existant jusqu'à Lillebonne[20].

La Première Guerre mondiale et ses conséquences

Le tramway au centre du bourg.

La Première Guerre mondiale, qui Ă©clata le 3 aoĂ»t 1914[notes 4], allait avoir de graves consĂ©quences pour l'exploitation du tramway. Durant les deux premiers mois du conflit, en aoĂ»t et septembre, le trafic s'arrĂŞta presque totalement[21], puis la guerre se prolongeant, l'exploitation reprit partiellement Ă  compter du troisième trimestre de l'annĂ©e 1914 et six des dix trains quotidiens furent assurĂ©s, avec plus ou moins de rĂ©gularitĂ© jusqu'Ă  la fin des hostilitĂ©s[22]. Comme les autres lignes, celle de Saint-Romain dut affronter de multiples difficultĂ©s : ravitaillement alĂ©atoire en charbon, pĂ©nurie de personnel, problèmes d'exploitation liĂ©s au mauvais entretien du matĂ©riel, de la voie, relations dĂ©licates avec les autoritĂ©s militaires qui privilĂ©giaient les voies ferrĂ©es d'intĂ©rĂŞt stratĂ©gique[23]. Le nombre des voyageurs transportĂ©s baissa fortement durant les annĂ©es 1915, 1916 et 1917 passant de 90 000 avant le conflit Ă  moins de 50 000[23]. Les recettes diminuèrent donc sensiblement alors que les dĂ©penses croissaient en raison de le forte Ă©lĂ©vation du prix des matières premières et des augmentations de salaires destinĂ©s Ă  compenser les effets de la hausse des prix. Le coefficient d'exploitation chuta Ă  0,82 en 1918[23].

La paix revenue, la fin de l'annĂ©e 1918 et le dĂ©but de l'annĂ©e 1919 furent consacrĂ©s Ă  effectuer un Ă©tat des lieux des travaux Ă  rĂ©aliser, des rĂ©parations Ă  accomplir pour un retour Ă  l'exploitation normale d'avant-guerre. C'Ă©tait surtout le manque de liquiditĂ©s financières qui Ă©tait le principal problème pour le tramway de Saint-Romain. Les concessionnaires supplièrent les autoritĂ©s dĂ©partementales de leur accorder une subvention de 27 000 francs sous peine de voir la ligne cesser son exploitation et demandèrent une Ă©lectrification de l'itinĂ©raire, seul remède au dĂ©clin inĂ©luctable du trafic[24]. Le conseil gĂ©nĂ©ral exauça la première demande - ce qui permit de parer au plus pressĂ© : rĂ©paration des bandages des machines, achat d'huile... - mais fit la sourde oreille Ă  la proposition de modernisation[25].

Finalement, la reprise s'effectua plutĂ´t correctement. En 1920, le nombre d'allers et retours quotidiens (dix) avait retrouvĂ© son niveau d'avant 1914, le total des voyageurs (91 000) Ă©tant sensiblement identique[26]. Le coefficient d'exploitation Ă©tait tout Ă  fait honorable - 0.96 de moyenne entre 1921 et 1924 - mais ce rĂ©sultat Ă©tait obtenu au prix d'un entretien minimum de la voie et du matĂ©riel roulant[26]. En 1921, les concessionnaires estimaient Ă  50 000 francs les dĂ©penses indispensables pour renouveler les traverses (cette opĂ©ration Ă©tait envisagĂ©e depuis 1907) et rĂ©parer les locomotives. Une subvention de 20 000 francs fut Ă  nouveau demandĂ©e au conseil gĂ©nĂ©ral qui l'accorda, le 1921, après des discussions houleuses, mais la compagnie ne pouvait envisager l'avenir sereinement avec une telle gestion[27].

De graves problèmes financiers

La presque totalité du matériel du tramway exposée devant le dépôt.

Les difficultĂ©s de l'immĂ©diat après-guerre se transformèrent en cauchemar Ă  partir de 1925. Cette annĂ©e-lĂ  vit la compagnie demander une nouvelle fois au conseil gĂ©nĂ©ral de lui accorder une subvention de 20 000 francs. Pourtant, le tramway disposait d'un budget Ă©quilibrĂ©, d'une exploitation rationnelle, mais il Ă©tait victime d'une grave crise de trĂ©sorerie[27]. D'ailleurs, ses actionnaires n'avaient jamais reçu de dividendes, Ă  l'exception d'une somme dĂ©risoire en 1922[27]. L'assemblĂ©e dĂ©partementale, consciente de cet Ă©tat de fait, soucieuse de prĂ©server l'itinĂ©raire, accorda dans sa sĂ©ance du 3 octobre 1925 les fonds nĂ©cessaires Ă  la survie du petit chemin de fer. Toutefois, dans un souci de plus grandes Ă©conomies, le nombre des allers et retours quotidiens tomba Ă  sept les jeudis (jours de marchĂ©), dimanches et jours fĂ©riĂ©s, Ă  cinq les autres jours[27].

Jusqu'à présent, les subventions accordées par le conseil général au tramway de Saint-Romain demeuraient exceptionnelles, la compagnie ayant fait appel à cet expédient seulement à trois reprises (1918,1921,1925)[28]. Mais le coefficient d'exploitation, presque toujours proche de l'équilibre, se dégrada en 1926 (0,80 contre 0,99 l'année précédente) et la compagnie dut une nouvelle fois recourir aux deniers publics. Les sommes réclamées furent obtenues sans grandes difficultés, mais l'ingénieur en chef, M. Tartrat, fit une intervention lourde de menaces pour le tramway[27]:

« Nous estimons qu'en principe, la demande de la compagnie est fondée et qu'il est absolument indispensable que le département lui vienne en aide. Toutefois, nous estimons que le régime de la subvention à titre de secours doit rester un procédé tout à fait exceptionnel et qu'il est anormal qu'un concessionnaire soit obligé‚ chaque année de s'en remettre à la générosité‚ du conseil général pour boucler son budget. A notre avis, ce qu'il faut retenir des difficultés financières ‚prouvées par la compagnie, c'est que malgré‚ tout l'esprit d'économie qu'elle apporte dans sa gestion, la preuve est faite que la ligne ne peut pas vivre sans une aide permanente du département. »

Ce fonctionnaire avait parfaitement analysé la situation, il plaçait les édiles de la Seine-Inférieure devant leurs responsabilités. La ligne de Saint-Romain n'étant plus rentable, soit ils considéraient que le tramway était indispensable à la contrée desservie et acceptaient d'y investir l'argent des contribuables, soit ils l'abandonnaient à son sort et l’itinéraire allait cesser son activité.

La disparition du tramway

Dans les rues de Saint-Romain.

Dans un premier temps, les conseillers généraux consentirent à accorder une aide au tramway, des subventions lui furent encore allouées en 1927 et 1928[27]. La situation de la compagnie s'aggravait pourtant de mois en mois, la diminution du trafic s'expliquait surtout par l'augmentation des tarifs de la Compagnie des chemins de fer de l'État, laquelle avait contribué‚ à raréfier les voyageurs de la gare d'Étainhus constituant l'essentiel des passagers de la voie ferrée d'intérêt local. En 1927, le nombre des allers et retours journaliers fut réduit à quatre les jeudis, dimanches et fêtes, à trois le reste de la semaine[29]. Le coefficient d'exploitation ne cessait de baisser : 0,76 en 1927, 0,66 en 1928[27]. L'estocade finale fut portée en par la création d'un service d'autobus Le Havre – Saint-Romain-de-Colbosc - Bolbec - Lillebonne - Caudebec-en-Caux exploité par la S.A.T.O.S. (Société Auxiliaire de Transports de l'ouest et du sud-ouest), filiale des Chemins de Fer de l'État[27]. Les derniers usagers abandonnèrent la voie ferrée, il ne restait plus qu'à abandonner l’exploitation. Le 24 février 1929, le tramway de Saint-Romain-de-Colbosc arrêtait ses activités[27].

Dans une lettre envoyée dès le lendemain au préfet, le directeur de la compagnie, M. Fajole (qui avait succédé à M. Benoist), déclarait[30]:

« Malgré‚ tout son bon vouloir et le plus vif désir de remplir ses engagements et de reconnaître ainsi la bienveillance dont le département a toujours fait preuve à son égard, la Compagnie du Tramway de Saint-Romain-de-Colbosc est obligée d'arrêter son exploitation, elle est allée jusqu'au bout de ses forces, mais elles sont épuisées: le dernier morceau de charbon a été brûlé‚ le 24 au soir: Depuis un an, les recettes diminuaient d'une façon importante, tant par suite d'horaires peu favorables des trains de l'État que par la création de service automobiles, libres d'abord, réguliers ensuite qui absorbent la presque totalité‚ des voyageurs à transporter. Or, cette branche d'activité‚ était la véritable raison d'être du tramway. Ces services devant s'intensifier à bref délai, ce sera la disparition de notre trafic. Après trente et un ans de lutte, il est dur de tomber; mais la loi du progrès est inéluctable, il faut s'incliner. »

En provenance de la gare d'Étainhus, le tramway se dirige vers le bourg.

La fin du petit train fut aussi discrète que l'avait été son existence; juste quelques pétards lancés par les employés en ce samedi soir d'hiver froid et venteux marquèrent l'adieu au tramway[31].

La compagnie fut placĂ©e, dès le mois de mars 1929, en liquidation judiciaire, alors que le conseil gĂ©nĂ©ral engageait l'Ă©tude d'un service de substitution pour la desserte du petit bourg normand. Après d'âpres nĂ©gociations, la liaison entre Saint-Romain et la gare d'Étainhus fut rouverte grâce au concours d'un bus de la S.A.T.O.S. Cette desserte, inaugurĂ©e le 10 juillet 1929, Ă©tait elle aussi subventionnĂ©e Ă  hauteur de 28 000 francs chaque annĂ©e par le dĂ©partement, alors que 36 000 francs auraient Ă©tĂ© nĂ©cessaires pour la poursuite de l'exploitation par la petite voie ferrĂ©e[32]. Une enquĂŞte de dĂ©classement de la ligne fut ouverte en janvier - fĂ©vrier 1930. Les conseils municipaux consultĂ©s furent unanimes Ă  demander la disparition de ce mode de locomotion, aucune observation n'avait mĂŞme Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e sur le registre ouvert Ă  la mairie de Saint-Romain[32]. L'affaire Ă©tait entendue depuis longtemps : la commission dĂ©partementale Ă©mit, le 1930, un avis favorable au dĂ©classement de la ligne, qui fut officiellement prononcĂ© par le Conseil d'État le 29 janvier 1932[31]. La voie fut dĂ©montĂ©e, la chaussĂ©e remise en Ă©tat, le matĂ©riel vendu ; il a terminé‚ son existence en Afrique subsaharienne, selon les sources au Gabon ou au Congo[32].

Les causes d'une fermeture précoce

Le tramway de Saint-Romain-de-Colbosc a arrêté son exploitation bien avant les autres voies ferrées d'intérêt local du département (en 1947 pour le Chemin de fer de Normandie, en 1948 pour la ligne Aumale - Envermeu et 1953 pour celle reliant Montérolier-Buchy à Saint-Saëns[33]), cette précocité peut s'expliquer, en dehors des causes générales qui ont conduit à l'arrêt des chemins de fer secondaires, par des raisons spécifiques :

  • la construction de l'itinĂ©raire par une sociĂ©tĂ© privĂ©e avait obligĂ© celle-ci Ă  contracter de lourds emprunts dont le remboursement pesa en permanence sur les rĂ©sultats d'exploitation. Les autres voies ferrĂ©es d'intĂ©rĂŞt local avaient Ă©tĂ© construites aux frais du dĂ©partement et ne souffraient pas de ce handicap. Le tramway, malgrĂ© une gestion saine, ne pouvait ainsi se permettre d'investir, voire d'assurer un entretien rĂ©gulier de son matĂ©riel surtout après 1918[27].
  • la quasi-disparition, après quelques annĂ©es d'exploitation, du transport de marchandises (Ă  l'exception d'un trafic de messageries très rĂ©duit) en raison de la faible longueur de la ligne qui ne justifiait pas des opĂ©rations de transbordement et de l'absence d'une unitĂ© industrielle embranchĂ©e susceptible de fournir des tonnages rĂ©guliers[28].
  • l'Ă©chec des tentatives d'extension du rĂ©seau qui aurait permis une utilisation plus rationnelle du matĂ©riel et l'apport d'un trafic marchandises non nĂ©gligeable[34]
  • l'absence de modernisation dans les annĂ©es suivant la Première Guerre mondiale. L'Ă©lectrification aurait permis d'accĂ©lĂ©rer les vitesses, de rĂ©duire les charges d'exploitation. Le maintien de la vapeur pour une ligne aussi courte nĂ©cessitait un nombre incompressible d'agents qui rendait la voie ferrĂ©e peu compĂ©titive face au transport routier en plein dĂ©veloppement Ă  partir des annĂ©es 1920 et nĂ©cessitant moins de personnel[19].

Personnel

MĂ©canicien, chauffeur et chef de train devant le tramway.

L'exploitation de la ligne était effectuée avec un personnel restreint pour limiter les frais d'exploitation. Si on excepte les actionnaires de la Compagnie et le directeur de celle-ci, le nombre de cheminots se limitait à treize au début de l'exploitation, à savoir[35] :

En 1911, le nombre d'employés s'abaissa à douze ; un chef de train et l'agent de bureau de dépôt disparurent de la liste des effectifs mais l'entretien de la voie nécessita l'embauche d'un nouveau cantonnier[19]. Ce nombre demeura ensuite stable jusqu'à la fermeture du tramway.

Infrastructure

Voie et bâtiments

Carte postale montrant le kiosque du tramway sur le côté de l'église de Saint-Romain
Le kiosque du terminus du tramway était bâti sur le côté de l'église de Saint-Romain.

La voie, noyĂ©e dans la chaussĂ©e, Ă©tait Ă©tablie en rail du type « Vignole » de 18 kg/m et pouvait prĂ©senter de fortes contraintes : pentes allant jusqu'Ă  56 â€° au dĂ©but de l'exploitation, courbes serrĂ©es s'abaissant jusqu'Ă  20 mètres (pour entrer ou sortir de la gare Ouest, puis État d'Etainhus)[36]. La ligne Ă©tait Ă  voie unique, un Ă©vitement, peu avant le carrefour du Moulin Rose, permettait le croisement des convois ; Ă  la gare d'Etainhus, une plaque tournante permettait le retournement des locomotives qui ne circulaient jamais tender avant[7].

Les bâtiments étaient peu nombreux; à l'exception de la gare commune entre le grand réseau et la ligne, ils se résumaient à la gare de Saint-Romain-Ville, petit kiosque où l'on vendait les billets du tramway et pour toutes les destinations des trains de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest (puis de la Compagnie des chemins de fer de l'État), et au dépôt du réseau (qui servait également de gare marchandises) sis à proximité de l'intersection entre le Chemin de grande communication no 39 et la route nationale 15. Les haltes étaient matérialisées par de simples poteaux de bois[37].

Matériel roulant

Les automotrices

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Vue de l'automotrice n°2.
Plan.

Au dĂ©but de l'exploitation (du 18 mai au 22 novembre 1896), le tramway utilisa trois automotrices Ă  vapeur Serpollet. Il s’agissait d'automotrices unidirectionnelles, commandĂ©es en aoĂ»t 1895, Ă  deux essieux, de 5,05 m de longueur et d'un poids de 10 t en charge, qui utilisaient le procĂ©dĂ© Serpollet rĂ©vĂ©lé‚ au public en 1889[38]. Selon cette technique, de minuscules chaudières fournissaient de la vapeur Ă  de petites machines motrices. Ces gĂ©nĂ©rateurs se composaient de tubes en acier ou en cuivre, aplatis de manière Ă  n'offrir plus qu'une section libre extrĂŞmement mince et presque capillaire. Ces tubes, enroulĂ©s en spirale, Ă©tant plongĂ©s dans les flammes d'un foyer, l'eau qui y Ă©tait injectĂ©e se transformait instantanĂ©ment en vapeur surchauffĂ©e, laquelle Ă©tait dĂ©livrĂ©e aux machines rĂ©ceptrices au fur et Ă  mesure de sa formation. Sur les automotrices, le moteur Ă©tait fixĂ© en dessous de la plate-forme et actionnait, par des chaines, les deux essieux du vĂ©hicule. MalgrĂ© ce procĂ©dé‚ rĂ©volutionnaire, l'intĂ©rieur très soignĂ© de ces engins (pitchpin vernis, banquettes en velours rouge) offrant 32 places (24 assises et 8 sur une plate-forme)[39], la Compagnie dut rapidement se sĂ©parer des automotrices qui ne pouvaient s'adapter au profil très difficile de la petite ligne et les transforma en voitures[40].

Les locomotives

Une Corpet-Louvet 020T à la tête d'un convoi devant le dépôt.

Après l'Ă©chec des automotrices, la Compagnie concessionnaire passa commande aux Établissements Corpet-Louvet de trois locomotives de type 020T. LivrĂ©es au printemps 1897 (le 13 avril pour la 680, le 26 avril pour la 681, le 14 mai pour la 682), ces machines de 12,5 t en ordre de marche, Ă  attelage avec tampon central, furent numĂ©rotĂ©es sur le rĂ©seau de 1 Ă  3[41]. Premiers exemplaires d'une sĂ©rie qui en comporta une dizaine, ces engins Ă  tiroirs plans, distribution Allan Ă  deux excentriques[notes 5], cheminĂ©es pare-escarbilles, s'avĂ©rèrent robustes, bien adaptĂ©es aux fortes dĂ©clivitĂ©s de la voie ferrĂ©e. Capables de tracter un convoi de 45 t (cinq voitures ou wagons) Ă  la vitesse maximale de 25 km/h, elles accomplirent le service sur la ligne jusqu'Ă  sa disparition[42].

Les voitures et wagons

Le tramway disposait de :

  • quatre voitures Ă  deux essieux de 40 places (20 places assises, plus 10 debout sur chacune des plates-formes ouvertes aux deux extrĂ©mitĂ©s) provenant de la transformation des automotrices Serpollet pour trois d'entre elles (la quatrième aurait Ă©tĂ© fournie par les Ă©tablissements Serpollet en contrepartie de la non exĂ©cution de ses engagements)[43].
  • deux fourgons Ă  deux essieux de t de tare.
  • deux wagons de marchandises Ă  deux essieux de 2,2 t de tare et de t de charge utile[44].

Notes et références

Notes

  1. RĂ©alisateur du tramway-funiculaire de la CĂ´te Sainte-Marie et du funiculaire de la CĂ´te au Havre, voir l'article sur le Tramway du Havre.
  2. Le T accolé au numéro signifie qu'il s'agit d'une locomotive-tender où les réserves d'eau et de combustible ne sont plus sur un tender séparé mais sur le châssis de la machine elle-même.
  3. Le coefficient d'exploitation d'une voie ferrée est normalement calculé en divisant les dépenses par les recettes. Comme dans beaucoup d'articles sur le chemin de fer, il a été fait ici l'inverse ; ainsi un résultat positif apparaît supérieur à 1, ce qui est nettement plus clair pour le lecteur.
  4. Cette date correspond à l'entrée de la France dans le conflit.
  5. Dispositif excentré, calé sur un arbre tournant et utilisé pour la commande de certains mouvements.

Références

  1. Il ne faut pas se méprendre ici sur le terme tramway qui ne peut être assimilé au transport urbain désigné sous ce terme. Il s'agit en fait ici d'un chemin de fer d'intérêt local dont les voies couraient sur les accotements des rues et des routes. La loi du 31 juillet 1913 sur les lignes secondaires clarifia la situation en les désignant sous le vocable commun de Voies ferrées d'intérêt local. Voir Bertin 1994, p. 24-25.
  2. Bertin 1994, p. 34.
  3. Marquis 1983, p. 80.
  4. Chapuis 1979, p. 54.
  5. Banaudo 2009, p. 230.
  6. Chapuis 1979, p. 57.
  7. Courant 1982, p. 131.
  8. Bertin 1994, p. 35.
  9. Le Tramway de Saint-Romain-de-Colbosc sur le site de la FACS.
  10. Chapuis 1979, p. 60.
  11. Encyclopédie générale des transports - Chemins de fer, p. 76.16.
  12. Bertin 1994, p. 36.
  13. Domengie 1990, p. 100.
  14. Chapuis 1979, p. 65.
  15. Bertin 1994, p. 37.
  16. Bertin 1994, p. 77.
  17. Encyclopédie générale des transports - Chemins de fer, p. 76.17.
  18. Bertin 1994, p. 78.
  19. Chapuis 1979, p. 69.
  20. Bertin 1994, p. 79.
  21. Bertin 1994, p. 82.
  22. Bertin 1994, p. 83.
  23. Bertin 1994, p. 85.
  24. Bertin 1994, p. 86.
  25. Chapuis 1979, p. 71.
  26. Bertin 1994, p. 88.
  27. Bertin 1994, p. 96.
  28. Chapuis 1979, p. 72.
  29. Chapuis 1979, p. 73.
  30. Bertin 1994, p. 96-98.
  31. Chapuis 1979, p. 74.
  32. Bertin 1994, p. 99.
  33. Encyclopédie générale des transports - Chemins de fer, p. 76.2.
  34. Manneville 1979, p. 275.
  35. Chapuis 1979, p. 68-69.
  36. Domengie 1990, p. 101.
  37. Bertin 1994, p. 151.
  38. Bertin 1994, p. 158.
  39. Chapuis 1979, p. 58-59 avec schéma des automotrices Serpollet.
  40. Chapuis 1979, p. 75-78. Description du système Serpollet in Yves Broncard, Yves Machefert-Tassin, Alain Rambaud, Autorails de France, tome 1, La Vie du Rail, Paris, 1991, (ISBN 2902808399), p. 20-24.
  41. Chapuis 1979, p. 66.
  42. Bertin 1994, p. 155.
  43. Bertin 1994, p. 161.
  44. Domengie 1990, p. 102.

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

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  • HervĂ© Bertin, Petits trains et tramways haut-normands, Le Mans, CĂ©nomane/La Vie du Rail, , 224 p. (ISBN 2-905596-48-1 et 2902808526) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Jacques Chapuis, « Les chemins de fer d'intĂ©rĂŞt local de la Seine-Maritime », Chemins de fer rĂ©gionaux et urbains, no 153,‎ (ISSN 1141-7447) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
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  • JosĂ© Banaudo, Sur les rails de Normandie, Breil-sur-Roya, Éditions du Cabri, , 287 p. (ISBN 978-2-914603-43-0 et 2-914603-43-6) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • RenĂ© Courant, Le Temps des tramways, Menton, Éditions du Cabri, , 192 p. (ISBN 2-903310-22-X) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • EncyclopĂ©die gĂ©nĂ©rale des transports : Chemins de fer, vol. 12, Valignat, Éditions de l'Ormet, (ISBN 2-906575-13-5) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Philippe Manneville, « Les chemins de fer d'intĂ©rĂŞt local Ă  la fin du XIXe siècle et au dĂ©but du XXe siècle : l'exemple d'un dĂ©partement, la Seine-InfĂ©rieure », 104e Congrès national des sociĂ©tĂ©s savantes, Bordeaux, vol. 1,‎ , p. 271-284 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Jean-Claude Marquis, Petite histoire illustrĂ©e des transports en Seine-InfĂ©rieure au XIXe siècle, Rouen, Éditions du CRDP, Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
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