Tréauville
Tréauville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 746 habitants[1] (les Tréauvillais). Elle fait partie du canton des Pieux.
Tréauville | |
Le manoir de Tréauville. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Maire Mandat |
Jacques Viger 2020-2026 |
Code postal | 50340 |
Code commune | 50604 |
Démographie | |
Gentilé | Tréauvillais |
Population municipale |
746 hab. (2020 ) |
Densité | 58 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 31′ 55″ nord, 1° 48′ 38″ ouest |
Altitude | Min. 4 m Max. 130 m |
Superficie | 12,84 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Aire d'attraction | Cherbourg-en-Cotentin (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton des Pieux |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | treauville.fr |
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bricquebec », sur la commune de Bricquebec-en-Cotentin, mise en service en 1969[10] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[11] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 1 207,9 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Cap de la Hague », sur la commune de La Hague, mise en service en 1936 et à 15 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,9 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Tréauville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [17] - [18] - [19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20] - [21].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[22]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[23] - [24].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,3 %), zones agricoles hétérogènes (28 %), prairies (25,3 %), zones urbanisées (0,5 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Trelvilla vers 1057 (AG NLM) ; Treauville Trahelvilla vers 1080 (notes Delisle d'après CSSV 12) ; Trehevilla vers 1135 ; Traauvilla vers 1160 ; Trealvilla vers 1180 ; Treauvilla vers 1210 (Feoda) ; Treauvilla vers 1280 (pouillé)[27].
Il s'agit d’une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural »
Pour expliquer le premier élément Tréau- (prononcé traditionnellement « triyo » selon BPTP[27]), les avis ne convergent pas. François de Beaurepaire considère que cet élément est obscur, tout en proposant un « patronyme Trehel de signification incertaine »[27], Ernest Nègre et René Lepelley quant à eux suggèrent d'y voir l'anthroponyme germanique Teraldus[28] - [29], toutefois rare. Il existe également un nom de personne norrois Þarald (> Tarald, Norvège), variante de Þórvaldr[30] (> Þóraldi[30] > patronymes Théroude, Thouroude, Throude, Troude).
Remarques : Si Trehel est un patronyme, il n'a pas pu exister avant la fin du XIIe siècle, or le toponyme est attesté dès le XIe siècle. Trehel est un patronyme breton (centré sur l'Ille-et-Vilaine)[31] qui tire vraisemblablement son origine du hameau Tréhel à La Noe-Blanche, commune d'Ille-et-Vilaine. C'est un possible toponyme brittonique en Tré-. En ce qui concerne la seconde proposition Terald(us), deux évolutions phonétiques sont nécessaires : d'une part une métathèse de [r]; *Ter- / *Tar- > Tre- / Tra- et d'autre part une réduction de *-ald à -al > -au.
Histoire
Cession d'une partie du territoire et implantation de la « Potile »
En janvier 1835, selon l’ordonnance royale du , Tréauville cède le port de Diélette et une partie de son territoire à Flamanville, qui disposait d'une enclave, le Mont Saint-Gilles, depuis la Révolution, sur laquelle était située l’ancienne église de Flamanville et le cimetière. Les Flamanvillais avaient aussi un intérêt économique puisqu'ils ramassaient à cet endroit le varech, utilisé comme engrais, ce qui avait donné lieu à la guerre du varech. Ce problème avait fait partie des cahiers de doléances des Tréauvillais en 1789. Le hameau de Belval intègre également Tréauville.
En 1835 également, une borne de granit dite la Potile montre la limite entre les communes de Tréauville et de Siouville.
La stèle des aviateurs
Le , la municipalité a inauguré la stèle à la mémoire des équipages de trois avions de la Royal Air Force abattus par la DCA allemande et tombés sur la commune le .
Héraldique
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Les armes de la commune de Tréauville se blasonnent ainsi : |
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Histoire du blason
La seigneurie de Tréauville a été vendue au seigneur baron de Flamanville par Gabriel de la Vigne en 1598. Le lion léopardé évoque celui de la Normandie.
En outre, la famille Lepelley vendit la seigneurie d'amont de Tréauville au seigneur marquis de Flamanville en 1659[33].
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de quinze membres.
La commune de Tréauville a fait partie de la communauté de communes des Pieux de 1978 à 2016. Depuis le , elle fait partie de la communauté d'agglomération du Cotentin.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[38].
En 2020, la commune comptait 746 habitants[Note 8], en augmentation de 2,33 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Tréauville a compté jusqu'à 1 018 habitants en 1821.
Lieux et monuments
- Manoir de Métot (XVIIe siècle), inscrit aux monuments historiques[41].
- Manoir de Tréauville : situé sur la route des Pieux à Diélette, il a été peint par Jean-François Millet (Le Manoir de Tréauville près de Gréville).
- Manoir de la Houssairie du 4e quart du XVe siècle : ensemble rectangulaire avec une tour circulaire qui a conservé des bretèches au-dessus des ouvertures (porte, fenêtre) et des bâtiments des XVe et XVIe siècles. Le manoir fut par la suite agrandie[42].
- Manoir de la Gioterie du XVIe siècle avec une échauguette.
- La Forte-Maison : elle serait l'une des plus anciennes maisons rurales du Cotentin. À l'intérieur il subsiste des vestiges médiévaux[42].
- L'église Saint-Pierre, aujourd'hui rattachée à la nouvelle paroisse Saint-Germain du doyenné de Cherbourg-Hague[43].
- Port de Diélette, en partie sur la commune.
Activité et manifestations
Associations
La commune dispose d'un comité des fêtes, d'une société de chasse, d'une amicale des anciens combattants, d'une association de parents d'élèves et d'un club des ainés (le Bon Accueil)[44].
Personnalités liées à la commune
- Jacques Casimir Jouan (1767-1847) est enterré au cimetière de Tréauville.
- Pierre Bonnemains (Tréauville, 1773 - 1850), général de Napoléon, anobli comme baron de Bonnemains, vivant à la Houssairie.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Tréauville sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Population municipale 2020.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Bricquebec - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Tréauville et Bricquebec-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Bricquebec - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Tréauville et La Hague », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Cap de la Hague - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Cap de la Hague - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Cap de la Hague - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 226.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : formations non romanes - formations dialectales, Librairie Droz, Genève, 1991, p. 950, n° 17055 (lire en ligne)
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN 2-905461-80-2), p. 258b
- Site de Nordic Names : Þarald (lire en anglais)
- Site de Géopatronyme : nom de famille Trehel (lire en ligne)
- « GASO, la banque du blason - Tréauville Manche » (consulté le ).
- « Site communal de Tréauville - Le Blason de Tréauville » (consulté le ).
- Annuaire du département de la Manche, 33e année 1861, p 102
- « Tréauville (50340) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Répertoire national des élus : les maires (data.gouv.fr, téléchargement du 18 juillet 2020).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Manoir de Métot », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 124.
- Site du doyenné.
- « Site communal de Tréauville - Associations » (consulté le ).
- Site de l'IGN.
- « Tréauville sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix)