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Jacques Casimir Jouan

Jacques Casimir Jouan, né le à Saint-Christophe-du-Foc près de Cherbourg, mort le dans sa propriété de La Houssairie, à Tréauville (Manche), est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Jacques Casimir Jouan
Naissance
Saint-Christophe-du-Foc (Manche)
DĂ©cès (Ă  80 ans)
Tréauville (Manche)
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 1791 – 1818
Faits d'armes Bataille de Valmy
Bataille d'IĂ©na
Bataille de Wagram
Bataille de Dresde
Distinctions Chevalier de l'Empire
Commandeur de la LĂ©gion d'honneur

Carrière militaire

Il s'enrôle le , dans le 2e bataillon de volontaires de la Manche, où il est fait lieutenant de grenadiers. Il devient capitaine le , et passe dans la demi-brigade formée avec le bataillon de l'Allier. Il entre ensuite dans la 27e demi-brigade de ligne.

Le , il devient chef de bataillon, employé dans la division de grenadiers sous les ordres du général Oudinot jusqu'en . Il entre dans la garde impériale le , et le , il devient commandant du 7e régiment de voltigeurs. Le suivant, il est fait colonel-major, commandant le 1er régiment de voltigeurs, et il est promu général de brigade le .

Depuis son entrée en service, jusqu'à cette époque Jouan a fait les campagnes de 1792 et 1793 aux armées du Rhin, de la Moselle, et du Nord, et celles de 1794 et 1795 aux armées de Ouest et des côtes de l'Océan. Il s'est embarqué le , à bord de la frégate la Félicité, faisant partie de l'expédition d'Irlande. Il a ensuite servi aux armées du Danube et du Rhin de 1799 à 1801 ; dans l'intérieur de la France en 1802 ; en Suisse en 1803 ; dans l'intérieur en 1803 et une partie de 1805 ; et à l'armée du Nord le reste de la même année. Il a fait les campagnes de Prusse, de Pologne en 1806 et 1807 ; celles de la Grande Armée d'Allemagne en 1808 et 1809 ; celles d'Espagne en 1810 et 1811 ; et enfin celles de 1812 et 1813 à la Grande Armée d'Allemagne.

Fait d'armes

Il s'est trouvé à de nombreux combats et batailles, et notamment ceux de Valmy, du Mont-Pellingen, d'Hombourg, des Deux-Ponts, de Landshut, de Lannoy, de Tourcoing, de Lens, de Templeuve, de Roubaix, etc. ; à la conquête de la Hollande ; au blocus d'Ulm ; aux batailles d'Hohenlinden, d'Iéna et d'Ostrołęka ; au siège de Dantzig ; au combat d'Holsberg ; aux batailles de Friedland, d'Eckmühl, de Ratisbonne, d'Essling, de Wagram, de Bautzen, de Dresde. Il s'est également distingué dans plusieurs combats livrés en Espagne à celui d'Aranda-de-Duero.

Il a été blessé d'un éclat d'obus à la hanche gauche, à la bataille de Valmy le ; d'un coup de feu à la tête, en Bavière en 1800 ; d'une balle au bras gauche, à la bataille d'Iéna[1]. Le ; d'un coup de mitraille à la cuisse gauche, à la bataille de Wagram, où il a 3 chevaux tués sous lui le ; et enfin il a le bras gauche emporté par un boulet de canon, à la bataille de Dresde le , après avoir forcé et franchi le passage de la porte de Plauen, à la tête de la division Dumoustier.

Cette dernière blessure ayant obligé Jouan de quitter l'armée active, il est nommé le , commandant du département du Léman et de la brigade de Genève. Par arrêté du sénateur comte de Saint-Vallier, commissaire extraordinaire du gouvernement en date du , le général Jouan est chargé de l'approvisionnement et de la défense des places fortes des Hautes-Alpes, mais cet ordre lui étant parvenu tardivement à Nancy, où il se trouve alors, il ne peut arriver au poste qu'on lui a assigné, avant les ennemis qui ont traversé la Suisse pour s'y rendre. Il est appelé, par ordre du , au commandement du département de la Drôme (7e division militaire) et conserve cet emploi jusqu'au suivant, et est mis à la demi-solde de non activité le 1er septembre de la même année. Remis en activité, par ordre des 15 et , il a le commandement du département de l'Ardèche du au , date à laquelle il entre en demi-solde. Il est définitivement admis à la retraite, comme amputé le .

Son fils, Henri Jouan, se trouve à bord de La Belle-Poule, en compagnie du François d'Orléans, prince de Joinville, faisant le voyage à Sainte-Hélène, afin de ramener les cendres de Napoléon Ier en France[2].

Il est inhumé à Tréauville.

distinctions

Notes et références

  1. Dans cette bataille mémorable, le général Jouan, qui n'est alors que capitaine, ayant eu, momentanément, au commencement de l'action, le commandement du bataillon de grenadiers de l'avant-garde du 5e corps d'armée, se trouve placé avec ce bataillon en avant du plateau où l'armée se forme. La position est difficile, il faut essuyer de la part de l'ennemi une canonnade soutenue et les charges de deux escadrons de cavalerie. Jouan repousse l'ennemi, et conserve sa position jusqu'à l'arrivée du 7e corps. Il reçoit sur le terrain même, les félicitations du major-général de l'armée
  2. Source : lesapn.forumactif.fr, Les Amis du Patrimoine Napoléonien

Sources

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