Tour d'Italie 2002
Le Tour d'Italie 2002 est la 85e édition du Tour d'Italie, qui s'est élancée de la commune néerlandaise de Groningue le 11 mai, et est arrivée le 2 juin à Milan. Cette 85e édition est remporté par l'Italien Paolo Savoldelli devant l'Américain Tyler Hamilton et l'Italien Pietro Caucchioli.
Course |
85e Tour d'Italie |
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Étapes |
20 + Prologue |
Date |
11 mai – |
Distance |
3 357,7 km |
Pays traversé(s) | |
Lieu de départ | |
Lieu d'arrivée | |
Équipes |
21 |
Coureurs au départ |
198 |
Vitesse moyenne |
37,567 km/h |
Vainqueur | |
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Deuxième | |
Troisième | |
Classement par points | |
Meilleur grimpeur | |
Meilleure équipe |
Parcours
Bien que sa distance totale (près de 3 358 kilomètres) soit la plus faible depuis le Tour d'Italie 1979 (3 301 km), ce Giro fut le plus long des trois grands Tours de l'année (le Tour de France et le Tour d'Espagne étant longs respectivement de 3 276 et 3 134 kilomètres).
Après un prologue dans la commune néerlandaise de Groningue, le peloton fit étape durant la première semaine en Allemagne, en Belgique, au Luxembourg puis en France. Ces visites atypiques chez les pays signataires du Traité de Paris en 1951, instituant la CECA, marquaient la volonté des organisateurs de saluer le cinquantenaire de cette dernière et le passage à l'euro[1]. Ces étapes de plaine semblaient réservées aux sprinters, à l'exception de l'étape arrivant à Ans, qui empruntait durant ses derniers kilomètres un itinéraire analogue au parcours final de la doyenne des classiques, Liège-Bastogne-Liège[2].
De retour en Italie, le peloton bénéficia d'une journée de repos après le transfert depuis Strasbourg, pour reprendre ensuite un parcours qui le conduisit vers le sud, jusqu'en Campanie,avant de remonter vers Milan[3].
Les premières difficultés vinrent dès ce nouveau départ dans le Piémont, avec l'arrivée à Limone Piemonte à 1 400 mètres d'altitude (5e étape) et la montée du Bric Berton (6e étape). Suivirent trois étapes au parcours légèrement accidenté et une étape de plaine, amenant les coureurs à Bénévent. Le lendemain, 23 mai, le Giro amorçait son retour vers le nord du pays, avec la redoutable ascension vers Campitello Matese à 1 430 mètres d'altitude (11e étape) et deux étapes à travers les Apennins. Le premier contre-la-montre emprunta un circuit de 30 kilomètres autour de Numana, sur la côte Adriatique (14e étape).
Après une deuxième journée de repos et une étape dans la plaine de Vénétie, le parcours traversa les Dolomites, empruntant ses ascensions mythiques (Passo Staulanza, Passo Pordoi, Passo Campolongo, Passo Fedaia), et arriva à Folgaria, par le Passo Coe (17e étape).
Ce 85e Tour d'Italie s'acheva par une nouvelle épreuve chronométrée de 43 kilomètres en Lombardie, puis une dernière étape se concluant par le traditionnel circuit à Milan.
Déroulement de la course
Les cinq derniers vainqueurs de l'épreuve étaient présents au départ. Gilberto Simoni et Stefano Garzelli, qui ont triomphé lors des deux précédentes éditions, partaient favoris. Ivan Gotti, Pavel Tonkov faisaient plutôt figure d'outsiders, tandis que Marco Pantani, qui fut mis en cause à la suite du blitz du Tour d'Italie 2001 et n'avait plus gagné depuis l'étape de Courchevel du Tour 2000, suscitait les interrogations. On comptait également parmi les favoris Dario Frigo, vainqueur d'une étape de Paris-Nice en début de saison et du Tour de Romandie la semaine précédente, Francesco Casagrande (deuxième en 2000) et Tyler Hamilton[4] - [5]. Fernando Escartín, Paolo Savoldelli, Rik Verbrugghe, Serhiy Honchar ou Michael Boogerd étaient considérés comme des outsiders. Les sprinters Mario Cipollini, Robbie McEwen, Danilo Hondo, Massimo Strazzer, Robert Hunter devaient se disputer les étapes de plaine et le maillot cyclamen du classement par points.
Le prologue, long de 6,5 kilomètres et dont le départ était donné sur la Grand-Place de Groningue, fut remporté par l'Espagnol Juan Carlos Domínguez, avec une seconde d'avance sur le vainqueur du prologue l'année précédente, le Belge Rik Verbrugghe. Paolo Savoldelli complétait le podium, tandis que les favoris, dont Tyler Hamilton qui chuta, se tenaient à moins de quarante secondes.
Mario Cipollini s'imposa le lendemain en Allemagne, devançant les Australiens Graeme Brown et Robbie McEwen. Alors que plusieurs favoris furent retardés par une chute (qui provoqua également l'abandon de Michele Bartoli), le sprinter italien s'empara du maillot rose. Ce dernier changea de propriétaire dès le lendemain. Stefano Garzelli, emmené dans les derniers hectomètres par son coéquipier de la Mapei Cadel Evans, règla au sprint un groupe d'une vingtaine de coureurs[6], après une fin d'étape identique au Liège-Bastogne-Liège dont il avait pris la deuxième place le mois précédent, derrière son coéquipier Paolo Bettini[7]. L'escapade européenne du Giro se poursuivit avec une nouvelle victoire au sprint de Cipollini, parfaitement guidé par Giovanni Lombardi à Esch-sur-Alzette (devant Strazzer et Hondo)[8], puis, s'acheva, sur le Quai des Alpes à Strasbourg, par un duel McEwen-Cipollini qui tourna de peu l'avantage du sprinter australien de l'équipe Lotto-Adecco. Tandis que les deux « oranges » de la Panaria, Enrico Degano et Graeme Brown, se plaçaient troisième et quatrième, Cipollini consolidaient la place de leader au classement par points qu'il ne quitta plus jusqu'à Milan[9].
Affaires de dopage
Vainqueur de la deuxième étape à Ans, lieu traditionnel d'arrivée de la Doyenne, où il avait pris la deuxième place derrière son leader Bettini quelques jours auparavant, Stefano Garzelli remporte également la cinquième étape, jugée sur les pentes du col de Tende, à Limone Piemonte, avant d'être contrôlé positif et exclu de la course au soir de la dixième étape.
Étapes
Classements finals
Classement général final
Classements annexes finals
Classement par points
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Classement du meilleur grimpeur
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Classement par équipes
|
Classement intergiro
|
Évolution des classements
Les cyclistes présents dans le tableau ci-dessous correspondent aux leaders des classements. Ils peuvent ne pas correspondre au porteur du maillot.
Étape (Vainqueur) |
Classement général |
Classement par point |
Classement de la montagne |
Classement par équipes |
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Prologue Juan Carlos Domínguez |
Juan Carlos Domínguez | non-décerné | non-décerné | non-décerné |
1re étape Mario Cipollini |
Mario Cipollini | Mario Cipollini | Phonak | |
2e étape Stefano Garzelli |
Stefano Garzelli | Francesco Casagrande | Mapei | |
3e étape Mario Cipollini | ||||
4e étape Robbie McEwen | ||||
5e étape Stefano Garzelli |
Stefano Garzelli | |||
6e étape Giovanni Lombardi |
Jens Heppner | Kelme | ||
7e étape Rik Verbrugghe | ||||
8e étape Aitor González |
Massimo Strazzer | |||
9e étape Mario Cipollini |
Mario Cipollini | |||
10e étape Robbie McEwen |
Massimo Strazzer | Ruggero Marzoli | ||
11e étape Gilberto Simoni |
Gilberto Simoni | |||
12e étape Denis Lunghi |
José Castelblanco | Alessio | ||
13e étape Julio Alberto Pérez Cuapio |
Francesco Casagrande | |||
14e étape Tyler Hamilton | ||||
15e étape Mario Cipollini |
José Castelblanco | |||
16e étape Julio Alberto Pérez Cuapio |
Cadel Evans | Julio Alberto Pérez Cuapio | ||
17e étape Pavel Tonkov |
Paolo Savoldelli | |||
18e étape Mario Cipollini |
Mario Cipollini | |||
19e étape Aitor González | ||||
20e étape Mario Cipollini |
Liste des coureurs
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Notes et références
- Présentation du Tour d'Italie 2002, Site officiel de la course (p. 12).
- (en) « Stage 2 - May 13: Cologne-Ans/Liege, 209 km », Cyclingnews.com.
- Carte officielle, disponible sur le site Cyclingnews.com.
- « 85e Tour d'Italie », L'Équipe, 2002.
- (en) « General classification candidates », Cyclingnews.com.
- « Great Garzelli in the Pink », Cyclingnews.com.
- Liège-Bastogne-Liège 2002 - Quintet italien, site officiel de la course.
- (en) « Win ugly but win: Cipo takes his 36th Giro stage », Cyclingnews.com, 14 mai 2002.
- (en) « Robbie rocks Cipo in Strasbourg », Cyclingnews.com, 15 mai 2002.
Liens externes
- (it) Tour d'Italie 2002 sur museociclismo.it
- (en) Tour d'Italie 2002 sur bikeraceinfo.com