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Toumoukoro

Toumoukoro est une ville situĂ©e Ă  l'extrĂŞme nord de la CĂ´te d'Ivoire, dans la RĂ©gion des savanes, près de NiellĂ© et distante de près de 150 km de Korhogo, de 100 km de Ouangolodougou, de 145 km de FerkessĂ©dougou. Elle est proche des frontières du Burkina Faso et du Mali. La localitĂ© de Toumoukoro est chef-lieu de commune et de sous-prĂ©fecture [1].

Toumoukoro (Gopoloh)
Administration
Pays Drapeau de la CĂ´te d'Ivoire CĂ´te d'Ivoire
RĂ©gion RĂ©gion des savanes
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 10° 23′ 00″ nord, 5° 45′ 00″ ouest
Divers
Langue(s) parlée(s) Sénoufo, Dioula, Peul, Français
Localisation
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Toumoukoro (Gopoloh)
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Toumoukoro (Gopoloh)

    GĂ©ographie

    Situation

    La sous-prĂ©fecture de Toumoukoro est situĂ©e Ă  l'extrĂŞme-nord de la CĂ´te d'Ivoire Ă  100 km de Ouangolodougou, et Ă  35 km de NiellĂ©, son ancien chef-lieu de sous-prĂ©fecture[2]. Elle est Ă©loignĂ©e de 14 km de la route internationale qui mène au Mali, pays limitrophe au nord de la CĂ´te d'Ivoire, et distante de près de 17 km de Pogo, le poste de douane principal avec le Mali, par la route internationale. Toumoukoro est Ă©loignĂ©e d'Abidjan de 730 km, de 110 km de Korhogo, la capitale rĂ©gionale du nord, et Ă  près de 35 km de Kadiolo, la première prĂ©fecture ou chef-lieu de dĂ©partement au Mali voisin[3].

    Toumoukoro est une ville au relief plat, situĂ©e entre deux rivières, dont une Ă  1,5 km Ă  l'entrĂ©e, appelĂ©e Lofouhol, et une qui traverse la ville[3].

    Toponymie

    Toumoukoro est une ville qui a une double appellation. Son nom Toumoukoro lui vient de la langue malinké, ou dioula. Cette appellation s'explique de ce que le fondateur était venu s'installer sous un arbre de tamarin, appelé en malinké "tomi-yiri" Donc les passants pour indiquer le site où le fondateur du village s'est installé, disait "celui qui est là-bas sous l'arbre du tamarin" c'est-à-dire "tomikorô", ce que l'explorateur a déformé comme dans beaucoup de cas en disant « toumoukro » devenu toumoukoro. Le fondateur avait pour compagnon un coq, qui servait de boussole aux passants, le coq s'appelle en langue Sénoufo: "gopolo" ce qui a valu à Toumoukoro sa seconde appellation Gopoloh. Rappelons que le sénoufo est l'ethnie majoritaire au nord de la Côte d'Ivoire. Selon les historiens, le fondateur du village, il y a plus de cinq siècles, était assis sous cet arbre de tamarin qui est un arbre sauvage dans les savanes du nord –, appelé « Tomi » dont la production est transformée en jus, commercialisée dans beaucoup de pays de l'Afrique de l'ouest. Principalement dans le mois du ramadan, où l'extraction entre dans les ingrédients pour la rupture du jeûne. Ce nom a été incorrectement épelé et mal repris par le colonisateur, qui l'a écrit tout simplement « Toumoukoro », déformant ce qui devrait être écrit « Tomikoro », c'est-à-dire « sous l'arbre de Tomi[3].

    Administration

    La localitĂ© de Toumoukoro constitue l'une des 4 sous-prĂ©fectures formant le dĂ©partement de Ouangolodougou. Tout comme Ouangolo, Diawala et NiellĂ©, il est l'un des chefs-lieux de sous-prĂ©fecture du chef-lieu de dĂ©partement qu'est Ouangolodougou. La sous-prĂ©fecture de Toumoukoro est devenue fonctionnelle en 2009, soit près de deux après son annonce faite en grande pompe par le chef de l'État, S.E.M Laurent Gbagbo, PrĂ©sident de la RĂ©publique de CĂ´te d'Ivoire, lors de sa tournĂ©e historique Ă  FerkessĂ©dougou le . Toumoukoro a pris en main sa souverainetĂ© Ă  partir de la cĂ©rĂ©monie de la passation des charges entre les sous-prĂ©fets de NiellĂ© et M. Dongo Kouakou, qui en fut le tout premier administrateur. Rappelons que M. Dongo Kouakou Ă©tait prĂ©cĂ©demment secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral au conseil gĂ©nĂ©ral de BouaflĂ©, une localitĂ© situĂ©e Ă  moins de 100 km de la ville de Yamoussoukro capitale politique du pays. La cĂ©rĂ©monie a eu lieu le , en prĂ©sence de M le prĂ©fet de Ouangolo, des sous-prĂ©fets de Ouangolo, de Diawala et de NiellĂ©, y ont pris part devant une foule très nombreuse en liesse, venue sur l'esplanade de la sous-prĂ©fecture, pour fĂŞter cet Ă©vènement inĂ©dit. Un jour longtemps attendu, qui est arrivĂ© enfin dans l'histoire de ce village qui attendait son premier administrateur depuis près de 40 ans. Les fils du village ont donnĂ© un surnom sĂ©noufo Ă  leur sous-prĂ©fet : commandant-ZiĂ©, qui veut dire premier fils d'une femme au pays sĂ©noufo, comparant ainsi la sous-prĂ©fecture Ă  une femme qui accouche de son premier fils. La cĂ©rĂ©monie s'est terminĂ©e par un match de football qui marquant la finale d'un tournoi organisĂ© dans la sous-prĂ©fecture, et dotĂ© du trophĂ©e Largaton Karim Ouattara, un des fils cadres du village. Toumoukoro comme tant d'autres villes rĂ©cemment Ă©rigĂ©es en commune attend d'avoir un maire Ă©lu Ă  la sortie de la crise avec l'avènement des Ă©lections gĂ©nĂ©rales qui vont marquer le retour dĂ©finitif de la paix en CĂ´te d'Ivoire. Le , Toumoukoro Ă  l'instar de nombreuses nouvelles sous-prĂ©fectures de son rang, a fĂŞtĂ© sa toute première fĂŞte d'indĂ©pendance, la 49e depuis l'accession du pays Ă  l'indĂ©pendance. Cette cĂ©rĂ©monie qui avait l'allure d'une première dans l'histoire du village, s'est dĂ©roulĂ©e devant une foule immense venue non seulement de Toumoukoro, mais aussi d'ailleurs pour assister Ă  cette première Ă©dition[3].

    Société

    DĂ©mographie

    La commune de Toumoukoro est une sous-prĂ©fecture qui serait peuplĂ©e de près de 7 000 habitants selon de rĂ©centes estimations, y compris les populations des villages satellites. Toumoukoro est peuplĂ©e essentiellement de SĂ©noufos (près de 70 %), de MalinkĂ©s (25 %), et de Peuls (5 %)[3].

    Santé

    Toumoukoro est dotée d'un centre de santé construit dans les années 1990, subdivisé en un dispensaire et une maternité. Un dispensaire qui est resté animé et fonctionnel, grâce au courage de M. Coulibaly, l'infirmier du village qui a su braver et surmonter les aléas de la crise politico-militaire qui dure depuis 7. Une crise qui a commencé un an à peine, après son arrivée dans ce centre de santé. Il a assuré un cumul de fonctions durant six ans, à savoir celle d'infirmier et de sage-femme, pour ne pas dire "sage-femme" à la fois, jusqu'à l'arrivée il y a un an, de la sage-femme qui est à son premier poste de fonctionnaire. Mlle Cisse Djénéba devenue Madame Bamba, quelques mois après sa prise de service[3].

    Éducation

    Toumoukoro est dotée d'un groupe scolaire fondé en 1958 grâce à la volonté de Robert Gnondjoloh Coulibaly. Cette école a démarré avec trois salles de classe qui accueillaient chacune le cours préparatoire (CP 1 et 2), le cours élémentaire (CE1 et 2) et le cours moyen (CM1 et 2), jusqu'à l'avènement de l'extension de l'école à 6 classes avec la construction d'un nouveau bâtiment[3].


    Langues

    Depuis l'indépendance, la langue officielle dans toute la Côte d'Ivoire est le français. La langue véhiculaire, parlée et comprise par la majeure partie de la population, est le dioula mais la langue vernaculaire de la région est le sénoufo. Le français effectivement parlé dans la région, comme à Abidjan, est communément appelé le français populaire ivoirien ou français de dago[Note 1] qui se distingue du français standard par la prononciation et qui le rend quasi inintelligible pour un francophone non ivoirien. Une autre forme de français parlé est le nouchi, un argot parlé surtout par les jeunes et qui est aussi la langue dans laquelle sont écrits 2 magazines satiriques, Gbich! et Y a fohi. La région accueillant de nombreux ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées[3].

    Urbanisme et habitat

    Toumoukoro est composée de plusieurs sous-quartiers, dont « Djohogogue » qui signifie le quartier des Dioula. Il abrite le marché de la commune et accueille l'étranger venant de Niellé par la voie internationale qui mène au Mali voisin, en passant par Ouaméléro, Koronani, Tiogo et Pofoun, un village de près de 400 habitants qui dispose d'une école primaire de trois classes.

    Plus au sud se trouve le quartier le « Senangogue » : le quartier des Sénoufos qui est le plus grand et plus peuplé de la ville.

    La construction d'un château d'eau et d'un barrage étaient envisagés. Les travaux sont arrêtés depuis le , date de déclenchement de la guerre civile[3].

    Économie

    Secteur primaire

    Les habitants sont éleveurs et agriculteurs. À Toumoukoro l'on s'adonne à l'élevage du bovin, du caprin, de la volaille, du porcin, et de quelques autres espèces animales utilitaires, qui généralement accompagnent leurs maîtres dans la réalisation des travaux champêtres tel que l'âne. Le moyen le plus utilisé pour cultiver la terre est la charrue. Dite « culture attelée », elle nécessite le rassemblement de deux bœufs au nasaux perforés au moins et une carcasse de charrue, un alliage de pioches surmontées de manches métalliques, tiré par la paire de bœufs, accompagnés de deux individus. Ce mécanisme est secondé par les engins motorisés que sont les tracteurs, mais compte tenu de leur coût élevé, l'acquisition de ces machines n'étant pas à la portée de bourses d'un grand nombre de paysans, malgré ses avantages tant économiques qu'humains confirmés, la plupart des cultivateurs lorgnent ce système à distance, espérant en acquérir un jour très proche, mais utilisent en attendant la charrue.

    Les Toumoukorolais cultivent le coton en grande quantité ; le village a d'ailleurs remporté la coupe nationale du progrès en 1970, un trophée du paysan qui était institué pour récompenser le village qui produisait le plus grand tonnage en coton. La région de Toumoukoro compte de nombreuses plantations d'anacardiers, dont la graine appelée le « cajou » est commercialisée.

    Les Malinkés (ou Dioulas) sont à la fois cultivateurs, grands commerçants et éleveurs. Les Sénoufos sont essentiellement cultivateurs et moyennement éleveurs. Quant aux Peuls, ils sont connus comme les principaux éleveurs, même s'ils ont pour la plupart des portions de terre cultivable pour subvenir à leurs besoins nutritionnels.

    Il existe plusieurs GVC (groupement à vocation coopérative). Ces regroupements permettent d'unifier les efforts pour le développement agricole du village. Les Gopolais, à l'instar de beaucoup d'autres peuples des régions des savanes se nourrissent de céréales : de maïs, de mil, de sorgho, de riz, soja, haricot, etc. ; de tubercules : igname, patate douce, manioc, etc. La boisson produite et préférée à Toumoukoro est le « tchapalo » ou « doro » une boisson locale et artisanale que l'on trouve dans la zone des savanes et même au-delà des frontières. Cette boisson fabriquée à base de mil exige près de trois jours pour être prête à la consommation[3].

    Secteur tertiaire

    Toumoukoro dispose d'un marché animé une fois par semaine, la semaine sénoufo comportant 6 jours, un marché multiséculaire, qui a fait la notoriété de ce village. Fréquenté par des populations venant de très loin parfois, ex: de Korhogo, Boundiali, Tingréla, Ferke, Ouangolo, Niellé et surtout des populations qui venaient parfois de très loin du Mali profond, Sikasso, Koutiala, Kadiolo, Zégoua, de N'golana, etc. Ce monde qui venait parfois s'approvionner, profitait aussi pour vendre ce dont il disposait, une sorte de troc déguisé. Certains troquaient effectivement à défaut de disposer de devise sonnante. Pour faire la meilleure affaire, la plupart des marchands venaient veiller à Toumoukoro, pour être parmi les premiers et mieux servis du marché. Ils étaient parfois nombreux surtout avec la présence remarquable des commerçants venus de Korhogo, à bord des camions de transport de marchandises dits remorques, les dix-tonnes, ou des cars de transports de personnes dits" rapitis, 22 places ou badajan" ces mini-cars de marque Renault de 22 places, surmontés de porte-bagages. Il en était de même pour ceux venus de Ferke, Ouangolo, etc. Disons tout court que le marché de Toumoukoro fut une vache laitière, traité par les autorités administratives coloniales depuis la nuit des temps, venues de Korhogo, après par celles de Ferké, jusqu'en 1961 par la sous-préfecture de Ouangolo, qui a fait la passe à Niellé, notre dernier chef-lieu de sous-préfecture. Tous ont exploité le marché de Toumoukoro en venant imposer au monde qui le fréquentait depuis des siècles, une sorte de collecte forcée, dont Toumoukoro n'a jamais bénéficié d'aucune retombée. La dernière exploitation par Niellé doit sûrement dater de la dernière semaine avant la crise en , date à laquelle des hommes de la rébellion ont mis en place leur système de collecte propre à eux, jusqu'à nos jours. Espérons que Toumoukoro dans ses nouveaux habits de commune, se prendra enfin en charge, en gérant de façon consciente ses maigres ressources provenant des collectes, en ayant à l'esprit qu'aucun des pilleurs de ses ressources ne viendra lui prêter main pour construire sa ville. Un des nombreux sentiers qui attendent le nouvel homme fort de Toumoukoro M. Dongo KOUAKOU dit "commandant Zié"[3].

    La région

    Traditions

    Les Gopolais et Gopolaises sont majoritairement des croyants. Les populations dites Dioula sont des musulmans nés. Dans leurs quartiers différents, l'on remarque la présence des plus grandes mosquées, et les mieux équipées. Les Sénoufos, quant à eux, étaient connus plus féticheurs, adorateurs animistes, très peu chrétiens, etc., même si la tendance a beaucoup changé aujourd'hui. Ils sont en train d'être gagnés, en tout cas un nombre important d'entre eux, par la religion musulmane : pour preuve, les 3 ou 4 mosquées sorties de terre de l'autre côté du marigot (géographie), côté de la ville habitée par les Sénoufo, et animées ou présidées régulièrement par les imams sénoufo désignés parmi les fidèles de ces quartiers.

    Toumoukoro est parsemée et presque encadrée par plusieurs bois sacrés, les lieux de culte typiquement Sénoufos, appelés communément « Sizangue », plate-forme dont l'accès est réservé exclusivement aux seuls initiés.

    Le « Poro », le « Nangalague », le « Tchologo » sont certains des principaux rites magnifiés dans ces bois sacrés, surmontés généralement de gros arbres à l'allure de forêts classées. La pratique de valeur est réservée uniquement aux seuls initiés ou du moins ceux en instance de l'être. Ces réservoirs culturels que sont le poro, le Nangalgue, le tchologo et tant d'autres sont l'illustration typique ou l'identité culturelle de ce peuple.

    Les mouhon-nons (c'est-à-dire les non initiés) n'ont pas le droit d'en savoir plus. Le Konhmon, un fétiche très connu pour ses performances supposées de chasseur aux sorciers et prédicateur de destin, est commun à beaucoup de régions des savanes tant au nord de la Côte d'Ivoire que dans nombre de pays limitrophes, tels que le Mali, le Burkina Faso, etc. Plusieurs autres formes d'idolatries sont pratiquées. À côté de ces grands plateaux de la croyance se tient la chrétienté, avec la présence d'une petite chapelle mitoyenne au groupe scolaire, qui n'attire pas assez d'adeptes, presque étouffée par les autres chapelles religieuses. Malgré les efforts des prêtres venant de Nielléou parfois de plus loin pour mobiliser, sensibiliser ou motiver les leurs, pour leur enseigner la parole de la bible, les chrétiens à Toumoukoro restent de loin minoritaires[3].

    Villages

    • Pogo abrite les services administratifs de la douane de la frontière ivoiro-malienne. Cette petite ville peuplĂ©e d'un peu plus de 3 000 habitants, est devenue une commune depuis 2005, commune qui administre Ouariga, un village situĂ© Ă  près de km d'elle. En dehors de cette commune, on peut compter les villages de Koronani, Tiogo, Pofoun, Galgolgo, Fatogomakaha, Kabogoh dit Zangaha, Ouariga, NalĂ©o, Kafongo, Pongala. Loulo un village Ă©lectrifiĂ©, tout Ă  fait au sud et Ă  km de Toumoukoro, compte de près de 500 âmes. Il est situĂ© Ă  près de 10 km de MibriguĂ©, qui est un village de plus 4 000 habitants, Ă  près de 20 km de Bougou, lĂ©gèrement moins peuplĂ© que lui, mais devenu une commune depuis 2008, par le mĂŞme dĂ©cret qui a Ă©rigĂ© Toumoukoro en commune. Rappelons que tous ces trois villages sont administrĂ©s par la sous-prĂ©fecture de MbenguĂ©, situĂ©e Ă  45 km de NiellĂ©, et moins de 100 km de Korhogo son chef-lieu de dĂ©partement et chef-lieu de rĂ©gion, de surcroĂ®t, "capitale du grand-nord"[3].
    • NalĂ©o est un village de près d'environ 300 habitants, est situĂ© Ă  Ă©quidistance entre NiellĂ© et Toumoukoro, soit Ă  15 km de l'une ou de l'autre sous-prĂ©fecture, en empruntant une voie moins dĂ©veloppĂ©e d'oĂą peu praticable, passant par un campement dit « Madou-vogoh » d'environ 50 habitants[3].
    • Fatogomakaha, qui compte près de 200 habitants, se situe Ă  km au sud-est de la commune de Toumoukoro. Il se situe juste Ă  1,2 km d'un marigot qui fait office de ligne de dĂ©marcation frontalière entre le Mali et la CĂ´te d'Ivoire. Ses habitants sont appelĂ©s Soudoumnon (les forgerons ou tisserands), un petit groupe ethnique dont le patois, « Soudouhr », est en voie de disparition, sĂ©rieusement menacĂ© par l'influence de la langue SĂ©noufo. Ce groupe est reprĂ©sentĂ© dans plusieurs autres villes et villages du Mali et de la CĂ´te d'Ivoire. On les retrouve en CĂ´te d'Ivoire, par exemple Ă  Tiogo, Ă  OuamĂ©lĂ©ro, Ă  Koronani, Ă  Diawalla et Ă  NabinguĂ©. Un groupe ethnique malgrĂ© sa condamnation Ă  la disparition programmĂ©e, a su garder ses liens de fraternitĂ© Ă  travers les mariages entre les frères, conjurant un tant soit peu leur sort. Et de l'autre cĂ´tĂ© de la frontière, au Mali, Ă  Kadiolo et N'golonan oĂą ils sont aussi appelĂ©s les « Nounmouhn-den » en MalinkĂ©. Une situation qui interpelle le Professeur AMOA Urbain pour venir sauver ce qui peut l'ĂŞtre encore, concernant la survie du patois de ce groupe en voie de disparition[3].

    Tous ces villages cités et tant d'autres restent dans l'attente du découpage géographique de la nouvelle S/P de Toumoukoro, pour connaître leur centre-lieu d'administration, défini par l'autorité centrale de tutelle d'Abidjan. D'ici-là le Commandant Dongo Kouakou, S/P de Toumoukoro, continue de faire ce qu'il a à faire dans ses nouveaux habits de commandant[3].

    Villes voisines

    Notes

    1. Si, à Abidjan et dans le nord, on parle de français de Moussa, dans l'ouest du pays, on parle de français de Dago

    Références

    1. (fr) Décret n° 2008-97 du 5 mars 2008 portant création des départements de Bettié, Botro, Guéyo, Koro, Kouto, Ouangolodougou, Sinématiali, Tiapoum, Yakassé-Attobrou et Zoukougbeu.
    2. « Érection de Toumoukoro en Sous-préfecture et commune - Gbagbo donne espoir aux populations - Abidjan.net News », sur news.abidjan.net (consulté le )
    3. Dadaş Mammedov, « Toumoukoro », sur www.wiki3.fr-fr.nina.az, (consulté le )
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