Thierry Burkhard
Thierry Burkhard, né le à Delle (Territoire de Belfort), est un militaire français. Général d'armée, il est chef d'état-major des armées depuis le , après avoir été chef d'état-major de l'Armée de Terre du au .
Chef d'état-major des armées | |
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depuis le | |
Chef d'état-major de l'armée de terre | |
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Inspecteur de l'armée de terre | |
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Éric Margail (d) Olivier Salaün (d) | |
Chef du centre de planification et de conduite des opérations | |
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Général d'armée (depuis ) |
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Biographie
Formation
Thierry Burkhard est originaire de Delle[1], où son père est enseignant dans un lycée professionnel[2]. Après avoir fait ses études à l'École militaire préparatoire technique du Mans, au lycée militaire d'Aix-en-Provence, puis au lycée Henri-IV à Paris, il est élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr de 1985 à 1988 (172e promotion : Cadets de la France libre), puis de l'École de l'infanterie à Montpellier[3].
Carrière militaire
De 1989 à 1996, il est affecté au 2e régiment étranger de parachutistes, ce qui l'amène à être envoyé sur divers théâtres d'opération : Irak, ex-Yougoslavie, Tchad et Gabon[4].
Il rejoint ensuite l'état-major des armées en tant qu'officier de quart au Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) pendant quatre ans et est promu au grade de commandant en 1997[5]. Après avoir été breveté du Collège interarmées de Défense en 2000, il retourne à la Légion étrangère comme chef du bureau instruction emploi du 4e régiment étranger à Castelnaudary. Il est promu lieutenant-colonel en 2001[6].
De 2002 à 2004, il est chef de la division Opération de l’état-major interarmées des Forces armées en Guyane (FAG) à Cayenne, puis est à nouveau affecté à l'état-major des armées et au CPCO en 2005. Il est alors promu colonel[7]. L'année suivante (2006), il exerce comme assistant militaire du général commandant l'opération Licorne en Côte d’Ivoire (les généraux Elrick Irastorza puis Antoine Lecerf), avant de devenir adjoint de Christophe Prazuck[2], alors conseiller communication du chef d’état-major des armées de 2007 à 2008[2]. Ce poste l'amène à être envoyé en Afghanistan à deux reprises[8].
Il est affecté une dernière fois à la Légion étrangère de 2008 à 2010, en tant que chef de corps de la 13e demi-brigade de Légion étrangère à Djibouti[9]. En , il est nommé conseiller en communication du chef d'état-major des armées et occupe ce poste jusqu'en . À partir de septembre de cette même année et jusqu'en 2015, il est conseiller militaire du coordonnateur national du renseignement au palais de l'Élysée, Alain Zabulon[10]. C'est lors de cette affectation qu'il est promu général de brigade, le [11] ; de plus, il côtoie Emmanuel Macron, alors secrétaire général adjoint de la présidence de la République, et Pierre Schill, en poste à l'état-major particulier du président[2].
Il retourne ensuite au Centre de planification et de conduite des opérations, d'abord comme chef de conduite ([12]), puis comme commandant à partir du , date à laquelle il est également nommé général de division[13].
Il est enfin nommé inspecteur de l'Armée de terre et promu aux rang et appellation de général de corps d'armée le [14].
Chef d'état-major de l'Armée de terre
La nomination de Thierry Burkhard à la tête de l'Armée de terre est annoncée « de manière très inhabituelle »[15] dans un discours de Florence Parly, ministre des Armées, et non d'abord par la parution du décret de nomination au Journal officiel. Le , lors de la cérémonie d'adieu aux armes du général d'armée Jean-Pierre Bosser, son prédécesseur au poste de chef d'état-major de l'Armée de terre de 2014 à 2019, la ministre déclare en effet : « Je ne doute pas que votre successeur, le général Thierry Burkhard, saura faire fructifier votre bel héritage à la tête de l’Armée de terre »[16]. Le décret de nomination est publié le suivant[17]. Le , le général Bosser remet à Thierry Burkhard un glaive de commandement, faisant de lui le nouveau « père des traditions au sein de l’Armée de terre »[18] - [19].
Élevé aux rang et appellation de général d'armée le , Thierry Burkhard prend officiellement ses fonctions de chef d'état-major à la même date. Il se rend d'abord auprès des soldats déployés à Paris dans le cadre de l'opération Sentinelle, puis rencontre Hubert Germain, compagnon de la Libération, ancien lieutenant de la Légion étrangère et pensionnaire de l'Institution nationale des Invalides[9]. Il visite ensuite les blessés de l'Armée de terre hospitalisés à l'hôpital d'instruction des armées Percy, et participe enfin à une cérémonie à l'ossuaire de Douaumont, qui s'achève par une remise de képi à de jeunes engagés[20].
Le , Thierry Burkhard publie une lettre ouverte[21] adressée à Riss, directeur de la publication de Charlie Hebdo, dénonçant comme « terriblement outrageantes » les caricatures publiées par l'hebdomadaire au sujet de la mort de treize militaires de l'opération Barkhane lors du combat de la vallée d'Eranga[22] - [23]. Il invite Riss à assister à l'hommage national aux soldats, mais celui-ci décline l'invitation[24] - [25] et répond que le « journal se doit de rester fidèle à son esprit satirique, parfois provocateur. Cela ne signifie nullement qu’il mésestime le dévouement de ceux qui se battent pour défendre des valeurs au service de tous. Nous tenions à vous le dire ainsi qu’aux familles des victimes[25]. »
Chef d'État-Major des armées
Le , le général d'armée François Lecointre annonce son départ du poste de chef d'État-Major des armées[26]. Thierry Burkhard est annoncé comme son successeur[27]. Sa nomination est confirmée le 7 juillet suivant en Conseil des ministres avec prise de poste le 22 juillet[28].
Grades militaires
- 1988 : lieutenant
- 1992 : capitaine[29]
- 1997 : commandant[5]
- 2001 : lieutenant-colonel[6]
- 2005 : colonel[7]
- 2014 : général de brigade[11]
- 2017 : général de division[13]
- 2018 : général de corps d'armée[14]
- 2019 : général d'armée[17]
DĂ©corations
Françaises
- Grand officier de la LĂ©gion d'honneur en 2022[30] (commandeur en 2019[31], officier en 2012[32], chevalier en 2002[33]).
- Commandeur de l'ordre national du MĂ©rite en 2016[34] (officier en 2008[35]).
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs, avec une étoile de bronze et une citation.
- Croix de la Valeur militaire, avec deux Ă©toiles et deux citations.
- Croix du combattant.
- MĂ©daille d'Outre-Mer, avec deux agrafes.
- Médaille de la défense nationale, échelon or, avec une étoile.
- MĂ©daille de la DĂ©fense nationale, Ă©chelon argent, avec deux agrafes.
- Médaille commémorative française, avec une agrafe.
Étrangères
- MĂ©daille des Nations unies pour UNPROFOR (Yougoslavie).
- MĂ©daille de service en ex-Yougoslavie, avec agrafes (OTAN).
- MĂ©daille de service en Afghanistan, avec agrafes (OTAN).
- Médaille de la libération du Koweït (en) (Arabie saoudite).
- Médaille de la libération du Koweït (en) (Koweït).
- Commandeur de l'ordre national du Lion du Sénégal en 2023[36]
- Commandeur de l'ordre de l'Étoile de Roumanie en 2023
Brevet
- Brevet de chuteur opérationnel (BCO)
Notes et références
- Le général Thierry Burkhard, originaire du Territoire de Belfort, prend la tête de l'Armée de terre, sur France 3 Bourgogne Franche-Comté, 12 juillet 2019 (consulté le 11 octobre 2019).
- Élise Vincent, « Thierry Burkhard, un légionnaire à la tête des armées », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Le général Thierry Burkhard, futur chef d'état-major de l'Armée de terre, sur La Saint-Cyrienne, 12 juillet 2019 (consulté le 11 octobre 2019).
- Thierry Burkhard succède au général Bosser à la tête de l'Armée de terre, sur Lignes de défense, 11 juillet 2019 (consulté le 11 octobre 2019).
- Décret du 15 décembre 1997 portant nomination et promotion dans l'armée active.
- Décret du 7 novembre 2001 portant nomination et promotion dans l'armée active.
- Décret du 27 juillet 2005 portant nomination et promotion dans l'armée active.
- Le général Thierry Burkhard sera le prochain chef d’état-major de l’armée de Terre, sur Zone militaire, 11 juillet 2019 (consulté le 11 octobre 2019).
- Nicolas Barotte, « Thierry Burkhard, ou l’art de commander dans la continuité », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Jean-Marc Gonin, « Général Thierry Burkhard, chef d'état-major sur le pied de guerre », Le Figaro Magazine,‎ , p. 20-21 (lire en ligne).
- Décret du 30 juin 2014 portant affectations et élévations, élévation, promotion et affectation, nominations et affectations, promotions et nominations dans la 1re et la 2e section, affectation d'officiers généraux.
- Décret du 18 juin 2015 portant affectations d'officiers généraux.
- Décret du 29 juin 2017 portant affectation et élévation, promotions et affectations, promotions dans la 1re et la 2e section et nominations dans la 2e section d'officiers généraux.
- Décret du 27 juin 2018 portant affectations et élévations, nomination dans la 1re section des officiers généraux.
- Le général Thierry Burkhard, nouveau chef d’état-major de l’armée de terre, sur L'Opinion, 12 juillet 2019 (consulté le 11 octobre 2019).
- Discours de Florence Parly, ministre des Armées. Adieu aux armes du général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’Armée de terre, Ministère des Armées, DICOD, 11 juillet 2019, consulté le 11 octobre 2019
- Décret du 17 juillet 2019 portant nomination d'un officier général.
- Du Triomphe au glaive : la tradition perpétuée, 22 juillet 2019, consulté le 11 octobre 2019.
- Un glaive de commandement pour le nouveau CEMAT, Lignes de défense, 21 juillet 2019, consulté le 11 octobre 2019.
- Maxime Simonnot-Virbel, « Général d'armée Burkhard. Relève au contact », Terre information magazine, no 307,‎ , p. 9 (lire en ligne, consulté le ).
- Thierry Burkhard, « Lettre ouverte au directeur de la publication de Charlie Hebdo », sur site de l'Armée de terre, (consulté le ).
- « Militaires français tués au Mali : l'armée s'indigne des caricatures de Charlie Hebdo », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « L’armée en colère contre Charlie Hebdo », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Soldats morts au Mali : l’armée s’indigne des caricatures "outrageantes" de Charlie Hebdo », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Militaires tués au Mali : Charlie Hebdo se dit "conscient de l’importance du travail effectué par les soldats" », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Philippe Piot, « Le départ de général Lecointre, un chef d’état-major humaniste, à la fois « tradi » et ouvert », L'Opinion,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Philippe Piot, « Le Dellois Thierry Burkhard va prendre la tête des armées françaises », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Compte rendu du Conseil des ministres du 7 juillet 2021 », sur Gouvernement.fr (consulté le )
- Biographie du général Thierry Burkhard sur le site de l'Armée de terre
- Décret du 9 juillet 2022 portant élévation dans l'ordre national de la Légion d'honneur en faveur d'un militaire appartenant à l'armée active.
- Décret du 25 juin 2019 portant promotion des militaires appartenant à l'armée active.
- DĂ©cret du 6 juillet 2012 portant promotion et nomination.
- DĂ©cret du 12 juin 2002 portant promotion et nomination.
- DĂ©cret du 29 avril 2016 portant promotion et nomination.
- DĂ©cret du 5 novembre 2008 portant promotion et nomination.
- « Le chef d'état major général des armées françaises reçu par Macky Sall », sur Pressafrik, (consulté le ).
Liens externes
- « Biographie du Chef d'état-major des armées », sur https://www.defense.gouv.fr/ema, État-major des armées (consulté le ).
- Nicolas Barotte, « L’armée française tire ses premiers enseignements de la guerre en Ukraine : le général Burkhard dans un « ordre du jour », une lettre adressée à tous les militaires, datée du 22 avril 2022 », sur Le Figaro, (consulté le ).