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Riss

Laurent Sourisseau[1], dit Riss, né le à Melun, est un caricaturiste, auteur de bande dessinée français et le directeur de publication du journal Charlie Hebdo.

Riss
Riss lors de l'inauguration de la stèle 2014-2015 du Mémorial des reporters de Bayeux, en octobre 2015.
Biographie
Naissance
Pseudonyme
Riss
Nationalité
Activité
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signature de Riss
Signature

Biographie

Famille

Laurent Sourisseau naît d’un père employé des pompes funèbres et d’une mère au foyer.

Formation

Il fait son service militaire puis obtient une licence de droit à l'université.

Carrière professionnelle

DĂ©buts

Il travaille durant plusieurs années en horaire trois-huit à la SNCF, dans un poste d'aiguillage de la banlieue parisienne. Il décide de se lancer dans le dessin de presse alors qu'il est toujours cheminot : Il envoie par courrier des dessins satiriques au journal La Grosse Bertha, qui vient alors de débuter à Paris. Des personnes reconnues dans le métier y travaillent, comme Cabu, Wolinski ou Gébé, et apprécient ses dessins. Ils lui permettent de commencer[2] et d'intégrer l'équipe.

Charlie Hebdo

En 1992, lorsque les membres de La Grosse Bertha se séparent en deux journaux distincts, Riss participe à la reparution de Charlie Hebdo avec lequel il collabore depuis cette date[2]. Plus tard, Luz, Catherine Meurisse et d'autres collaborateurs, dessinateurs et non-dessinateurs, viennent prendre place dans l'équipe. Riss devient le co-directeur de la rédaction à partir de , en tandem avec Charb, lorsque Philippe Val, jusqu'alors rédacteur en chef, n'est plus à la tête de l'équipe.

Blessé à l’épaule droite lors de la fusillade au siège du journal à Paris le , il déclare, depuis, être visé par une fatwa[3]. Il succède à Charb, tué dans la fusillade, au poste de directeur de la publication de Charlie Hebdo dont il possède aujourd'hui 70 % des actions[4].

Controverses

Affaire judiciaire

En 1991, un dessin de Riss caricaturant Caroline de Monaco ne plaît pas à la famille princière. Cette dernière intente le premier procès à l'encontre de Charlie Hebdo concernant la liberté d'expression. Le procès est gagné par le journal[5].

Prises de position

Le , Riss provoque une polémique avec un éditorial portant sur les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles :

« À cet instant, personne n’a encore rien fait de mal. Ni Tariq Ramadan, ni la femme voilée, ni le boulanger, ni ces jeunes désoeuvrés. Pourtant, tout ce qui va arriver ensuite à l’aéroport et dans le métro de Bruxelles ne pourra avoir lieu sans le concours de tous. Car tous inspirent la crainte et la peur. La peur de contredire, la peur de polémiquer, la peur de se faire traiter d’islamophobe et même de raciste. La peur, tout simplement. Ce qui va se passer dans quelques minutes est l’étape ultime de la peur : la terreur. Le terrorisme. Il n’y a pas de terrorisme possible sans l’établissement préalable d’une peur silencieuse généralisée [...] Depuis la boulangerie qui vous interdit de manger ce que vous aimiez jusqu’à cette femme qui vous interdit de lui dire que vous la préféreriez sans voile, on se sent coupable d’avoir ces pensées. Dès cet instant, le terrorisme commence son travail de sape. La voie est alors tracée pour tout ce qui arrivera ensuite[6]. »

Certains observateurs, comme Fabrice Arfi de Mediapart ou l'association de critique des médias Acrimed, pointent du doigt « un édito dont les médias (français) n’ont pas parlé, ou à peine » contrairement à d'autres journaux étrangers comme le Washington Post ou Slate. Selon Pierre Marrisal, Riss tient un discours « essentialisant et islamophobe », « un tissu d’âneries » qui « revient purement et simplement à affirmer que tout musulman pratiquant est un terroriste ou un criminel »[7] - [8].

Le , Riss attise une nouvelle fois la critique sur Twitter en diffusant via le compte de son journal une une avec un dessin signé de sa main indiquant : « La République islamique en marche » (en référence au parti présidentiel : La République en marche). On y voit une caricature d’Emmanuel Macron déclarant « ce n’est pas mon affaire » en levant les mains au ciel tandis que, dans son dos, des femmes voilées défilent le regard baissé et le visage morne. La phrase que l’hebdomadaire prête à la caricature du président renvoie à une de ses déclarations lors d'un déplacement à La Réunion : « Le port du voile dans l'espace public n'est pas mon affaire. Dans les services publics, à l'école, c'est mon affaire ». De nombreux internautes accusent Charlie Hebdo d'attiser la haine à l'encontre des musulmans avec une couverture qui suggère que l'exécutif serait complice, par sa cécité, d'un péril islamiste en France[9].

Publications

Ouvrages collectifs

Notes et références

  1. « Article larousse.fr : « Laurent Sourisseau, dit Riss » ».
  2. « Mercredi, c’est Charlie : le nuclĂ©aire vu par Riss Â».
  3. Isabelle Hanne, « Riss, meurtri mais costaud », sur liberation.fr, (consulté le ).
  4. Denis Robert, « L’histoire de Charlie Hebdo est shakespearienne », Télérama, 8 janvier 2016.
  5. « Riss l'homme derrière la caricature ».
  6. Je suis Charlie, « Qu'est-ce que je fous là ? », sur Charlie Hebdo, (consulté le )
  7. Pierre Marrisal, « Iceberg, voile et jambon : à propos d'un éditorial de Charlie Hebdo », sur Acrimed | Action Critique Médias (consulté le )
  8. « Les propos racistes de Riss dans Charlie Hebdo rappelés par Fabrice Arfi (Mediapart) » (consulté le )
  9. « Charlie Hebdo : "On se donne le droit de critiquer les religions et je pense que c’est quelque chose de normal" », sur francetvinfo.fr, .
  10. Niicolas Pothier, « Parquets cirés », BoDoï, no 27,‎ , p. 13.
  11. "Une minute quarante neuf secondes" de Riss : le livre politique le plus important de la rentrée, franceinter.fr, 26 septembre 2019.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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