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Caroline de Monaco

Caroline de Monaco (Caroline Louise Marguerite Grimaldi), née le à Monaco, est un membre de la famille princière de Monaco. Par mariage, elle est princesse de Hanovre, duchesse de Brunswick et Lunebourg.

Caroline de Monaco
Description de cette image, également commentée ci-après
Caroline de Monaco, la princesse de Hanovre en 2009.

Titres

Héritière présomptive du trône de Monaco

–
(9 ans, 8 mois et 4 jours)

Prédécesseur Albert, marquis des Baux
Successeur Jacques, marquis des Baux

Héritière présomptive du trône de Monaco

–
(1 an, 1 mois et 19 jours)

Prédécesseur Antoinette, baronne de Massy
Successeur Albert, marquis des Baux
Biographie
Titulature Princesse de Monaco
Princesse de Hanovre
Duchesse de Brunswick et Lunebourg
Dynastie Maison Grimaldi
Nom de naissance Caroline Louise Marguerite Grimaldi
Naissance
Monaco
Père Rainier III
Mère Grace Kelly
Conjoint Philippe Junot (1978-1980)
Stefano Casiraghi (1983-1990)
Ernest-Auguste de Hanovre (depuis 1999)
Enfants Deuxième lit :
Andrea Casiraghi
Charlotte Casiraghi
Pierre Casiraghi
Troisième lit :
Alexandra de Hanovre
Religion Catholicisme
Description de l'image Armoiries de Caroline de Monaco princesse de Hanovre.svg.

Fille aînée du prince Rainier III et de la princesse Grace, elle est baptisée le . Elle est troisième dans l'ordre de succession au trône de Monaco.

Biographie

Formation

Elle effectue une partie de ses études secondaires au sein du pensionnat St Mary’s School à Ascot (Berkshire). Elle obtient le baccalauréat en 1974, intègre l'Institut d'études politiques de Paris où elle effectue l'année préparatoire avant de préparer une licence de philosophie à la Sorbonne. Elle étudie aussi la psychologie et la biologie. Elle parle français, anglais, allemand, espagnol et italien ; et il est à noter qu'elle maîtrise le parler monégasque, proche de l'italien, se voulant pourtant langue officieuse en cour à Monaco. De plus, elle possède une certaine connaissance des langues « savantes », latin et grec.

Activités

En 1979, elle est nommée par ses parents présidente du Comité national monégasque de l'Année internationale de l'enfant. Elle fonde en 1981 l'association « Jeune, j'écoute », à l'origine un service d'écoute téléphonique pour jeunes en détresse, devenu un lieu d'accueil et de rencontre.

À la suite du décès de sa mère, la princesse Grace, en 1982, elle reprend la présidence du Garden Club de Monaco, du comité d'organisation du Festival des arts de Monte-Carlo et de la fondation Princesse-Grace-de-Monaco. La fondation Princesse-Grace est très active en France : présence dans une trentaine d'hôpitaux pédiatriques (organisation de classe hôpital ou de maisons pour les parents), achat de fauteuils roulants pour des personnes démunies, financement du tiers du budget de trois grands laboratoires, etc.

En 1985, la princesse Caroline annonce officiellement la création de la Compagnie des ballets de Monte-Carlo, exauçant un vœu de sa mère.

Depuis 1988, elle est présidente du conseil d'administration et du conseil littéraire de la fondation Prince-Pierre-de-Monaco.

En avril 1993, la princesse Caroline est nommée présidente de l'Association mondiale des amis de l'enfance (AMADE) fondée par sa mère, trente ans plus tôt, qui mène de nombreuses actions à travers le monde : création d'une quinzaine de maisons d'accueil aux Philippines, création d'un lieu d'accueil à côté de la prison de Phnom Penh (Cambodge) pour les enfants incarcérés avec leurs parents détenus, création d'une école hôtelière pour les orphelins au Burundi, construction d'une maison d'accueil pour les délinquants au Brésil, formation de chirurgiens du Laos pour pouvoir opérer les bébés atteints de malformation faciale, etc. À côté de ce soutien concret et financier, l'AMADE encourage le monde politique à renforcer les lois internationales pour défendre les enfants.

Le , elle a été nommée par le directeur général de l'UNESCO ambassadrice de bonne volonté en reconnaissance de son engagement personnel en faveur de la protection de l'enfance et de la famille et de sa contribution à la promotion des programmes de l'UNESCO pour l'éducation des jeunes filles et des femmes.

Le , elle se voit remettre le prix Children's Champion 2006 par le président du Comité américain de l'UNICEF, en reconnaissance de son engagement en faveur de l'enfance en danger, notamment comme présidente de l'AMADE.

Depuis le décès de sa tante la princesse Antoinette de Monaco le , la princesse Caroline est devenue la doyenne de la famille Grimaldi.

Depuis le , la princesse Caroline est la marraine du 17e régiment du génie parachutiste (17e RGP) à Montauban (département de Tarn-et-Garonne, France).

Héritière présomptive du trône de Monaco

À sa naissance, elle fut héritière présomptive des titres de son père, avant de céder sa place à son frère Albert un an plus tard.

La princesse Caroline — ainsi que sa descendance — aurait perdu tout rang successoral sans la réforme de 2002 de la Constitution de Monaco de 1962, initiée par Rainier III quelques années avant sa mort, dont l'article 10 ouvre la succession aux frères et sœurs du prince souverain défunt ainsi qu'aux descendants légitimes de ces derniers. Sans cette réforme, la principauté de Monaco se serait retrouvée dépourvue de tout héritier à l'avènement d'Albert II le .

Du au , elle est pour la seconde fois en première position dans l'ordre de succession monégasque, juste devant ses deux fils (Andrea et Pierre) puis ses filles (Charlotte et Alexandra). Elle perd sa première place dans l'ordre de succession au trône et son statut d'héritière présomptive après la naissance des jumeaux Jacques et Gabriella de Monaco, les enfants légitimes d'Albert II et de son épouse Charlène. À ce jour, elle est donc troisième dans l'ordre de succession au trône de Monaco.

Mariages et enfants

Elle épouse en premières noces Philippe Junot (né dans le 17e arrondissement de Paris le ) à Monaco, civilement le et religieusement le . Le divorce est prononcé par un tribunal monégasque le . Une demande de reconnaissance de nullité du mariage religieux est introduite par la princesse Caroline en cour de Rome en 1981. À la suite d'une procédure longue de 11 ans, le pape Jean-Paul II déclare officiellement la nullité du mariage religieux le [1].

Avant l'annulation de son premier mariage, elle se marie une deuxième fois, civilement, avec Stefano Casiraghi le au palais de Monaco. Stefano Casiraghi meurt le dans un accident de motonautisme. Ils ont trois enfants :

Du fait du mariage civil de leurs parents, ces enfants sont légitimes selon le droit monégasque. Dès l'annulation de son premier mariage, Caroline adresse au pape, le , une demande de reconnaissance par l'Église catholique de son deuxième mariage, légitimant ainsi les enfants qui en sont issus. La demande aboutit, par une décision du pape Jean-Paul II du , rendue publique début et confirmée le .

Après une histoire d'amour médiatisée avec Vincent Lindon[2], elle épouse en troisième noces le prince Ernst August de Hanovre, chef de la maison de Hanovre. Le mariage civil a lieu à Monaco le , une fille est issue de cette union :

Le couple est séparé depuis 2009.

Titulature

Décorations

Décorations monégasques

Décorations françaises

Hommages

Une rose hybride de thé, baptisée Caroline de Monaco, lui a été dédiée en 1988.

Généalogie

Armoiries

Blason Blasonnement :
À senestre, fuselé d'argent et de gueules, qui est Grimaldi.
À dextre, écartelé : au 1 et 4, de gueules, à trois léopards d'or (qui est Angleterre), au 2, d'or, au lion de gueules, au double trescheur fleuronné et contre-fleuronné du même (qui est Écosse), au 3, d'azur, à la harpe d'or, cordée d'argent (qui est Irlande) ; sur-le-tout, tiercé en pairle renversé, au 1, de gueules, à deux léopards d'or (qui est de Brunswick) ; au 2, d'or, semé de cœurs de gueules, au lion d'azur, armé et lampassé du deuxième brochant (qui est de Lunebourg) ; au 3, de gueules, au cheval cabré d'argent, harnaché d'or (qui est de Westphalie) ; sur-le-tout, de gueules à la couronne de Charlemagne d'or.
Commentaires : Armes d'alliance entre la princesse Caroline de Monaco et le prince Ernst August de Hanovre.

Notes et références

  1. Michel Junot (nécrologie), Xavier Ternisien, Le Monde, 27-28 juillet 2008.
  2. Rania Hoballah, « 5 choses que vous ne saviez pas sur Vincent Lindon », sur lci.fr, .
  3. Ordonnance souveraine n° 254 du 9 novembre 2005.

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Lunel, Les trois princesses de Monaco, Paris, L'Archipel, 2011.
  • Jean-Fred Tourtchine, Le Royaume de Bavière. Volume III, La Principauté de Monaco, collection « Les Manuscrits du Cèdre. Dictionnaire historique et généalogique », CEDRE (Cercle d'études des dynasties royales européennes), 289 pages, avril 2002 (ISSN 0993-3964).
  • Bertrand Meyer-Stabley, Caroline de Monaco, Édition Librairie Académique Perrin, 1994.

Articles connexes

Liens externes

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