Marie-Juliette Louvet
Marie-Juliette Louvet, née le à Pierreval et morte le dans le 16e arrondissement de Paris, fut l’amante du futur prince Louis II de Monaco, alors prince héréditaire de Monaco.
Nom de naissance | Marie-Juliette Louvet |
---|---|
Naissance |
Pierreval (France) |
Décès |
Paris 16e (France) |
Père | Jacques Louvet |
Mère | Joséphine Piedefer |
Conjoint | Achille Delmaet (1885-1893) |
Enfants |
Avec Achille Delmaet: Georges Delmaet Marguerite Delmaet Avec Louis II: Charlotte de Monaco |
Parents et descendance
Fille de Jacques Henri Louvet (Pierreval, - Rouen, ), conducteur d'omnibus, et de sa première femme (La Rue-Saint-Pierre, ) Joséphine Elmire Piedefer (La Rue-Saint-Pierre, - Pierreval, ), elle est la mère de la future princesse héritière Charlotte de Monaco, la grand-mère maternelle du prince Rainier III et l'arrière-grand-mère du prince Albert II.
Mariage et divorce
Connue comme Juliette, elle se maria le , dans le 9e arrondissement de Paris, avec Achille Paul Léonce Delmaet (Paris, - Le Perreux, ), photographe connu pour ses clichés de nu de La Goulue (artiste danseuse de cancan du Moulin-Rouge), et eut de lui deux enfants :
- Georges Delmaet (1884-1955), marié, dont postérité ;
- Marguerite Delmaet (1886-1964).
Dans les actes d'état civil, Marie-Juliette Louvet est désignée comme couturière.
Le couple divorce Ă Paris le .
Par la suite, elle deviendra hôtesse, modèle de photographie d'art[1] ou peut-être même aussi chanteuse dans un cabaret à Pigalle[2], puis lingère dans un régiment en Algérie.
Liaison avec le prince
Il n’est pas connu comment le futur Louis II de Monaco la rencontra : il se peut que ce soit lorsqu'elle était hôtesse dans un cabaret à Paris et que le prince l'ait emmenée avec lui dans sa ville de garnison[3].
On retrouve Marie-Juliette Louvet blanchisseuse (lingère) dans la caserne à Constantine (Algérie française) où servait (dans l'armée française) le futur prince souverain[4], à titre d'officier subalterne aux chasseurs à cheval d'Afrique (3e régiment de chasseurs d'Afrique).
Marie-Juliette Louvet et le futur Louis II de Monaco eurent une fille naturelle :
- Charlotte Grimaldi de Monaco[5], qui naquit en 1898 Ă Constantine[6].
Reconnaissance et légitimation
Faute de descendance française chez les Grimaldi (l'héritier du trône était un cousin allemand du prince régnant) et dans la mesure où elle ne pouvait pas être légitimée par mariage (puisque née durant le mariage encore canoniquement valide de sa mère avec Achille Delmaet), Charlotte de Monaco fut adoptée par le fils du prince régnant Albert Ier en 1919 et devint ainsi, à 22 ans, l'héritière de la principauté de Monaco. Elle épouse Pierre de Polignac[7] mais le couple divorcera ; néanmoins, de cette union sont nés la princesse Antoinette de Monaco et le prince Rainier III de Monaco.
Le traité de Paris de 1918 (traité franco-monégasque signé le [8]) spécifiait dans son article 3 :
« En cas de vacance de la couronne, notamment faute d’héritiers directs ou adoptifs, le territoire monégasque formera, sous le protectorat de la France, un État autonome, sous le nom d’État de Monaco. »
Marie-Juliette Louvet ne reçut jamais aucun titre des princes Albert Ier et Louis II.
Ascendance
Les quartiers connus de Marie-Juliette Louvet révèlent une grande stabilité géographique[9] - [10].
La numérotation de Sosa-Stradonitz est utilisée :
- 1 : Marie-Juliette Louvet née le 9 mai 1867 à Pierreval (Seine-Inférieure actuellement Seine-Maritime) et décédée le 24 septembre 1930, 16e arrondissement de Paris.
Premier degré :
- 2 : père : Jacques Henri Louvet, conducteur d'omnibus, né le 30 septembre 1830 à Pierreval, canton de Buchy, arrondissement de Rouen (Seine-Inférieure actuellement Seine-Maritime) et décédé le 7 septembre 1910 à Rouen (chef-lieu de la Seine-Inférieure).
- Mariage 2x3 célébré le 3 février 1852 à La Rue-Saint-Pierre.
- 3 : mère : Joséphine Elmire Piedefer, née le 3 septembre 1828 à La Rue-Saint-Pierre, canton de Clères, arrondissement de Rouen (Seine-Inférieure actuellement Seine-Maritime) et décédée le 10 juillet 1871 à Pierreval.
Deuxième degré :
- 4 : Jacques Antoine Louvet, agriculteur, né en 1794.
- 5 : Marie Catherine Emelle Jouanne.
- 6 : Pierre Michel Isidore Valentin Piedefer, agriculteur, né le 29 ventôse an VI à Quincampoix, canton de Clères, arrondissement de Rouen (Seine-Inférieure) et décédé le 1er avril 1875 à La Rue-Saint-Pierre (Seine-Inférieure).
- Mariage 6x7 célébré le 28 novembre 1821 à Bosc-Bordel, canton de Buchy, arrondissement de Rouen (Seine-Inférieure).
- 7 : Marie-Anne Brunel, née le 26 août 1793 à Roncherolles-en-Bray, canton de Forges-les-Eaux, arrondissement de Dieppe (Seine-Inférieure) et décédée le 10 novembre 1850 à La Rue-Saint-Pierre (Seine-Inférieure).
Troisième degré :
- 8 : Jacques Antoine Louvet, né le 20 novembre 1773 à Pierreval et décédé le 10 janvier 1828 à Pierreval.
- 9 : Madeleine-Aimable Lepeuple.
- 12 : Michel Valentin Piedefer
- 13 : Marguerite Legrand
- 14 : Pierre Brunel
- 15 : Marie-Anne Daniel
Quatrième degré :
- 16 : Antoine Louvet.
- 17 : Marguerite Cave.
Hommage
Une chemin porte désormais le nom de Juliette Louvet dans son village de naissance, Pierreval.
Notes et références
- Violaine Chatal, « Les Grimaldi : saga, amours et secrets des princes et princesses de Monaco », sur journaldesfemmes.fr, (consulté le ).
- « Trois enfants illégitimes déjà reconnus dans la dynastie Grimaldi », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Stéphane Bern, « Monaco et les princes de Grimaldi », émission Secrets d'histoire sur France 2, 11 septembre 2012
- dit à Monaco « le Prince Soldat »
- Son acte de naissance la mentionne comme Charlotte Louise Juliette de Monaco, fille de Louis Charles Antoine de Monaco et de Marie Juliette Louvet. Une mention marginale précise qu'elle sera désormais désignée sous les nom et prénoms de Charlotte Louise Juliette Grimaldi de Monaco par jugement du tribunal de 1re instance de Constantine rendu le 18 juillet 1911.
- https://www.pointdevue.fr/histoire/charlotte-de-monaco-lheritiere-surprise_6491.html
- Marc Fourny, « Les princesses sulfureuses du Rocher », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- https://www.leparisien.fr/faits-divers/s-estimant-spolie-du-trone-de-monaco-il-reclame-351-millions-d-euros-a-la-france-12-08-2018-7850526.php. Nicolas Jacquard, avec Geoffroy Tomasovitch. Le Parisien. 12 août 2018.
- Michel Sementéry, Les Dynasties d’Europe au XXe siècle, Paris, Christian, 2001, 442 pages, 24 cm, (ISBN 2-86496-088-5), « Quartiers du chef de maison [Rainier III] », pages 239-242.
- Ascendance plus longue sur la base roglo : http://roglo.eu/roglo?lang=fr&m=A;p=juliette;n=louvet&v=58&t=N&sosab=10&src=on&bd=0&color=
Acte de naissance 568 page 150: http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/caomec2/pix2web.php?territoire=ALGERIE®istre=36325
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Philippe Delorme, Les plus belles heures de Monaco et des Grimaldi, La Boîte à Pandore, 2017, (EAN 9782875572219)[à vérifier : EAN invalide])
- Anne Edwards, Les Grimaldi, « Histoire d'une dynastie 1297-1993 », Belfond 1993, (ISBN 2-7144-3025-2)
- Jean-Fred Tourtchine, Le Royaume de Bavière volume III — La Principauté de Monaco, CEDRE, 289 pages, avril 2002, ISSN 0993-3964