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Technétium 99

Le technĂ©tium 99, notĂ© 99Tc, est l'isotope du technĂ©tium dont le nombre de masse est Ă©gal Ă  99 : son noyau atomique compte 43 protons et 56 neutrons avec un spin 9/2+ pour une masse atomique de 98,906 25 g/mol. Il est caractĂ©risĂ© par un excĂšs de masse de −87 327 keV et une Ă©nergie de liaison nuclĂ©aire par nuclĂ©on de 8 613,610 Â± 0,009 keV[1]. Un gramme de technĂ©tium 99 prĂ©sente une radioactivitĂ© de 629 MBq.

Technétium 99

table

Général
Nom Technétium 99
Symbole 99
43
Tc
56
Neutrons 56
Protons 43
Données physiques
Demi-vie 2,111(12) Ă— 105 a[1]
Produit de désintégration 99Ru
Masse atomique 98,9062497(10) u
Spin 9/2+
ExcĂšs d'Ă©nergie −87 327,9 Â± 0,9 keV[1]
Énergie de liaison par nuclĂ©on 8 613,610 Â± 0,009 keV[1]
Production radiogénique
Isotope parent Désintégration Demi-vie
99m
43
Tc
Transition isomĂ©rique 6,007 2(9) h
Désintégration radioactive
DĂ©sintĂ©gration Produit Énergie (MeV)
ÎČ− 99
44
Ru
0,29383[2]

C'est un radioisotope, qui connaĂźt une dĂ©sintĂ©gration ÎČ− de faible intensitĂ© en ruthĂ©nium 99 avec une pĂ©riode radioactive de 211 000 ans et une Ă©nergie de dĂ©sintĂ©gration de 294 keV :

99
43
Tc
⟶ 99
44
Ru
+ e− + Îœe.

C'est le plus important produit de fission Ă  longue durĂ©e de vie. Il n'est pas trĂšs dangereux Ă  manipuler, car le faible rayonnement ÎČ est arrĂȘtĂ© par les vitres du laboratoire, ce qui provoque, par Bremsstrahlung, l'Ă©mission de rayons X doux qui ne reprĂ©sentent aucun risque tant qu'on reste Ă  plus de 30 cm de ces vitres. Le risque principal est en fait l'inhalation de poussiĂšres de technĂ©tium, qui constituent un rĂ©el danger par leur effet cancĂ©rogĂšne.

Comme dĂ©chet nuclĂ©aire, le technĂ©tium 99 pose, avec l'iode 129 un problĂšme sĂ©rieux en raison de sa propension Ă  former des espĂšces anioniques, alors que les techniques de retraitement des produits de fission concernent surtout les espĂšces cationiques telles que le strontium 90, le cĂ©sium 134 et le cĂ©sium 137 ; les pertechnĂ©tates 99TcO4− et les iodures 129I− Ă©chappent ainsi gĂ©nĂ©ralement Ă  ces traitements.

L'option généralement retenue pour se débarrasser du technétium produit par les centrales nucléaires consiste à l'enfouir dans une roche géologiquement stable. Le principal risque est alors que le technétium entre en contact avec l'eau, car dans ce cas il contamine largement l'environnement : les espÚces anioniques qu'il forme ne se lient que trÚs faiblement aux minéraux des sols, contrairement par exemple au césium, à l'uranium et au plutonium, de sorte que la contamination s'étend rapidement.

Une mĂ©thode alternative de retraitement, rĂ©alisĂ©e au CERN, consiste Ă  bombarder le technĂ©tium 99 avec des neutrons pour former du technĂ©tium 100, lequel se dĂ©sintĂšgre rapidement en ruthĂ©nium 100, stable, avec une pĂ©riode de 16 s.

Notes et références

  1. (en) « Live Chart of Nuclides: 99
    43
    Tc
    56
    »
    , sur https://www-nds.iaea.org/, AIEA, (consulté le )
    .
  2. (en) « 99Tc », sur https://periodictable.com/ (consulté le ).

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