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Strange Fruit

Strange Fruit (littéralement « fruit étrange ») est une chanson interprétée par la chanteuse américaine Billie Holiday pour la premiÚre fois en 1939, au Café Society de New York.

Strange Fruit
Description de l'image Strange-Fruit-Commodore-1939.jpg.
Single de Billie Holiday
Face A Fine and Mellow (en)
Sortie 1939
Enregistré
New York
Durée 3 minutes 03
Genre jazz et blues
Format 78 tours
Auteur Lewis Allan (de son nom de naissance Abel Meeropol)
Compositeur Abel Meeropol
Label Commodore Records
Lynchage Ă  Pratt Mines, Alabama, 1889. Une photo comparable d'un lynchage en 1930 a servi d'inspiration au poĂšme[1].

TirĂ©e d'un poĂšme Ă©crit et publiĂ© en 1937 par Abel Meeropol, c'est un rĂ©quisitoire artistique contre le racisme aux États-Unis et plus particuliĂšrement contre les lynchages que subissent les Afro-AmĂ©ricains, qui atteignent alors un pic dans le sud des États-Unis[2] - [3]. Meeropol l'a mis en musique avec l'aide de son Ă©pouse Anne Meeropol, et la chanteuse Laura Duncan (en) l'interprĂšte comme une chanson de protestation sur les scĂšnes de New York Ă  la fin des annĂ©es 1930, y compris au Madison Square Garden.

Le « strange fruit » évoqué dans le morceau est le corps d'un Noir pendu à un arbre. On peut lire dans la deuxiÚme strophe :

« ScÚne pastorale du vaillant Sud :
Les yeux exorbités et la bouche tordue,
Un parfum de magnolia doux et frais,
Puis l'odeur soudaine d'une chair qui brûle. »

En 2021, le magazine américain Rolling Stone classe la chanson en 21e position dans sa liste des « 500 plus grandes chansons de tous les temps »[4].

Contexte

AprĂšs l’abolition de l'esclavage et pendant la phase de reconstruction aprĂšs la guerre de SĂ©cession, le racisme est encore profondĂ©ment ancrĂ© aux États-Unis. La Cour suprĂȘme a acceptĂ© la sĂ©grĂ©gation raciale selon le principe « sĂ©parĂ©s mais Ă©gaux ». Or l’égalitĂ© n’est que rarement au rendez-vous. Selon les estimations prudentes du Tuskegee Institute, 3 833 personnes ont Ă©tĂ© lynchĂ©es entre 1889 et 1940 ; 90 % de ces assassinats ont Ă©tĂ© commis dans les États du sud et quatre victimes sur cinq sont des Noirs. Souvent, comme dans le cas d’Emmett Till, le lynchage n’était mĂȘme pas motivĂ© par un acte criminel rĂ©el ou supposĂ©. Lorsque Billie Holiday interprĂšte pour la premiĂšre fois cette chanson, trois lynchages ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© perpĂ©trĂ©s cette annĂ©e-lĂ  (1939). Un sondage de l’époque rĂ©vĂšle que six Blancs sur dix Ă©taient favorables Ă  cette pratique.

La chanson Strange Fruit se dĂ©marque du rĂ©pertoire habituel de Billie Holiday. Chanteuse de jazz et de blues dĂ©jĂ  cĂ©lĂšbre aux États-Unis, elle acquiert une notoriĂ©tĂ© internationale grĂące Ă  Strange Fruit. L’image publique de Billie Holiday devient indissociable du morceau : la chanteuse, rĂ©putĂ©e pour sa capacitĂ© Ă  sĂ©duire et Ă  Ă©mouvoir le public, prouve ici qu’elle peut aussi le bouleverser. Billie Holiday a elle-mĂȘme souhaitĂ© que le titre de son autobiographie reprenne les derniĂšres paroles de la chanson, Bitter Crop (en français : « rĂ©colte amĂšre »), ce qu’a refusĂ© la maison d’édition.

Auteur et compositeur : Abel Meeropol

Abel Meeropol Ă©tait un enseignant juif d’origine russe, vivant dans le Bronx et membre du Parti communiste USA. AprĂšs avoir vu des photos du lynchage de Thomas Shipp et d'Abram Smith, il fut tellement choquĂ© qu’il n’en dormit pas pendant quelque temps. Il Ă©crivit alors le poĂšme Strange Fruit qu’il publia sous le pseudonyme de Lewis Allan (Lewis et Allan sont les deux prĂ©noms de ses enfants) dans le magazine New York Teacher et le magazine communiste New Masses. Un peu plus tard, il mit le poĂšme en musique. Celle-ci fut interprĂ©tĂ©e pour la premiĂšre fois par l’épouse d’Abel Meeropol lors d’une rĂ©union organisĂ©e par le syndicat des enseignants de New York. Strange Fruit acquit une certaine popularitĂ© dans ce petit milieu de la gauche new-yorkaise. Abel Meeropol dĂ©cida alors de proposer la chanson Ă  Billie Holiday, et contacta pour cela Barney Josephson (en), propriĂ©taire du CafĂ© Society oĂč elle se produisait alors. Bien que Meeropol ait composĂ© d’autres chansons par la suite, notamment un grand succĂšs pour Frank Sinatra, il resta trĂšs attachĂ© Ă  Strange Fruit. Il fut donc d’autant plus affectĂ© lorsqu'on prĂ©tendit que Billie Holiday avait Ă©crit cette chanson avec son accompagnateur, le pianiste Sonny White.

Similitudes avec le poĂšme Le Verger du roi Louis

Le texte de Strange Fruit présente de nombreuses analogies avec le poÚme français La Ballade des pendus, connu sous le titre Le Verger du roi Louis, écrit par Théodore de Banville et publié en 1866[5] - [6]. Ce poÚme, mis en musique et chanté en 1960 par Georges Brassens, évoque en effet les « chapelets de pendus » du « verger du roi Louis » (Louis XI) et les compare à des « grappes de fruits inouïs »[7]. Ce poÚme a été traduit en anglais en 1913 et si les références communes aux deux textes ont été souvent relevées, la certitude d'une réelle inspiration de la part d'Abel Meeropol ne semble pas établie[6].

Interprétation

Billie Holiday hĂ©sita tout d’abord Ă  interprĂ©ter Strange Fruit sur scĂšne car la chanson se dĂ©marquait de son rĂ©pertoire habituel de standards et de chansons d'amour. Mais Barney Josephson la poussa Ă  accepter la proposition de Meeropol. Daniel Mendelsohn mit au point les arrangements[8]. AprĂšs la premiĂšre interprĂ©tation par Billie Holiday du morceau au CafĂ© Society, la salle resta tout d’abord plongĂ©e dans un lourd silence puis de timides applaudissements se firent entendre, qui s’amplifiĂšrent au fur et Ă  mesure. ConsidĂ©rĂ© jusque-lĂ  comme un chant de lutte communiste ou une complainte (souvent interprĂ©tĂ©e de façon exagĂ©rĂ©ment pathĂ©tique), ce titre prit une nouvelle dimension. Un biographe de Billie Holiday fit remarquer que, dans nombre de reprises, on entendait une excellente interprĂ©tation d’un trĂšs bon morceau, mais que lorsque Billie l’entonnait, on avait l’impression d’ĂȘtre au pied de l’arbre. Le caractĂšre direct et incisif de son interprĂ©tation touchait un public nettement plus large que ne l’aurait fait une approche politique ou compatissante. Strange Fruit devint la chanson phare du CafĂ© Society tout le temps que Billie Holiday y chanta, et par la suite elle resta l'une des chansons favorites de la diva. Billie Holiday prit l'habitude de chanter Strange Fruit en fin de programme. Elle demandait alors le silence et les lumiĂšres s'Ă©teignaient, mis Ă  part un spot braquĂ© sur la chanteuse, qui gardait les yeux fermĂ©s pendant toute l’introduction. Puis elle articulait lentement les paroles, donnant Ă  chaque mot le poids nĂ©cessaire, avant de conclure la chanson comme un cri, puis de baisser la tĂȘte avant qu'on ne fasse l'obscuritĂ© complĂšte. Lorsque la lumiĂšre revenait, la scĂšne Ă©tait vide. Pour Billie Holiday, la chanson Ă©tait soit une source de partage avec un public amical, soit un dĂ©fi vis-Ă -vis d’un auditoire qui, selon elle, ne lui manifestait pas suffisamment de respect. Elle Ă©crivit dans son autobiographie : « Cette chanson permettait de faire le tri entre les gens bien et les crĂ©tins. » Billie Holiday, qui ne partait que rarement en tournĂ©e dans les États du sud, y interprĂ©tait peu frĂ©quemment Strange Fruit car il Ă©tait clair qu’il risquait d’y avoir du grabuge. Ce fut le cas Ă  Mobile, en Alabama, oĂč elle fut chassĂ©e de la ville rien que pour avoir essayĂ© d’entonner le morceau.

Enregistrements

Columbia Records, avec qui Billie Holiday Ă©tait sous contrat Ă  l’époque, refusa de produire l’enregistrement de Strange Fruit. Comme la maison de production ne fit aucune dĂ©claration officielle Ă  l’époque, on ne peut que supputer les motifs de son refus. D’une part, le public blanc du Sud des États-Unis trouvait la chanson trop subversive et sa publication aurait eu des rĂ©percussions nĂ©gatives sur les affaires ; d’autre part, elle reprĂ©sentait un vĂ©ritable hiatus dans le rĂ©pertoire standard de Billie Holiday, qui comportait essentiellement des chansons traditionnellement jouĂ©es dans les boĂźtes de nuit. Finalement, la chanteuse obtint l’accord de Commodore Records, une petite maison de disques juive de la 42e rue de New York, pour enregistrer Strange Fruit avec le CafĂ© Society Band (composĂ© de Frank Newton Ă  la trompette, Tab Smith au saxophone alto, Kenneth Hollon et Stanley Payne au saxophone tĂ©nor, Sonny White au piano, Jimmy McLin Ă  la guitare, John Williams (en) Ă  la basse et Eddie Dougherty (en) Ă  la batterie)[9].

Reprises

Paradoxalement, bien que ce morceau fasse partie intĂ©grante de l’histoire de la musique amĂ©ricaine et qu’il reste trĂšs apprĂ©ciĂ© du public, il n’est que rarement interprĂ©tĂ©. Pour nombre d’auditeurs, la chanson, et notamment son interprĂ©tation par Billie Holiday, est jugĂ©e dĂ©stabilisante, voire douloureuse Ă  entendre. Pour un chanteur, interprĂ©ter ce morceau est une vĂ©ritable gageure car la version de Billie Holiday fait date, d’oĂč une pression Ă©norme.

Parmi les autres interprÚtes célÚbres de Strange Fruit, on peut citer (tentative d'ordre chronologique) : Ella Fitzgerald, Nina Simone, Carmen McRae, Josh White, Diana Ross, Robert Wyatt[10], Jeff Buckley, Marcus Miller (à la clarinette basse), Cassandra Wilson, Sting, Mary Coughlan, Jimmy Scott, Lou Rawls, India.Arie.

Par ailleurs, cette chanson a été aussi reprise par : Seu Jorge[10], Tori Amos, Pete Seeger, Dee Dee Bridgewater, Cocteau Twins[10], Eartha Kitt, Jean Leloup et Tchéky Karyo dans son album Ce lien qui nous unit ; en outre, Tricky en a réalisé un remix et Lester Bowie une version instrumentale avec son groupe Brass Fantasy.

  • En 1980, le groupe UB40 en interprĂšte une version reggae dans son premier album Signing Off.
  • En 1983, Colette Magny reprend cette chanson, ainsi que d'autres standards du blues, sur l'album Chansons pour Titine.
  • En 1987, le groupe Siouxsie and the Banshees en fait une reprise dans l'album Through the Looking Glass (en , le magazine Mojo offre cette version dans un CD intitulĂ© 15 titres qui ont changĂ© la face du monde repris par d'autres artistes)[11] - [12].
  • En 1999, le morceau Durian (Ă©galement un fruit) de The Cinematic Orchestra contient un sample de la reprise de Nina Simone.
  • En 2007, la chanson figure sur Artificial Animals Riding on Neverland, premier album du duo français AaRON.
  • En 2009, le groupe My TV is Dead reprend la chanson dans son premier album intitulĂ© Freedomatic.
  • En 2011 :
    • Katey Sagal et Blake Mills enregistrent une reprise pour la quatriĂšme saison de la sĂ©rie Sons of Anarchy
    • Le rappeur Fashawn sort un remix de Strange fruit sur un instrumental de Ratatat dans l'album Higher Learning Vol. 2 avec en featuring Common et John Legend .
  • En 2012 :
    • Le groupe français Odezenne ont utilisĂ© Strange Fruit comme sample pour leur chanson "Deux, Dix, Cent" dans leur album O.V.N.I.
    • Le groupe français Cannibales et vahinĂ©s et le chanteur G.W. Sok la reprennent sur leur album N.O.W.H.E.R.E.
  • En 2013 :
  • En 2014 :
    • Akhenaton chante Étranges fruits en rĂ©fĂ©rence Ă  Strange Fruit, dans son album Je suis en vie[13].
    • Le rappeur Abdallah utilise Strange Fruit comme sample dans son titre 1435.
    • Thierry Machuel dans sa composition d'Ɠuvre moderne.
    • Annie Lennox sur son album de reprises Nostalgia sorti le .
  • En 2015, JosĂ© James sort le disque Yesterday I Had the Blues: The Music of Billie Holiday. Le disque reprend neuf chansons Ă©crites ou popularisĂ©es par Billie Holiday. Strange Fruit, Ă©tant une d'entre elles[14]
  • En 2017, lors de l'investiture de Donald Trump Ă  la prĂ©sidence des États-Unis, Rebecca Ferguson accepte de chanter lors de la cĂ©rĂ©monie uniquement si elle peut interprĂ©ter Strange Fruit[15].
  • En 2018, Zeal & Ardor y fait rĂ©fĂ©rence dans l'album Stranger Fruit et la chanson du mĂȘme nom, reprenant le motif du corps pourrissant[16]
  • En 2018, Dominique Fils-AimĂ© reprend ce titre dans l'album Nameless.
  • En 2020, Bettye LaVette reprend la chanson dans son album Blackbirds[17].

RĂ©percussions

Pour le mouvement des droits civiques, Strange Fruit, de par sa dimension symbolique, eut un effet comparable au refus de Rosa Parks de cĂ©der sa place Ă  un Blanc dans un bus, le . Outre We Shall Overcome et peut-ĂȘtre aussi The Death of Emmett Till (en) de Bob Dylan, aucune autre chanson n’est aussi intimement liĂ©e au combat politique des Noirs pour l’égalitĂ©. ÉlevĂ©e au rang de Marseillaise noire ou qualifiĂ©e avec mĂ©pris de chanson de propagande Ă  ses dĂ©buts, la chanson a progressivement pris une dimension apolitique, en tant que rĂ©quisitoire pour la dignitĂ© et la justice.

Le livre Blues Legacies and Black Feminism d’Angela Davis a jouĂ© un rĂŽle important dans la maniĂšre dont Billie Holiday Ă©tait perçue. Jusque-lĂ , la chanteuse Ă©tait considĂ©rĂ©e comme une « simple chanteuse de variĂ©tĂ© », autrement dit un pur vecteur de son rĂ©pertoire. Or, les recherches d’Angela Davis ont rĂ©vĂ©lĂ© une femme pleine d’assurance, tout Ă  fait consciente du contenu et de l’effet de Strange Fruit.

D’ailleurs, Billie Holiday la chantait de façon ciblĂ©e. Bien que cette Ɠuvre fasse partie intĂ©grante de son rĂ©pertoire standard, elle en variait souvent l’interprĂ©tation. Pour Angela Davis, Strange Fruit a relancĂ© de façon dĂ©cisive la tradition de la rĂ©sistance et de la protestation dans la musique et la culture noires amĂ©ricaines, mais aussi dans celles des autres communautĂ©s. Alors qu’en 1939, le Time Magazine qualifiait le morceau Strange Fruit de musique de propagande, le mĂȘme magazine hissait, soixante ans plus tard, le titre au rang de « meilleure chanson du siĂšcle » (« Best Song of the Century »)[18]. Strange Fruit a longtemps Ă©tĂ© « persona non grata » Ă  la radio aux États-Unis, la BBC a tout d’abord refusĂ© de la diffuser et elle Ă©tait officiellement interdite sur les ondes sud-africaines du temps de l’Apartheid.

Filmographie

  • En 2002, Joel Katz a rĂ©alisĂ© un documentaire sur l'histoire et l'hĂ©ritage de cette chanson[19].

Notes et références

  1. (en) « Strange Fruit: Anniversary Of A Lynching », All Things Considered, NPR, .
  2. « Lynching Statistics for 1882-1968 », Chesnuttarchive.org (consulté le )
  3. « War and Social Upheaval: the American Civil Rights Movement - lynching », Histclo.com (consulté le )
  4. (en) « 500 Greatest Songs of All Time », sur Rolling Stone, (consulté le ).
  5. Loïc Céry, « Strange Fruit, histoire d'un chant par Loïc Céry (Les dossiers de l'Institut du Tout-Monde) », sur www.tout-monde.com (consulté le )
  6. Bertrand Dicale, « Ces chansons qui font l'histoire - Les chroniques de Bertrand Dicale diffusées sur France Info - Strange Fruit », sur http://eduscol.education.fr, (consulté le )
  7. Théodore de Banville, Gringoire, comédie en un acte, Paris, Michel Lévy, (lire en ligne), page 65
  8. « Billie Holiday savait parfaitement quel Ă©tait le sujet de Strange Fruit, et ce jusque dans le moindre dĂ©tail, jusqu’au moindre mot, jusqu’à la moindre note. L’atteste en tout cas le fait qu’elle ait cherchĂ©, avec l’aide du pianiste Sonny White et de l’arrangeur Danny Mendelsohn, Ă  rĂ©crire la mĂ©lodie et l’harmonie (relativement insipides) du morceau, passant de la tonalitĂ© en do mineur initialement prĂ©vue par Abel Meeropol Ă  une tonalitĂ© en si bĂ©mol mineur, plus complexe, plus sombre, plus dramatique. » Voix sans issue, de Jean Jamin, dans L'Homme, 2004/2 (n° 170).
  9. (en) « Session #36 New York, 20 April 1939 », Billie Holiday Studio Songs, sur www.billieholidaysongs.com,
  10. « “Strange Fruit”, standard de jazz et rĂ©quisitoire contre le racisme », sur TĂ©lĂ©rama, (consultĂ© le )
  11. Mojo june 2007 issue 163 CD Music Is Love : 15 Tracks That Changed The World Recovered By... liste des titres inclus "Strange Fruit" covered by Siouxsie and the Banshees
  12. Mojo site cover june 2007 issue 163 CD compilation cd, Music Is Love : 15 Tracks That Changed The World Recovered By...]
  13. Jean-Frédéric Tronche, « Akhenaton : "Il faut faire un rap en adéquation avec son ùge" », sur obsession.nouvelobs.com, .
  14. « José James to release », sur www.bluenote.com (consulté le )
  15. Pierre Ropert, « "Strange Fruit", hymne anti-racisme, à l'investiture de Donald Trump ? », France Culture, .
  16. (en) Stephen Hill07 June 2018, « Zeal & Ardor – Stranger Fruit track by track », sur Metal Hammer Magazine (consultĂ© le )
  17. Bettye LaVette Unleashes Cover of Billie Holiday’s ‘Strange Fruit’, Claire Shaffer, Rolling Stone, 12 juin 2020.
  18. (en) « The best of the century », Time, vol. 154, no 27,‎ (lire en ligne).
  19. Festival International de Programmes Audiovisuels : article sur le documentaire Strange Fruit.

Annexes

Bibliographie

  • (de) Donald Clarke, Billie Holiday — Wishing on the Moon : Eine Biographie, Munich, Piper, , 616 p. (ISBN 3-492-03756-9)
    Avec de longues interviews de proches de Billie Holiday sur l’histoire de la chanson.
  • (en) Angela Davis, « "Strange fruit" : music and social consciousness », dans Blues Legacies and Black Feminism : Gertrude "Ma" Rainey, Bessie Smith and Billie Holiday, New York, Pantheon Books, , 427 p. (ISBN 0-679-45005-X), p. 181–197 [lire en ligne]
Essai sur l’interprĂ©tation du morceau.
  • (en) David Margolick (prĂ©f. Hilton Als), Strange Fruit : Billie Holiday, CafĂ© Society and an Early Cry for Civil Rights, Philadelphie, Running Press, , 160 p. (ISBN 0-7624-0677-1)
    Avec une discographie des divers enregistrements jusqu’en 2000.
    Traduction française : David Margolick (trad. de l'anglais par MichÚle Valencia, préf. Hilton Als), Strange Fruit : Billie Holiday, le Café Society et les prémices de la lutte pour les droits civiques, Paris, 10/18, coll. « Musiques & Cie », , 111 p. (ISBN 2-264-03273-1).
  • (en) David Margolick (prĂ©f. Hilton Als), Strange Fruit : The Biography of a Song, New York, Ecco Press, , 138 p. (ISBN 0-06-095956-8)
    Traduction française : David Margolick (trad. de l'anglais par MichÚle Valencia), Strange Fruit : La Biographie d'une chanson, Paris, Allia, (1re éd. 2009), 126 p. (ISBN 978-2-84485-316-5 et 979-10-304-1646-6).
  • Billie Holiday et William Dufty (propos recueillis par) (trad. de l'anglais par DaniĂšle Robert), Lady Sings the Blues, Marseille, ParenthĂšses, coll. « Eupalinos / Jazz et musiques improvisĂ©es », , 170 p. (ISBN 2-86364-619-2)
  • Marc-Édouard Nabe, L'Âme de Billie Holiday, Paris, DenoĂ«l, , 250 p. (ISBN 2-207-23260-3)
    Essai dont un chapitre est consacré à Strange Fruit

Liens externes

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