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Sources d'Arcier

Les sources d'Arcier sont trois importantes sources karstiques Ă©mergentes d'Arcier (hameau de la commune de Vaire), Ă  10 km au nord-est de Besançon dans le dĂ©partement français du Doubs, en rĂ©gion Bourgogne-Franche-ComtĂ©. Elles sont une des deux alimentations historiques en eau potable de Besançon. En 1912 elles sont classĂ©es par le dĂ©putĂ© Charles Beauquier « site classĂ© du Doubs Â»[1] - [2]. Le vaste site naturel est intĂ©grĂ© au « site Natura 2000 moyenne vallĂ©e du Doubs Â» (liste des sites Natura 2000 du Doubs).

Sources d’Arcier
Illustration
Source du Martinet, source de captage d'eau potable de Besançon, des sources d'Arcier.
Caractéristiques
Bassin collecteur Bassin du Doubs (d)
Organisme gestionnaire Besançon
· Altitude 275 m
· CoordonnĂ©es 47° 16′ 01″ N, 6° 07′ 16″ E
GĂ©ographie
Pays traversés Drapeau de la France France
Régions traversées Bourgogne-Franche-Comté
Principales localités Arcier

GĂ©ologie

Ce rĂ©seau de sources Ă©merge dans un cirque naturel pittoresque de colline et de forĂŞt verdoyante, Ă  275 m d'altitude, au pied du faisceau bisontin, rebord local du massif du Jura, en bordure de la plaine alluviale de la vallĂ©e du Doubs. Les trois ruisseaux des sources s'unissent Ă  environ 300 m, dans l'Arcier, rivière qui se jette rapidement dans le Doubs.

Sources / cavités principales :

  • Source du Martinet, ou source haute, sortant en dessous d'un porche amĂ©nagĂ©, au dĂ©bouchĂ© d'une grotte, le canal antique de Jules CĂ©sar, long de 285 m sur m de dĂ©nivelĂ©. C'est la plus importante ; elle alimente, depuis 1854, le nouvel aqueduc, avec un captage de 20 000 m3 d'eau par jour[3] ;
  • Source d'Arcier ou source basse : 10 Ă  14 000 m3 d'eau par jour, et 10 000 m3 en pĂ©riode sèche ; ce serait elle qui alimentait l'aqueduc romain[4].
  • Source Bergeret infĂ©rieure et intermĂ©diaire. La source infĂ©rieure Ă©coule le trop plein des 2 sources prĂ©cĂ©dentes[4].

L'eau des sources est issue, via la faille de Mamirolle, d'un drainage naturel du bassin versant du plateau de SaĂ´ne-Nancray, estimĂ© Ă  environ 100 km2 de surface, et filtrĂ©e naturellement par les marais de SaĂ´ne.

  • Plan des trois sources d'Arcier.
    Plan des trois sources d'Arcier.
  • Source du Martinet et canal antique de Jules CĂ©sar.
    Source du Martinet et canal antique de Jules CĂ©sar.
  • Source d'Arcier, des sources d'Arcier.
    Source d'Arcier, des sources d'Arcier.
  • Source Bergeret.
    Source Bergeret.

Les sources ont longtemps alimentĂ© en eau et en Ă©nergie hydraulique quelques activitĂ©s Ă©conomiques industrielles historiques sur un vaste site d'environ 7 hectares avec : château d'Arcier, chapelle, moulins, poudrerie, forges, usine Ă  papier, pisciculture (1945 Ă  2003)... Cet ancien site luxuriant traversĂ© par les sources, est Ă  ce jour divisĂ© en de nombreuses propriĂ©tĂ©s d'habitations privĂ©es, avec quelques chambres d’hĂ´te dans des anciens bâtiments restaurĂ©s.

Les trois sources sont accessibles à ce jour par le sentier de grande randonnée GR 59, proche de la véloroute EuroVelo 6.

Source d'alimentation de Besançon en eau potable

Dans le cadre de l'important dĂ©veloppement des rĂ©seaux d'eau potable et d'assainissement de l'empire romain, vers 70, la Gaule romaine fait alimenter en eau de source / eau potable les thermes et fontaines de Besançon (Vesontio, capitale de sĂ©quanie), via les 12 km de l'aqueduc de Besançon, et via un bassin de distribution antique sous le square Castan, dont il ne reste Ă  ce jour que quelques vestiges. Cet aqueduc est abandonnĂ© au Ve siècle, Ă  la fin de l'empire romain, Ă  la suite des ravages destructeurs des invasions barbares.

  • Vestiges de la poudrerie royale du XVIIe siècle.
    Vestiges de la poudrerie royale du XVIIe siècle.
  • Château d'Arcier et ancien bassin.
    Château d'Arcier et ancien bassin.
  • Château d'Arcier et parc.
    Château d'Arcier et parc.
  • Parc du château d'Arcier.
    Parc du château d'Arcier.
  • Ancienne chapelle.
    Ancienne chapelle.

En 1839 Ă  la suite d'un manque d'eau potable pour alimenter le dĂ©veloppement de la dĂ©mographie de Besançon, la ville devient propriĂ©taire des sources, et fait construire entre 1850 et 1854 un nouvel aqueduc de 10 km Ă  effet de gravitĂ© et de siphon, pour alimenter en eau potable la moitiĂ© de la population de l'agglomĂ©ration de Besançon, du centre-ville (La Boucle), et du plateau de Montfaucon, Nancray, Gennes, Morre, SaĂ´ne, la Vèze, La Chevillotte, Mamirolle et Naisey-les-Granges, soit environ 50 000 Ă  110 000 habitants, avec 20 000 m3 d'eau par jour des sources d'Arcier. L'eau est collectĂ©e au fort Griffon et au château d'eau de la source d'Arcier, voisin du square Castan, via la station de traitement de l'eau de la Malate. La municipalitĂ© contrĂ´le un pĂ©rimètre de protection Ă©cologique contre la pollution (herbicide, pesticide, agricole, industrie, transport, population...) sur les 100 km2 de drainage naturel du bassin versant du plateau de SaĂ´ne-Nancray, avec un des plus faibles prix de l'eau de France, de 2 Ă  € le m3, afin d'Ă©conomiser des surcoĂ»ts de dĂ©pollution d'eau de source par traitement de l'eau.

Besançon est également alimenté à ce jour par l’unité de production d'eau potable de Chenecey-Buillon sur la Loue. La source de la mouillère du centre ville n'est pas exploitée (à ne pas confondre avec l'ancienne source salée de Miserey-Salines qui alimentait les thermes de Besançon-les-Bains).

Traitement d'eau potable par la station de traitement de la Malate

Notes et références

  1. « Sources d'Arcier A Vaire-Arcier », DREAL Franche-Comté, (consulté le ).
  2. « Site classé Sources d’Arcier » [PDF], DREAL Franche-Comté, (consulté le ).
  3. Le captage est aménagé à 120 m de l'entrée de la grotte.
  4. https://www.audab.org/files/missions/a-d-1-b-audab1791-mem.pdf

Voir aussi

Liens externes

 

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