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Armoiries de Besançon

Les armoiries de Besançon font appel à l'aigle à deux têtes du Saint-Empire romain germanique et aux Colonnes d'Hercule héritées de la tradition romaine. Elles ont été accordées à la ville franc-comtoise par Charles Quint en 1537, avec la devise : « Utinam Â» (Plaise à Dieu, en latin).

Armoiries de Besançon
Image illustrative de l'article Armoiries de Besançon
Détails
Souverain Charles Quint
Adoption 1537
Écu D'or à l'aigle de sable, tenant de ses serres deux colonnes de gueules brochant sur les ailes
Supports Deux colonnes d'Hercule
Devise Utinam (Plaise à Dieu en latin)
Usage municipal

En 1537, Charles Quint, empereur des Romains et comte de Bourgogne, attribue ces armoiries à Besançon. La ville est alors stratégique, à la frontière du Saint-Empire romain germanique — et notamment des territoires héréditaires des Habsbourg — et du royaume de France.

Description

Son blasonnement est :

« D'or à l'aigle de sable, tenant de ses serres deux colonnes de gueules brochant sur les ailes ».

L'aigle à deux têtes est l'emblème de la Maison de Habsbourg et du Saint-Empire romain germanique. Les deux colonnes d'Hercule renvoient aux montagnes entourant le rocher de Gibraltar. Elles symbolisent dans la mythologie gréco-romaine les limites connues du bassin méditerranéen, donc de la civilisation gréco-romaine. Besançon est de même à cette époque la limite occidentale du Saint-Empire romain germanique.

Historique

En 1043 le roi des Romains Henri III donne à Besançon le titre impérial de ville libre d'Empire du Saint-Empire romain germanique en même temps que le titre de Prince-évêque, vassal direct des empereurs, à son puissant homme de confiance, le chancelier Hugues Ier de Salins et à ses successeurs. Besançon est alors indépendante du comté de Bourgogne, gouvernée par quatorze gouverneurs qui gouvernent à tour de rôle (tels Nicolas Perrenot de Granvelle, son fils le cardinal Antoine Perrenot de Granvelle, Symon Gauthiot d’Ancier, etc.).

Besançon adopte pour emblème au XIIIe siècle une aigle éployée, compte tenu de sa vassalité au Saint-Empire depuis la Succession de Bourgogne. Au XVe siècle elle y associe l'image du mont Saint Étienne de la citadelle de Besançon et des deux colonnes romaines qui y étaient encore debout[1]. Quelques modifications mineures sont apportées avant 1537.

En 1537 l'empereur Charles Quint hérite à titre personnel et héréditaire des Pays-Bas bourguignons et du comté de Bourgogne (approximativement l'actuelle Franche-Comté). Il attribue à Besançon pour armoiries son blason actuel avec pour devise latine Plus ultra (« plus loin », en latin).

En 1793, lors de la Révolution française, les armoiries municipales sont supprimées. En 1804, Napoléon Ier les restaure avec un armorial au lion de Bourgogne, à la place de l’aigle, réservé alors aux armoiries impériales napoléoniennes. Elles se blasonnaient ainsi : « D'or au lion de sable, adextré et senestré d'une colonne de gueules, surmonté d'une croisette de sable, au chef des bonnes villes, qui est de gueules a trois abeilles d'or Â». En 1815, à la Restauration, les armoiries d’origine sont rétablies par ordonnance royale.

Notes et références

  1. Auguste Castan, Besançon et ses environs, réédition de la première édition de 1880, Les éditions du Bastion, Besançon, 1985, p. 225.

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