AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Seconde présidence de Barack Obama

La seconde prĂ©sidence de Barack Obama est une pĂ©riode de l'histoire des États-Unis qui s'Ă©tend du au .

Seconde présidence de Barack Obama

44e prĂ©sident des États-Unis

Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Barack Obama en 2015.
Élection
Mode de scrutin Suffrage universel indirect
Élection 6 novembre 2012
DĂ©but du mandat
Fin du mandat
Durée 4 ans
Présidence
Nom Barack Obama
Date de naissance
Appartenance politique Parti démocrate
Divers
Voir aussi Politique aux États-Unis

Au dĂ©but de son second mandat, Obama a annoncĂ© plusieurs rĂ©formes en faveur de la classe moyenne, appelĂ©es « Grand Bargain » et inspirĂ©es du New Deal de Roosevelt, comme la rĂ©duction des taxes professionnelle et d'incitation Ă  l'embauche ; pour ce faire, il multiplie les dĂ©placements dans les États du pays, mais avec un succĂšs mitigĂ©[1].

Bien que la popularitĂ© de Barack Obama soit toujours restĂ©e relativement haute pour un prĂ©sident amĂ©ricain, celle-ci a subi plusieurs dĂ©convenues au cours de ses deux mandats et particuliĂšrement au cours du second. En effet, aprĂšs le ressenti d’un manque de rĂ©sultats Ă  la suite de sa rĂ©Ă©lection en 2012, la popularitĂ© du prĂ©sident a flanchĂ© plus d’une fois. Mais c’est en 2015, grĂące Ă  de bons rĂ©sultats gĂ©nĂ©raux de sa politique de relance, Ă  l'Ă©conomie forte retrouvĂ©e par les États-Unis, au taux de chĂŽmage proche du plein emploi, Ă  la validation de son systĂšme de sĂ©curitĂ© sociale visant Ă  protĂ©ger les amĂ©ricains contre les coĂ»ts des soins hospitalier, Ă  la lĂ©galisation du mariage homosexuel sur l'ensemble du territoire amĂ©ricain ainsi qu'Ă  l'obtention du pouvoir de nĂ©gocier sa loi sur le libre-Ă©change avec le reste du monde que Barack Obama retrouve une forte popularitĂ© aux États-Unis[2] - [3].

Politique Ă©conomique

Économie

Le second mandat de Barack Obama est marquĂ© par une annĂ©e 2013 inscrite dans la continuitĂ© des difficultĂ©s Ă©conomiques de la fin de son premier mandat. En effet, les effets de la crise Ă©conomique continuent Ă  se faire sentir aux États-Unis et la confiance des mĂ©nages amĂ©ricains est restĂ©e en berne jusqu’à l’annĂ©e suivante qui a inscrit le commencement d’une nouvelle Ăšre Ă©conomique. En effet, l’embellie attendue par le gouvernement Obama Ă  la suite de son plan de relance adoptĂ© en 2009 finit par porter ses fruits six ans plus tard, en 2014, annĂ©e marquant le dĂ©but d’un renouvellement Ă©conomique important entrainĂ© par une croissance exceptionnellement haute. Le troisiĂšme trimestre 2014 enregistre en effet une hausse de 5 % du PIB amĂ©ricain en rythme annualisĂ© soit une hausse de 1,1 % par rapport Ă  la prĂ©cĂ©dente Ă©valuation Ă©tablie Ă  3,9 %. Ce rythme d’expansion n’a jamais Ă©tĂ© aussi Ă©levĂ© depuis 2003. Le Dow Jones de Wall Street, de son cĂŽtĂ© Ă , dĂšs son ouverture, dĂ©passĂ© le seuil historique des 18 000 points.

L’ensemble a bĂ©nĂ©ficiĂ© non seulement de la baisse du prix du pĂ©trole mais aussi de la hausse des dĂ©penses publiques, historiquement favorable Ă  l’embellie Ă©conomique d’un pays et, de ce fait, expliquant une partie des bons rĂ©sultats Ă©conomiques de Barack Obama depuis le dĂ©but de l’annĂ©e 2014. Par ailleurs, le , Obama obtient la validation du CongrĂšs des États-Unis pour nĂ©gocier sa loi sur le libre-Ă©change : il veut mettre en place un traitĂ© avec l'Asie-Pacifique (TTP) et un autre avec l'Europe (TTIP). Ce vote a Ă©tĂ© un consensus entre certains dĂ©mocrates et les rĂ©publicains, certains membres de l'aile gauche du Parti dĂ©mocrate s'y opposant.

À la fin de sa prĂ©sidence, les nĂ©gociations pour le TTIP n'ont pas abouti tandis que le TTP est signĂ© ; cependant, son successeur Donald Trump refuse tous deux de les cautionner et annonce leur abandon.

Emploi

En moyenne, sur l’ensemble de l’annĂ©e 2014, la politique du gouvernement Obama a permis de crĂ©er 240 000 postes par mois sur le sol amĂ©ricain contre 194 000 en moyenne en 2013. En tout, sur un an, l’économie amĂ©ricaine a ainsi crĂ©Ă© pas moins de 3 millions de postes, Ă©tablissant un nouveau record de nombre de crĂ©ations d'emplois au XXIe siĂšcle puisque le prĂ©cĂ©dent chiffre semblable Ă  celui-ci datait de plus de 15 ans, en 1999. Le taux de chĂŽmage Ă , quant Ă  lui, plongĂ© pour s’établir Ă  5,6 %. En mai 2015, le nombre de crĂ©ation d’emplois s’est Ă©tabli Ă  280 000 contre une moyenne de 250 000 sur le premier trimestre 2015, avec un taux de chĂŽmage Ă  5,5 %, faisant mentir les prĂ©dictions des Ă©conomistes qui tablaient sur 225 000 emplois et confirmant, de ce fait, les rĂ©sultats positifs de 2014. En 2016, la baisse du chĂŽmage continue avec un taux de chĂŽmage fĂ©dĂ©ral en mai de 5 %.

Paradis fiscaux Ă©tatiques

En 2016, le gouvernement Obama lance un programme de transparence visant les États dits Ă  la fiscalitĂ© optimale – le Delaware, le Wyoming et le Nevada notamment – pour harmoniser la lutte contre la fraude des entreprises au niveau fĂ©dĂ©ral[4].

Sécurité nationale, défense et secteur militaire

Visite d'État de François Hollande à Washington, D.C., en 2014.

Bien plus diplomate que guerriĂšre, la politique Ă©trangĂšre d'Obama est fortement rejetĂ©e par l'Ă©lectorat rĂ©publicain. Il y voit un affaiblissement de la superpuissance amĂ©ricaine au profit de l'Ă©mergence russe et chinoise et un chaos au Moyen-Orient : Obama perd notamment grandement en crĂ©dibilitĂ© sur la scĂšne internationale aprĂšs avoir prĂ©venu Bachar Al-Assad d'une intervention amĂ©ricaine en cas d'usage d'armes bactĂ©riologiques contre des civils, et ne pas avoir mis sa menace Ă  exĂ©cution quand il y eut confirmation que cela Ă©tait le cas, malgrĂ© le soutien de plusieurs chefs d'État europĂ©ens Ă  une invasion. Cependant, durant le second mandat du prĂ©sident, le budget allouĂ© Ă  la dĂ©fense s'accroĂźt par une hausse d'environ 4 %.

En outre, la politique Ă©trangĂšre des États-Unis est marquĂ©e par plusieurs procĂ©dures lĂ©gales : de l'affaire Volkswagen Ă  l'affaire de corruption Ă  la FIFA, le gouvernement amĂ©ricain se sert de la voie judiciaire pour parvenir Ă  ses fins contre des firmes privĂ©es, sans en rĂ©fĂ©rer Ă  leur pays d'origine.

La détente avec la Cour pénale internationale est également une rupture de la présidence d'Obama par rapport à celle de Bush.

ContrĂŽle des ventes d'armes

Barack Obama veut restreindre durant son second mandat le droit de vendre des armes sans toutefois le supprimer, en refusant notamment au niveau fĂ©dĂ©ral que des armes de guerre soient achetables par des civils, lĂ©gislations dĂ©jĂ  en vigueur dans plusieurs États du Nord et de la cĂŽte Pacifique. Il veut Ă©galement une vĂ©rification plus minutieuse des antĂ©cĂ©dents des clients.

En 2016, en faisant rĂ©fĂ©rence Ă  la tuerie de l'Ă©cole primaire Sandy Hook, il dĂ©clare : « Nous devons ressentir cette urgence absolue maintenant, car les gens meurent. Et les excuses constantes pour l'inaction ne marchent plus. Ne suffisent plus. ». En prĂ©sentant son plan pour plus de prĂ©cautions concernant les armes, il s'interrompt pour pleurer. Il ajoute : « À chaque fois que je pense Ă  ces enfants, ça me met en colĂšre. »[5].

Pour Michael O. Fifer, le PDG du fabricant d'armes Sturm Ruger & Co, s’exprimant en 2011 « Si on leur demandait, je pense que la moitiĂ© des gens de l’industrie des armes Ă  feu diraient qu’ils ne souhaitent pas voir Obama rĂ©Ă©lu. Mais en fait, ils iront secrĂštement voter pour lui de nouveau[6]. »

Affaire Snowden

La premiĂšre annĂ©e du second mandat d'Obama est marquĂ©e par le « grand dĂ©ballage » d'Edward Snowden Ă  propos des Ă©coutes illĂ©gales et massives de la NSA chez les rivaux chinois et russes. Snowden devient un fugitif pour les États-Unis pour rĂ©vĂ©lation de secrets d'État.

AprÚs que ce dernier ait obtenu l'asile en Russie, Obama affirme qu'il est « déçu » de la décision de Moscou et que « la défense de notre nation dépend en partie de la fidélité de ceux qui se voient [en] confier les secrets »[7].

La prĂ©sidente brĂ©silienne Dilma Rousseff annule alors un dĂźner d'État prĂ©vu depuis plusieurs annĂ©es Ă  la Maison-Blanche et critique Barack Obama dans un discours Ă  l'ONU[8].

Guerre contre l'État islamique

En 2014, Obama et le DĂ©partement de la DĂ©fense lancent l'opĂ©ration Inherent Resolve (aprĂšs un ratĂ© mĂ©diatique car l'engagement militaire ne portait pas de nom officiel) dans le but de dĂ©truire l'organisation terroriste baptisĂ©e État islamique et implantĂ©e en Irak, en Syrie et en Libye. Les États-Unis prennent la tĂȘte d'une coalition militaire arabo-occidentale mais Obama est critiquĂ© par une partie des citoyens amĂ©ricains car il ne veut pas envoyer de soldats au sol pour lutter efficacement contre le dĂ©veloppement du groupe terroriste. Le prĂ©sident rĂ©torque qu'il veut Ă©viter aux États-Unis une nouvelle guerre d'Irak en ne faisant intervenir que dans une certaine mesure l'armĂ©e — essentiellement les forces spĂ©ciales et l'armĂ©e de l'air — et en utilisant le soft power diplomatique pour rĂ©soudre la crise. « Il ne faut pas imaginer que les problĂšmes seront rĂ©glĂ©s en dĂ©versant des tapis de bombes », a-t-il dĂ©clarĂ©.

Guerre en Ukraine

Obama est Ă©galement critiquĂ© pour son attitude lors de la crise ukrainienne. Alors que la Russie a envahi et annexĂ© une partie du territoire d'un État europĂ©en, le G8 suspend Vladimir Poutine de participation et prend des sanctions Ă©conomiques contre le pays. Bien que cela ait de l'effet en Russie, le prĂ©sident amĂ©ricain est largement critiquĂ© dans le monde pour ne pas avoir fait plus pour aider l'État ukrainien. Seuls quelques conseillers, soldats et armes sont envoyĂ©s.

Il paraĂźt plus intĂ©ressĂ© par la protection de ses alliĂ©s Baltes membres de l'OTAN : des avions de chasse et chars sont envoyĂ©s en 2016 pour prĂ©venir toute attaque russe[9] alors que dans un mĂȘme temps, au cƓur de la guerre civile syrienne, les États-Unis commencent Ă  coopĂ©rer avec la Russie pour essayer de mettre fin au conflit.

Venezuela

Son administration refuse de reconnaßtre la victoire de Nicolas Maduro à l'élection présidentielle de 2013, classe en 2015 le Venezuela comme une « menace extraordinaire pour la sécurité nationale » et impose des sanctions contre plusieurs responsables politiques vénézuéliens[10].

Accord sur le nucléaire iranien

À bord d'Air Force One, au tĂ©lĂ©phone avec François Hollande.

En 2015, le groupe des 5+1 obtient un accord avec l'Iran sur la transparence de son programme nuclĂ©aire en Ă©change d'une levĂ©e progressive des sanctions Ă©conomiques. Obama et les dirigeants des principales puissances mondiales se fĂ©licitent de cet accord visant Ă  assurer la stabilitĂ© mondiale, mais IsraĂ«l fait savoir qu'il est mĂ©content de cet accord qui n'empĂȘcherait pas selon son Premier ministre Netanyahou l'Iran d'obtenir la bombe nuclĂ©aire.

Relations avec Israël

Les relations entre le gouvernement américain et le gouvernement israélien se tendent lorsque Benyamin Netanyahou est au pouvoir en Israël, que ce soit sous les présidences de Bill Clinton ou de Barack Obama. Netanyahou est dit « lùche » par Obama. En outre, le Premier ministre israélien a publiquement fait savoir en 2012 qu'il soutenait le républicain Mitt Romney pour l'élection présidentielle. Obama a peu aprÚs considéré, dans une interview retraçant les plus importants points de sa politique étrangÚre en tant que président, que Netanyahou était de son point de vue « le plus décevant de tous les dirigeants du Moyen-Orient »[11].

L'opĂ©ration Bordure protectrice, menĂ©e par IsraĂ«l en 2014 mais Ă  laquelle les États-Unis n'Ă©taient pas favorables, se termine dans un bain de sang palestinien. John Kerry est dĂ©pĂȘchĂ© sur place pour obtenir un cessez-le-feu. Cependant, la coopĂ©ration entre IsraĂ«l et les États-Unis continue sur les projets de missiles de dĂ©fense DĂŽme de fer et Fronde de David. Outre cela, Obama considĂšre que la politique de colonisation israĂ©lienne conduit de surcroĂźt le pays Ă  un « isolement presque total »[12], chose qui inquiĂšte Ă©galement le prĂ©sident israĂ©lien Reuven Rivlin, bien que favorable Ă  la colonisation.

En 2016, le ministre de la DĂ©fense israĂ©lien Moshe Ya'alon dit prĂ©fĂ©rer l'État islamique Ă  l'Iran, ce qui consterne les AmĂ©ricains : selon lui, l'État chiite est le « pire ennemi » d'IsraĂ«l[13]. Lors de la pĂ©riode de transition avec la prĂ©sidence de Donald Trump, Obama ne s'oppose pas Ă  la rĂ©solution 2334 du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies qui condamne la colonisation israĂ©lienne, votĂ©e par 14 voix contre 0. Netanyahou mĂšne alors des attaques personnelles contre le prĂ©sident amĂ©ricain.

Politique sociale

Sécurité sociale

AprĂšs l’adoption du Patient Protection and Affordable Care Act (loi sur la protection des patients et des soins abordables communĂ©ment appelĂ©e « Obamacare »), loi de rĂ©forme de la sĂ©curitĂ© sociale promise par Barack Obama et votĂ©e par le 111e CongrĂšs des États-Unis puis promulguĂ©e le , celle-ci entre en vigueur fin 2013. AprĂšs une mise en place difficile marquĂ©e par certaines dĂ©convenues (site internet ayant Ă©tĂ© incapable de supporter le nombre de connexions lors de son ouverture, assurance privĂ©e rĂ©siliĂ©e Ă  la suite de l’Obamacare et, de ce fait, l’enregistrement d’un faible nombre d'AmĂ©ricains ayant pu souscrire Ă  cette rĂ©forme le premier mois de sa mise en place). Mais ce ne sont finalement pas moins de 8 millions d’AmĂ©ricains qui ont souscrit Ă  l’Obamacare quelques mois aprĂšs sa mise en place, soit 1 million de plus que prĂ©vu, pour atteindre les 16,4 millions de personnes en 2015 soient la plus forte rĂ©duction du nombre de non assurĂ©s depuis prĂšs de 40 ans. Afin de continuer Ă  promouvoir cette rĂ©forme, la plus importante de sa prĂ©sidence, Barack Obama s’est associĂ© Ă  Buzzfeed pour mettre en ligne une vidĂ©o virale renforçant la communication de l’Obamacare. En quelques semaines, la vidĂ©o a comptabilisĂ© pas moins de 50 millions de vues et plus de 1 million de « j’aime » sur Facebook. Le , la loi est dĂ©finitivement avalisĂ©e par la Cour suprĂȘme des États-Unis.

Le , le CongrÚs vote l'abrogation de la loi mais le président y met son veto[14]. Décidé à promouvoir le concept d'assurance-maladie publique jusqu'à la fin de sa présidence, Obama a invité un jeune qui lui avait envoyé une lettre de remerciement à témoigner avant l'un de ses discours : « Je n'ai jamais voté pour le président Obama [...]. Je suis un républicain qui a maudit son nom, l'a faussement accusé. Et puis on m'a diagnostiqué une grave maladie auto-immune. Je n'étais éligible à aucune assurance santé. J'étais mourant, littéralement. Et puis ce gars a signé l'addition. »[15].

Au début de l'année 2017, alors que Donald Trump propose de remplacer l'Obamacare par « quelque chose de mieux », différents sondages montrent que prÚs de huit Américains sur dix souhaitent son maintien[16].

Drogues

Obama est connu pour ĂȘtre en faveur d'une rĂ©intĂ©gration dans la sociĂ©tĂ© des individus condamnĂ©s Ă  de lourdes peines de prison pour possession ou trafic de stupĂ©fiants sans violence. Il devient Ă  la fin de sa prĂ©sidence le chef de l'État amĂ©ricain ayant le plus graciĂ© de citoyens dans ce cadre, dĂ©favorisĂ©s par les peines plancher instaurĂ©es par Bill Clinton (lui-mĂȘme qui reconnaĂźtra plus tard une « erreur »).

Sous la prĂ©sidence d'Obama, le Nevada, le Maine, le Colorado, l'État de Washington, la Californie, le Massachusetts, l'Alaska, et l'Oregon lĂ©galisent le cannabis pour usage mĂ©dical et rĂ©crĂ©atif alors qu'au niveau fĂ©dĂ©ral, un jugement de la Cour suprĂȘme de 1970 l'interdit toujours.

Éducation

Le , Obama annonce qu'il veut rendre les deux premiÚres années universitaires gratuites pour les élÚves les plus méritants. Ce projet se heurte au CongrÚs républicain[17].

Environnement

Le gouverneur de Californie Jerry Brown accompagnant Obama à la rencontre d'agriculteurs touchés par la sécheresse de 2014.

En 2015, Obama participe en marge de la COP 21 Ă  l'Ă©mission de Bear Grylls Seul face Ă  la nature pour sensibiliser l'audimat aux impacts du rĂ©chauffement climatique. Les États-Unis participent sous sa direction Ă  l'Ă©laboration de l'Accord de Paris sur le climat, Obama voulant rĂ©duire l'exploitation du charbon et pĂ©trole amĂ©ricain — il refuse notamment la rĂ©alisation de la phase IV du pipeline Keystone XL.

Il autorise en 2015 la multinationale pétroliÚre Shell à mener des forages dans la mer des Tchouktches, au large de l'Alaska[18].

À la fin de sa prĂ©sidence, il apparaĂźt que Barack Obama est le prĂ©sident ayant le plus protĂ©gĂ© de terres au niveau fĂ©dĂ©ral sous diffĂ©rents statuts ; le monument national marin de Papahānaumokuākea Ă  HawaĂŻ qu'il agrandit, couvre dĂ©sormais 1 500 000 km2.

Mariage homosexuel

Lors de sa campagne de 2008, il est ainsi au mariage homosexuel[19]. À la suite de la prise de position favorable de Barack Obama sur le mariage homosexuel lors de sa campagne prĂ©sidentielle de 2012, pas moins de 30 États ont lĂ©galisĂ© cette union. Ils n'Ă©taient que 7 Ă  l'avoir fait avant 2012 et seulement 3 avant la prise de fonction prĂ©sidentielle de Barack Obama. Le , la Cour suprĂȘme des États-Unis lĂ©galise officiellement le mariage homosexuel sur l'ensemble du territoire amĂ©ricain par l'arrĂȘt Obergefell v. Hodges, rĂ©alisant ainsi une promesse de Barack Obama.

Bilan du second mandat

La plus grande réussite d'Obama lors de son second mandat est sans conteste le domaine économique. Il a réussi à abaisser le taux de chÎmage de maniÚre drastique, le divisant par deux dans certaines régions. Parmi les points négatifs du bilan d'Obama figurent la non fermeture du camp de Guantanamo et l'échec du passage d'une nouvelle loi sur le contrÎle des armes qui sont promis lors de la campagne électorale de 2012.

Les rĂ©publicains reprochent Ă  Obama sa politique migratoire depuis le Moyen-Orient — ils se servent de la fusillade de San Bernardino comme prĂ©texte — et l'accueil de 10 000 rĂ©fugiĂ©s syriens fuyant la guerre civile car pouvant ĂȘtre des membres de l'organisation État islamique. Son incapacitĂ© Ă  rĂ©soudre la guerre civile syrienne par le renversement de Bachar Al-Assad (il fixe en 2013 une « ligne rouge » Ă  ne pas franchir pour le rĂ©gime, l'utilisation d'armes chimiques, sous peine d'une intervention occidentale ; les armes sont utilisĂ©es mais aucune intervention ne fut menĂ©e) passe par sa reconnaissance en 2016 d'une part de responsabilitĂ© dans la situation qu'il laisse Ă  son successeur ; il estime cependant avoir pris au vu des circonstances les meilleures dĂ©cisions possibles[20]. Sa faible prĂ©sence mĂ©diatique sur la guerre civile au YĂ©men et en Somalie lui est reprochĂ©e, tout comme les frappes de drones menĂ©es. Dans le conflit syrien, la place internationale qu'a occupĂ© la Russie a Ă©tĂ© vue comme empiĂ©tant sur l'hĂ©gĂ©monie amĂ©ricaine.

Cependant, Obama doit administrer le pays avec un CongrĂšs hostile Ă  sa politique, tout comme certains gouverneurs des États : les rĂ©publicains ont fait preuve durant le second mandat d'Obama d'un obstructionnisme rĂ©pĂ©tĂ© Ă  son action, tout comme durant le premier, en tĂ©moigne le blocage par le SĂ©nat de la nomination de Merrick Garland Ă  la Cour suprĂȘme des États-Unis[21].

Par ailleurs, sous sa prĂ©sidence, bien que le taux d'homicides ait nationalement baissĂ© malgrĂ© des poches urbaines en hausse, la violence policiĂšre envers la communautĂ© noire a abouti Ă  des morts et manifestations : la mort d'Afro-AmĂ©ricains comme dans l'affaire Trayvon Martin (2012), l'affaire Michael Brown (2014) ou l'affaire Freddie Gray (2015) ont fait polĂ©mique, jusqu'Ă  provoquer dans ce dernier cas des Ă©meutes Ă  Baltimore. À ce titre, le mouvement Black Lives Matter dĂ©nonce le racisme et le profilage racial exercĂ© par les forces policiĂšres au dĂ©triment des Afro-AmĂ©ricains, et les non-condamnations des policiers violents par la justice. Ces tensions peuvent ressurgir en rĂ©action, comme en juillet 2016 oĂč un Afro-AmĂ©ricain qui voulait tuer « beaucoup de Blancs » assassine cinq policiers Ă  l'issue d'une manifestation Ă  Dallas[22] - [23].

Transition avec le gouvernement suivant

Lors de l'Ă©lection prĂ©sidentielle amĂ©ricaine de 2016, le rĂ©publicain Donald Trump est Ă©lu prĂ©sident des États-Unis face Ă  la dĂ©mocrate Hillary Clinton, bien que celle-ci ait Ă©tĂ© majoritaire dans le suffrage populaire.

Le prĂ©sident Ă©lu se focalise sur les mauvais rĂ©sultats du prĂ©sident sortant face Ă  l'État islamique et les rĂšglementations pro-environnementales instaurĂ©es sous les mandats d'Obama. Ce dernier entend promouvoir le dĂ©gel cubain auprĂšs de Trump qui y est opposĂ©[24] ; il fait Ă©galement transfĂ©rer une dizaine de prisonniers de la prison de Guantanamo avant son dĂ©part de la Maison-Blanche alors que Trump promet de la remplir[25]. Sur le plan environnemental, il s'oppose Ă  Trump qui dĂ©clare que le rĂ©chauffement climatique est un « canular » (et propose de se retirer de l'Accord de Paris sur le climat) et fait interdire les forages dans l'ocĂ©an Arctique en coopĂ©ration avec le Canada avant l'investiture de son successeur[26]. Obama supprime Ă©galement un plan mis en place sous George W. Bush permettant de ficher les citoyens de religion musulmane, Ă  la suite de propos discriminatoires tenus par Trump durant la campagne. Le programme avait Ă©tĂ© annulĂ© par Obama durant sa prĂ©sidence mais la suppression fait que Trump, s'il souhaite le redĂ©marrer, devra obtenir l'accord du CongrĂšs[27]. Obama affirme Ă©galement que s'il avait pu se reprĂ©senter une troisiĂšme fois, il est convaincu qu'il aurait gagnĂ©, ce que Donald Trump dĂ©ment[28].

Départ de Barack Obama de la cérémonie d'investiture de Donald Trump.

Trump prend, du au , un rĂŽle de « second prĂ©sident » — ce qui est peu frĂ©quent, les prĂ©sidents Ă©lus se mettant gĂ©nĂ©ralement en retrait — en demandant notamment Ă  Obama de faire plus de manƓuvres en mer de Chine face aux menaces chinoises, et d'opposer un vĂ©to Ă  la rĂ©solution 2334 du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies concernant la colonisation israĂ©lienne, alors que les États-Unis s'abstiennent. Trump accuse alors Obama d'entraver la transition[29].

Durant les derniers jours de sa présidence, Obama fait commuer la peine de Chelsea Manning, analyste militaire qui avait révélé des crimes de guerre américains commis en Afghanistan en 2007 et emprisonné depuis et alloue 500 millions de dollars au fonds des Nations unies pour le développement durable[30]. Il ordonne également le versement de 221 millions de dollars à l'Autorité palestinienne pour l'aider dans son intégration aux organisations internationales et divers projets humanitaires[31]. Le à midi, il quitte ses fonctions.

Notes et références

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Présidence de Barack Obama » (voir la liste des auteurs).
  1. Maurin Picard, « Les déboires d'Obama ne prennent pas de vacances », in Le Figaro, mardi , page 4.
  2. « Pourquoi Barack Obama connaßt une fin de mandat aussi réussie », sur LExpress.fr (consulté le ).
  3. Jean-Marie Colombin, « Pourquoi Obama est redevenu le président le plus populaire », sur Slate.fr (consulté le ).
  4. Barack Obama prĂȘt Ă  rĂ©former le paradis fiscal du Delaware, Le Monde, consultĂ© le .
  5. Barack Obama en pleurs au moment de présenter son plan pour les armes à feu, Atlantico.
  6. « [titre manquant] », sur bloomberg.com (consulté le ).
  7. Barack Obama s'en prend à Edward Snowden, Le Nouvel Obs, consulté le .
  8. Glenn Greenwald, interviewĂ© par Amelia Dollah, « Snowden, Assange et moi Â», Society, no 74, 8-21 fĂ©vrier 2018, pages 36-40.
  9. « https://www.sudouest.fr/amp/2317330.php »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?)
  10. « Cuba dénonce les sanctions américaines contre le Venezuela », sur canada.ca, Radio-Canada, (consulté le ).
  11. Obama : Netanyahou est le plus décevant de tous les dirigeants du Moyen-Orient, The Times of Israël, consulté le .
  12. Une relation indispensable mais difficile entre Netanyahou et Obama, Le Monde, consulté le .
  13. Entre Daech et l'Iran, il choisit Daech, Libération, consulté le .
  14. Le CongrÚs américain abroge Obamacare, Le Figaro, consulté le .
  15. États-Unis : un Ă©lecteur rĂ©publicain malade remercie Obama pour son assurance maladie, Franceinfo, consultĂ© le .
  16. États-Unis : Obama organise la rĂ©sistance sur l'Obamacare, RFI.fr, .
  17. États-Unis : Obama veut rendre certains universitĂ©s gratuites, Le Figaro Ă©tudiant, consultĂ© le .
  18. « Le "oui" contesté d'Obama aux forages au large de l'Alaska », sur La Tribune,
  19. Benjamin Haddad, « Le retour salutaire de la politique en Europe Â», Le Figaro, 1er-2 septembre 2018, p. 21.
  20. Syrie : Obama dit avoir une responsabilité, Le Figaro, .
  21. Cour suprĂȘme amĂ©ricaine : les sĂ©nateurs sont tombĂ©s sur la tĂȘte, Huffington Post.
  22. Maurin Picard, « PiÚge meurtrier contre la police de Dallas », Le Figaro, samedi 9 / dimanche , page 8.
  23. Laure Mandeville, « L'Amérique sur un volcan racial et policier », Le Figaro, samedi 9 / dimanche , page 8.
  24. Barack Obama entend défendre auprÚs de Donald Trump l'accord avec Cuba, RTS.ch.
  25. Obama prépare un ultime transfert de détenus à Guantanamo, Europe 1.
  26. Forages : Obama sanctuarise des millions d'hectares, Le Monde, .
  27. Obama supprime un systÚme de surveillance avant l'arrivée de Trump, RFI.fr, .
  28. Barack Obama est sĂ»r qu'il aurait pu ĂȘtre Ă©lu une troisiĂšme fois, L'Express.
  29. Trump accuse Obama d'entraver la transition, La Presse.ca, .
  30. Obama transfĂšre 500 millions de dollars au fonds de l'ONU pour le climat, Direct Matin, .
  31. Avant de partir, Obama débloque 221 millions de dollars pour le Palestine, RTL.fr.

Bibliographie

  • Cheikh MbackĂ© Sene, Il Ă©tait une fois Barack Obama : Les bases d’une nouvelle AmĂ©rique, Éd. du Net - 2016, 150 p
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.