Monument national marin de Papahānaumokuākea
Le monument national marin de Papahānaumokuākea (en anglais Papahānaumokuākea Marine National Monument), dénommé avant 2006 monument national marin des îles hawaïennes du Nord-Ouest (Northwestern Hawaiian Islands Marine National Monument) et plus connu sous le nom de Papahānaumokuākea, est un monument national américain inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Il couvre à sa création environ 360 000 km2 d'océan et englobe dix petites îles inhabitées dans le Nord-Ouest de l'État d'Hawaï[1].
Pays | |
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État | |
Coordonnées |
25° 42′ N, 171° 44′ O |
Ville proche | |
Superficie |
1 510 000 km2 |
Type | |
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Catégorie UICN |
VI |
WDPA | |
Création |
2006 |
Patrimonialité | |
Administration |
United States Fish and Wildlife Service, National Oceanic and Atmospheric Administration, Hawai'i Department of Land and Natural Resources (en), Office of Hawaiian Affairs (en) |
Site web |
Date d'entrée | |
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Identifiant | |
Critères |
Papahānaumokuākea *
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Pays | États-Unis |
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Subdivision | Hawaï |
Type | Mixte |
Critères | (iii) (vi) (viii) (ix) (x) |
Superficie | 36 207 499 ha |
Numéro d’identification |
1326 |
Zone géographique | Europe et Amérique du Nord ** |
Année d’inscription | 2010 (34e session) |
* Descriptif officiel UNESCO ** Classification UNESCO |
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Papahānaumokuākea provient du nom de la déesse hawaïenne Papahānaumoku. L'espace, initialement protégé au niveau local, est par décision de George W. Bush, passé sous statut fédéral en 2006. Dix ans plus tard, il est agrandi de quatre fois sa taille par Barack Obama, qui invoque l'Antiquities Act de 1906 pour en faire la plus grande réserve de faune et flore marine au monde. Quand l'ordre exécutif de ce dernier entrera en vigueur, le parc fera environ 1 500 000 km2. En superficie, il est dépassé depuis 2017 par le Marae Moana dans les îles Cook avec 1 900 000 km2[2].
Géographie
Ces îles s'étendent sur environ 1 931 km de long et sont situées à près de 250 km au nord-ouest du principal archipel hawaïen[1]. L'aire marine protégée entoure la partie nord et inhabitée des îles Hawaï et abrite plus de 7 000 espèces maritimes et terrestres, dont environ un quart sont endémiques[3]. Il s'agit actuellement de la 10e aire marine protégée du monde par sa taille[3].
La zone, sanctuaire marin mais aussi ensemble culturel, a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial le . Ce bien y est décrit comme ayant « une signification cosmologique pour les natifs hawaïens, en tant qu'environnement ancestral, incarnation du concept de parenté entre les hommes et le monde naturel, berceau de la vie et terre d'accueil des esprits après la mort[1] ». Sur les îles de Nihoa et de Mokumanamana, se retrouvent aussi des vestiges archéologiques relatifs au peuplement pré-européen[1].
C'est en visionnant le film de Jean-Michel Cousteau, Voyage to Kure, que le président W. Bush a pris la décision de créer ce monument national[4].
En 2016, Brian Schatz, sénateur fédéral d'Hawaï, demande au président Obama — qui est né sur l’archipel — d'agrandir le périmètre de l'aire protégée en faisant passer sa surface de 360 000 km2 à 1,5 million km2 environ, pour en faire la plus vaste aire marine protégée au monde (devant l’aire marine protégée calédonienne créée en 2014 sur 1,291 millions km2)[3], ceci afin de préserver davantage de fonds marins et d'augmenter l'attrait touristique de l'archipel, le tourisme de nature se portant bien aux États-Unis avec un record battu en 2015 (environ 305 millions de visiteurs accueillis dans les parcs nationaux américains[5]). Selon l'ONG PEW, c'est un souhait partagé dans le peuple hawaïen[6]. Le président officialise son accord au projet lors de son déplacement sur place le [7].
Notes et références
- « Papahānaumokuākea », Unesco (consulté le ).
- « What is Marae Moana » (consulté le ).
- « Barack Obama veut créer la plus vaste aire marine protégée au monde aux îles Hawaï », Outre Mer 360, consulté le 30-06-2016.
- Jean-Michel Cousteau, « … George W. Bush a découvert la catastrophe écologique autour de Hawaii », Paris Match, (lire en ligne, consulté le ).
- « Obama, grand protecteur de grands espaces », Libération, 18 juin 2016.
- (en) Le peuple hawaïen appelle à la création de la plus grande réserve marine du monde, Pew Trusts.
- « Hawaï : Obama va inaugurer la plus grande réserve naturelle marine sur ses terres natales », Les Échos, 26 août 2016.