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Sarraltroff

Sarraltroff est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est.

Sarraltroff
Sarraltroff
La mairie
Blason de Sarraltroff
HĂ©raldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Moselle
Arrondissement Sarrebourg-Château-Salins
Intercommunalité Communauté de communes Sarrebourg Moselle Sud
Maire
Mandat
Francis Mathis
2020-2026
Code postal 57400
Code commune 57629
DĂ©mographie
Gentilé Sarraltroffois
Population
municipale
780 hab. (2020 en augmentation de 7,29 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 65 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 46′ 29″ nord, 7° 03′ 49″ est
Altitude Min. 235 m
Max. 326 m
Superficie 11,97 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sarrebourg
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Sarrebourg
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Sarraltroff
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Sarraltroff
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Sarraltroff

    Cette commune se trouve dans la région historique de Lorraine et fait partie du pays de Sarrebourg.

    GĂ©ographie

    Localisation

    Sarraltroff est située dans le sud du département de la Moselle, à proximité de la limite avec le département du Bas-Rhin (village voisin : Gœrlingen). Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de 6 communes.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    GĂ©ologie et relief

    Vue d'ensemble du village.

    La superficie de la commune est de 1 197 hectares ; son altitude varie de 235 Ă  326 mètres[1].

    Voies de communication

    • L'ancienne gare de Sarraltroff
      L'ancienne gare de Sarraltroff
    • Paysage avec le viaduc LGV Est europĂ©enne
      Paysage avec le viaduc LGV Est européenne

    Hydrographie

    La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Sarre, la Bièvre et le ruisseau le Kehlgraben[Carte 1].

    La Sarre, d'une longueur totale de 129,2 km, est un affluent de la Moselle et donc un sous-affluent du Rhin, qui coule en Lorraine, en Alsace bossue et dans les Länder allemands de la Sarre (Saarland) et de RhĂ©nanie-Palatinat (Rheinland-Pfalz)[2].

    La Bièvre, d'une longueur totale de 24,8 km, prend sa source dans la commune de Walscheid et se jette dans la Sarre sur la commune, après avoir traversĂ© neuf communes[3].

    Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
    RĂ©seaux hydrographique et routier de Sarraltroff.

    La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Sarre et de la Bievre, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité. Ainsi en 2020, dernière année d'évaluation disponible en 2022, l'état écologique de la Sarre était jugé moyen (jaune)[Carte 2].

    Urbanisme

    Typologie

    Sarraltroff est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarrebourg, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[7] - [8].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,2 %), forêts (27,9 %), terres arables (11,2 %), zones urbanisées (5,6 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Entrée de l'agglomération

    Toponyme composé de trois mots : Sarr « Sarre » + alt « vieux » + troff (dorf) « village »[11] : Altorf (1307), Sulaltorff et Sulaldorff (XVe siècle), Saraltorf (1521), Altorff (1526), Altroff ou Sarre-Altroff (1710), Altroff ou Saaraltroff (1719)[12], Sarraltroff (1793), Sarzcaltroff (1801)[13], Saaraltdorf (1871-1918 et 1940-1944).

    Altrof en francique lorrain.

    Histoire

    Celtes

    Le site est occupé dès l'âge du Bronze final. La présence de populations celtiques, des Médiomatriques, est attestée par les fouilles archéologiques. La Sarre est un nom d'origine celtique. Une nécropole celtique, fouillée par T.Welter, montre une présence longue de plus de deux siècles sur toute la période de la Tène. La découverte d'une épée et de son fourreau montre que ces objets appartenaient à un personnage de haut rang. Un mobilier riche en torques en lignite ou avec tampons et les fibule traduisent l'importance des échanges commerciaux(notamment avec la région du Hartz). D'autres découvertes (flèche de harpon très pure visible au musée de Sarrebourg, deux statuettes de déesses-mères tutélaires, objets ajourés en bronze) excitent la curiosité des archéologues. On note également la présence de plusieurs mardelles, notamment près de la nécropole. La période celtique s'achève avec l'occupation romaine. Récemment (?), deux fermes gauloises ont été fouillées sur le tracé de la LGV à Sarraltroff.

    Présence romaine

    Situé non loin de la villa de Saint-Ulrich, qui est en fait un palais, le village comptait de nombreuses villas dont le fameux "Heidenschloss" dont la fouille a été réalisée par Welter et Heppe de Metz, en 1907, et ce fut une des premières grandes fouilles de Lorraine.

    Cette période prospère s'achève avec les Invasions. De nombreux noms attestent de cette présence : "Heidenschloss", "Romansberg", "Heidenmauer" traduit en "Sous les murs des païens", puisque tout ce qui était romain était païen[14].

    Du Moyen Âge au duché de Lorraine

    À l'époque du duché de Lorraine, le village a fait partie de la seigneurie de Sarreck et appartient à un vaste espace tampon des marches de l'Est oublié : le Westrich surnommé par Eiselé "pays fantôme" (par opposition à l'Österreich l'Autriche) car son nom a été oublié. En 1225 Gertrude de Dabo meurt sans héritier. Les évêchés de Metz et de Strasbourg reprennent leur fief et Sarreck[15] revint à La Petite-Pierre puis aux Lutzelbourg qui entreprirent une habile politique de mariages puis finalement à l'approche de la Révolution aux Custines. Il existait une concurrence entre l'évêché et le duc de Lorraine qui se soldera finalement au profit du duché à partir du moment où le duc fit élire un de ses fils évêque. Le duché était un état libre et non incorporable. Mais la France veillait...

    Divers événements vont marquer cette période.

    La guerre des rustauds : ces révoltes sont appelées Bundschuh en raison des souliers que portaient les révoltés. Elles partent du pays de Bade et irradient vers la Suisse, l'Autriche, l'Alsace. C'est la période de la Réforme où l'on reproche certains abus à l'église et aux nobles. Les revendications sont religieuses (12 articles dont la possibilité de mener une vie conforme à l'évangile, l'abolition du servage...) mais aussi sociales et morales. Luther soutient le mouvement au début mais change d'avis au nom de l'ordre. Les insurgés se déplacent par bandes de plusieurs milliers commandés par des chefs élus mais devant leurs exactions les nobles prennent peur et la ville de Strasbourg, qui est une république fait appel au duc Antoine de Lorraine réputé pour la puissance de son artillerie et possédant aussi des biens en Alsace comme Saint-Hippolyte. D'autant plus que les insurgés retranchés à Herbitzheim font des incursions dans la vallée de la Sarre, à Lixheim, Rinting et jusqu'à Sarraltroff où un insurgé du nom de Nicolas Stiffe essaye de débaucher la population pour l'enrôler sans succès. Le duc Antoine s'avance jusqu'à Phalsbourg où il apprend que les insurgés se sont enfermés dans Saverne. Erreur qui leur coûtera des milliers de morts comme aussi à Lupstein, Scherviller... Pour récompense de ses services Frédéric de Lutzelbourg hérita de la seigneurie de Sarreck qui figura depuis dans le giron familial.

    La guerre de Trente Ans (1618-1648)[17] Les limites du conflit ne correspondent pas exactement pour Sarraltroff qui fut touché vers 1630-1636. Ce sont probablement les troupes de Bernard de Saxe-Weimar qui anéantirent le village après le siège de Sarrebourg qui dut au fait d'avoir payé une forte rançon d'avoir été épargné. La tactique de l'époque voulait qu'on rase tous les villages autour d'une ville avant de l'assiéger. Le village resta inhabité pendant plus de 30 ans et les rares habitants qui avaient survécu (peut-être un peu plus d'une trentaine sur environ 250 habitants) se sont réfugiés derrière les murailles de la ville de Sarrebourg et faisaient des sorties dans leurs champs lors des accalmies. Suédois, Croates, etc. les soldats de toutes nations se sont succédé (comme le montre si bien le sac de Saint-Nicolas-de-Port (Port-sur-Meurthe). À la disette il faut rajouter la peste qui en cette période d'indigence se répandit de façon ravageuse. Le roi de France avait soutenu en sous main les troupes suédoises mais lorsque le camp adverse des Habsbourg sembla reprendre la main après la mort du roi de Suède tué au combat, soutenu par la France, les Français durent intervenir directement dans le conflit. Le siège de La Mothe qui fut rasé traduit la volonté inflexible de la France d'arracher la Lorraine à l'Empire germanique. Le conflit meurtrier avec près de 10 millions de morts sur un total de 20 dans l'espace germanique laissa la Lorraine dévastée. Les ducs s'employèrent à la reconstruire. Les traités de Westphalie (1648) censés mettre fin au conflit sont considérés comme une cathédrale diplomatique. La France annexe l'Alsace ce qui satisfait Louis XIV mais le roi ne peut assister à la messe à la cathédrale prise par le culte protestant, il se contentera de l'église Sainte-Madeleine. Mais il obtiendra bien plus : un couloir stratégique allant de Metz à l'Alsace et passant par Sarrebourg de près de km de large. Ce couloir censé être stratégique passait par Garrebourg... censé être le chemin le plus rapide pour aller de Metz à Strasbourg... Ce chemin sera aborné et l'une des bornes se trouvait au Bergholz entre Sarraltroff et Réding. Voulant favoriser le redémarrage économique de Sarreck le comte Guillaume Ernest de Lutzelbourg affranchit ses sujets d'Altrof (Sarraltroff) du servage eux ainsi « que du service de leurs femmes » ainsi que du payement des avoines et de la vaine et grasse pâture. Tout cela est consigné dans une Charte, la Charte de 1672 soit donc 123 ans avant la Révolution française. Louis XIV crée également une Chambre de réunion destinée surtout à récupérer les fiefs épiscopaux. Sous la menace d'une confiscation les princes étrangers doivent se soumettre. C'est ainsi qu'une partie du Westrich et Sarreck sont inclus dans la province de la Sarre avec à sa tête Antoine Bergeron de la Goupillière, intendant de Louis XIV.

    Pour reconstruire le village le seigneur permet aux paysans de récupérer le bois dans la forêt et petit à petit apparaissent des fermes vastes avec auvent typique à l'avant, le Schopf, mais elles sont presque toutes du début du XVIIIe siècle. Le repeuplement se fait à partir des régions voisines mais aussi de Suisse, du Tyrol, de Picardie... C'est à cette époque de la reconstruction qu'on doit les deux moulins à farine du village car il faut pouvoir faire de la farine pour le pain des manants. Mis à part des procès entre le seigneur, le curé à propos de l'agrandissement de l'église, l'ambiance est plutôt calme mais il faudra attendre presque 100 ans pour retrouver les chiffres de la population antérieure. Les fermes construites à l'époque du duché de Lorraine portent sur le cintre des portes de grange, gravées dans la masse, la date de leur construction mais surtout la croix de Lorraine entourée d'une couronne d'olivier.

    Le dernier duc de Lorraine sera le roi de Pologne déchu, Stanislas Leczynski, beau père de Louis XV

    En 1697 Louis XIV signe le traité de Ryswick qui met fin à la guerre de la Ligue d'Augsbourg en espérant le trône d'Espagne qui sera vacant.Il accorde à l'Empereur la restitution de la Lorraine et du Barrois qui revient à son neveu Léopold, prince éclairé qui réorganisa et modernisa le duché. Son fils aîné lui succède sous le nom de François III. Mais en 1733 éclate la guerre de succession de Pologne avec deux candidats : Auguste III, neveu de l'Empereur et Stanislas, beau père de Louis XV qui est élu. L'Autriche et la Russie envahissent la Pologne et la France la Lorraine en représailles. François III cède la Lorraine et l'échange contre le duché de Toscane ayant épousé la fille de l'Empereur. C'est ainsi que Louis XV installe son beau père comme duc de Lorraine mais ce n'est qu'à titre viager. Il sera flanqué d'un chancelier Martin Chaumont de la Galaizière pour préparer la transformation du duché en province française. Cela interviendra le lendemain du date du décès du roi Stanislas mettant fin à près d'un millier d'années dans l'aire germanique. Le roi Stanislas surnommé le Bienfaiteur favorise les arts et les lettres, embellit Nancy Toutefois les Lorrains sont accablés d'impôts multipliés par trois, le prix du vingtième de sel était à 6 sous là où il était extrait alors que le même en Alsace voisine valait 3 sous. À cela il fallait rajouter la nécessité de fournir des soldats. Malaise et mécontentement vis-à-vis de la France ne cessèrent de grandir. Ce qui explique qu'un grand nombre de Lorrains émigrèrent à l'appel de l'impératrice et de l'empereur d'Autriche pour repeupler le Banat d'où ils venaient de chasser les Turcs. L'arrondissement de Sarrebourg y perdit 10 % de sa population. Une famille de Sarraltroff fit partie du contingent des émigrés : la famille Hess[18]. Enfin en 1772 furent commandées les boiseries de l'église Saint-Michel à Dominique Labroise de Sarrebourg.

    La Révolution française

    La crise financière qui provoqua la RĂ©volution amena le roi Louis XVI Ă  convoquer les États gĂ©nĂ©raux oĂą devaient s'exprimer les trois ordres. On demande aux sujets de Sa MajestĂ© d'exprimer leurs prĂ©occupations au travers de cahiers de dolĂ©ances. Ils s'expriment. Des cahiers d'aide circulent. 60 000 cahiers furent rĂ©digĂ©s que le roi ne lut jamais. Puis ils Ă©lisent leurs dĂ©putĂ©s. Le maire de Sarraltroff Bonnard et le syndic Pierre Stock Ă©lisent Henry procureur Ă  Phalsbourg et Antoine MambrĂ© de Saint Jean Kourtzerode. Le doyen Georgel et Custine sont Ă©lus pour les privilĂ©giĂ©s. Les États gĂ©nĂ©raux[19] s'ouvrent le avec un discours d'ouverture de monseigneur de la Fare, Ă©vĂŞque de Nancy. Le Serment du Jeu de Paume. Le l'AssemblĂ©e constituante. Le prise de la Bastille. Les privilèges sont abolis. Le DĂ©claration des Droits de l'Homme et du citoyen. Le les biens du clergĂ© sont confisquĂ©s. Le vote de la Constitution civile du clergĂ©. Louis XVI est guillotinĂ© le , Marie Antoinette le. La terreur est mise Ă  l'ordre du jour le . L'une des actions de la RĂ©volution fut le dĂ©coupage des dĂ©partements, la Lorraine est dĂ©coupĂ©e en quatre dĂ©partements : la Meuse, la Meurthe, la Moselle et les Vosges. Sarraltroff fait partie du dĂ©partement de la Meurthe avec pour capitale Nancy. Le curĂ© de Sarraltroff Ă  l'Ă©poque s'appelle Charles Soleil. Il prĂŞte allĂ©geance Ă  la RĂ©volution mais se rĂ©tracte. Il est obligĂ© de s'exiler et se rĂ©fugie chez son frère Ă  Amsterdam d'oĂą il ne reviendra qu'en 1802. Il y eut de nombreuses perquisitions domiciliaires soit pour chercher des soldats dĂ©serteurs soit des prĂŞtres rĂ©fractaires. Ces derniers furent nombreux Ă  venir se cacher dans le village avec la complicitĂ© de la population pour y exercer leur sacerdoce. Quant au château de Sarreck, il fut mis en adjudication, acquis par François Barrabino (1768-1846) verrier Ă  Harreberg dont les descendants le vendirent plus tard Ă  la famille du notaire Hertz de Sarrebourg.

    Au moment de la Révolution[20], c'est la famille de Custines qui régit Sarreck dont dépend Sarraltroff. Adam Philippe de Custine s'est illustré lors de la Guerre d'Indépendance aux États-Unis sous La Fayette. Avec Rochambeau il s'illustre à Yorktown. Il est député de la noblesse aux États Généraux, fait voter la nouvelle carte de La Meurthe avec Sarrebourg comme chef-lieu d'arrondissement avec le siège du Tribunal de District. Il quitte la Constituante le et devient lieutenant général dans l'Armée du Rhin. Gagne la bataille de Porrentruy, réorganise la place de Landau, s'empare de Spire, Worms, Mannheim, Mayence, Francfort. Il est victime d'une inspection quand Francfort repasse à l'ennemi et doit se justifier à Paris où commence la Terreur. Il sera condamné pour trahison et guillotiné le . Son fils Amand, diplomate, lui succédera sur l'échafaud le . Ainsi s'éteignit la dernière famille des seigneurs de Sarraltroff.

    Le Reichsland d'Alsace-Lorraine (Elsass-Lothringen)

    La paix est signée par le traité de Francfort le qui consacre l'annexion d'une partie de l'Alsace et de la Lorraine, terme consacré bien que ne recouvrant pas toute la Lorraine ni toute l'Alsace : par exemple l'arrondissement de Sarrebourg perd le canton de Cirey soit neuf communes. Schirmeck-le-Donon et Saales passent des Vosges à l'Alsace. Le Reichsland est une Terre d'Empire dirigée par un préfet appelé Statthalter qui siège à Strasbourg. Il gouverne les trois départements. La Lorraine est partagée en huit cercles appelés Kreis avec à leur tête un haut fonctionnaire allemand, le Kreisdirektor. Alors qu'à la tête du département on a un chef du Bezirk issu de la noblesse prussienne. Maintenant Sarraltroff s'appelle Saaraltdorf et dépend du Kreis Saarburg Bezirk Lothringen. Le ceux qui veulent rester Français le peuvent s'ils quittent le pays : il y aura peu de candidats à Sarraltroff. Dès 1872 les jeunes doivent faire leur service militaire comme soldat prussien. D'un point de vue religieux l'évêque est maintenant à Metz. C'est monseigneur Dupont des Loges[21] d'origine bretonne qui obtient le maintien des prêtres dans leur paroisse. En 1899 lui succède un moine dominicain allemand monseigneur Willibrord Benzler. En 1871 l'enseignement primaire est obligatoire pour garçons et filles. La sécurité sociale est créée (1883) comme la caisse de retraite (1889) et la législation sur les accidents de travail (1884). De grandes transformations urbanistiques sont faites dans les villes à Metz, Strasbourg, Sarrebourg... où surgissent aussi des casernes, manière de signifier une occupation durable. Le réseau ferroviaire est développé avec la création du réseau A-L. Mais les trains y circulent à droite et non à gauche. L'arrêt de Sarraltroff est inauguré en 1872. Il y a de nombreuses manifestations patriotiques avec des défilés militaires. En 1881 le Statthalter son excellence Edwin Freiherr Von Manteuffel lors d'un voyage à Sarrebourg s'arrête à Sarraltroff et visite l'église Saint-Michel. Après l'échec du Kulturkampf de Bismarck et avec le temps qui passe, les nouvelles générations n'avaient pas connu la France. La germanisation était apparemment en train de gagner et seules quelques manifestations bruyantes comme celles du Souvenir français créé par Niessen de Sarre-Union en 1907 faisaient croire aux Allemands qu'il existait encore un attachement à la France mais cela semblait marginal. Mais l'Alsace-Lorraine dont les Allemands avaient voulu faire une vitrine du Reich en près de 50 ans avait profondément évolué et le Reich marquait des points, malgré certaines maladresses, comme l'affaire de Saverne, habilement exploitée par la propagande française et les anti-allemands. L'assassinat du perpétré à Sarajevo par Gavrilo Prinzip, manipulé par la Main noire, sur la personnalité de l'archiduc François Ferdinand et la duchesse de Hohenberg, allait précipiter l'Europe puis le monde dans la guerre. Pour la France l'heure de la revanche avait sonné.

    La guerre 1914-1918

    Source : Août 1914[22]

    C'est dans la chaleur torride du mois d' que dĂ©butent les premiers combats de cette guerre meurtrière commencĂ©e dans l'enthousiasme presque gĂ©nĂ©ral au moment de la mobilisation gĂ©nĂ©rale le [23]. Les soldats alsaciens-lorrains[24] font partie de l'armĂ©e allemande de la façon la plus lĂ©gale qui soit puisque la France en signant le traitĂ© de Francfort en 1871 l'avait officialisĂ©. Nous ne parlerons pas du secteur de Mulhouse. Ă€ Sarraltroff les Allemands avaient effectuĂ© de nombreuses manĹ“uvres et connaissaient le terrain par cĹ“ur. La guerre dĂ©bute par une guerre de mouvement appelĂ©e plus tard la bataille des frontières, terriblement meurtrière. Le manque de prĂ©paration cĂ´tĂ© français est flagrant surtout au niveau de l'Ă©tat-major. C'est une dĂ©faite française qui ne sera pas reconnue et qui sera injustement imputĂ©e Ă  certaines unitĂ©s françaises issues du Sud de la France et sera aussi injustement accompagnĂ©e du limogeage de certains officiers par Joffre. Notre rĂ©gion connut ce que l'on appela la bataille de Sarrebourg-Morhange oĂą il y eut 13 681 tuĂ©s entre Abreschviller et Morhange en l'espace de trois jours seulement. CĂ´tĂ© français on avait le 8e Corps d'armĂ©e commandĂ© par le gĂ©nĂ©ral en chef Joffre[25] avec la 1re ArmĂ©e commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Dubail appuyĂ© au nord vers Morhange par la 2e ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral de Castelnau. Du cĂ´tĂ© allemand le 6e Bavarois dirigĂ© par le Kronprinz Rupprecht de Bavière et le commandant Oskar Ritter von Xylander. Les Français pĂ©nètrent les premiers sur ce qui est alors encore sol allemand Ă  Lagarde oĂą il y eut des affrontements sanglants le 10 et avec près de 1 000 tuĂ©s en tout. Les Allemands cherchent Ă  attirer les Français vers la Saarstellung, dans la vallĂ©e de la Sarre. Les Français tombent dans le piège. Ceux du 27e, 29e et 227e RI s'opposent Ă  Sarraltroff aux soldats du 12e et 16e rĂ©giment bavarois. Les Français portent leurs efforts sur deux points Ă  Dellen pour s'emparer du pont de Sarraltroff et Ă  Oberstinzel Ă  Sarreck pour s'emparer du pont les 19 et surtout . Les Français sont visibles avec leurs tenues bleues et rouges. Les Allemands ont dĂ©ployĂ© leur artillerie au Tinkelberg, au Kastelwald et au Weyerwald et disposent de ballons d'observation du cĂ´tĂ© de Kirrberg. Leur infanterie se dissimule Ă  flanc de coteau le long du chemin qui va du Tinkelberg Ă  Bettborn. Ils alignent les soldats français comme Ă  l'exercice après un dĂ©luge de feu de leur artillerie. Ă€ Sarraltroff les cadavres jonchent les champs. D'abord inhumĂ©s sur place ils sont rĂ©unis ensuite dans une fosse commune : 213 soldats français plus 7 officiers et 20 Bavarois. En 1920 les cadavres seront transfĂ©rĂ©s au cimetière militaire crĂ©Ă© pour l'occasion au Rebberg. Ă€ la suite de ce carnage les Allemands contre-attaquent et ne seront stoppĂ©s qu'au grand CouronnĂ© près de Nancy ce qui permettra la bataille de la Marne en . On s'enterre dans les tranchĂ©es et le front ne variera plus pratiquement après Verdun en Lorraine jusqu'Ă  l'offensive amĂ©ricaine Ă  Saint-Mihiel en . Ă€ Sarraltroff la guerre 1914-1918 fit 22 victimes. Le village quant Ă  lui ne connut pas de destructions. L'Armistice est signĂ© le . Des marins de Kiel essaiment partout e essayant de provoquer une rĂ©volution ; ils Ă©choueront chez nous notamment Ă  Sarrebourg. Le traitĂ© de Versailles est signĂ© le 28.06.1919 sans que l'Allemagne et ses alliĂ©s aient participĂ© aux nĂ©gociations ce qui se rĂ©vèlera plus tard politiquement dĂ©sastreux. Elle perd ses colonies, est privĂ©e d'une partie de ses droits militaires, doit payer des rĂ©parations Ă©conomiques Ă©normes tout en Ă©tant privĂ©e d'accès aux traitĂ©s Ă©conomiques et doit cĂ©der certains territoires. L'Alsace-Lorraine revient Ă  la France et on lui garantit son particularisme d'oĂą le Droit local alsacien mosellan et le RĂ©gime local d'assurance maladie. Les Français créèrent des commissions de triage qui devaient garantir la rĂ©intĂ©gration avec attribution de cartes A, B, C et D. 120 000 civils allemands sont expulsĂ©s. Le Concordat est maintenu dans un premier temps. « Plus jamais ça » ne cesseront de rĂ©pĂ©ter les rescapĂ©s de la "boucherie" de 1914. Le retour Ă  la France se fait dans l'allĂ©gresse mais le rĂ©fĂ©rendum sur l'adhĂ©sion de l'Alsace-Lorraine Ă  la France n'aura pas lieu, l'annexion est simplement Ă©voquĂ©e dans le traitĂ© de Versailles. Le Parti autonomiste[26] connaĂ®tra quelques succès, plus en Alsace qu'en Lorraine dont le plus illustre reprĂ©sentant est Victor Antoni, l'occupant de la fameuse villa Lotharingia avec ses deux tourelles Ă  l'entrĂ©e de FĂ©nĂ©trange dont il sera Ă©lu conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de FĂ©nĂ©trange en 1927 et 1934.

    La Seconde Guerre mondiale (1939-45)

    Source : Les années noires : la Moselle annexée par Hitler[27]

    La crise de 1929, l'Ă©chec de la RĂ©publique de Weimar, la pauvretĂ© en Allemagne et l'humiliation ressentie en Allemagne Ă  propos du traitĂ© de Versailles (non signĂ© par l'AmĂ©rique, dont la faiblesse ne fut pas compensĂ©e par le dĂ©sastreux accord Briand-Kellogs) ouvrent la voie Ă  la propagande nazie. Dans Mein Kampf, Hitler annonce la couleur mais on ne le croit pas. ArrivĂ© au pouvoir, Hitler rĂ©arme quitte Ă  passer des accords secrets avec Staline pour tester ses armes en Russie. En 1938, il annexe l'Autriche : c'est l’Anschluss (12.03.1938). Les accords de Munich suivent l'annexion des Sudètes : on croit la paix sauvĂ©e. L'accord secret Molotov-Ribbentrop le lui assurera la neutralitĂ© de l'Union soviĂ©tique dans un premier temps. Hitler se trompe en croyant ainsi neutraliser l'intervention de la France et de l'Angleterre. Il rĂ©clame Dantzig Ă  la Pologne. La mobilisation gĂ©nĂ©rale est dĂ©crĂ©tĂ©e le en France Ă  la suite de l'attaque de la Pologne le qui sera envahie en six semaines malgrĂ© une rĂ©sistance acharnĂ©e grâce au Blitzkrieg. L'Angleterre puis la France dĂ©clarent la guerre Ă  l'Allemagne le 03.09.1939. Sarraltroff est inclus dans le dispositif de la ligne Maginot sous les ordres du gĂ©nĂ©ral PrĂ©telat qui a installĂ© son PC Ă  Villers-les-Nancy. Le village de Sarraltroff est dĂ©clarĂ© Centre mobilisateur pour la ligne Maginot. On fait croire que la ligne Maginot empĂŞchera les Allemands de passer. Plus de 2 000 soldats doivent toucher leur paquetage Ă  Sarraltroff. Ils seront dirigĂ©s par convois SNCF Ă  partir des gares de RĂ©ding et Sarrebourg. Mais le maire de l'Ă©poque Limon Joseph doit faire face Ă  un autre problème, l'Ă©vacuation. Un plan d'Ă©vacuation des villages situĂ©s au-delĂ  de la ligne Maginot avait Ă©tĂ© programmĂ© dès 1920. 700 000 civils alsaciens lorrains dont 300 000 Lorrains reprĂ©sentant 300 communes issus des cantons de Forbach, Boulay, Thionville et Bitche sur 765 doivent ĂŞtre Ă©vacuĂ©s avec les bĂŞtes et 50 kg de bagages. Ils rejoindront la Dordogne, la Charente, etc. Mais rien ne vint Ă  se produire entre le 03.09.1939 et le . On appela cette pĂ©riode la DrĂ´le de guerre. Le , les Allemands attaquent les Pays-Bas et la Belgique. La ligne Maginot est rapidement enfoncĂ©e ou contournĂ©e. La campagne de Lorraine durera 5 jours : Metz se rend le et Nancy le 18. Le , les Allemands qui avaient dĂ©jĂ  fait des incursions la veille Ă©taient Ă  Sarraltroff. L'occupation commençait. Puis l'annexion et la nazification. En France, PĂ©tain succède comme chef du gouvernement Ă  Paul Reynaud qui dĂ©missionne. Il demande l'armistice qui est signĂ© le Ă  Rethondes et installe son gouvernement Ă  Vichy. La France est partagĂ©e en deux, l'Alsace-Lorraine[28] est annexĂ©e purement et simplement, il n'en est mĂŞme pas fait Ă©tat dans les clauses de l'Armistice.

    Le Gau Westmark

    Pour les Nazis s'ils réannexaient l'Alsace-Lorraine, ils ne l'entendaient pas de la même façon. Cette fois ce n'était pas l'Elsass-Lothringen mais ils parlaient d'Elsass UND Lothringen. La nuance était de taille car ils pensaient que de les laisser ensemble risquait de se solder par un échec comme la dernière fois. C'est pourquoi l'Alsace fut rattaché au Pays de Bade, la Moselle aux marches de l'Ouest c'est-à-dire le Gau Westmark avec pour capitale Sarrebruck. Le Gauleiter Wagner fut nommé à Strasbourg, tandis que Josef Burckel prit la tête du Gau Westmark le . La Gestapo toute puissante mise en place en même temps que les troupes de Witzleben pénétraient en Moselle, avait préparé le terrain dès le . Elle était surpuissante ce qui veut dire par exemple qu'un prévenu passible d'être traduit devant une juridiction même spéciale ne pouvait pas l'être sans l'aval préalable de la Gestapo. L'administration allemande se substitua à la française. On expulsa tous ceux qui furent jugés indésirables : curés, familles jugées trop francophiles... Il convient à ce propos de signaler le particularisme du statut juridique des Alsaciens Lorrains annexés : comme aucun traité n'avait validé cette annexion, ils restaient Français sur le plan juridique et tout au plus pouvait-on leur appliquer l'article 3 de la Convention d'armistice... et encore car entre l'Alsace-Moselle et le reste de la France fut mise en place une ligne de démarcation lourdement surveillée pour éviter tout contact avec le reste du pays. À Sarraltroff le maire Limon Joseph resta maire mais il n'avait aucun pouvoir. Saaraltdorf devint le village centre d'un Ortsgruppe constitué des quatre villages de Sarraltroff, Oberstinzel (devenu Oberstein) Bettborn et Hilbesheim et administré par un fonctionnaire nazi du nom de Steins.

    La germanisation et la nazification

    Source : Sarraltroff ; 2 400 ans dĂ©jĂ [29].

    Hitler avait fixĂ© Ă  trois mois le dĂ©lai au bout duquel la germanisation devait ĂŞtre achevĂ©e : langue officielle allemande, changement de toute l'administration, argent, noms publics des rues, des places, des localitĂ©s. Toutefois on ne reprenait pas systĂ©matiquement les noms de la pĂ©riode du Reichsland mais on donnait des noms comme Adolf-Hitler Strasse, Goebbels Strasse, Goeringerplatz... Tout Ă©tait orientĂ© par l'effort de guerre et la sociĂ©tĂ© organisĂ©e selon un modèle rappelant la Wehrmacht. Chaque lorrain faisait partie de la Deutsche Volksgemeinschaft "Lothringen" (communautĂ© du peuple allemand-DVG en abrĂ©gĂ©) et devait entrer dans une des nombreuses organisations nazies comme la Hitlerjugend... On exigeait d'eux pour n'importe quelle fonction un serment contraire Ă  l'article 25 de la Convention de La Haye (1907) qui interdit « de contraindre la population d'un territoire occupĂ© de prĂŞter serment Ă  la puissance ennemie. » L'instauration immĂ©diate de tickets de ravitaillement entraina l'instauration immĂ©diate d'un marchĂ© parallèle au noir. Les familles dont l'un des conjoints "Ă©tait" Français Ă©taient expulsĂ©es. Les Siedler (colons allemands) : il s'agit lĂ  d'un phĂ©nomène d'une ampleur inconnue en Alsace qui rĂ©sulte de la volontĂ© de Burckel d'implanter 400 000 Allemands pour rĂ©soudre le problème du glacis allemand. Des Siedler occupèrent Sarreck. Mais le nombre fixĂ© ne fut jamais atteint. Le Burckel introduit le RAD pour les jeunes âgĂ©s de 17 ans. Le Reichsarbeitsdienst est une sorte de service civique organisĂ© de façon paramilitaire oĂą la pelle ou la bĂŞche remplace le fusil, avec montĂ©e des couleurs tous les soirs mais surtout serment officiel de fidĂ©litĂ© au FĂĽhrer Ă  l'issue. Le service militaire obligatoire est introduit en [30] par Burckel qui violait ainsi les articles 44 et 45 de la Convention de La Haye du paraphĂ©e par l'Allemagne alors que Burckel plus tĂ´t le affirmait que cela n'entrerait en vigueur qu'Ă  partir de la signature d'un traitĂ© avec la France qui n'eut jamais lieu. Au contraire le la nationalitĂ© est accordĂ©e d'office Ă  tous les Lorrains de la communautĂ© linguistique allemande qui sont de souche germanique Ă  98 %. ! MalgrĂ© les protestations de la Commission de Wiesbaden et de Laval. Des sanctions graves sont prĂ©vues. Ils avaient les mĂŞmes devoirs mais pas les mĂŞmes droits.

    30 000 jeunes Lorrains furent immĂ©diatement incorporĂ©s de force. 20 000 Lorrains et leur famille furent dĂ©portĂ©s Ă  Dachau, au Struthof selon la Sippenhaftgesetz, loi qui prĂ©voyait la responsabilitĂ© du cercle familial prĂ©sumĂ© d'office coupable de complicitĂ© et sanctionnĂ©e avec saisie de ses biens occupĂ©s par des Siedler. Les enrĂ´lĂ©s de force prirent le nom de MalgrĂ©-nous. Environ 61 jeunes de Sarraltroff furent mobilisĂ©s : mis Ă  part deux ils le furent tous sous l'uniforme feldgrau. Ils appartenaient aux classes 1913 Ă  1927 en Lorraine, alors qu'en Alsace les classes 1908 Ă  1927 Ă©taient concernĂ©es, mais seulement de 1920 Ă  1927 au Luxembourg. 20 sont morts du fait de la guerre et leur nom figure sur le monument aux morts du village : sauf trois ils sont tous morts sous l'uniforme ennemi. Tous sont "Morts" pour la France. L'enrĂ´lement de force[31] des MalgrĂ©-nous fut qualifiĂ© de « crime de guerre » par le tribunal de Nuremberg car contraire au droit et aux accords signĂ©s. Ils ont combattu sur tous les fronts mais essentiellement sur le front Est (Pologne, Hongrie, Estonie, Russie mais aussi en Grèce, Roumanie, Yougoslavie). D'autres comme Knittel Aloyse est mort sous uniforme français en combat aĂ©rien au-dessus de l'AlgĂ©rie. Certains ont dĂ©sertĂ© sur le front russe et ont atterri au camp de sinistre rĂ©putation de Tambov près de Moscou. Comme Gigy Paul, Roos Jean Baptiste, RenĂ© Meyer ou Rabot Charles. Ce dernier comme Roos J B terminèrent pourtant la guerre dans l'armĂ©e de Lattre de Tassigny. Le camp 188 de Tambov[32] Ă©tait le principal camp russe rĂ©servĂ© aux Alsaciens-Lorrains. De nombreux autres furent rĂ©fractaires ou dĂ©sertèrent malgrĂ© les risques encourus, par exemple lors des permissions, car la Gestapo perquisitionnait en permanence. Parmi les faits marquants de cette Ă©poque, il faut signaler les Heimatbriefe (lettres de chez nous) de Marcel Gassmann[33].Tout le monde se devait d'appartenir Ă  une association dans le cadre de la DVG. Pour donner le change on transforma le foyer Saint-Michel en Turn und Sportgemeinschaft (SociĂ©tĂ© de sport et de gymnastique). Les Allemands fournirent mĂŞme une machine Ă  Ă©crire et une RonĂ©o Ă  son prĂ©sident.

    Quand il fut question de l'enrôlement dans le RAD tous ses membres firent un serment d'amitié et de fidélité entre eux et demandèrent à Marcel Gassmann de jouer le rôle de pivot central. C'est ainsi que les différents camarades ou qu'ils fussent eurent des nouvelles des uns et des autres de la vie au village mais en même temps de l'évolution de la guerre car M.Gassmann écoutait la BBC. Il put même grâce à des expressions codées connues des seuls protagonistes donner le signal pour déserter. Il y eut 17 lettres en tout jusqu'au jour où, à la suite d'une perquisition de la Gestapo dans la maison d'un membre on découvrit le pot aux roses. M.G devait être jugé par le tribunal spécial de Berlin pour tentative de démoralisation de l'armée ce qui se traduisait en général par la peine de mort. Heureusement pour lui la prison de Moabit où on devait l'amener ayant été détruite par l'aviation alliée dans la nuit son programme fut changé ce qui lui donna l'occasion de s'évader de retrouver son village sain et sauf.Par ailleurs de nombreuses filières d'évasion passaient par Sarraltroff et rejoignaient Sarrebourg ou Réding notamment en utilisant le chemin de fer[34].

    La BBC par la voix de Schuman avait fait savoir aux Alsaciens-Lorrains de ne pas hésiter si on leur demandait de signer des documents ou de s'engager dans les organisations de la DVG, car mieux valait que ce soit eux plutôt que de laisser la place à des nazis.C'est ainsi que l'Ortsgruppenleiter de Sarraltroff put prévenir à temps les parents de trois déserteurs du village condamnés à mort par contumace qui devaient être déportés en guise de représailles."Le train de la révolte" est un autre épisode marquant où les futurs enrôlés saccagèrent le train qui les emmenait vers l'incorporation.

    La libération du village

    Source : La Bataille de la Moselle[35].

    Le village fut libéré par les chars de la 2e DB du général Leclerc le 20.11.1944. Voulant prendre l'ennemi qui décrochait de la Vogesenstellung à revers et résoudre le problème de la trouée Phalsbourg-Saverne puissamment fortifiée, le général Leclerc décide de contourner Sarrebourg en définissant quatre axes de pénétration dont deux par le nord de la ville constitués du sous groupement Rouvillois et du sous groupement Quilichini à partir de Cirey sur Vezouze. La 44e division d'infanterie américaine ouvre le passage en s'emparant du pont sur le canal de la Marne au Rhin à Xouaxange. Une batterie de 88 installée dans le jardin de l'hôpital Saint-Nicolas gênant la progression est neutralisée. Un brouillard épais gêne la visibilité et les tirs fusent de partout. Une pièce d'artillerie PAK 88 empêche la progression aux approches de la gare (elle prenait la route de Lunéville en enfilade). Le char Le Dunkerque commandé par le maître torpilleur José Caja est en tête. Il neutralise la pièce. Mais en arrivant au carrefour de l'actuelle rue de Verdun avec la chapelle Notre-Dame-de-la-Pitié Caja est tué par un tireur embusqué à partir d'une fenêtre. Tous les chars foncent. Ils arrivent vers 14 h 30 sur la route de Dolving surplombant le village. Ils placent trois obus incendiaires qui mettent le feu à trois bâtiments. Les Allemands décrochent mais font sauter le pont. Guidés par Robert Schaeffer et Ruby Joseph ils empruntent le gué de L'Ecart du moulin de la Schneymuhle. Les habitants quittent leurs abris dans les caves. Vers 16 h tout le village est libéré. Le corps de Caja arrive avec Le Dunkerque vers 17 h. Il sera veillé dans l'église et inhumé le au cimetière militaire de Sarraltroff. Quilichini et ses trois chars passent la nuit dans la maison du forgeron Karleskind au carrefour à l'entrée de Sarraltroff. Le 21 au matin les Sherman prennent la direction de Hilbesheim et enlèvent la position de Mittelbronn puis foncent libérer Strasbourg.

    Le retour Ă  la normale

    Le village Ă©tait libĂ©rĂ© mais la guerre n'Ă©tait pas terminĂ©e pour autant. Les AmĂ©ricains qui avaient beaucoup souffert dans la campagne en Lorraine[36] oĂą ils connurent leur plus importante bataille de blindĂ©s durant ce conflit en Europe se tenaient sur leurs gardes. Les Allemands plus on se rapprochera de l'Allemagne plus ils se dĂ©fendraient. Beaucoup de MalgrĂ©-nous du village Ă©taient encore engagĂ©s avec la Wehrmacht sur les autres fronts mais maintenant on resterait sans nouvelle d'eux, l'angoisse n'avait pas disparu pour autant. Le 16 dĂ©cembre 1944 Hitler dĂ©clenche la bataille des Ardennes (offensive von Rundstedt) qui ne s'achèvera que fin . Pour soulager ses troupes dans les Ardennes et rĂ©occuper l'Alsace et la Lorraine, tout un symbole, Hitler conçut l'opĂ©ration Nordwind[37]. Cette offensive entre le Nord de l'Alsace et Gros RĂ©derching direction Sarrebourg devait anĂ©antir l'armĂ©e amĂ©ricaine. L'attaque est dĂ©clenchĂ©e le et fut rapidement stoppĂ©e en Lorraine mais le front s'effondra dans les Vosges du Nord obligeant les AmĂ©ricains Ă  se replier sur la Moder en position dĂ©fensive, jetant une multitude de civils sur les routes de peur des reprĂ©sailles allemandes. Ils ne rĂ©ussirent pourtant pas Ă  forcer le passage du cĂ´tĂ© de Haguenau et Hitler stoppa l'opĂ©ration le au soir. Vu la violence des combats (que certains soldats allemands comparèrent Ă  Stalingrad) les blessĂ©s ne purent ĂŞtre soignĂ©s sur place et furent Ă©vacuĂ©s Ă  Sarrebourg notamment ceux de Rimling au centre du plan d'attaque allemand. Des prisonniers allemands de la 17e SS Panzergrenadier Division "Goetz von Berlichingen" avouèrent que leur but Ă©tait de reprendre Sarrebourg (et la Lorraine et l'Alsace). Le plan nazi qui ne consistait pas seulement Ă  faire diversion pour la bataille des Ardennes mais nourrissait des buts beaucoup plus larges Ă©choua de peu. Hitler avait arrĂŞtĂ© l'opĂ©ration alors que le sort eĂ»t pu lui ĂŞtre favorable sur ce front, ce qui aurait pu changer la donne sur le plan politique et du partage territorial de L'Europe. Il avait dĂ» dĂ©garnir le front Ouest et prĂ©lever des troupes pour les transfĂ©rer Ă  l'est oĂą les Russes progressaient Ă  toute vitesse et Ă©taient dĂ©jĂ  en Hongrie. On avait eu très peur et le bilan fut lourd des deux cĂ´tĂ©s : 17 000 morts cĂ´tĂ© allemand, 12 000 cĂ´tĂ© amĂ©ricain et français, des centaines de tuĂ©s civils et blessĂ©s, des destructions massives. La Moselle quant Ă  elle ne fut totalement libĂ©rĂ©e que le .

    Tant bien que mal l'administration française se mit en place pour remplacer les Allemands et essayer de redĂ©marrer l'Ă©conomie. Les monnaies française et allemande furent utilisĂ©es ensemble jusqu'au (au taux de 15 francs pour 1 mark avec un maximum de 200 marks par famille lors de l'Ă©change des monnaies le alors qu'il Ă©tait de 1 pour 20 en 1940 donc ce fut une double spoliation). Une fois que les stocks allemands furent Ă©puisĂ©s, on mit en place un "Service des titres d'alimentation" mais la situation se dĂ©grada vite car les rations françaises Ă©taient plus petites que les allemandes. Les tickets de pain ne disparurent qu'en 1948. Le marchĂ© noir Ă©tait florissant. Il fallut attendre les annĂ©es 1950 pour qu'un semblant de vie Ă  peu près normale se rĂ©tablisse. Pour les MalgrĂ©-nous, les dĂ©portĂ©s, les victimes du nazisme un autre combat commençait afin d'obtenir Ă  la fois la reconnaissance de leur statut et une indemnisation de leur prĂ©judice. Mais ils Ă©taient libres... Le bilan de l'incorporation de force s'Ă©tablit comme suit : IncorporĂ©s : nombre total 130 000 (30 000 en Moselle, 64 000 dans le Bas-Rhin, 36 000 dans le Haut-Rhin). Parmi eux 30 Ă  40 000 sont morts, 12 000 ont disparu dans les camps soviĂ©tiques. On dĂ©nombre 30 000 blessĂ©s ou invalides. Les MalgrĂ©-Elles durent attendre 2008 pour se voir reconnaĂ®tre et indemniser. Le bilan fut donc très lourd sans compter l'esprit de suspicion dans le reste de la France qui ne connaissait pas grand chose de l'histoire des trois dĂ©partements, ignorance entretenue par les rĂ©ticences du PCF et le dĂ©but de la guerre froide car beaucoup de MalgrĂ©-nous avaient combattu sur le front russe ou y avaient Ă©tĂ© fait prisonniers rapportant des faits illustrant une rĂ©alitĂ© diffĂ©rente de la propagande officielle mal venue en France oĂą le PCF faisait de gros scores.

    Politique et administration

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au dernier recensement Ă©tant compris entre 500 et 1 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 15[38].

    Élections présidentielles

    À l'élection présidentielle de 2012, les habitants de la commune ont voté très majoritairement pour Nicolas Sarkozy (64,84 %) contre François Hollande (35,16 %) avec un taux d'abstention de 17,10 %[39].

    Élections municipales et territoriales de 2014

    Aux Ă©lections municipales et communautaires de 2014, 30 candidats se sont prĂ©sentĂ©s au scrutin majoritaire du premier tour[40]. Ă€ l'issue du premier tour le 23 mars 2014, 13 conseillers municipaux ont Ă©tĂ© Ă©lus, puis deux Ă  l'issue du second tour le 30 mars 2014[41].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1953 1977 Marcel Gassmann
    1977 1977 Jean-Marie Mathis
    1977 1995 Robert Beauvais
    1995[42] En cours
    (au 10 janvier 2015[43])
    Francis Mathis
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[45].

    En 2020, la commune comptait 780 habitants[Note 3], en augmentation de 7,29 % par rapport Ă  2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    479549600690739700712685678
    1856 1861 1871 1875 1880 1885 1890 1895 1900
    630651673680630607672637661
    1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    615646620607608612611587583
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
    602713752799794790795767727
    2019 2020 - - - - - - -
    777780-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee Ă  partir de 2006[46]. |recens-prem=2004 |.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Édifices religieux

    • Église Saint-Michel 1772 : mobilier sculptĂ© par Dominique Labroise de Sarrebourg (classĂ© Ă  l'Inventaire). Tableaux de Carola Sorg, de Strasbourg[47], peintures de Charles Jaeg de Sarrebourg[48] dont un couronnement de la Vierge[49], vitraux de Nicolas de Roermond[50], Ott de Strasbourg et Beyer[51] de Besançon[52].
    • Presbytère : la commune est paroisse-centre, rue de Hilbesheim construit en 1852.
    • Croix de Mission au cimetière paroissial.
    • Chapelle d'hiver.
    • Monuments funĂ©raires de l'abbĂ© Charles Soleil, prĂŞtre pendant la RĂ©volution, de l'abbĂ© Hector et de l'instituteur Nicolas Louis rĂ©alisĂ©s par les ateliers Kugler de Hommarting (57)[53]
    • Une statue du SacrĂ©-CĹ“ur et nombreuses croix de chemin.
    • Église Saint-Michel.
      Église Saint-Michel.
    • Tour de l'Ă©glise.
      Tour de l'Ă©glise.
    • Statue du  SacrĂ©-CĹ“ur.
      Statue du Sacré-Cœur.
    • Croix de chemin.
      Croix de chemin.

    Champ de bataille de la guerre des frontières : bataille de Sarrebourg-Morhange 19 et 20 août 1914

    • Cimetière militaire avec tombes de soldats français et allemands (1920,inaugurĂ© en 1921).
    • Croix Ă  l'ancienne fosse commune.
    • Croix Ă  Dellen de la limite de l'avancĂ©e française en .
    • Trois monuments aux morts : deux stèles Ă  l'entrĂ©e de l'Ă©glise (guerre 1914-1918), monument au Souvenir français au cimetière national rue de l'Etang, monument communal près des Ă©coles au centre du village oĂą sont regroupĂ©s tous les enfants de Sarraltroff morts Ă  la guerre avec l'inscription suivante : La commune de Sarraltroff Ă€ SES ENFANTS MORTS[54].
    • Cimetiere militaire français ; au fond : le monument au Souvenir français.
      Cimetiere militaire français ; au fond : le monument au Souvenir français.
    • Cimetière militaire allemand.
      Cimetière militaire allemand.
    • Monument aux morts communal.
      Monument aux morts communal.
    • Stèle A, guerre 1914-1918 Ă  l'entrĂ©e de l'Ă©glise
      Stèle A, guerre 1914-1918 à l'entrée de l'église
    • Stèle B, guerre 1914-1918 Ă  l'entrĂ©e de l'Ă©glise
      Stèle B, guerre 1914-1918 à l'entrée de l'église

    Agroglyphe

    En , à l'initiative d'Arnaud Thiry (AstronoGeek), plusieurs vidéastes zététiciens (Thomas C. Durand de La tronche en biais, Christophe Michel de Hygiène mentale, Defakator et Un Monde Riant) y ont réalisé un agroglyphe pour tester la méthodologie des « ufo-sceptiques » (application du rapport VECA[55]) et celle des « exoticiens » (échelle de Bovis, ressenti personnel, etc.), c'est-à-dire croyant en une origine extra-terrestre du crop-circle. La supercherie est révélée deux mois plus tard[56] - [57].

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique

    Blason de Sarraltroff Blason
    D'azur au lion d'or, armé, lampassé et couronné du même, à la bordure cousue de gueules chargée de huit coquilles d'argent - Avis de la Commission Départementale d'Héraldique du 17 mai 1967 - Délibération du Conseil Municipal de Sarraltroff du 14 septembre 1967 - Attribution du Préfet de la Moselle en date du 7 novembre 1967[58].
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Sarraltroff » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
    2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".

    Références

    1. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
    2. Sandre, « la Sarre »
    3. Sandre, « la Bièvre »
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sarrebourg », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France, Volume 2
    12. Henri Lepage, Dictionnaire Topographique du DĂ©partement de la Meurthe (1862).
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
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    Voir aussi

    Bibliographie

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    Articles connexes

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