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Sargassum fluitans

Sargassum fluitans est une espèce d’algues brunes pélagiques de la famille des Sargassaceae. Elle joue un rôle écologique important en constituant un habitat dérivant abritant et nourrissant de nombreuses espèces en pleine mer[3].

Sargassum fluitans
Description de cette image, également commentée ci-après
Saragassum fluitans Ă  droite

Espèce

Sargassum fluitans
(Børgesen) Børgesen, 1914[1]

Synonymes

  • Fucus baccifer var. oblongifolius Turner, 1807[1] - [2]
  • Sargassum hystrix var. fluitans Børgesen, 1914[1] - [2]

Elle s’est surtout fait connaĂ®tre du grand public pour avoir Ă©tĂ© aussi retrouvĂ©e (souvent avec une autre espèce proche de sargasse : Sargassum natans) dans les « marĂ©es brunes Â» qui depuis 2011 posent problème dans le Golfe du Mexique et aux Antilles et plus largement dans la zone CaraĂŻbe oĂą certaines plages touristiques ont Ă©tĂ© couvertes de laisses de mer atteignant plus de 1 m d’épaisseur. De petits Ă©chouages Ă©pisodiques Ă©taient normaux et connus dans les caraĂŻbes, en gĂ©nĂ©ral durant les mois d’automne et d’hiver, mais les surfaces, Ă©paisseurs de laisses de mer observĂ©es depuis 2011 sont historiquement sans prĂ©cĂ©dent et jugĂ© prĂ©occupants[4] par les autoritĂ©s de nombreux pays, dont la France.

Description

Les descriptions du début du XXe siècle, mar exemple de Parr (1939) reconnaissent deux formes de S. fluitans (III, X) et quatre formes de S. natans (I, II, VIII, IX) [5]. La forme la plus présente dans les échantillonnages des pullulations de Sargassum étudiées dans les Caraïbes en 2014/2015, étaient Sargassum natans VIII Parr (tige lisse sans épines et régulière, larges talles et épines rares sur le reste de la plante), qui est facile à confondre avec S. fluitans pour un non-spécialiste[5].
Des études génétiques doivent encore préciser le statut de cette forme particulière[5].

Importance écosystémique

La biomasse importante de Sargassum fluitans pélagique dans les eaux oligotrophes (naturellement très pauvres en éléments nutritifs) de la Mer des Sargasses (et depuis 2011) d’autres parties de l’Atlantique a longtemps été considérée comme paradoxale. Des études ont depuis montré que les radeaux flottants de cette espèce constituent des oasis qui dans les déserts océaniques oligotrophes attirent et concentrent des poissons (et attirent parfois des oiseaux marins) ; hôtes dont les excréments riches en fer et en phosphore réactif soluble et en ammonium bio-assimilables nourrissent directement les algues, même si dans les régions oligotrophes des océans, leur vitesse de croissance reste lente. Il y a une association mutualiste entre l’algue et les organismes qui s’y fixent, s’y abritent ou s’y nourrissent. Les juvéniles de Carangidés se montrent notamment particulièrement utile à la plante.

On sait que dans les grands fonds marins, il n’y a pas de photosynthèse pour assurer une production primaire pouvant tenir lieu de source de carbone. Là les écosystèmes dépendent donc d’autres sources, essentiellement situées en surface. Le flux de carbone tombant de la surface de l’Atlantique vers ses grands fonds a été calculé, mais il avait au XXe siècle été très sous-estimé sous les parties de l’océan riches en radeaux dérivants de sargasses. La nécromasse sédimentée de Sargasses est plus volumineuse qu'on ne le pensait.

Des photos des sĂ©diments abyssaux prises par les vĂ©hicules sous-marins autonomes (AUV) montrent en profondeur « sous les sargasses » des cadavres d’algues qui sont sources d’acides gras et de nutriments, que des analyses isotopiques et du rapport C:N peuvent caractĂ©riser pour prĂ©ciser leur rĂ´le dans le flux de carbone et le rĂ©seau trophiques. La biomasse de Sargassum (poids frais) en eaux profondes a Ă©tĂ© estimĂ© Ă  (0,07-3,75 g/m2) soit plusieurs fois supĂ©rieure Ă  celle estimĂ©e des eaux de surface de l’Atlantique Nord (0,024-0,84 g/m2). L’analyse biochimique montre une dĂ©gradation dès la chute vers le fond puis dans les profondeurs marines, cependant, mais les premières analyse des acides gras et des isotopes stables ne rĂ©vèlent pas d’interactions trophiques directes entre ces algues et les grands organismes benthiques. C’est donc la chaĂ®ne alimentaire microbienne des grands fonds qui serait le maillon intermĂ©diaire entre ces cadavres et les grands organismes benthiques.
Les radeaux dĂ©rivants Ă  travers l’Atlantique abritent et transportent de nombreux organismes (Ă©pifaune) dont les excrĂ©ments, excrĂ©tats et une partie des cadavres vont aussi « pleuvoir Â» vers le fond. On n’a pas encore mesurĂ© l’importance des Ă©changes verticaux induits, mais la sĂ©dimentation Ă  grande Ă©chelle de Sargasses mortes constitue un lien trophique maintenant dĂ©montrĂ© entre la production de surface et la production benthique ; Ces espèces jouent donc aussi un grand rĂ´le dans le cycle du carbone et pour le puits de carbone sĂ©dimentaire ocĂ©anique de l’Atlantique Ă©quatorial et Nord[6].

Aire de répartition, invasivité, impacts

Son aire de rĂ©partition est saisonnièrement dĂ©formĂ©e. Elle est de mieux en mieux connue depuis que l’imagerie satellite permet d’en suivre les « radeaux Â» flottants et dĂ©rivants, Ă  grande Ă©chelle[7].

Cette aire (et la biomasse produite) semble avoir brutalement et récemment évolué (à partir de 2011, année où la population de cette espèce a explosé (conjointement avec celle de la seule autre espèces de Sargasse totalement pélagique : Sargassum natans).
L’espèce est retrouvĂ©e sur l’Atlantique Ă©quatorial et jusqu’en Afrique de l’Ouest oĂą elle entre en compĂ©tition avec les 4 espèces locales de Sargasse (Sargassum cymosum C.Agardh, Sargassum filipendula C. Agardh, Sargassum vulgare C. Agardh et S. vulgare var. foliosissimum (Lamouroux) J. Agardh) en formant des bancs parfois grands et denses en mai et en juin (avec Sargassum natans) qui avant de s’échouer sur les plages ou les rives colonisent parfois outre les eaux marines cĂ´tières, des complexes lagunaires (tant qu’il reste assez salĂ©s), les embouchures et mĂŞme certains canaux ; le problème s’est accentuĂ© au dĂ©but du XXIe siècle pour devenir un « problème socio-Ă©conomique Â» Ă  partir de 2015-2016[8] - [9]. Des Ă©chouages massifs et sans prĂ©cĂ©dent (de mĂ©moire d’homme et d’archives) ont aussi Ă©tĂ© constatĂ©s Ă  partir de sur l’Archipel de San AndrĂ©s, Providencia et Santa Catalina [10].

Biologie, cycle de vie 

Cette espèce se reproduit toute l’année et fait preuve de grandes facultés de régénération et de biosorption[11], elle résiste très bien aux ultraviolets et assez bien (pour une algue) à la dessication (comme la plupart des Fucales).

Elle présente un cycle d’abondance saisonnière, qui est en partie lié à ses déplacements passifs avec la masse d’eau.

Selon Oyesiku et Egunyomi (2015) les sargasses S. natans et S. fluitans se multiplient principalement par fragmentation et croissance continue des fragments.
Moreira et Suárez (2002) ont aussi montré qu’il existe une reproduction sexuée dans certaines conditions de « stress ».

Le cycle continu de croissance-reproduction vĂ©gĂ©tatif et le caractère pĂ©lagique et flottant de l’espèce, associĂ© Ă  une possible reproduction sexuĂ©e (favorable Ă  des adaptations plus rapides Ă  certains changements environnementaux) confère Ă  cette espèce les caractĂ©ristiques d’une espèce potentiellement invasive dans presque toute la zone tropico-Ă©quatoriale Atlantique. Elle s’étend sur des zones de trafic marchand (oĂą les hĂ©lices de bateaux pourraient doper sa reproduction en dĂ©chiquetant et dispersant les bancs d’algues ?).

Marées brunes

Lors d’un voyage d’étude en haute mer, des biologistes notent en 2015 que jamais ils n’ont mesuré une telle quantité de sargasses pélagiques, mais qu’en outre la forme dominante d’une des deux espèces impliquée dans les pullulations constatées depuis 2011 est une forme connue depuis longtemps, mais habituellement rare et bien différente des formes connues pour la même espèce dans la mer des Sargasses [12].

Les épaisses laisses de mer laissées depuis 2011 sur les plages de reproduction de tortues marines peuvent nuire à la reproduction de ces espèces[13]

Utilisations, R&D

Cette plante intrigue depuis longtemps les biologistes marins, notamment parce qu’elle se montre très efficacement capable de se fournir en nutriments et oligoéléments dans le milieu marin, y compris à des endroits où des éléments sont rares (en zone oligotrophe et en particulier là où le phosphore est rare ou peu biodisponible[14]). Cette capacité a aussi intéressé le secteur de la recherche et développement de l’industrie métallurgique et en particulier de l’hydrométallurgie.

En 1995 Foureste et Volesky se sont penchés sur la capacité des groupes sulfonate et alginate présents dans la biomasse sèche de cette algue à biosorber des métaux lourds toxiques d’une eau contaminée[15] ou d’autres métaux d’intérêts économiques (et écotoxicologiques) communément présents en mer mais à l’état de trace et en quantité très dispersée comme le cadmium[16] ou le cuivre (qui est toxique pour de nombreuses espèces marines et notamment relargué par la plupart des antifoulings)[17]. En 2003, Palmieri, Volesky & Garcia publient une étude sur la capacité de S. fluitans à biosorber le lanthane (terre rare)[18] ou encore de l’uranium[19].

Phytothérapie

Ces algues ne sont pas consommées ni utilisés comme médicaments, mais pourraient contenir des molécules d’intérêt pharmacochimique, dont par exemple des protecteurs contre les UV et des antioxydants[20].

Chimie verte

Des biologistes et laboratoires de biotechnologies se sont aussi penchés sur le contenu[21] et la teneurs en stérols des fucacés[22] et en particulier de cette algue (qui contient plus de 10 stérols différents dont par exemple fucostérol, cholestérol, 24-méthylènecholestérol et trans-22-déhydrocholestérol[23]).

Engrais

Les sargasses si elles n’ont pas été en présence de polluants (elles absorbent facilement de nombreux métaux) font un excellent engrais organique riche en nutriments et un très bon amendement des sols insulaires souvent appauvris par l’agriculture et l’érosion (McHugh, 2003), mais pour ne pas contribuer à la salinisation elles doivent être lavée et l’eau est souvent une ressource à ne pas gaspiller sur les îles (Gervais, 2014). Elles peuvent être séchée et lavées à la pluie ou lavées dans un estuaire pour réduire leur salinité.

Biomasse à vocation énergétique

Les espèces de Sargassum prĂ©sentent un potentiel Ă©nergĂ©tique certain[24] - [25] pour la production (Ă  partir de leur biomasse) de biogaz, biomĂ©thane (Ă©ventuellement injectable dans le rĂ©seau de gaz) et biocarburants, par digestion anaĂ©robie (avec un très bon rendement en termes de rapport CH4/CO2 selon De La Rosa-Acosta et al. (2015)[26], avec mĂŞme la possibilitĂ© d’utiliser des fermenteurs alimentĂ©s Ă  l’eau de mer (mais le rendement est alors moindre Ă  cause du sodium et du soufre qui sont deux inhibiteurs des organismes mĂ©thanogènes) et les matĂ©riaux doivent ĂŞtre insensible Ă  la corrosion par le sel). De tels biorĂ©acteurs ont Ă©tĂ© expĂ©rimentĂ©s par l’UniversitĂ© de Porto Rico[27]. Le rendement des cultures est amĂ©liorĂ©, ainsi que la qualitĂ© du sol (McHugh, 2003). Les digestats de mĂ©thanisation ont Ă©tĂ© testĂ©s Ă  Porto-Rico et ils ont constituĂ© une très bonne source de nutriments, « mĂŞme en tenant compte de la faible teneur en NPK des effluents (N: 6,3 mg / 100 g, P: 96,5 mg / 100 g et K: 28 mg / 100 g) Â» avec des rĂ©sultats aussi bons ou meilleurs que d’autres engrais bio selon McHugh (2003)[28]. Le NPK total Ă©tait moindre que dans les engrais conventionnels mais semblait ĂŞtre plus bioassimilable, et peu lessivable (nutriments Ă  action lente, tout en contribuant Ă  amĂ©liorer la capacitĂ© du sol Ă  retenir l’eau et en favorisant la santĂ© des plantes et la rĂ©silience de l’agrosystème face Ă  divers stress comme le rapportent Kumari et al. (2013)[29] ou Roberts et al., (2015)[30]. En raison de sa teneur en eau, après broyage cette espèce pourrait ĂŞtre valorisĂ©e en carbonisation hydrothermale.

Moyens de lutte

Ils seront nécessairement internationaux et concertés, et pour les actions préventives impliquent la participation des pays du bassin amazonien qui semblent en cause pour ce qui concerne les pertes croissantes de nutriments du bassin de l’Amazone vers la mer, sachant que les pressions conduisant à la déforestation sont aussi induites par le commerce international du bois, de la viande, du soja, de l’huile de palme, etc.

Avec les nouveaux moyens de détection, de météorologie et de modélisation des courants, il est théoriquement possible de suivre, tracer et prévoir l’arrivée massive de sargasses à proximité d’un littoral, et donc d’agir (si les conditions météo le permettent) plusieurs jours ou semaines avant l’échouage. Des systèmes de méthanisation en mer sont alors envisageables.

Notes et références

  1. Guiry, M.D. & Guiry, G.M. AlgaeBase. World-wide electronic publication, National University of Ireland, Galway. https://www.algaebase.org, consulté le 12 juin 2018
  2. World Register of Marine Species, consulté le 12 juin 2018
  3. Coston-Clements, L., L. Settle, D. Hoss, and F. Cross. 1991. Utilization of the Sargassum Habitat by Marine Invertebrates and Vertebrates: A Review. Technical Memorandum NMFS-SEFSC-296, National Marine Fisheries Service, NOAA, Beaufort, NC, 32 pp
  4. Louime, C., Fortune, J., & Gervais, G. (2017). Sargassum Invasion of Coastal Environments: A Growing Concern. (PDF, 7 pages)
  5. Schell, J.M., D.S. Goodwin, and A.N.S. Siuda. 2015. Recent Sargassum inundation events in the Caribbean: Shipboard observations reveal dominance of a previously rare form. Oceanography 28(3):8–10, https://dx.doi.org/10.5670/oceanog.2015.70
  6. Baker, P., Minzlaff, U., Schoenle, A., Schwabe, E., Hohlfeld, M., Jeuck, A., ... & Frutos, I. (2017). Potential contribution of surface-dwelling Sargassum algae to deep-sea ecosystems in the southern North Atlantic. Deep Sea Research Part II: Topical Studies in Oceanography.
  7. Brooks M.T, Coles V, Hood R.R & Gower J.F.R (2016). Linking Satellite Observations with Coupled Bio-physical Models of Sargassum. In American Geophysical Union, Ocean Sciences Meeting 2016, abstract# ME23A-07 (résumé).
  8. Sankare Y, Komoe K, Aka K.S & Bamba A (2016) Répartition et abondance des sargasses Sargassum natans et Sargassum fluitans (Sargassaceae, Fucales) dans les eaux marines ivoiriennes (Afrique de l’Ouest). International Journal of Biological and Chemical Sciences, 10(4), 1853-1864.
  9. Oyesiku O.O & Egunyomi A (2014) Identification and chemical studies of pelagic masses of Sargassum natans (Linnaeus) Gaillon and S. fluitans (Borgessen) Borgesen (brown algae), found offshore in Ondo State, Nigeria. African Journal of Biotechnology, 13(10)
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  12. Schell J.M, Goodwin D.S & Siuda A.N (2015) Recent Sargassum inundation events in the Caribbean: Shipboard observations reveal dominance of a previously rare form. Oceanography, 28(3), 8-11.
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  18. Palmieri, M. C., Volesky, B., & Garcia Jr, O. (2002). Biosorption of lanthanum using Sargassum fluitans in batch system. Hydrometallurgy, 67(1-3), 31-36|[} https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0304386X02001330 résumé]
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  24. Gervais, G. and M. Marty, 2014. Las Algas Marinas y la conversion de su mas cruda a combustible. University of Puerto Rico. El Centro de EnergĂ­a Renovable.
  25. Gervais, G.W., 2014. Do we have enough Marine real Estate to produce biofuels for Puerto Rico? Proceedings of the Annual Meeting of the Puerto Rico Chapter of AAAS, (AAAS’ 14), Universidad del Turabo, Caguas, PR.
  26. De La Rosa-Acosta, M., D. Derilus, M. Morales-Medina, J. FortunĂ© and G.W. Gervais, 2015. Comparison of Different Methods to Measure Organic Matter Content in Feedstock and Effluents of a Saline Anaerobic Bioreactor for Biogas Production. Poster presentation at the annual undergraduate research symposium, Universidad del Este, Carolina, Puerto Rico ; Defenders of Wildlife, 2010. http://www.defenders.org/sites/default/files/publications/wildlife_and_offshore_drilling_sargassum.pdf
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  28. McHugh, D.J., 2003. A guide to the Seaweed Industry. Other uses of Seaweeds, FOA Technical Paper, School of Chemistry, University College Univer.
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  30. Roberts D.A., N.A. Paul, S.A. Dworjanyn, M.I. Birdand R, de Nys (2015) Biochar from commercially cultivated seaweed for soil amelioration. Sci. Rep., 5: 9665-9665. DOI: 10.1038/srep09665

Voir aussi

Articles connexes

Références taxinomiques

Bibliographie 

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