Saint-Symphorien-sur-SaĂ´ne
Saint-Symphorien-sur-Saône est une commune française située dans le canton de Brazey-en-Plaine du département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
Saint-Symphorien-sur-SaĂ´ne | |||||
L'embouchure du canal du RhĂ´ne au Rhin sur la SaĂ´ne. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
DĂ©partement | CĂ´te-d'Or | ||||
Arrondissement | Beaune | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Rives de Saône | ||||
Maire Mandat |
Aline Donatiello 2020-2026 |
||||
Code postal | 21170 | ||||
Code commune | 21575 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
334 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 42 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 47° 06′ 12″ nord, 5° 18′ 17″ est | ||||
Altitude | Min. 180 m Max. 191 m |
||||
Superficie | 7,9 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Brazey-en-Plaine | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : CĂ´te-d'Or
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
| |||||
Liens | |||||
Site web | stsymphorien-saone.fr | ||||
GĂ©ographie
Communes limitrophes
Échenon | Les Maillys | |||
Saint-Usage Losne |
N | Laperrière-sur-Saône Samerey | ||
O Saint-Symphorien-sur-saĂ´ne E | ||||
S | ||||
Aumur (Jura) | Abergement-la-Ronce (Jura) |
Urbanisme
Typologie
Saint-Symphorien-sur-Saône est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (67,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55 %), forêts (15,5 %), prairies (14,4 %), eaux continentales[Note 2] (5,5 %), zones humides intérieures (4,4 %), zones urbanisées (4,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Origines, toponymie et Ă©tymologie
Les origines de Saint-Symphorien-sur-Saône demeurent méconnues. Néanmoins, les traces d'une voie romaine et de formes agraires fossiles romaines dans la Bauche[8], ainsi que les restes d'une forge gallo-romaine, de culots de poteries, et de tuileaux, dans le coupis Delaitre[9], attestent de son existence dès cette époque.
Le village doit son nom à saint-Symphorien, noble d'Autun, décapité au IIe siècle par les Romains pour avoir refusé de se prosterner devant la statue de la déesse Cybèle[10].
Moyen Ă‚ge et Ancien RĂ©gime
En 1046, l'église du village, placée sous le vocable de saint Symphorien, est donnée par l’archevêque de Besançon, Hugues Ier, au prieuré de Losne qui l'intègre dans son nullius dioecesis.
Les droits des religieux sont confirmés en 1264 par le pape Urbain IV[11].
En 1267, le duc de Bourgogne Hugues IV, échange avec le seigneur de Pagny, Hugues d’Antigny, plusieurs petites seigneuries contre Laperrière, Samerey, Saint-Seine-en-Bâche, ainsi que des terres à Échenon et à Foucherans, pour créer une châtellenie tampon entre le duché et le comté de Bourgogne.
Saint-Symphorien y est intégré en 1272, avec une partie des Maillys et de Franxault.
L'ensemble sera érigé en marquisat au XVIe siècle.
C'est donc Laperrière qui administre le village jusqu'à la Révolution[12].
En 1784, le prince de Condé, venant de Digoin, pose la première pierre du canal du Rhône au Rhin. Les travaux durent jusqu'en 1803 : outre le canal, deux ponts, une écluse, et des moulins à eau sont construits sur le territoire de Saint-Symphorien.
RĂ©volution Ă fin du Second Empire (1789-1870)
En 1789, Saint-Symphorien-Sur-Saône devient une commune. Jusqu’en 1792, le traitement des affaires courantes est effectué par délibération des habitants, comme il en était de coutume avant la Révolution.
Les biens de la fabrique paroissiale, de l'église et d'un prêtre émigré sont nationalisés.
En 1792, le maire se substitue aux délibérations villageoises, un arbre de la liberté est planté, le village est renommé Bellevue-sur-Saône[13] et demande vainement son rattachement à Losne.
En 1793, l'élan de liberté hisse un manouvrier, Jean Lorimey, à la tête de la commune, en même temps que se meurt l'arbre de la liberté planté l'année précédente.
Durant le Premier Empire, la commune reprend son nom initial, et est rattachée au canton de Saint-Jean-de-Losne et à l'arrondissement de Beaune.
En 1832, une société de chargement et déchargement des péniches du canal est créée, avant d'être dissoute sous le Second Empire.
En 1844, la commune met en place un atelier de bienfaisance pour les indigents du village.
En 1848, les électeurs votent majoritairement pour Louis Napoléon Bonaparte, mais l'abstention avoisine les 40 %.
La même année, le curé, jugé fanatique par certains habitants, fait déporter et licencier les instituteurs Chouave et Lucotte, qu’il dénonce comme socialistes.
En 1851, le coup de force de Louis-Napoléon Bonaparte est majoritairement approuvé, en dépit d'une forte abstention.
En 1856, le curé est à son tour accusé, pour attentat à la pudeur contre des jeunes filles.
En 1857, et 1869, les candidats bonapartistes à la députation remportent les voix du village. Toutefois, le candidat opposant Magnin, propriétaire de bois dans la commune, gagne la majorité en 1861.
En 1863, après un vif débat, la maison Bretin est achetée par la commune pour y installer la nouvelle école.
En 1870, à la suite de la défaite des troupes françaises à Sedan, le village contribue à hauteur de 11 907 francs, à la réparation de guerre exigée par l'occupant prussien[14].
Troisième République (1870-1940)
Lors des élections législatives de 1871, Saint-Symphorien-Sur-Saône est le seul village à la ronde, à voter pour le candidat de droite.
En 1882, la commune crée une petite bibliothèque populaire.
En 1903, les funérailles de Mme Chaube, veuve de l'instituteur déporté en 1852, sont prises en charge par l'association Libre Pensée, et créent la polémique dans le canton.
En 1912, les champs ravagés par les rongeurs sont dératisés.
En 1913, l'électrification du village est entamée.
En 1919, la commune compte 14 enfants morts pour la Patrie.
Entre 1935 et 1939, un garderie accueille les jeunes enfants du village.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands investissent la mairie, et des sabotages sont effectués sur l'écluse du canal et sur la route de Saint-Jean-de-Losne[14].
Depuis 1945
En 1945, le village est libéré par les troupes débarquées en Provence.
À partir de la fin des années 1950 et du début des années 1960, l'eau courante fait son entrée dans les maisons de la commune[14]..
En 2004, la commune adhère à la communauté de communes Rives de Saône.
Politique et administration
Depuis le 1/09/2016 : nouveau maire : Aline DONATIELLO
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].
En 2020, la commune comptait 334 habitants[Note 3], en diminution de 8,99 % par rapport Ă 2014 (CĂ´te-d'Or : +0,7 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Voie romaine et formes agraires fossiles (La Bauche).
- Canal du Rhône au Rhin (XVIIIe-XIXe s) et sa cabine design (XXe s) de 6 m de haut, réalisée par Didier Faustino et baptisée Dr Jekyll & Mr Hyde, en référence au récit de Robert Louis Stevenson, à cause de son architecture duale.
- Croix de cimetière (XIXe s : 1871).
- Église Saint-Symphorien (reconstruite au XIXe siècle).
- Monument aux morts (XXe s).
- Canal du RhĂ´ne au Rhin.
- Clocher de l'Ă©glise Saint-Symphorien.
- Église Saint-Symphorien.
- Croix de cimetière.
- Mairie.
- Monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
- Seigneurs de Laperrière-sur-Saône.
- Louis V de Bourbon, prince de Condé, pose la première pierre du canal du Rhône au Rhin à la jonction de l'ouvrage et de la Saône, le .
- Valéry Giscard d’Estaing, président de la République, vient au canal, le , pour y lancer le projet du canal à grand gabarit.
- Christian Estrosi, ministre délégué à l’aménagement du territoire, vient à l'embouchure du canal, à la suite du discussion de relance du projet du canal à grand gabarit.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Gérard Chouquer et Hans De Klijn, « Le finage antique et médiéval », revue Gallia, n°46, Paris, 1989.
- Jean Feuvrier, « Les voies romaines de la région de Dole », Bulletin archéologique du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques, Paris, 1920
- Guy Souillet, « Saint-Symphorien dans la toponymie », Annales de Bretagne, n°66, 1959
- Claude Courtépée, Description du duché de Bourgogne, tome 2, Causse, Dijon, 1777 (1re édition)
- Serge Chenevoy, Villages d'Outre-Saône : Histoire de Laperrière-sur-Saône-Samerey-St-Seine-en-Bâche-St-Symphorien-sur-Saône, livre I, imprimerie de la coopérative ouvrière, Dijon, 1982
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Symphorien-sur-Saône », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Chenevoy Serge, Villages d'Outre-Saône : Histoire de Laperrière-sur-Saône-Samerey-St-Seine-en-Bâche-St-Symphorien-sur-Saône, livre II, imprimerie de la coopérative ouvrière, Dijon, 1982
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.