Saint-Martin-la-Sauveté
Saint-Martin-la-Sauveté est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Saint-Martin-la-Sauveté | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
DĂ©partement | Loire | ||||
Arrondissement | Roanne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Vals d'Aix et Isable | ||||
Maire Mandat |
Marius Daval 2020-2026 |
||||
Code postal | 42260 | ||||
Code commune | 42260 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
887 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 30 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 45° 50′ 01″ nord, 3° 55′ 28″ est | ||||
Altitude | Min. 396 m Max. 889 m |
||||
Superficie | 29,74 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Boën-sur-Lignon | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
| |||||
GĂ©ographie
Communes limitrophes
Saint-Marcel-d'Urfé | Juré, Grézolles | Saint-Julien-d'Oddes | ||
Champoly | N | Saint-Germain-Laval Nollieux | ||
O Saint-Martin-la-Sauveté E | ||||
S | ||||
Saint-Thurin | Ailleux | Cezay |
Urbanisme
Typologie
Saint-Martin-la-Sauveté est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,9 %), forêts (28,1 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), zones urbanisées (2 %), terres arables (0,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Époque romaine[7]
Il existait au lieu-dit "Millantin" sur la commune de Saint-Martin, une agglomération assez importante du nom de "Mediolanum".
Cette citée est détruite en 262 par les premières invasions barbares.
Moyen-Ă‚ge[7]
Aux environs du Xe siècle, nous retrouvons des paroisses distincts : Saint-Martin l'Estra :
- L'Estra vient du latin Strata : la grande route (la voie romaine, "Voie Aquitaine" Lyon Clermont-Ferrand, passait sur la commune).
- La Sauveté: situé sur une colline qui domine Saint-Martin; on dit que le nom de la Sauveté est dû à l'existence dans ce lieu d'un refuge pour les pèlerins et les voyageurs.
Il y a par la suite, la fusion entre les deux paroisses d'où le nom Saint-Martin-la-Sauveté.
la commune de Saint-Martin appartenait Ă quatre seigneuries :
- À l'Ouest : Urfé
- Au Nord-Est: Saint-Marcel d'Urfé
- À l'Est : Grézolles
- Au Sud : La Sauveté qui appartenait aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Les Hospitaliers
La Sauveté fut du Moyen Âge à la Révolution française une seigneurie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui dépendait de la commanderie de Verrières au grand prieuré d'Auvergne[8].
C'est également le cas de « Champuljan », fief dépendant de cette même commanderie qui comprenait le château de Saint-Pulgent, le domaine voisin et celui d'un lieu-dit aujourd'hui disparu du nom de « Montdonduin » ou « Montdondon » qui devait se trouver au Sud de la commune à proximité de Corent[9].
L'église de la Sauveté qui était une dépendance des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem est détruite en 1420. Quant au bourg de Saint-Martin, il ne comprenait au départ que le quartier de l'église (mise à jour de vestiges d'une palissade en bois et d'un fossé : fortifications construites pendant la Guerre de Cent Ans).
La période révolutionnaire au XXe siècle[7]
Deux prêtres réfractaires se cachaient à Saint-Martin:
- L'un Joseph Durand dit "Curé Jacob", originaire de Saint-Martin, qui échappe au autorités révolutionnaires. Il mourra en 1831.
- Le second, Antoine Janvier, natif de Noirétable et officiant à Saint-Rémy-sur-Durolles, sera capturé au lieu-dit "La Forge" et guillotiné à Feurs.
De 1849 à 1850, la commune se dote des bâtiments communaux actuels: mairie, école et bureau de poste.
De 1853 à 1914, différentes routes qui relient Saint-Martin au communes avoisinantes sont construites.
Situation Ă©conomique d'autrefois[7]
La dominante de cette vie économique était essentiellement l'agriculture. Cependant, il est important de noter également l'existence des mines de plomb argentifère.
Les premières mines sont exploitées sous Louis II de Bourbon. Ces mines connaîtront ensuite une extension en 1745 sous la conduite d'Étienne de Blumenstein. Elles sont fermées en 1854.
Politique et administration
Jumelages
- Agbandè (Togo) depuis 1997.
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].
En 2020, la commune comptait 887 habitants[Note 2], en diminution de 10,04 % par rapport Ă 2014 (Loire : +1,48 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- L'église Saint-Martin de Saint-Martin-la-Sauveté est construite au XIe siècle. Elle sera agrandie en 1643 puisque lors de la dernière épidémie de peste, les habitants font le vœu d'agrandir leur église si la peste les épargne. Cette église est démolie en 1879 et la première pierre de l'église actuelle est posée le 2 septembre 1879. Sa construction de style néoroman est achevée en 1882, sauf pour la flèche qui sera terminée en 1883. Son intérieur avec ses pierres alternées claires et sombres rappelle la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay.
- La cloche « Anne Marie Sauveterre » de est classée monument historique.
- Le pont Morut du XIVe siècle sur l'ancienne route de Saint - Laval.
- La fontaine dite du père Janvier[Note 3] au village de La Forge.
- La Maison des traditions (musée local).
Personnalités liées à la commune
- François d'Aix de La Chaise (1624-1709), prêtre jésuite et confesseur du roi Louis XIV, né au château d'Aix. Il a donné son nom au célèbre cimetière parisien.
- François de Blumenstein[15] (1678-1739), exploitant au nom du roi les mines de plomb argentifère.
- Vincent Durand (1831-1902), archéologue qui fut secrétaire de La Diana (Société historique et archéologique du Forez), y est né.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- En mémoire de l'abbé Janvier, prêtre réfractaire guillotiné à Feurs le .
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Patricia COIFFET, Etude de patois de Saint-Martin-la-Sauveté (Loire) (Mémoire de Maîtrise de Lettres Modernes), Université Jean-Monnet de Saint-Etienne, 1990-1991, 137 p. (lire en ligne)
- Vincent Durand, « Excursion archéologique de la société de la DIANA à Saint-Germain-Laval, Notre-Dame de Laval, Grezolles, Aix et Saint-Marcel d'Urfé le 18 juillet 1894 (compte-rendu) », Bulletin de la Diana, no 3,‎ , p. 392-393, lire en ligne sur Gallica.
- Durand 1898, p. 394.
- Saint-Martin-la-Sauveté sur le site de l'association des maires de France, consulté le 30 juin 2015.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « François Kayr de Blumenstein », sur roglo.eu (consulté le ).