Juré (Loire)
Juré est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Juré | |||||
Centre du village en 2021. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
DĂ©partement | Loire | ||||
Arrondissement | Roanne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays d'Urfé | ||||
Maire Mandat |
Patrice Espinasse 2020-2026 |
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Code postal | 42430 | ||||
Code commune | 42116 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Jurésiens, jurésiennes [1] | ||||
Population municipale |
246 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 20 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 45° 53′ 05″ nord, 3° 53′ 32″ est | ||||
Altitude | Min. 490 m Max. 836 m |
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Superficie | 12,07 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Renaison | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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Liens | |||||
Site web | https://jure.fr/ | ||||
GĂ©ographie
Localisation
La superficie de la commune est 1 207 ha avec une altitude moyenne de 660 m. Juré se trouve à 63 km au nord-ouest de Saint-Étienne et à 75 km à l'ouest de Lyon. Le bourg se trouve en bordure de l'Aix, où je jette le ruisseau de la Tuilière.
Communes limitrophes
Voies de communication
- L'autoroute A89 passe au sud de la commune, mais l'échangeur le plus proche est celui de Noirétable (sortie 4).
- Juré se trouve au carrefour des routes départementales 1 et 86.
Urbanisme
Typologie
Juré est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (63,5 %), forêts (23,6 %), zones agricoles hétérogènes (12,9 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9].
En 2020, la commune comptait 246 habitants[Note 2], en augmentation de 5,13 % par rapport Ă 2014 (Loire : +1,48 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune est traversée par le viaduc de la Thuilière à Juré, dit également simplement « viaduc de Juré ». D'une hauteur de 36 m, ses arches de granite rose franchissent 150 m. Construit au début du XXe siècle, il a servi au passage d'un tacot de Roanne à Vichy entre 1912 et 1939[12] exploité par la société des Chemins de fer du Centre. Il est pratiquement la copie du viaduc de Saint-Polgues, franchissant en courbe le vallon réunissant les eaux de la Thuilière et de la Baronne[13].
À l'extrémité côté Roanne du viaduc se trouvent les sources du Gouttay ; à l'époque du tacot s'y est implanté un petit établissement thermal, aujourd'hui disparu, ainsi que les cuves pour le ravitaillement de la locomotive[13].
- Église Saint-Barthélemy de Juré.
Hameaux et lieux-dits
Le centre principal de la commune s'appelle le bourg, mais de nombreux hameaux la composent Ă©galement :
- Bouzon
- Chavallard
- Chez Farjon
- Chez Portalier
- Chez Vial
- Couavoux
- Durelle (ou Durel)
- GĂ©ruzet
- la CĂ´te
- la Limandière
- la Mine
- le Moulin Barbeau
- les Combes
- Peré
- Vaudier
- le Quart.
La mine de Juré
À partir du XIIIe siècle, un filon de plomb argentifère est exploité à Juré. Il constitue le prolongement d'un riche filon exploité à Grézolles.
Tout commence par des exploitations faites par « les anciens » au Moyen Âge - pour les comtes de Forez - sur lesquelles on manque de renseignement, de l'aveu des spécialistes. La famille des Blumenstein obtient par arrêt du Conseil d'État du une concession « à Saint-Martin-la-Sauveté et deux lieues à la ronde »[14]. Elle reprend l'investigation en 1734, puis 1740-1742, puis plus profondément en 1770. Après un temps d'incertitude du fait de la dureté des schistes environnant le filon, il est finalement exploité entre 1790 et 1800 par Blumenstein fils, les galeries menant jusque 30 mètres sous le niveau de l'Aix voisine. La concession est renouvelée aux Blumenstein en 1805 [15] du 26 vendémiaire an XIV. Le texte mentionne l'acte de concession initial, par arrêt du Conseil d'État du . Lors d'une tentative de réouverture de la mine entre 1820 et 1825, une machine à vapeur utilisée pour épuiser les eaux de galerie permet d'approfondir la fouille de 45 m supplémentaires. La mine employait vingt-cinq personnes en 1807, six en 1834[16] - [17].
L'exploitation cesse en 1825, après que 1 000 tonnes environ de minerai eurent été extraites[18]. Quelques menues prospections sont faites vers 1837-1838 sur un filon secondaire, à Bouzon[19]. En 1844, après le rachat aux descendants de Blumenstein[20], l'exploitation est reprise au sein de la concession de Saint-Martin-la-Sauveté, mais après d'importants investissements en 1855, tout est définitivement abandonnée en 1863[21]. L'exploitation est caractérisée par les forts coûts de boisage, du fait de la faible tenue des terrains[22].
Toutefois, une dernière tentative d'investigation a eu lieu dans les années 1950 sous l'impulsion de la société Pennaroya[22].
L'ancienne entrée de mine est encore décelable au lieu-dit Durelle, et les rejets de mine constituent une part des abords du lieu-dit la Mine.
HĂ©raldique
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Les armoiries de Juré (conçues en 2014 par Robert Cichon, habitant de la commune) se blasonnent ainsi : |
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Voir aussi
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- https://www.habitants.fr/loire-42
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Le viaduc de Juré », sur www.tourisme-paysdurfe.fr, Office du tourisme du Pays d'Urfé (consulté le ).
- Robert Bouiller, Le Pays roannais 1900-1920 (lire en ligne), p. 36-37.
- Pierre-Joseph Buch'hoz. Dictionnaire minéralogique et hydrologique de France. Tome troisième. 1774. Paris. Chez Costard et fils, libraire. p.614. Version numérisée consultée le 29 janvier 2012 sur la bibliothèque en ligne Google.
- Projet de décret portant concession des mines de plomb aux héritiers Blumenstein
- Alfred Caillaux. 1875. Tableau général des mines métalliques et des combustibles minéraux de la France. Paris. Librairie polytechnique. Version numérisée consultée le 28 janvier 2012 sur le site archives.org. pp.308-310. Caillaux cite lui-même l'ingénieur König, dans un travail daté de 1766, pour les données relatives à Blumenstein.
- Louis Emmanuel Gruner. Description géologique et minéralogique du département de la Loire. 1857. Paris. Imprimerie impériale. pp.464-468. Gruner s'appuie lui aussi sur les travaux de König.
- Les Richesses minérales de la Loire. Article paru dans Géosciences, N°12, décembre 2010. Consulté sur le site du BRGM le 28 janvier 2012.
- Louis Emmanuel Gruner. op.cit. pp.456-457.
- Louis Emmanuel Gruner. op.cit. p.216.
- Alfred Caillaux. op.cit. p.296
- François Dumoulin. « Les mines métallifères du département de la Loire. Bilan de sept années de recherches ». Revue archéologique du Centre de la France. Tome 43. 2004. pp.271-275. Mis en ligne le 01 mai 2006, consulté le 28 janvier 2012 sur le site de la revue archéologique du centre de la France.
Liens externes
- Site officiel
- Juré sur le site de l'Institut géographique national
- La fiche de Juré sur le site de l'INSEE.