Saint-Gonnery
Saint-Gonnery [sÉÌ.gÉnÊi] est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement du Morbihan en rĂ©gion Bretagne.
Saint-Gonnery | |
Bourg et Ă©glise de Saint-Gonnery. | |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Bretagne |
DĂ©partement | Morbihan |
Arrondissement | Pontivy |
Intercommunalité | Pontivy Communauté |
Maire Mandat |
Claude Viet 2020-2026 |
Code postal | 56920 |
Code commune | 56215 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Gonnerien |
Population municipale |
1 100 hab. (2020 ) |
Densité | 68 hab./km2 |
Population agglomération |
42 209 hab. |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 07âČ 28âł nord, 2° 49âČ 07âł ouest |
Altitude | 130 m Min. 70 m Max. 166 m |
Superficie | 16,29 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Pontivy (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Pontivy |
LĂ©gislatives | TroisiĂšme circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
Localisation
Le territoire de la commune de Saint-Gonnery est situĂ© Ă la limite nord du dĂ©partement du Morbihan, Ă la lisiĂšre sud du dĂ©partement des CĂŽtes-dâArmor.
EntourĂ©e par les communes de Gueltas, HĂ©monstoir et Saint-GĂ©rand, Saint-Gonnery est situĂ©e Ă 43 km au sud-ouest de Saint-Brieuc (CĂŽtes-dâArmor), la plus grande ville aux alentours. LoudĂ©ac (CĂŽtes-dâArmor) est Ă moins de 10 km au nord-est. La localitĂ© se trouve Ă une quinzaine de kilomĂštres au nord-est de Pontivy (Morbihan).
Elle est accessible par la route départementale D 768.
La commune s'Ă©tend sur 16,3 km2.
L'Oust, principal cours d'eau, traverse le territoire communal de Saint-Gonnery.
Paysage et relief
La rigole d'Hilvern, aujourd'hui asséchée et aménagée en voie verte, serpente à travers la commune en épousant les courbes des lignes de niveau. Elle y rejoint le canal de Nantes à Brest. Une échelle d'écluses permet au canal de franchir l'interfluve entre les bassins du Blavet, à l'ouest, et de l'Oust, à l'est.
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Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Loudeac », sur la commune de LoudĂ©ac, mise en service en 1987[7] et qui se trouve Ă 8 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 901,3 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Saint-Brieuc », sur la commune de TrĂ©muson, dans le dĂ©partement des CĂŽtes-d'Armor, mise en service en 1985 et Ă 45 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11], Ă 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis Ă 11,4 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Saint-Gonnery est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [14] - [15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontivy, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17] - [18].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous prĂ©sente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type dâoccupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 6,1 % | 101 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 1,9 % | 31 |
Terres arables hors périmÚtres d'irrigation | 63,1 % | 1047 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 7,4 % | 123 |
SystĂšmes culturaux et parcellaires complexes | 15,9 % | 263 |
ForĂȘts de feuillus | 1,8 % | 30 |
ForĂȘts mĂ©langĂ©es | 3,9 % | 64 |
Source : Corine Land Cover[19] |
Toponymie
Les orthographes suivantes sont relevées : Sainct Gonnery (1442, 1464, 1536), Sainct Gonery (1477, 1481)[20].
Le nom de la commune en breton est Sant-Goneri. Il dérive de saint Gonnery[20].
Histoire
Moyen-Ăge
Le village est érigé en paroisse en 1265[20].
Selon un aveu de 1471, Saint-Gonnery était, au sein de la Vicomté de Rohan, une des 46 paroisses ou trÚves de la seigneurie proprement dite de Rohan[21].
Temps modernes
Jean Le Sénéchal, baron de Kercado (terre sise à Saint-Gonnery) trouve la mort à Pavie en 1525, en protégeant le roi François Ier d'un tir d'arquebuse[22].
Le XIXe siĂšcle
Le Napoléon III et l'impératrice Eugénie de Montijo, aprÚs avoir dormi à Napoléonville, quittent le Morbihan pour entrer dans les CÎtes-du-Nord. Des paysans des deux départements s'y sont donnés rendez-vous et une réception est organisée[23].
La région est traditionnellement à la limite entre les langues française (pays gallo) et bretonne, qui est ainsi décrite en 1886 : Croixanvec est une commune bretonnante et Saint-Gonnery, sauf une petite pointe à l'ouest, est de langue française ; la limite entre les deux langues laisse ensuite en pays français la commune de Gueltas, passe par Kerjean, commune de Noyal-Pontivy, qui parle breton, sauf deux villages à l'est de cette limite. Laissant le bourg de Kerfourn en pays bretonnant, elle passe par Gahvern et Lesoanic, hameaux de cette commune[24].
Politique et administration
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[28].
En 2020, la commune comptait 1 100 habitants[Note 7], en augmentation de 2,14 % par rapport Ă 2014 (Morbihan : +3,12 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
La commune héberge une école primaire publique (maternelle et élémentaire) et une école privée (Sainte-Anne). Ces établissements sont placés en zone B, dans l'académie de Rennes[31].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ăglise paroissiale Saint-Gonnery (XVIIe siĂšcle, restaurĂ©e au XIXe siĂšcle).
- Reconstruite Ă partir de 1883, l'Ă©glise conserve le transept nord de l'ancien Ă©difice. Elle est dĂ©diĂ©e Ă saint Gonnery qui a vĂ©cu au VIe siĂšcle et a choisi la vie d'ermite en se retirant dans la forĂȘt de Branguily.
- Maltraité par le seigneur de Noyal, Gonnery répond par la bienveillance et convertit le maßtre et ses domestiques.
- Promenade bordée d'arbres et d'un chemin de halage.
- Rigole d'Hilvern (1830-1838).
- La grotte de Lourdes (1930).
- Le calvaire du cimetiĂšre (1762) ; la croix semble dater du XVe siĂšcle.
- La croix du bourg.
- Ăglise.
- Grotte de Lourdes.
- Croix du bourg.
Personnes liées à la commune
- Saint Gonnery, ermite.
- Jean Le SĂ©nĂ©chal (mort en 1525 pendant la bataille de Pavie), baron de Kercado, propriĂ©taire du manoir du mĂȘme nom[22].
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Loudeac - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Gonnery et Loudéac », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Loudeac - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Gonnery et Trémuson », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « Données statistiques sur les communes de Métropole ; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
- « Saint-Gonnery : histoire, patrimoine, noblesse... » (consulté le ).
- ThĂ©odore Derome, « De l'usement de Rohan ou du domaine congĂ©able », Revue critique de lĂ©gislation et de jurisprudence,â , p. 257-258 (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (en) « House Le Sénéchal of Kercado, Lords of Kercado, Molac, Tredudai, Kerguisec, ancestors of the Kercados in Puerto-Rico » (consulté le ).
- Charles Floquet, Au cĆur de l'Arcoat. La Bretagne intĂ©rieure : La visite impĂ©riale, France-Empire, (ISBN 978-2-7048-0034-6), pages 307-324.
- Paul SĂ©billot, « La langue bretonne : limites et statistique », Revue d'ethnographie,â , p. 13 (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Données issues du secrétariat de la mairie de Saint-Gonnery.
- « Municipales 2020 : Claude Viet réélu maire à Saint-Gonnery », sur Actu.fr, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Les Ă©coles sur le site du ministĂšre de l'Ăducation nationale », sur education.gouv.fr (consultĂ© le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie de Saint-Gonnery
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Saint-Gonnery sur le site de l'Institut géographique national