Gueltas
Gueltas [gÉltas] est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement du Morbihan en rĂ©gion Bretagne.
Gueltas | |
L'Ă©chelle d'Ă©cluses de Boju. | |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Bretagne |
DĂ©partement | Morbihan |
Arrondissement | Pontivy |
Intercommunalité | Pontivy Communauté |
Maire Mandat |
Sylvette Le Strat 2020-2026 |
Code postal | 56920 |
Code commune | 56072 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Gueltasien, Gueltasienne |
Population municipale |
511 hab. (2020 ) |
Densité | 25 hab./km2 |
Population agglomération |
42 209 hab. |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 05âČ 42âł nord, 2° 47âČ 41âł ouest |
Altitude | 110 m Min. 66 m Max. 162 m |
Superficie | 20,45 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Pontivy (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Pontivy |
LĂ©gislatives | TroisiĂšme circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
Situation
Le chef-lieu de la commune se trouve Ă vol d'oiseau Ă 11 km au sud-ouest de LoudĂ©ac, Ă 14 km Ă l'est de Pontivy et Ă 48 km au nord de Vannes, sa prĂ©fecture de rattachement. La commune est situĂ©e Ă la limite entre le pays gallo et la Bretagne bretonnante. Elle englobe la forĂȘt de Branguily.
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Relief et hydrographie
L'altitude de la commune varie de 66 m à 162 m. La commune est traversée au nord par le canal de Nantes à Brest. Une échelle d'écluses permet au canal de Nantes à Brest de franchir l'interfluve entre les bassins versants du Blavet et de l'Oust.
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Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Loudeac », sur la commune de LoudĂ©ac, mise en service en 1987[7] et qui se trouve Ă 10 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 901,3 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Saint-Brieuc », sur la commune de TrĂ©muson, dans le dĂ©partement des CĂŽtes-d'Armor, mise en service en 1985 et Ă 48 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11], Ă 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis Ă 11,4 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Gueltas est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [14] - [15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontivy, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17] - [18].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous prĂ©sente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC). La commune, qui englobe la forĂȘt de Branguily, compte 430 ha de forĂȘt ( taux de boisement de 20,5%). Le bocage a en grande partie disparu au profit des champs ouverts de grande taille. Quelques haies d'arbres ont cependant Ă©tĂ© conservĂ©es. Gueltas appartient en effet Ă la zone agricole de Pontivy parfois surnommĂ©e la « Petite Beauce »[19].
Type dâoccupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 0,8 % | 82 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 0,7 % | 68 |
Terres arables hors périmÚtres d'irrigation | 53,6 % | 1112 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 7,7 % | 160 |
SystĂšmes culturaux et parcellaires complexes | 11,0 % | 229 |
ForĂȘts de feuillus | 13,7 % | 285 |
ForĂȘts de conifĂšres | 5,4 % | 105 |
ForĂȘts mĂ©langĂ©es | 1,4 % | 30 |
Plans d'eau | 1,25 % | 26 |
Source : Corine Land Cover[20] |
Toponymie
Gueltas est attesté sous la forme latine Sanctus Gildasius en 1264 [21], sous l'ancienne forme bretonne Sant Gueltas en 1270.
Sanctus Gildasius en latin, Saint Gildas en français, Sant Gweltaz en breton.
Le nom breton de la commune est Gweltaz.
Histoire
Ancien RĂ©gime
Selon un aveu de 1471, Gueltas était, au sein de la Vicomté de Rohan, une des 46 paroisses ou trÚves de la seigneurie proprement dite de Rohan[22].
Gueltas était une trÚve dépendant de la paroisse de Noyal-Pontivy avant la Révolution française.
Le XIXe siĂšcle
La trÚve est érigée en commune en 1790 mais en 1802 elle est de nouveau rattachée à Noyal-Pontivy aprÚs le Concordat signé entre le Premier consul Napoléon Bonaparte et le pape Pie VII. Gueltas redevient une commune en 1834. L'église paroissiale est reconstruite en 1886[23].
La région est traditionnellement à la limite entre les langues française (pays gallo) et bretonne, qui est ainsi décrite en 1886 : Croixanvec est une commune bretonnante et Saint-Gonnery, sauf une petite pointe à l'ouest, est de langue française ; la limite entre les deux langues laisse ensuite en pays français la commune de Gueltas, passe par Kerjean, commune de Noyal-Pontivy, qui parle breton, sauf deux villages à l'est de cette limite. Laissant le bourg de Kerfourn en pays bretonnant, elle passe par Gahvern et Lesoanic, hameaux de cette commune[24].
La forĂȘt de Branguily doit son nom Ă un seigneur qui y possĂ©dait un chĂąteau. Cette forĂȘt avait une superficie de 7 Ă 800 hectares en 1920. Depuis 1960 elle ne couvre plus que 450 hectares.
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1841. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[27].
En 2020, la commune comptait 511 habitants[Note 7], en augmentation de 0,39 % par rapport Ă 2014 (Morbihan : +3,12 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Gueltas possĂšde un champ de 6 Ă©oliennes d'une puissance totale de 9 MW, Ă la limite avec Noyal-Pontivy, atteignant 116 m de haut[30].
- Gueltas est traversée par la Rigole d'Hilvern. Longue de 62 km et construite pour alimenter le canal de Nantes à Brest depuis le barrage de Bosméléac, elle suit un cours parallÚle à l'Oust sur la moitié de sa longueur. à présent le canal est alimenté par des pompes et la rigole n'a qu'un but touristique.
- L'échelle d'écluses de Boju constitue aussi une curiosité de la commune. Sur un peu plus de 4,5 km, une cascade de 23 écluses permettent au canal de Nantes à Brest de franchir une dénivellation d'environ 53 m.
- Gueltas est une commune importante dans le traitement des déchets de la Bretagne. Outre un centre de tri de déchets industriels banals et d'emballages, d'une unité de compostage des boues, d'un centre de stockage de déchets ultimes, s'ajoute en 2008, un centre de pré-traitement mécano biologique. Il s'agßt de l'une des seules usines de traitement de ce type en France.
- L'Ă©glise Saint-Gildas.
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Loudeac - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Gueltas et Loudéac », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Loudeac - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Gueltas et Trémuson », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pontivy », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « Le pays de Pontivy est constitué de 4 unités paysagÚres » (consulté le )
- « Données statistiques sur les communes de Métropole ; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
- Dans les archives de la famille Rohan-Chabot.
- ThĂ©odore Derome, « De l'usement de Rohan ou du domaine congĂ©able », Revue critique de lĂ©gislation et de jurisprudence,â , p. 257-258 (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Gueltas - photos patrimoine histoire », sur bretagneweb.com (consulté le ).
- Paul SĂ©billot, « La langue bretonne : limites et statistique », Revue d'ethnographie,â , p. 13 (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Le maire sortant, Jean-Yves Quentel, va apprendre à se reposer », sur Le Télégramme, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- ArrĂȘtĂ© d'autorisation du 29 janvier 2004.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie de Gueltas
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Gueltas sur le site de l'Institut géographique national