Saint-Gilles (Marne)
Saint-Gilles est une commune française, située dans le département de la Marne dans la région Grand Est.
Saint-Gilles | |
Ancienne école et salle communale. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Reims |
Intercommunalité | CU du Grand Reims |
Maire Mandat |
Évelyne Fraeyman 2020-2026 |
Code postal | 51170 |
Code commune | 51484 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Gillois |
Population municipale |
272 hab. (2020 ) |
Densité | 43 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 51″ nord, 3° 40′ 36″ est |
Altitude | Min. 62 m Max. 170 m |
Superficie | 6,37 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Fismes-Montagne de Reims |
Législatives | 2e circonscription de la Marne |
Localisation | |
Géographie
Description
Saint-Gilles est un village périurbain de la Marne, limitrophe de l'Aisne, situé dans les vallées de l'Ardre et de l'Orillon, à 26 km à l'ouest de Reims, 28 km au sud-est de Soissons, 31 km au sud de Laon.
Saint-Gilles est traversée par la route touristique du Champagne.
Le territoire de la commune est majoritairement occupé par une forêt de feuillus, des champs ainsi que des vignes, une forêt de résineux et des prés.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Saint-Gilles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,9 %), forêts (20,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), prairies (0,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Durant le Moyen Âge, la commune s'appelait Aceium (Aceium Sancti Egidu). En 1280, le village s’appelait Acy ou Aacy et en 1480, le village s'appelle ʃaint-Gilles ou ʃaint-Gille en 1770. En 1686 on retrouve le nom de Saint-Pierre-Saint-Gilles[8].
Dans la période de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Montardre[9], de Montagne-sur-Ardre ou de Montagne-sur-Orillion[10]'.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Des fouilles ont montré une occupation depuis le Néolithique, puis continue à partir des Gaulois, Gallo-Romains.
Période médiévale
Des moines établirent des constructions en bois sur le site de la commune actuelle de Saint-Gilles au IIIe ou IVe siècle, sur une butte naturelle. Le village serait ensuite devenu, au VIIe ou VIIIe siècle, un prieuré, sous la dépendance de Saint-Gilles, dans le Gard[11]. Le nom de Saint-Gilles n’existe pas avant le XIIIe siècle. Celui-ci avait une chapelle distincte de l'église paroissiale, une prison, un réfectoire, un cloître et un dortoir. Le village était du bailliage et de la coutume de Reims.
Son église romane date du XIe siècle et a une particularité unique dans la région : elle possède un clocher octogonal. Il ne reste (presque) plus rien de son prieuré. Au Moyen Âge, un moulin est construit en bas du village, sur la rivière.
Période moderne
Sous l'Ancien Régime, Saint-Gilles est une paroisse dépendant du diocèse de Reims, du Grand Archidiaconé et du doyenné d'Hermonville[12].
Une croix, sur un socle en pierre, est toujours visible sur la place du village, adossée au pignon d'une maison. Ce vestige date du XVIIe ou du XVIIIe siècle.
Période contemporaine
La construction de la route Fismes-Courville date de 1845-1848, la fontaine sur la place en 1859. Aménagement du Grand Moulin en usine en 1875-1884, l'Œuillerie en usine en 1886.
Dernier aménagement pour l'alimentation en eau de tout le village en 1931-1932. Électrification en 1931.
Le village a été desservi par la ligne Reims - Bouleuse - Fismes des Chemins de fer de la Banlieue de Reims (C.B.R.), un chemin de fer secondaire dont la gare a été ouverte en 1899 mais la crise économique d'entre-deux-guerre obligea le département à fermer cette ligne le et le service a été ensuite assuré par autocars.
Pendant la Première Guerre mondiale, l'armée française y installa un hôpital d'orientation et d’évacuation (HOE 51) afin de soigner les soldats de retour du Chemin des Dames, transportés par un train militaire. Cet hôpital comprenait 354 infirmiers[13]. Pendant l'offensive de 1917, beaucoup de soldats y sont morts. Le village a beaucoup souffert des bombardements durant les deux guerres.
L'école communale a fermé et est devenue la salle communale. Cette maison avait été achetée par la commune en 1852.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
- Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement de Reims du département de la Marne.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Fismes[9]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
- Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Fismes-Montagne de Reims
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de la Marne.
Intercommunalité
Saint-Gilles était membre de la communauté de communes des Deux Vallées du Canton de Fismes, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1997 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales. Conformément aux prévisions du schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de la Marne du 15 décembre 2011[14], cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes Fismes Ardre et Vesle.
Dans un second temps, le , la communauté de communes Fismes Ardre et Vesle a elle-même fusionné avec ses voisines pour intégrer la communauté urbaine dénommée Grand Reims, dont Saint-Gilles est désormais membre.
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].
En 2020, la commune comptait 272 habitants[Note 3], en diminution de 2,86 % par rapport à 2014 (Marne : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Recensement de 1872 : 360 habitants, dont : 26 personnes à l'Huilerie (datant de Louis XV), 5 personnes au Moulinet, 2 personnes à La Buse, 5 personnes au Grand Moulin, 6 personnes à la ferme des Petites Chézelles (datant de Louis XIII) ainsi que 63 chevaux, 12 ânes, 67 bêtes à cornes, 963 brebis, 113 cochons, 1067 poules, 26 chiens, 8 ruches.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
On peut signaler :
- L'église romane Saint-Pierre, surmontée d'une tour octogonale, est le seul reste de l'ancien prieuré. Elle a été classée monument historique le [19].
- Le lavoir communal.
- La salle communale ayant été la salle de classe.
- L'ancienne gare du CBR de Saint-Gilles (devenu propriété privée)
- Monuments aux morts :
- Le monument aux morts de la Première et de la Deuxième Guerres mondiales.
- Le monument aux morts de la bataille du Chemin des Dames (en 1917) situé à l'endroit où se trouvait un HOE (hôpital d'orientation et d'évacuation) pendant cette bataille ainsi qu'un cimetière militaire provisoire.
- Tombes de deux soldats enterrés au cimetière communal :
- Le soldat "T.A. Fox" (1433606 Sergeant), "Air Gunner" de la "Royal Air Force" décédé le
- Le soldat "J.H. Overholt" (R.197141 Sergeant), "Air Gunner" de la "Royal Canadian Air Force" décédé le à l'âge de 20 ans
- La gare du CBR : l'emplacement de la voie ferrée est devenu un chemin communal appelé chemin du CBR reliant Fismes à Bouleuse en passant par Saint-Gilles sur l'ancien tracé de la voie. La gare est devenue la propriété de la carrière de marbre de Saint-Gilles et semble être à l'abandon.
- Les deux tombes militaires.
- La fontaine Saint-Gilles
- Le lavoir de Saint-Gilles
Voir aussi
Bibliographie
- Saint-Gilles, d'Henry Colin (instituteur), 1932
- La Vallée de l'Ardres, de l'Abbé Chevalier, 1897
- Fismes, Notice historique et descriptive sur les monuments civils et religieux du canton, de l'Abbé Valentin, 1866
- Histoire d'Igny, de Mgr Péchenard
- La pierre de Courville, Carrières et scieries de l'Ardre, 1995
- Les chemins de fer de la Marne au début du XXe siècle, de Daniel Delattre, 2013
- L'échauguette de Fismes, périodique
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L. Demaison, Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790: Marne, Archives.org, Matot-Braine, , 404 p. (lire en ligne), p. 44.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Société d'Agriculture, Commerces, Sciences et Arts du département de la Marne, Mémoires, 2e série, IX, 1907-1908, Gallica.bnf.fr, Imprimerie-libraire de l'union républicaine, Châlons-sur-Marne, , 456 p. (lire en ligne), p. 345.
- Office de tourisme de Fismes et de sa région
- Carte du diocèse Reims, partie Nord : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b85932435/f1.item.zoom
- « HOE de Saint-Gilles ».
- « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
- « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no PA00078838, base Mérimée, ministère français de la Culture.